Je suis en train de regarder ses vidéos sur l'affaire Bazaine (un maréchal qu'on a pris comme bouc émissaire pour la défaite de 1870 face aux Prussiens) vu que je finis mon mémoire sur la guerre de 1870 là. C'est intéressant, j'avais déjà vu plusieurs de ses vidéos sur Staline et sur De Gaulle mais qu'Est-ce qu'il est partisan
Je comprends qu'il soit réhabilité, quand je vois sa défense de l'idéologie de gauche ou de Napoléon III. Et du point de vue de l'historien je trouve qu'i la une approche trop récentiste et trop personnel (entendre par là trop centré sur les personnes, les acteurs) de l'histoire. Je comprend qu'il soit apprécié mais bon je pense que c'est surtout circonstanciel quoi
Vous ne pensez quoi ?
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Pas mieux.
Il est très partisan, après son point de vue est plutôt original et ça m'a l'air bien documenté
Je ne connaîs de lui que les conférences qu'il a donné sur Tolstoi, Rimbaud et Flaubert ; alors je ne me prononcerais pas quant à son éventuel manque de rigueur historique
Très brillant (le mec fait quasi 6 heures de cours non stop sans notes) et un peu subversif pour son époque en crachant sur Napoléon et en rehabilitant Robespierre.
Son côté chrétien de gauche ressort parfois un peu trop mais il ne s'en cache pas. Et de toutes les façons l'histoire n'est pas une science et chaque historien y apporte sa subjectivité.
Un bonheur à entendre. Les universités n'en produisent plus des comme ça.
Mais il a une telle éloquence que je pourrais l'écouter disserter sur à peu près n'importe quoi des jours entiers
Le 23 avril 2019 à 15:57:01 Cerveza a écrit :
Pas mieux.
Il est très partisan, après son point de vue est plutôt original et ça m'a l'air bien documenté
C'est aussi mon avis. C'est le gros avantage de Guillemin en fait il te sort toujours des sources un peu originales
Mais c'est aussi son inconvénient, il prends comme source sûre des trucs un peu singuliers...
Il entreprend l'Histoire par un côté macroscopique, même lorsqu'il s'intéresse à des personnages ciblés. Il observe les conséquences des uns sur les mouvements de masse sociaux que ça engendre.
Du coup, il y a nécessairement une contradiction entre les faits très précis relatifs à une personne, et les effets de masses qu'ils peuvent engendrer. Ce sont des phémonènes qui n'ont pas en principe à être observés avec la même loupe. Mais cela dit, il réussit assez habilement dans cet exercice, compte tenu de tous les pièges délicats auxquels ça le confronte (globaliser, généraliser, etc ...).
Le 23 avril 2019 à 15:57:31 SainteBeuve a écrit :
Je ne connaîs de lui que les conférences qu'il a donné sur Tolstoi, Rimbaud et Flaubert ; alors je ne me prononcerais pas quant à son éventuel manque de rigueur historique
Bah du coup je ne me prononcerai pas sur ses avis littéraires
Le 23 avril 2019 à 16:00:23 HoIdenCauIfieId a écrit :
Très brillant (le mec fait quasi 6 heures de cours non stop sans notes) et un peu subversif pour son époque en crachant sur Napoléon et en rehabilitant Robespierre.Son côté chrétien de gauche ressort parfois un peu trop mais il ne s'en cache pas. Et de toutes les façons l'histoire n'est pas une science et chaque historien y apporte sa subjectivité.
Un bonheur à entendre. Les universités n'en produisent plus des comme ça.
Ah après sur la forme il est excellent, mais c'est une autre époque aussi.
Il était un peu avance sur son époque c'est vrai mais en bien comme en mal.
Bon par contre cracher sur Napoléon ça se faisait depuis la IIe République
Si l'histoire est une science, elle peut très bien s'approcher de l'objectivité totale. Peut-être pas l'atteindre mais au moins y tendre fortement.
