ATTENTION, CA SPOIL A MORT LA PARTIE 5
Comme je l'ai dit dans un autre topic:
https://www.jeuxvideo.com/forums/42-51-57764604-1-0-1-0-jojo-giorno-pire-mc-diavolo-pire-mechant-combat-final-naze-rire.htm
Je préfère mille fois que le combat contre Rolling Stones soit le VRAI combat final de la P5 à un combat de boss random contre KC (même si j'avoue que les deux n'auraient pas été incompatibles). Mais je pense qu'Araki a traité le massacre de Diavolo, face à un Stand tout-puissant qui semble être une métaphore de Dieu, comme sa punition pour son orgueil et son paradoxe (le gars se pame d'avoir prétendument le destin absolu, alors qu'il semble pourtant hacker le destin à chaque fois qu'il use de son pouvoir). Une façon de montrer le mythe de Sisyphe (et l'Enfer) a Diavolo. De lui apprendre que l'on ne peut pas avoir et le beurre et l'argent du beurre.
L'humain a un libre-arbitre, il peut changer les petites choses, mais Buccellati était destiné à mourir de toutes façons. Giorno et Mista ne lui ont fait gagner qu'un répit de courte durée, nécessaire à détruire le Diable. Mista n'a été qu'un esclave endormi en lui permettant d'échapper à l'échappatoire, à Rolling Stones, qui de toutes façons ne promettait elle aussi que la mort. Et Buccellati, puisqu'il dispose d'un libre-arbitre (au moins un minimum), a choisi de saisir cette chance pour sa rédemption. En bref, la liberté dans un certain cadre. Le libre-arbitre dans un destin inévitable.
Était-il destiné à ne pas mourir dans la cathédrale ? Ou bien son sort était-il encore incertain ? Dieu aurait pu voir que Buccellati était redevenu un homme bon, et aurait décidé de lui permettre d'aider ses amis à défaire le Mal. Mais Buccellati DEVAIT mourir dans peu de temps, c'était écrit. En pensant le sauver, Mista n'aurait fait que le condamner à la souffrance et à la même fin. D'où Rolling Stones, c'est le mythe de Sisyphe et de son rocher. Mais de l'aveu de Buccellati lui-même, cela en valait clairement la peine.
Le même raisonnement s'applique avec les autres. Narancia pensait qu'il allait mourir. Il est sauvé par Buccellati et Fugo, vit heureux, mais finit par mourir.
Abbacchio perd son âme de policier. Mais finit par la retrouver au bout du chemin, où il part en paix avec lui-même, la sensation du devoir accompli.
Mista n'est-il pas, avec sa chance insolente, un instrument du destin encore plus évident que tous les autres ? (ce qui peut créer un paradoxe j'avoue)
Quand à Giorno et Trish, c'est plus difficile à déterminer. J'aurais bien dit que leur rôle était de guider vers la lumière (volontairement pour lui, involontairement pour elle, qui porte le nom du but et de la guide de Dante, Béatrice), comme s'il équilibrait les actes de son père, mais je n'en suis pas certain.
Quand à la Squadra, auraient-ils été sacrifiés (avec cruauté il faut bien le dire) par le destin, car ce n'était pas à eux de vaincre le Mal ?
Mais là où il peut y avoir un paradoxe, c'est pour Okuyasu, qui semble avoir décidé de lui même de ne pas aller vers la lumière, sans que cela n'ait un réel impact sur le monde semble t-il.
Si vous avez des interprétations de tout ça, n'hésitez pas, je pense qu'il y a des choses que je n'ai pas comprises et qu'il y a vraiment matière à débat.
Très bon pavé khey mais...
La balle de tennis sur le filet est mieux
Au final le destin rythme toute la partie. Le possesseur de Rolling stone explique à la fin qu'ils sont des esclaves endormis mais que leur liberté viendra à tous de leur détermination.
Le temps était compté, et ce temps là, ils s'en sont servis pour tous être repenti Après Araki a expliqué que l'Italie lui inspirait énormément d'émotion axé sur la tragédie et la mélancolie si je dis pas de bêtise, le cadre s'y prête parfaitement.
Fumeroll: What
Albert : Donc pour toi leur destin était surtout de rester des mafieux corrompu par Diavolo mais en se rebellant ils s'en sont libérés en quelque sorte ?
