Quand celui-ci appelle à la violence, fait l'apologie de comportements illégaux, du trafic de drogue, dégrade l'image de la femme ?
C'est le conflit antique entre la doctrine de Platon et celle d'Aristote. Platon voulait bannir tout art qui dépeignait le vice et estimait qu'il corrompait par là les moeurs, quand Aristote affirmait qu'au contraire l'art agissait en tant que catharsis, purgation des passions.
Le rap est l'expression des modes de vie des populations qu'elle touche principalement. Il n'en est pas la cause. Du reste, la cassosserie n'a pas attendu l'émergence du rap pour exister. Les thématiques qui tournent autour de ces fantasmes, mépris, et craintes, à l'égard des pauvres, ne manquent pas dans la littérature bourgeoise du XIXe, lorsque les ploucs des campagnes en plein exode rural affluaient massivement vers les villes. Seulement le noir et l'arabe ont remplacé le plouc blanc violent, inculte, et animal.
Le 20 août 2024 à 13:14:23 :
Le rap est l'expression des modes de vie des populations qu'elle touche principalement. Il n'en est pas la cause.
Donc quand des gamins de 15 ans écoutent leur idole qui appelle plus ou moins à lyncher des flics ca n'a aucune incidence ? Thèse intéressante. Je pense plutôt que le rap est à la fois cause et conséquence de ces "modes de vie". Il y a une logique en spirale, je ne vois pas en quoi poursuivre les appels directs à la haine et condamner leur auteur pourrait être une mauvaise chose pour la société.
Le délire, justifié ou non, autour de l'insécurité liée à la présence de pauvres est bien antérieur au rap. Que le rap puisse contribuer à maintenir cet univers de la violence, sûrement, mais à mon avis, cet univers n'a pas besoin du rap pour exister.
De toute façon c'est l'industrie musicale qui est en cause, car cette musique se vend bien, et mieux que d'autres au sein de ces populations, car elle parle à ces jeunes, derrière les mêmes thèmes, et les mêmes clichés.
Le rap et les mauvaises influences ne changent pas la nature humaine. Nous avons tous une petite partie de notre personne qui aspire au chaos, au désordre, voire à la violence, ne serait-ce que pour nous faire remarquer et reconnaître par nos pairs.
Voilà pourquoi, non pour maintenir l'ordre, mais plutôt car j'apprécie défaire les choses, tous les arts, bons comme mauvais, auront une place réservée sur ma place publique, tout près du bûcher.
[Petit copier/coller ici. Je crois que le qi moyen y est plus élevé que sur le forum politique]
Pour ce qui est de la question faisant office de titre du sujet : ça dépend de la motivation.
Si la motivation est l'interrogation suivante : "Quand celui-ci appelle à la violence, fait l'apologie de comportements illégaux, du trafic de drogue, dégrade l'image de la femme ?"
C'est catégoriquement non. On doit pouvoir appeler à la violence et faire l'apologie du mal, c'est cathartique, et ça permet d'extérioriser de façon non-violente les oppositions réelles qui pourraient y avoir dans la société. ça permet à l'homme, quel qu'il soit, de l'exprimer (la violence) et de laisser une trace derrière lui, afin de permettre à un observateur lucide une compréhension totale de l'homme (but, entre autres, de l'art).
En tant qu'esthète et humaniste, ce que je ne supporte pas ce n'est pas l'expression du vice, du mal ou de la laideur, mais le simple déballage (inconscient) de sa nullité.
Les rappeurs glosent infiniment sur les même thèmes, et ne font pas l'effort de mûrir rien qu'un instant. Leur "art" n'est ni virtuose, ni transcendant, ni tourné vers la multitude ou le salut humain ; il est l'expression d'un égoïsme d'enfant qui, s'étant une première fois touché le pénis, montre qu'il peut l'étaler, et est fier de l'étaler à la face du monde (d'ailleurs, l'habitude qu'ont les c*ns qui écoutent du rap d'étaler leur musique de m*rde dans les transports ou dans les lieux publics via leurs enceintes, va dans ce sens ; là où celui qui écoute du classique laisse l'harmonie lui intimer les impressions les plus remarquable dans le tréfond de son esprit, celui qui écoute du rap étale extérieurement son ouga bouga pulsé).
C'est donc dans un idéal aristocratique que je bannirais cette médiocrité (je bannirais également ceux qui en écoutent).
Le RAP fait baisser le QI
musique d'analphabète comme dit Zemmour
L'interdire non mais ne pas la promouvoir comme des gogos et en faire une normalité c'est déjà pas mal.
Le 20 août 2024 à 22:09:24 :
Le RAP fait baisser le QI
ne m'oblige pas à évaluer le tien