Le 23 mai 2019 à 21:56:42 MaskSalesman a écrit :
Le 23 mai 2019 à 21:42:24 Jujodelacouille a écrit :Le 23 mai 2019 à 21:40:18 MaskSalesman a écrit :
Le 23 mai 2019 à 21:39:36 Jujodelacouille a écrit :
Le 23 mai 2019 à 21:38:12 MaskSalesman a écrit :
J'assume, je supporterais pas de causer un avortement.T'es contre l'avortement khey ?
Oui, totalement.
Pourquoi ?
Le foetus n'est pas le corps de la femme mais un corps étranger présent en son sein. L'idée selon laquelle le foetus n'est pas un être vivant n'est pas un fait scientifique mais une convention juridique, le foetus est donc un être vivant distinct du corps de la mère. À partir de là, il n'y a aucune raison que celle-ci ait droit de vie ou de mort dessus.
De plus, le bébé est totalement innocent, si les parents savent pas tenir leur bite et leur chatte ils peuvent s'en prendre qu'à eux mêmes, et c'est à eux d'assumer leurs conneries et pas à l'enfant d'être privé de son droit de vivre.
Ajoutons à cela que le temps où la contraception se résumait à s'enrouler la bite dans des boyaux de mouton est loin, c'est accessible à tous partout, sous différentes formes et à bas coût, aucune excuse pour qui a "un accident" et contrairement à ce que disent les féministes, interdire l'avortement ne donnerait pas à l'homme le contrôle de la sexualité de la femme, elle n'a qu'à se protéger.
Ensuite d'un point de vue moral, il est totalement absurde de considérer que l'enfant qui grandit dans le ventre d'une femme qui le veut a une vie qui a une valeur supreme, mérite de porter un nom, de naître et de jouir de ses droits et de la vie, mais que par contre si la femme n'en veut pas ce n'est pas un être vivant et on peut ordonner son exécution sans le consulter.
"ça va ruiner des vies un enfant non désiré" Celle des parents, peut-être oui. Mais quand on tue quelqu'un on assume les consequences de ses actes, meme si c'est par accident, c'est direction prison. Pourquoi quand on baise à tort et à travers sans réfléchir ou se protéger on ne devrait pas les assumer, et faire payer de sa vie la victime de tout ça, soit le bébé ? On assume.
Quant à l'enfant, on n'est pas devins. Des gens naissent désirés et finissent tristes, d'autres non et finissent heureux. Son hypothétique malheur n'est pas une justification valable à son meurtre, sinon autant tuer les dépressifs en passant. Et si effectivement il est malheureux, même s'il se suicide, au moins ce sera son corps, sa vie, son choix pour de vrai cette fois. Il aura eu sa chance.
L'avortement n'a pour seul effet que de déresponsabiliser totalement l'acte sexuel, ça créé des foules d'hédonistes vulgaires et décérébrés qui le pratiquent en masse sans raison valable parce qu'ils le voient comme un moyen de contraception, ça prive des enfants de leur droit de vivre, traumatise des femmes, et ça nuit à la démographie des pays occidentaux avec pour seul bénéfice de préserver le petit confort des abrutis irresponsables.
Le 09 mars 2018 à 22:52:46 7contreThebes a écrit :
Je me suis dit que six mois, c'est l'occasion de livrer un bilan, et me suis fait ce pseudo d'un jour pour partager avec vous. J'ai absolument tout coupé : JVC, 4chan, sluthate, lookism, whatsapp, snapchat, facebook, twitter, les SMS, lastfm, spotify, rateyourmusic, fabula, je fais tourner Cold Turkey sur toutes les merdes qui auraient pu m'importuner. J'ai commencé au milieu d'une lecture de Rousseau, dans une période où je tartinais tous les mecs comme Montaigne, Spinoza, Héraclite.J'ai comme beaucoup épuisé la première des passions pour revenir sans cesse sur mes erres, cherchant par l'esprit et la forme à me hisser au-dessus des hommes, et distinguer dans mes lumières les clinquants de mes ambitions pédantes. Tout commencer pour ne finir jamais, une maxime que j'élevais en principe fondamental. Je porte un nom de haute naissance, et quand l'opulence m'eut soumis de choisir, délassai le ruban de l'oisiveté molle plutôt que les vanités du sybarite vulgaire, et me ternis à déployer sans fin dans une stase toujours prorogée, l'attente du lendemain que je n'aurais pas remis au prochain. J'atermoyai vingt ans en dévot de l'orgueil, un pied dans mes fastes décantés de saveur et l'austérité de mon luxe froid, l'autre entre les abîmes tout autour de moi, qui suppuraient en kyrielles les doutes les plus amers sur ma condition.
