Bonjour à tous,

J'aimerai avoir un avis/critiques sur ma toute première nouvelle polar/noir.

Le pitch : Un homme, une femme, un enfant, un viol, un meurtre.

Moins de 3000 mots.

Merci d'avance et bonne lectures à toutes et à tous.

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Chap1.

Une simple action de la pulpe du doigt, une résistance de 2kg exercé dans l'articulation de l'index suivi d'un flash lumineux éclairant le fond d’une gorge. Le projectile détonnant a plus de 300m/s ne laissera aucune chance à Damien qui s'effondrera au sol tel une marionnette désarticulée. Les poignets entravés au-dessus de la tête par des menottes et baignant dans sa propre urine, Damien faisait peine à voir. L’arrière du crâne était complètement explosé, il y avait des morceaux de chair qui tentait courageusement mais en vain de rester accrochés au cuir chevelu, le sang coulait en continu de sa bouche comme un robinet qu’on aurait mal fermé. Les odeurs d'urine et de vomissements qui se dégageait de ce jeune homme allaient bientôt céder la place à celle de mort et de putréfaction si personne ne passait par là d’ici peu.
Pas vraiment ce qu’on pourrait appeler une fin glorieuse pour ce fonctionnaire.

Chap 2.

Damien avait tout pour lui, sportif, grand, plutôt beau garçon et flic depuis une dizaine d’année dans un commissariat de province, c’était un collègue exemplaire, jamais de retard, pas un mot au-dessus de l’autre il était aimé et apprécié de tous. Le seul point noir de sa vie provenait du divorce avec son ex-femme, Alice. Ensemble ils mirent au monde une petite fille de 11 ans dont ils se partageaient la garde depuis quelques mois, malgré leur rupture ils faisaient quand même l’effort d’entretenir une relation cordiale pour préserver leur petite Calie. Tout compte fait leurs séparations était plutôt du au boulot de Damien jugé trop contraignant et intrusif dans leurs vie qu’un réel essoufflement de leurs sentiments. A l’instar de certains couples dont l’amour s’estompe avec le temps, les deux parents ont préféré stopper leurs relations avant de se faire trop de mal et ainsi ne pas faire subir à leur petite ces sentiments refoulés.
Il est certain que personne ne pourrait comprendre ce geste. Excepté l’une d’entre elles.

Damien aimait sa fille plus que tout au monde, peut-être même un peu trop si l’on en croit sa mère. Son amour avait viré à l’obsession, ses pulsions, soi-disant, n’arrivèrent plus à êtres contenues. Maintenant qu’il passait son temps seul avec sa fille dans son appartement, la tentation était devenue trop forte. Alice en était maintenant certaine, ce qu’elle ressentait, cette chose enfouis au fond d’elle depuis une dizaine d’année la frappa soudainement en plein visage.

Un dimanche d’octobre en fin d’après-midi, Alice comme à son habitude venait de récupérer sa fille cher son père et lui fit prendre un bain. C’est en la déshabillant qu’elle y découvrit l’horreur. Du liquide séché et encore à moitié visqueux traînait au fond de la culotte, le questionnement vint en premier. Dès les premières secondes de cette vision elle ne se doutait pas que c’était l’inimaginable qu’elle avait devant les yeux. Après les questions vint le déni, Damien n’aurai jamais fait de mal à une mouche et encore moins à sa propre fille, il était très câlin et papa poule c’est vrai mais rien d’alarmant, quel genre de diable pourrai faire ça à son enfant. Vinrent ces fameuses remarques « ça ne peut pas m’arriver à moi » « pas lui » et enfin au bout de quelques minutes, les questions, le déni et la stupéfaction laissèrent le terrain libre à l’horreur et à la haine, ces sentiments puissants, primaires et instinctif s’étaient emparés de son esprit et prirent maintenant les rênes. Elle en était certaine. Si ces tâches sont là aujourd’hui devant moi et que je ne l’ai ai jamais vues auparavant peut-être que Damien était plus prudent avant ? Peut-être pratiquait-il ces ignominies depuis tellement d’années qu’il en avait baissé sa garde et ne prenait plus la peine de dissimuler ses méfaits ? Tant de questions qui demeuraient pour l’instant sans réponse. Pour Alice il était évident que Damien baisait sa fille et ce soir, elle s’en était rendu compte.