N'empêche toute cette partie me rappelle la phrase de Gandalf à Frodon dans la Moria: "Ce n'est pas à nous de décider. La seule chose que nous pouvons décider c'est que faire du temps qui nous est imparti"
Le 05 octobre 2018 à 16:07:14 Dantelight a écrit :
Fumeroll: WhatAlbert : Donc pour toi leur destin était surtout de rester des mafieux corrompu par Diavolo mais en se rebellant ils s'en sont libérés en quelque sorte ?
N'empêche toute cette partie me rappelle la phrase de Gandalf à Frodon dans la Moria: "Ce n'est pas à nous de décider. La seule chose que nous pouvons décider c'est que faire du temps qui nous est imparti"
Tu verras en tant voulût khey, comme le monde d'homme, la serviette et la leçon 5.
La part 7
je sors de la morgue ce topic très intérressant pour la fin de golden wind en ANIME
on écrit des pavés de sur-interprétation pour un manga médiocre dénué de toute prétention philosophique (et tant mieux) et on se sent intellectuel
[16:03:05] <gtfffttt>
on écrit des pavés de sur-interprétation pour un manga médiocre dénué de toute prétention philosophique (et tant mieux) et on se sent intellectuel
Ne pas feed
https://jojo.fandom.com/wiki/Fate
Je sais pas vous, mais j'ai parfois l'impression qu'Araki vacille.
Lui qui se veut profondément croyant, laisse effectivement transparaître des messages plein de foi, dans le symbolisme de ses personnages (bon ou mauvais), le profond humanisme de certaines scènes, il s'agit clairement d'Amour et d'Espoir.
Néanmoins, que ce soit par l'aspect biologique de certaines scènes ou la subtilité dé-caractérisante (proche du réalisme, impression douce-amer), le nihilisme de certains passages est tel, que le vide est ce qui ressort le plus. Le vide de l'Athée ou de l'Agnostique.
Le fatalisme de la partie 5 est comme un aveu de sa part, le déterminisme est le destin. Les esclaves endormis du destins n'ont pas de libre arbitre. Mais il faut bien vivre, essayons de vivre selon nos convictions.
C'est un peu comme ça que j’interprète le message de la P5, et plus globalement le symbolisme de JoJo.
Le 05 octobre 2018 à 12:19:22 fumerollexgael a écrit :
Très bon pavé khey mais...La balle de tennis sur le filet est mieux
Sans doute la meilleure phrase de tout Jojo avec le monde des hommes
Merci beaucoup de l'avoir déterré khey, je pensais ce topic effacé
A votre avis, le design christique de Scolippi, c'était juste pour appuyer la dimension christique de Buccellati et le côté tragique de l'arc, ou ça a vraiment un message par rapport à ce qu'il est dans l'histoire?
Parce que bon, autant je me suis dit qu'il offre et la rédemption et le "Salut" (dans le sens où tu évites la souffrance), autant ça reste quand même le type qui te propose de te suicider quoi Où alors est-ce que le suicide serait le sacrifice? Sauf que ça marche pour la fille, mais par pour Buccellati )
Le 28 juillet 2019 à 20:03:12 nafrat a écrit :
Je sais pas vous, mais j'ai parfois l'impression qu'Araki vacille.Lui qui se veut profondément croyant, laisse effectivement transparaître des messages plein de foi, dans le symbolisme de ses personnages (bon ou mauvais), le profond humanisme de certaines scènes, il s'agit clairement d'Amour et d'Espoir.
Néanmoins, que ce soit par l'aspect biologique de certaines scènes ou la subtilité dé-caractérisante (proche du réalisme, impression douce-amer), le nihilisme de certains passages est tel, que le vide est ce qui ressort le plus. Le vide de l'Athée ou de l'Agnostique.Le fatalisme de la partie 5 est comme un aveu de sa part, le déterminisme est le destin. Les esclaves endormis du destins n'ont pas de libre arbitre. Mais il faut bien vivre, essayons de vivre selon nos convictions.
C'est un peu comme ça que j’interprète le message de la P5, et plus globalement le symbolisme de JoJo.
Effectivement !
Sans doute que ses doutes et ses réflexions métaphysiques ressortent dans cet arc
Je me demande si, en un sens, JoJo's Bizarre Adventure ne parlerait pas de " la difficulté d'être humaniste dans un monde nihiliste " (oui je suis fier de ma phrase )
Giorno , fils de dio (dieu) qui se bat contre diavolo (diable)
Buccielati , Lazare.