Quand j'eus nourri la procrastination jusqu'à l'outrage, à l'orée du désespoir passif de ne savoir plus jouir de rien, un ami m'a tendu sa main et, le premier, soufflé dans l'âtre de mes ambitions pour me faire savoir ne jamais me complaire. Il suggérait, j'acquiesçais et disposais. Discrètement il avait entamé son ouvrage. Cet ami semblait avoir une médecine pour chacun de mes maux, des lectures qu'il ordonnait au gré de mes râles d'aigreur et d'épuisement de la vie, d'un homme à demi mort. Quelle culture ! Quel prodige ! Et pourtant il m'apparu que la substance qu'il prodiguait lui avait toute entière coulé entre ses doigts sans qu'il n'en pusse retenir une goutte. Plus je lisais, plus il m'écartait de lui : comment ses goûts pouvaient être si justes cependant qu'il raisonnait si faux ? Un livre pour enfants eut échappé à son jugement, et bientôt je me dégoutais de l'écouter penser à rebours de mon intelligence, pour ne plus entendre que ce que mes nouveaux maîtres voulussent bien m'enseigner.
C'est en basculant chez les plus grands, dans les carnets de Descartes qui me fit me vautrer jusqu'aux sagesses d'Eschyle, que je suis arrivé rampant à percevoir les sphères de Pythagore et Spinoza. Notre vie individuelle est bien décidément notre oeuvre, et put-on se rassir dans le pathétique de l'ère vulgaire après qu'on fusse le récipiendaire des plus sacrées leçons de notre grand héritage commun ?
En compagnie de pareils auteurs il passe une chose bien avant leur pensée, c'est qu'ils sont les plus monstrueux bûcheurs de l'Histoire, et Rousseau le dit : l'homme en société porte à se comparer. J'étais le plus normal des branleurs de mon siècle et profondément inaccompli, bien qu'alors déjà attisé pour réussir (mais réussir quoi ?), quand à force de me rabâcher en lectures d'élite me vint une pensée, qu'avocat du barreau de New York c'est bien, magna de la haute finance albusienne c'est sympa, garde des Sceaux c'est pas mal ... mais l'esprit et le corps antiques nous écrasent dans tous leurs rapports.
J'ai entendu le vicaire savoyard me chuchoter sa foi, et me convaincre il y a six mois. C'est là que j'ai pris le revirement : aucun chemin ne mène à la béatitude que celui du labeur et de la souffrance, et je suis parti pour étudier la médecine à Rome, non pour me faire médecin mais pour savoir le corps, avant que de porter mes songes à l'esprit.
Je loue un neuf mètres carré excentré, avec pour tout un lit, une cuisine, une douche et un bureau. Je sors mes pieds du lit et me voilà tout à mes affaires ; je tends le bras et n'ai qu'à manger ; je vis loin des hommes et me retrouve en solitude, je n'ai plus d'autres distractions que ma mission d'homme : levé six heures, je travaille jusqu'à quatorze, mange et fais deux heures de sport, avant que de reprendre où j'en étais. La méthode est simple : ficher un livre par jour, tous les quatre premiers jours de la semaine. Je fiche cent pages en deux heures trente, et donc ne choisis pas d'ouvrage au-delà de six-cent. Le soir-même ma fiche est sur Anki, et je la récite avant d'aller me coucher. Vendredi, samedi et dimanche, je disserte. Trois dissertations par jour, cinq heures chacune.