Les mâchoires d’Alice étaient tellement serrées qu’on pouvait entendre des craquements à l’intérieur de sa bouche, certainement de petits morceaux de dents se cassant à cause de la pression trop forte exercer entre les molaires. Damien avait réussi en quelques secondes à transformer cette mère douce, câline et fragile en lionne assoiffé de sang, une vraie bête sauvage. Sans s’en rendre compte des petits vaisseaux situées dans la sclérotique vinrent littéralement explosées et enroba le vert de ses yeux d’un carmin terrifiant. Malgré tout, elle se contint pour faire bonne figure et n’essaya de ne rien faire transparaitre afin de finir le bain de sa fille et d’aller la mettre au lit. Mais ce soir, il n’y aura pas d’histoire avant le dodo, du moins l’histoire qui se racontera ne se chuchotera pas à la lueur d’une veilleuse et ne parlera d’aucun château ni de prince charmant mais plutôt d’un orc et d’une femme brisée bien décider à faire payer le prix du sang à ce monstre et à quiconque s’interposera entre elle et son bourreau. Que pouvait-elle faire ? Aller au commissariat ? Dimanche soir 21h, elle savait que c’était la permanence de nuit qui était activé et que là plus part des policiers présents étaient des amis de Damien, elle les connaissait quasiment tous, rencontrés lors de multiples dimanches passés autour d’un barbecue ou d’apéros dinatoires.

Non. Alice avait pris une autre décision.

Une fois assuré que sa fille dormait à poings fermés, elle prit soin de verrouiller toutes les entrées de chez elle et prit sa voiture pour se rendre chez le diable en personne, moins de cinq kilomètres les séparèrent. Damien habitait dans un petit appartement non loin du centre-ville, entre le Spare et le marchand de journaux. Une rue piétonne abondamment fréquenté en journée car les petits commerces du village se situait tous dans un rayon de 200m2, la nuit, seul l’écho du silence et le jaune des réverbères encerclé de moucherons éclairai les différentes artères du village. Alice se gara à une cinquantaine de mètres de l’appartement de celui qui fut jadis l’amour de sa vie. Pas de caméra dans cette commune. Après tout pourquoi faire ? Les seuls délinquants du village étaient une bande de 3 jeunes que tout le monde connaissait et dont leurs méfaits étaient de rouler en mobylette sans casque ou de fumer un peu d’herbes.

22h ce dimanche.
Le hall de l’immeuble était ouvert, elle grimpa les deux étages avec la rapidité et la souplesse d’un félin et vint poser son oreille contre la porte afin de s’assurer que Damien était seule. Après tout, il était possible qu’il est rencontré quelqu’un ou recevait des amis à la maison. La vie de ce fils de pute n’était, de toute façon, plus ses affaires. De l’autre côté de la porte, seul un bruit de fond avec des applaudissements et rires en boîte émanai. Sûrement un programme télévisé débile, Damien ne la regardait jamais, ce programme devait certainement servir à briser ce sentiment de solitude dont souffrent les personnes vivant seuls.

Alice avait le cœur qui battait à plus de 130 pulsations à la minute, elle sentit le sang qui tambourinait dans sa tempe et un tremblement incontrôlable dans ses doigts. Incapable de réfléchir, elle essaya de s’organiser mentalement afin de déterminer comment aborder cette rencontre, fallait-il lui sauter à la gorge ou essayer de discuter avec lui ? La violence ou la parole ? Le calme ou la tempête ? La pression devenait trop forte, des tâches noires apparaissaient devant ses yeux, son cerveau recommençait à jouer des tours et l’aveugla momentanément, sa colère, sa haine, son incompréhension tout se mélangeait en une vilaine mixture et ce qui allait en sortir aurait le gout de mort.