"Spinoza dit (épître 62) qu’une pierre lancée par quelqu’un dans
l’espace, si elle était douée de conscience, pourrait s’imaginer qu’elle
ne fait en cela qu’obéir à sa volonté. Moi, j’ajoute que la pierre aurait
raison. L’impulsion est pour elle ce qu’est pour moi le motif, et ce
qui apparaît en elle comme cohésion, pesanteur, persévérance dans
l’état donné, est par lui-même identique à ce que je reconnais en
moi comme volonté, et que la pierre reconnaîtrait aussi comme
volonté si elle était douée de connaissance. Spinoza, en cet endroit,
se borne à remarquer la nécessité avec laquelle la pierre tombe, et
veut transporter cette nécessité aux actes volontaires de l’individu.
Mais moi, je considère l’essence intime qui donne son sens et sa
valeur à toute nécessité réelle, et qui est supposée par elle ; qui
s’appelle caractère chez l’homme, propriété dans la pierre ; qui est
identique dans l’un et l’autre ; que la conscience immédiate nomme
volonté, et qui a, dans la pierre, le plus faible, dans l’homme, le plus
haut degré de visibilité, d’objectivité."
Tellement perdue qu'elle tape complétement à coté
ouais ok, non-evenement
1) Il n'y a aucune balle perdue. Schopenhauer n'est pas ici en train de critiquer Spinoza, mais il propose un autre point de vue que celui de Spinoza sur l'expérience de pensée de la pierre consciente. Ce double point de vue sur la même expérience de pensée indique des conclusions différentes à partir de théories différentes, mais ça n'a pas ici pour but de réfuter Spinoza. Tu vois de la confrontation là où il n'y en a pas. Si tu veux des endroits où Schopenhauer tire à balles réelles sur Spinoza, je te recommande le tout dernier chapitre des suppléments au Monde (chap. L : « Épiphilosophie »), ainsi que la section XII de son histoire de la philosophie dans les Parerga.
2) Personne ici n'a le niveau pour comprendre pleinement ce passage, alors je recommande à ceux qui défendent aveuglément Spinoza (parfois sans même l'avoir lu, simplement parce que le personnage philosophique Spinoza est "cool", suivez mon regard) de se taire et de s'instruire.
Le 18 octobre 2024 à 08:24:35 :
1) Il n'y a aucune balle perdue. Schopenhauer n'est pas ici en train de critiquer Spinoza, mais il propose un autre point de vue que celui de Spinoza sur l'expérience de pensée de la pierre consciente. Ce double point de vue sur la même expérience de pensée indique des conclusions différentes à partir de théories différentes, mais ça n'a pas ici pour but de réfuter Spinoza. Tu vois de la confrontation là où il n'y en a pas. Si tu veux des endroits où Schopenhauer tire à balles réelles sur Spinoza, je te recommande le tout dernier chapitre des suppléments au Monde (chap. L : « Épiphilosophie »), ainsi que la section XII de son histoire de la philosophie dans les Parerga.2) Personne ici n'a le niveau pour comprendre pleinement ce passage, alors je recommande à ceux qui défendent aveuglément Spinoza (parfois sans même l'avoir lu, simplement parce que le personnage philosophique Spinoza est "cool", suivez mon regard) de se taire et de s'instruire.
Oui tu as raison
Par contre les balles perdues à Hegel sont énormes
"Si tu veux des endroits où Schopenhauer tire à balles réelles sur Spinoza, je te recommande le tout dernier chapitre des suppléments au Monde (chap. L : « Épiphilosophie »)."
Qui est encore plus révélateur du fait que Schopenhauer ne veut pas affronter Spinoza, mais un simple homme de paille. Ce n'est pas une discussion serrée de ses thèses, mais une vulgate passablement habile, avec deux trois citations deci delà ; et résumer cela au panthéisme comme il le fait, c'est tout dire et ne rien dire à la fois (à croire qu'il s'est arrêté aux premières scolies d'Éthique IV)
Au plan métaphysique, de toute façon, Schopenhauer n'est grand que par ses intuitions, certainement pas via ses démonstrations ou constructions (Spinoza, Bruno,Schelling, Hegel mais aussi les Éléates, sont bien trop gros pour lui). Il reste un bien meilleur moraliste...
parfois sans même l'avoir lu
Ce qui leur fait donc un point commun avec Schopenhauer quand il parle des autres que lui-même.
Le 19 octobre 2024 à 16:40:30 -Polymnie- a écrit :
parfois sans même l'avoir lu
Ce qui leur fait donc un point commun avec Schopenhauer quand il parle des autres que lui-même.
Ce qui est bien, c'est que toi tu prouves en direct que tu n'as pas lu Schopenhauer.
L'art d'avoir toujours raison ça compte ?
Le 20 octobre 2024 à 15:40:15 :
Le 19 octobre 2024 à 16:40:30 -Polymnie- a écrit :
parfois sans même l'avoir lu
Ce qui leur fait donc un point commun avec Schopenhauer quand il parle des autres que lui-même.
Ce qui est bien, c'est que toi tu prouves en direct que tu n'as pas lu Schopenhauer.
J'ai l'ai lu mais aussi nombres d'auteurs auxquels il s'en prend. Ce qui me permet de le juger, je crois, de manière beaucoup plus pertinente que ne saura jamais le faire un médiocre idolâtre tel que vous.
Le 20 octobre 2024 à 16:53:55 :
Le 20 octobre 2024 à 15:40:15 :
Le 19 octobre 2024 à 16:40:30 -Polymnie- a écrit :
parfois sans même l'avoir lu
Ce qui leur fait donc un point commun avec Schopenhauer quand il parle des autres que lui-même.
Ce qui est bien, c'est que toi tu prouves en direct que tu n'as pas lu Schopenhauer.
J'ai l'ai lu mais aussi nombres d'auteurs auxquels il s'en prend. Ce qui me permet de le juger, je crois, de manière beaucoup plus pertinente que ne saura jamais le faire un médiocre idolâtre tel que vous.
Lire ne suffit pas, il faut comprendre aussi.
Le 20 octobre 2024 à 17:59:19 :
Le 20 octobre 2024 à 16:53:55 :
Le 20 octobre 2024 à 15:40:15 :
Le 19 octobre 2024 à 16:40:30 -Polymnie- a écrit :
parfois sans même l'avoir lu
Ce qui leur fait donc un point commun avec Schopenhauer quand il parle des autres que lui-même.
Ce qui est bien, c'est que toi tu prouves en direct que tu n'as pas lu Schopenhauer.
J'ai l'ai lu mais aussi nombres d'auteurs auxquels il s'en prend. Ce qui me permet de le juger, je crois, de manière beaucoup plus pertinente que ne saura jamais le faire un médiocre idolâtre tel que vous.
Lire ne suffit pas, il faut comprendre aussi.
Il n'y a rien de particulièrement difficile à comprendre chez Schopenhauer. Sa meilleure qualité étant la très grande clarté de sa plume.