Lundi je pousse de la fonte, mardi je nage, mercredi je pousse de la fonte, jeudi je cours, vendredi je nage, samedi je pousse de la fonte, dimanche je travaille deux heures de plus. Je ne fais plus rien d'autre. Je suis tout à mon oeuvre, tout à ma vie. J'ai regardé les miens pour les trop voir se jeter aux pieds des autres, y rester jusqu'à ce que leur fortune les relève : alors ils se pensent bien grands, quand ils ne s'ont qu'assis plus haut que leur mesure, incapables de faire celle de la vraie grandeur dont ils ne reconnaissent que l'usurpation. On se demande que me sert de m'acharner aux études si je n'en veux pas cueillir les fruits pourris de Midas, je répondrai que je veux sentir tout au travers de mes entrailles les échos de mon nom dans la longueur assommante du temps. Je veux coucher la société de demain. Que me servent l'argent et les femmes, mon oeuvre à moi vous l'appellerez ma Poétique, ma République, mon Art de la guerre, mon Discours de la méthode, mon Éthique, et j'aurai dépassé pour cela Achille et Jason.
Bon alors ce bilan ?????
- 4e de promo dans une des meilleures facultés de médecine d'Italie
- Ripped as fuck
- J'ai beaucoup plus de force qu'avant, je me sens aussi beaucoup plus léger
- J'ai un bien meilleur cardio qu'avant, j'étais fumeur, je tenais pas une demie heure à la course, aujourd'hui je cours 1h40
- J'ai d'ailleurs arrêté de fumer du jour au lendemain, j'ai pas acheté une clope depuis que je suis en Italie
- J'ai lu, fiché, appris et disserté 40% des oeuvres philosophiques majeures
- J'ai lu, fiché, appris et disserté 70% des ouvrages majeurs d'économie
- J'ai lu, fiché, appris et disserté 20 à 30% de la colonne française du Droit Public
- Je commence à être extrêmement chaud sur la chose publique, mon domaine de prédilection, que je travaille derrière le programme de l'ÉNA
- Je n'ai eu absolument aucun contact plus que cordial avec un être vivant pendant 6 mois, je n'ai serré aucune main
- Je récite à peu près 2 à 5 heures par jour en fonction du temps qu'il me reste après fichage, et je prends soin de travailler ma voix en le faisant, en conséquence de quoi je m'exprime 15 fois mieux qu'avant sans avoir parlé à qui que ce soit
- J'ai une capacité de concentration que j'aurais pas soupçonnée, vous pouvez me foutre n'importe où, je vais pas décrocher le regard de mon attention ni entendre trois ogives exploser à 100m de moi
- Je n'ai faibli qu'une fois, pendant une semaine que j'ai passée à me branler et à lire des bd, je m'en suis trop voulu et j'ai plus recommencé. 6h-01h tous les jours, sans exception. Je me suis offert aujourd'hui pour faire le point et bien dormir
Vous pouvez réagir mais je n'ai pas fait ce topic pour discuter avec vous, je ne posterai pas dessus.
Le 23 octobre 2018 à 14:24:44 MattElam a écrit :
L'invention du capitalisme : comment des paysans autosuffisants ont été changés en esclaves salariés pour l’industrie
« …il faut être idiot pour ne pas comprendre que les classes populaires doivent être maintenues dans la pauvreté, sans quoi elles ne seront jamais laborieuses. » — Arthur Young (1771)
La doctrine économique de notre culture stipule que le capitalisme est synonyme de liberté individuelle et de sociétés libres, n’est-ce pas ? Eh bien, si vous vous êtes déjà dit que cette logique était une belle connerie, je vous recommande la lecture d’un livre intitulé The Invention of Capitalism (L’invention du capitalisme, non traduit), écrit par un historien de l’économie du nom de Michael Perelman, contraint de s’exiler à Chico State, une université perdue dans la Californie rurale, pour son manque de sympathie envers l’économie de marché. Perelman a utilisé son temps d’exil d’une des meilleures manières possibles, explorant et fouillant les travaux et la correspondance d’Adam Smith et de ses contemporains afin d’écrire une histoire de la création du capitalisme allant au-delà du conte de fées superficiel qu’est La Richesse des nations ; il nous propose ainsi de lire les premiers capitalistes, économistes, philosophes, prêtres et politiciens dans leurs propres mots. Et ce n’est pas beau à voir.
L’étude de l’histoire expose clairement le fait qu’Adam Smith et ses amis partisans du laisser-faire étaient en fait une bande de crypto-étatistes, qui avaient besoin de politiques gouvernementales brutales pour contraindre la paysannerie anglaise à devenir une main d’œuvre capitaliste docile prête à accepter l’esclavage salarial.