Le 23 avril 2019 à 16:01:37 lufth a écrit :
Il entreprend l'Histoire par un côté macroscopique, même lorsqu'il s'intéresse à des personnages ciblés. Il observe les conséquences des uns sur les mouvements de masse sociaux que ça engendre.Du coup, il y a nécessairement une contradiction entre les faits très précis relatifs à une personne, et les effets de masses qu'ils peuvent engendrer. Ce sont des phémonènes qui n'ont pas en principe à être observés avec la même loupe. Mais cela dit, il réussit assez habilement dans cet exercice, compte tenu de tous les pièges délicats auxquels ça le confronte (globaliser, généraliser, etc ...).
C'est là tout le problème. L'historie c'est un bloc, tu peux pas l'étudier petit bout par petit bout. C'est pas pour rien qu'en histoire on étudie plein de domaines annexes comme l'économie, la politique, parfois même la religion.
C'est donc là tout le problème de sa méthode et celle des historiens d'état aujourd'hui: On n'étudie pas les acteurs pour comprendre les phénomènes de fond, on étudie les phénomènes de fond pour comprendre comment ils ont pu créer les acteurs. Chaque grands personnage est le fruit d'une époque, ils n'arrivent pas ex-nihilo comme ça.
Je ne pense pas qu'il évite tous les pièges, après il se prête peut-être mieux effectivement à cet exercice que d'autres.
Le 23 avril 2019 à 16:12:09 JVC-Censure164 a écrit :
Le 23 avril 2019 à 16:01:37 lufth a écrit :
Il entreprend l'Histoire par un côté macroscopique, même lorsqu'il s'intéresse à des personnages ciblés. Il observe les conséquences des uns sur les mouvements de masse sociaux que ça engendre.Du coup, il y a nécessairement une contradiction entre les faits très précis relatifs à une personne, et les effets de masses qu'ils peuvent engendrer. Ce sont des phémonènes qui n'ont pas en principe à être observés avec la même loupe. Mais cela dit, il réussit assez habilement dans cet exercice, compte tenu de tous les pièges délicats auxquels ça le confronte (globaliser, généraliser, etc ...).
C'est là tout le problème. L'historie c'est un bloc, tu peux pas l'étudier petit bout par petit bout. C'est pas pour rien qu'en histoire on étudie plein de domaines annexes comme l'économie, la politique, parfois même la religion.
C'est donc là tout le problème de sa méthode et celle des historiens d'état aujourd'hui: On n'étudie pas les acteurs pour comprendre les phénomènes de fond, on étudie les phénomènes de fond pour comprendre comment ils ont pu créer les acteurs. Chaque grands personnage est le fruit d'une époque, ils n'arrivent pas ex-nihilo comme ça.Je ne pense pas qu'il évite tous les pièges, après il se prête peut-être mieux effectivement à cet exercice que d'autres.
Il essaye de les éviter. Une de ses conférences, il début en disant que l'Histoire ne peut être objective, car on ne peut restreindre au rang d'objet des relations humaines. Il en est conscient, et il essaye d'être le plus honnête possible dans son approche.
Sur Napoléon, il reconnaît d'ailleurs qu'il a été trop expéditif dans son travail. Je pense qu'on ne peut pas lui reprocher ce qui fait le sang de l'historien, à savoir la remise en question, et l'acceptation de ses propres infirmités intellectuelles.
Autre chose aussi, c'est qu'une grande partie de son travail est tournée vers l'étude du XIXès - début XXès. Et comme par hasard, c'est une matière qui n'est pas enseignée aux petits enfants, pour la raison précise qu'elle est trop sociale et pas assez allégorique. C'est avant tout une période historique de classes sociales, et j'adore sa manière d'étudier les phénomènes qui s'y sont déroulés plus par la base que par les grandes dates.
C'est un communiste non ?
Aucun avis. Je me méfie des vulgarisateurs
Rien de mieux que les bons vieux livres PUF, Atlantes, Ellipse, Armand Colin ou l'Harmattan
Le 23 avril 2019 à 16:36:47 berbere_2souche a écrit :
Aucun avis. Je me méfie des vulgarisateursRien de mieux que les bons vieux livres PUF, Atlantes, Ellipse, Armand Colin ou l'Harmattan
Au contraire. Ses conférences sont assez éclairantes. On est loin de la révolution française 'le peuple contre le roi', qui est bien ridicule quand on pense ne serait-ce qu'à la complexité des organisations humaines.