Presque tous les "outils" (au sens le plus large) que nous utilisons sont dépendants de la société :
Exemple 1 : Pour avoir des voitures, il faut qu'il existe des usines de voitures, des routes et des stations services.
Exemple 2 : Pour parler un langage il faut qu'il y ait d'autres locuteurs.
À ce titre nous sommes limités dans nos choix par ce que j'appelle des "modes", c'est à dire, bien au delà de la mode vestimentaire, des choix collectifs :
Exemple 1 : La mode des voitures électriques (personne ne pourrait en avoir sans cette mode vu qu'il n'existerait pas de points de recharge)
Exemple 2 : La mode du langage anglais sur internet
Les outils ont aussi une qualité intrinsèque :
Exemple 1 : Une voiture électrique va 4x plus vite qu'un chariot à vapeur
Exemple 2 : L'anglais est beaucoup plus précis que le langage des schtroumpfs
Il y a une force M en nous qui nous pousse à utiliser des outils à la mode. Qui voudrait d'une voiture essence si les stations service ne proposent que du diesel ?
Il y a une force Q en nous qui nous pousse à utiliser des outils qualitatifs. Qui voudrait porter un t-shirt en hiver plutôt qu'une doudoune ?
Là où ça devient intéressant c'est quand on essaye d'évaluer la dynamique entre M et Q. Il y a 3 cas de figure :
- Si Q est beaucoup plus forte que M (à l'échelle d'une société), M va suivre Q, les choses les plus qualitatives sont rapidement devenir à la mode.
- Si M est beaucoup plus forte que Q, M devient chaotique et imprédictible, elle peut très bien s'éloigner de Q indéfiniement, jusqu'à extinction de l'espèce.
- Dans une situation d'équilibre, M suit Q sur le long terme et est assez imprédictible à court terme.
Ce que je décris ici se transpose à la question à la question de la qualité morale face au mimétisme. Pour moi il y a là une caractérisation du Bien et du Mal (le mal n'étant pas M en tant que tel mais un déséquilibre entre Q et M)