Francis Hutcheson, duquel Adam Smith apprit toute la vertu de la liberté naturelle, écrit : « c’est un des grands desseins des lois civiles que de renforcer les lois de la nature par des sanctions politiques… La populace doit être éduquée et guidée par les lois vers les meilleures méthodes dans la gestion de ses affaires et dans l’exercice de l’art mécanique. »
Eh oui, au contraire de ce qui est souvent suggéré, la transition vers une société capitaliste ne s’est pas faite naturellement ou sans douleur. Les paysans anglais, voyez-vous, n’avaient aucune envie d’abandonner leurs communautés rurales et leurs terres afin de travailler pour des salaires plus que précaires dans d’atroces et dangereuses usines, installées par une nouvelle et riche classe de propriétaires terriens capitalistes. Et pour de bonnes raisons. Selon les estimations fournies par Adam Smith lui-même, avec un salaire ouvrier dans l’Écosse d’alors, un paysan d’usine devait trimer plus de trois jours durant pour pouvoir se payer une paire de chaussures produites commercialement. Autrement, il pouvait fabriquer ses propres chaussures traditionnelles en utilisant son propre cuir, en quelques heures, et passer le reste du temps à s’enivrer à la bière. Quel cruel dilemme.
Seulement, pour faire marcher le capitalisme, les capitalistes avaient besoin d’une main d’œuvre peu chère et abondante. Que faire alors ? Appeler la Garde Nationale !
Face à une paysannerie qui ne voulait pas être réduite en esclavage, philosophes, économistes, politiciens, moralistes et hommes d’affaires commencèrent à plébisciter l’action gouvernementale. Avec le temps, ils mirent en place une série de lois et de mesures calibrées pour forcer les paysans à se soumettre en détruisant leurs moyens d’autosuffisance traditionnels.
« Les actes brutaux associés au processus de dépossession de la capacité d’une majorité de la population à être autosuffisante apparaissent bien éloignés de la réputation de laisser-faire de l’économie politique classique, écrit Perelman. En réalité, la dépossession de la majorité des petits producteurs et la construction du laisser-faire sont étroitement liés, à tel point que Marx, ou du moins ses traducteurs, donnèrent un nom à cette expropriation des masses : « l’accumulation primitive ». »
Perelman souligne les nombreuses politiques qui forcèrent les paysans hors de leurs terres — de la mise en place des Game Laws (lois sur la chasse) empêchant les paysans de chasser, à la destruction de la productivité paysanne par la division des communs en parcelles plus petites — mais les parties les plus intéressantes du livre sont incontestablement celles où le lecteur découvre les complaintes et autres gémissements des collègues proto-capitalistes d’Adam Smith se lamentant de ce que les paysans sont trop indépendants et à leurs affaires pour pouvoir être efficacement exploités, et essayant de trouver un moyen de les forcer à accepter une vie d’esclavage salarial.
Ce pamphlet de l’époque illustre bien l’attitude générale des capitalistes envers les paysans autosuffisants et prospères :
« Posséder une vache ou deux, un porc et quelques oies exalte naturellement le paysan… À flâner après son bétail, il devient indolent. Des quarts, des moitiés, voire des journées entières de travail sont imperceptiblement perdues. La journée de travail devient repoussante ; et l’aversion augmente avec la complaisance. Enfin, la vente d’un veau ou d’un porc à moitié nourri donne les moyens d’ajouter l’intempérance à l’oisiveté. »
Tandis qu’un autre pamphlétaire écrivait :
« Je ne peux pas concevoir de plus grande malédiction pour un groupe de personnes que d’être jeté sur un terrain où la production des moyens de subsistance et de la nourriture serait principalement spontanée, et où le climat ne requerrait ou n’admettrait que peu de vêtements ou de couvertures. »
John Bellers, « philanthrope » quaker et penseur économique, considérait les paysans indépendants comme une menace l’empêchant de contraindre les pauvres dans des usines-prisons où ils vivraient, travailleraient et produiraient un profit de 45% à destination des aristocrates propriétaires :
« Nos Forêts et grands Communs (poussent les Pauvres qui y habitent à devenir presque des Indiens) et sont une menace à l’Industrie, ainsi que des Berceaux d’Oisiveté et d’Insolence. »
Daniel Defoe, écrivain et commerçant, notait quant à lui que dans les Highlands écossais, « on était extrêmement bien fourni en provisions […] gibier à foison, en toute saison, jeune ou vieux, qu’ils tuent de leurs pistolets quand ils en trouvent ».
