L'OP qui se fout de notre gueule
L'OP qui a une vie un travail et une gueuse. J'ai promis 1 à 2 chapitre par semaine.
Chapitre 4. Passer ton permis tu devras (Elipse)
Me voici parti de la Banlieue direction l’appartement de ma grand-mère dans Paris. J’ai un mois pour passer mon permis en accéléré avant de partir en formation dans le Sud. Entre temps j’ai reçu un coup de fil du responsable de la formation :
- Allo (fort accent marseillais), c’est Eric Levy de la Mancha. Le responsable des Logisticiens. Je t’appelle pour la formation. Bon tu seras avec deux allemandes, ça commence dans 6 semaines.
- Je ne vous entends pas très bien, vous disiez ?
- Ah putain, Souleyman coupe moi cette clim on entend rien. Avec le froid qu’il fait j’ai l’impression d’être dans un frigo.
- ….
- Bon c’est mieux là ?
- Oui. J’entends bien
- Bon écoute ça commence dans 6 semaines. Tu prends tes billets avec l’Irlande, un hôtel et on se retrouve au centre logistique.
Pour le Permis le délai est serré mais c’est faisable. Je m’inscris à une formation accélérée d’un mois dans la première autoécole qui veut bien de moi.
Le premier jour j’arrive dans une salle de cours on est 4 élèves, tous âgés d’environ 25 ans; Jean-Baptiste , jeune geek de bonne famille parisienne blindée de thune qui sort d’une école de commerce ; Sophie une fille souriante un peu naïve mais très attachante et Romain , un Yes-life, hipster sur les bords, qui circule dans les rues parisiennes sur son vélo tout pourri.
Débarque le professeur, Marc, le gérant et propriétaire de l’agence. Il n’a personne pour faire les cours théorique alors il s’y colle. On sent rapidement que ça le fait chier. On passe le temps à l’écouter parler de ses problèmes de petit patron et de ses voyages avec sa femme en Xantia :
« Alors quand tu es à 140 en descente sur l’autoroute avec la caravane à l’arrière, tu enclenche la 5eme et avec le frein moteur tu consommes presque rien ! » Chaque chapitre est un prétexte pour lui pour s’apitoyer sur le sort réservé aux auto- écoles : « Mais aujourd’hui l’état fait tout pour nous tuer : entre la formation, les indépendants et les charges, on s’en sort plus … si la sécurité routière en France devient comme en Inde faudra pas s’étonner ! » - ça tombe bien car moi je pars en Ouzbékistan- lançais-je à tout hasard. Le malaise.
Finalement en révisant assidument les tests blancs, je passe le code sans problème. Petit moment de stress lors de l’examen à la préfecture mais c’est bon. A la sortie de la salle, des jeunes « chances » à qui l’état paye le permis, sont en stress avec notre moniteur : « Whalla ça fait 5 fois que j’le passe, j’comprends pas je l’ai pas. C’est surement un complot maçonnique contre les minorités ethniques pour qu’on s’intègre pas. » J’exagère un peu mais je ne suis pas loin de a vérité.
Les cours de pratique s’enchainent et on progresse tous sur un bon rythme, 6 heure par jour en alternant les élèves. Vincent, notre moniteur, nous mets à l’aise en allumant la radio et n’hésite pas à dénigrer son patron, Marc. Le bâtard.
Il enchaine les blagues et les conseils pour que l’on se déstresse au volant, Sophie nous sort souvent de bonnes énormités « je comprends pas comment marche les essuies glaces » et Robin prends parfois trop la confiance sur la route « c’est bon, ça passe » mais on s’en sort. Pour les tests blancs le moniteur nous fait des imitations des examinateurs : « (accent du sud) à la prochaine intersection vous prendrez direction Boulogne.
Attention à votre allure jeune homme ». On est prêts pour l’examen.
Coup de théâtre, je reçois un appel de Philippe :
- Midoso, tu dois commencer 2 semaines plus tôt.
- Mince j’aurai bien aimé passé mon permis sur Paris
- Pas possible les cours commenceront pour le groupe fin mars. Tu finiras sur Marseille.
Et merde.