Araki a eu une éducation chrétienne , on trouve beaucoup de symbolisme dans son oeuvre (Jojolion = Jojo +Evangelion = Jojolion)
La part 5 a été écrite en période de depression sinon Fugo aurait sans douté joué le role de Judas.
Jojolion = Jojo +Evangelion = Jojolion
Genre vraiment ou c'était juste pour avoir un nom stylé?
Araki arrive à lier à merveille l'humanisme et le christianisme, il donne des aspects bibliques et divins (comme Giorno ou Diavolo) à des personnages extrêmement humains ou inhumains dans un contexte toujours différent, il arrive à donner un aspect biblique à une histoire de mafia, une histoire de prison, une course. Le tout sans surjouer et supprimer ce côté humain, au final chaque arc apporte une réflexion et introduit toujours un dualisme philosophique fort entre le héros et l'antagoniste. Par exemple pour Giorno qui représenterait le guide vers une certaine émancipation du destin (malgré qu'il agisse toujours) et Diavolo qui impose le fait que seul le résultat compte, seulement la finalité de notre destin et pas les choix qui le forge.
D'ailleurs dans la partie 6 l'opposition entre Jolyne qui est concentrée sur le présent et le futur et Pucci qui est obsédé par le passé est super intéressante aussi.
Le 29 juillet 2019 à 00:46:33 Jean_Des_Terres a écrit :
Jojolion = Jojo +Evangelion = Jojolion
Genre vraiment ou c'était juste pour avoir un nom stylé?
C'est vrai.
Araki arrive à lier à merveille l'humanisme et le christianisme, il donne des aspects bibliques et divins (comme Giorno ou Diavolo) à des personnages extrêmement humains ou inhumains dans un contexte toujours différent, il arrive à donner un aspect biblique à une histoire de mafia, une histoire de prison, une course. Le tout sans surjouer et supprimer ce côté humain, au final chaque arc apporte une réflexion et introduit toujours un dualisme philosophique fort entre le héros et l'antagoniste. Par exemple pour Giorno qui représenterait le guide vers une certaine émancipation du destin (malgré qu'il agisse toujours) et Diavolo qui impose le fait que seul le résultat compte, seulement la finalité de notre destin et pas les choix qui le forge.
D'ailleurs dans la partie 6 l'opposition entre Jolyne qui est concentrée sur le présent et le futur et Pucci qui est obsédé par le passé est super intéressante aussi.
Très bien vu !
Le 29 juillet 2019 à 00:57:33 Kratee a écrit :
Araki arrive à lier à merveille l'humanisme et le christianisme, il donne des aspects bibliques et divins (comme Giorno ou Diavolo) à des personnages extrêmement humains ou inhumains dans un contexte toujours différent, il arrive à donner un aspect biblique à une histoire de mafia, une histoire de prison, une course. Le tout sans surjouer et supprimer ce côté humain, au final chaque arc apporte une réflexion et introduit toujours un dualisme philosophique fort entre le héros et l'antagoniste. Par exemple pour Giorno qui représenterait le guide vers une certaine émancipation du destin (malgré qu'il agisse toujours) et Diavolo qui impose le fait que seul le résultat compte, seulement la finalité de notre destin et pas les choix qui le forge.
D'ailleurs dans la partie 6 l'opposition entre Jolyne qui est concentrée sur le présent et le futur et Pucci qui est obsédé par le passé est super intéressante aussi.
Pour le dualisme de la P5, on parle pas assez du "flashback" d'Abbachio avant sa mort , ou même de son personnage en général.
Il cristallise à merveille la bataille entre le chemin et la destination, et du compromis qu'est l'être humain, un peu le cul entre les deux chaises. "Tu t'es débrouillé comme un chef".
Je me rends compte que le fait de faire de Mista le protagoniste de ce mini-arc est vraiment pas anodin.
C'était le plus "croyant" dans un certains sens, avec sa peur du chiffre 4 et de la malchance qu'il provoque(la chance étant en quelque sorte lié au concept de Destiné).
Sa rajoute une certaine nuance à l'humanisme chrétien d'Araki,en nous montrant la manière dont même quelqu'un comme Mista peut se rebeller contre ceux en quoi il croyait(dans ce cas là, la destiné)lorsque certaines épreuves de la vie sont trop dur.