Ce topic m'a rappelé un article lu dans la presse que j'ai retrouvé, ils expliquent le protocole et notamment la question de la préservation des cellules :
Une fois le décès prononcé légalement par un médecin, le corps est préparé le plus rapidement possible pour le transport jusqu'à un centre de cryogénisation (idéalement, le corps devrait être transféré dans les six heures après la mort clinique, afin de limiter la dégradation de l'organisme).
La circulation sanguine et la ventilation des poumons sont maintenues pour que le cerveau garde sa viabilité. Le corps est refroidi petit à petit pour atteindre les 10 °C et une solution est injectée dans le sang pour éviter sa coagulation.
Arrivé à destination, le défunt est installé sur un lit de glace. Les chirurgiens ouvrent la cage thoracique, posent des canules (petits tubes en plastique) dans l'aorte (l'artère qui alimente le corps en sang oxygéné) et remplacent le sang par une sorte d'antigel.
Cette substance est utilisée depuis une dizaine d'années pour mieux conserver les structures biologiques. "Lorsque l'on congèle des tissus, des cristaux de glace peuvent se former entre les cellules et les endommager, explique à Sciences et Avenir Thierry Jaffredo, spécialiste des cellules souches du Laboratoire de Biologie du Développement de l’Institut de Biologie Paris Seine (UPMC/CNRS/Inserm).
L'antigel prend la place de l'eau, ce qui minimise les dégâts."
Puis le corps est progressivement refroidi pendant 36 heures dans un bain de glace et de silicone, jusqu'à atteindre la température de -79 °C. Il baigne ensuite dans de l'azote liquide sur une période de 7 à 10 jours, pour atteindre la température de... -196 °C !
"À cette température, il n'y a plus d'agitation moléculaire, les cellules ne devraient pas vieillir... en théorie, souligne Thierry Jaffredo. En théorie puisque les tissus cryogénisés pendant 10 ans peuvent quand même subir quelques altérations, si la technique de préservation avant la procédure n'a pas été parfaitement réalisée..."
À ce stade, il ne reste plus qu'à déplacer le plus délicatement possible le corps (qui a pris la consistance du verre) et de le plonger la tête en bas dans un conteneur en acier de 3 mètres de haut, remplis d'azote à -196 °C, dans lequel sont présents d'autres "colocataires".
Une technique de conservation qui devrait être efficace pendant des siècles, assurent les organismes spécialisés, jusqu'à ce que la science ait suffisamment évolué pour "décryogéniser" les individus et éventuellement soigner leur maladie, incurable à l'époque de leur mort.
Src: https://www.sciencesetavenir.fr/sante/question-de-la-semaine-qu-est-ce-qui-empeche-la-reanimation-apres-cryogenie_116398