Ton taff fait tellement pas envis
Le 24 juillet 2018 à 17:20:26 Zackis13 a écrit :
Ton taff fait tellement pas envis
Gérer des flux, prévoir des commandes, planifier la maintenance, faire de la formation auprès du client, traduction, relation avec le client et la maison mère. C'est assez varié et j'ai du temps à coté pour moi. Crois moi ya bien pire.
Up + Sweet
up et sweeeeeeeet
Cimer l'OP, on attend la suite
Très bon. J'attends la suite.
Je vais essayer de vous poster la suite aujourd'hui. Si vous avez des recommandations ou des remarques sur k écriture dites moi.
Chapitre 5. Tous à Marseille !
Arrivée par avion Marseille Provence le Dimanche soir.
Je prends ma chambre à l’hôtel et me prépare pour mon premier jour. N’ayant pas le permis, merci Philippe, je fais du repérage pour me rendre au bureau en bus, il est direct mais je dois me taper toute la ligne.
Le lendemain matin je monte dans le bus, on y distingue trois catégories de personnes :
Des collégiens et lycéens, beaucoup de chances, c’est la banlieue marseillaise.
Des mères, pour la plupart voilées, avec leurs gamins bruyants.
Des personnes issues d’un milieu pauvre qui n’ont pas les moyens de se payer une voiture.
Je remarquerai plus tard que les bureaux sont situés à côté du pôle emploi local, j’entends souvent des gens au téléphone qui racontent leur galère : « j’te l’ai dit chérie, je vais à pôle emploi pour qu’on puisse recevoir les allocs, si ta mère et toi n’étaient pas aussi chiantes, j’aurai encore mon boulot ».
Au milieu de cette faune, je fais figure d’ovni, en costume avec mon ordinateur. Je lis un livre à l’arrière du bus, chose improbable ici.
J’arrive finalement au bout de la ligne, m’avance devant de portail du centre logistique. Le poste de sécurité est blindé de camionneurs polonais qui attendent de pouvoir rentrer sur le site.
C’est à mon tour :
- Bonjour, je suis Midoso, je suis attendu par Mr Levy de la Mancha.
- Patientez je vous prie.
Quelques instants plus tard, je vois débarquer un petit bonhomme à la mine joyeuse et au teint bronzé. Son costume parait trop grand pour lui et la montre à son poignet est à l’évidence de grande marque.
- Wow putain, Midoso comment ça va ? T’ya fait bon voyage ? Tu loges où
- Oui oui ça va. Je suis au BnB pas loin.
- Le Bnb, c’est un hotel de passe ça non ? ah ah. Ca m’arrive d’y aller de 5 à 7
- ….
En même temps avec le budget que vous m’avez alloué, je peux pas me payer grand-chose de mieux. Nous rentrons dans le bâtiments, on sers deux trois poignées de mains et on finit par arriver dans son bureau qu’il partage avec un chef de projet, Soleyman, un Tunisien d’une 40aine d’année, souriant et propre sur lui.
- Tiens Soleyman, j’ai ramené un nouveau. Bon Midoso tu verras, Soleyman est un peu spécial mais on s’y fait. Il passe son temps à nous parler de son grand projet qui lui a valu une promotion. Le projet Lightning, ça a révolutionné la logistique sur le site qu’il dit. Les gars sont plus foutu de trouver un écrou eux même car un robot le fait à leur place et puis maintenant les magasiniers ont de jolis écrans avec des smileys de couleur en fonction de leur performance. C’est ça le futur mon gars. Ahaha
- Bonjour, Midoso - Bonjour, bienvenue Eric est un peu sénile mais il n’est pas méchant -
- A oui j’ai oublié de te dire, tu seras tout seul finalement pour la formation, c’est pas plus mal les collègues avaient pas envie de tout se taper en anglais pour ces connards de Bosch et puis ça débutera que dans deux semaines, personne n’est disponible en ce moment.
Putain !!
bravo à toi khey, un pays fascinant
J'ai vu ton topic, je fav
Ayaaa du coup ils t'ont fait venir pour rien et t'aurais pu passer ton permis
Sweet
tu bosses chez axens ?
Sweet
Up
Ta fic est bien mais faut être patient pour les suites
mon post qui a disparu !!!! tout a refaire
up