Pour Thomas Pennant, un botaniste, l’autosuffisance gâchait une population paysanne sinon parfaitement correcte :
« Les mœurs des indigènes des Highlands peuvent être résumées en quelques mots : indolence maximale, sauf lorsqu’ils sont stimulés par la guerre ou par quelque amusement. »
Si avoir un estomac bien rempli et une terre productive constituait le problème, alors la solution pour bien dresser ces faignants était évidente : virons-les de leurs terres et affamons-les !
Arthur Young, auteur populaire et penseur économique respecté par John Stuart Mill, écrivait en 1771 qu’il « faut être idiot pour ne pas comprendre que les classes populaires doivent être maintenues dans la pauvreté, sans quoi elles ne seront jamais laborieuses ». Sir William Temple, politicien et patron de Jonathan Swift, était d’accord et suggérait qu’il fallait taxer la nourriture, autant que possible, afin de sauver les classes populaires d’une vie « de paresse et de débauche ».
Temple défendait également le travail des enfants à l’usine, dès quatre ans, arguant « qu’ainsi, nous espérons que la nouvelle génération sera si bien habituée à l’emploi permanent qu’il lui sera, à terme, agréable et divertissant. » Pour d’autres, quatre ans, ce n’était pas assez. Selon Perelman, « John Locke, souvent vu comme un philosophe de la liberté, défendait le travail dès l’âge de trois ans ». Le travail des enfants excitait également Defoe, qui se réjouissait de ce que « des enfants de quatre ou cinq ans […] pouvaient chacun gagner leur propre pain ». Mais trêve de digression.
Même David Hume, le grand humaniste, vantait la pauvreté et la faim comme des expériences positives pour les classes populaires, et blâmait même la « pauvreté » de la France sur son climat favorable et ses sols fertiles :
« Les années de pénurie, à condition qu’elle ne soit pas extrême, on observe toujours que les pauvres travaillent plus, et vivent réellement mieux. »
Le révérend Joseph Townsend croyait que restreindre l’accès à la nourriture était la voie à suivre :
« Contraindre [directement] et juridiquement [au travail] […] est reçu avec trop de protestations, de violences et de bruit, […] tandis que la faim est non seulement un moyen de pression paisible, silencieux et incessant, mais en tant que meilleure motivation naturelle au travail, elle appelle les plus puissants efforts […]. La faim dompterait les plus rebelles des animaux, elle inculquerait décence et civilité, obéissance et assujettissement aux plus brutaux, aux plus obstinés et aux plus pervers. »
Patrick Colquhoun, un marchand qui monta la première « police de prévention » privée d’Angleterre pour empêcher les travailleurs des docks d’arrondir leurs maigres salaires avec de la marchandise volée, fournit ce qui est peut-être l’explication la plus lucide sur la manière dont la faim et la pauvreté sont corrélés à la productivité et la création de richesse :
« La pauvreté est l’état et la condition sociale de l’individu qui n’a pas de force de travail en réserve ou, en d’autres termes, pas de biens ou de moyens de subsistance autres que ceux procurés par l’exercice constant du travail dans les différentes occupations de la vie. La pauvreté est donc l’ingrédient le plus nécessaire et indispensable de la société, sans lequel les nations et les communautés ne pourraient exister dans l’état de civilisation. C’est le destin de l’homme. C’est la source de la richesse, car sans pauvreté, il ne pourrait y avoir de travail ; et il ne pourrait donc y avoir de biens, de raffinements, de conforts, et de bénéfices pour les riches. »
La formule de Colquhoun est si juste qu’elle mérite d’être répétée. Car ce qui était vrai à l’époque l’est encore aujourd’hui :
« La pauvreté est donc l’ingrédient le plus nécessaire et indispensable de la société […], c’est la source de la richesse, car sans pauvreté, il n’y aurait pas de travail ; et il ne pourrait donc y avoir de biens, de raffinements, de conforts, et de bénéfices pour les riches. »
Yasha Levine
http://partage-le.com/2018/10/linvention-du-capitalisme-comment-des-paysans-autosuffisants-ont-ete-changes-en-esclaves-salaries-pour-lindustrie-par-yasha-levine/
Article original (en anglais) : http://exiledonline.com/recovered-economic-history-everyone-but-an-idiot-knows-that-the-lower-classes-must-be-kept-poor-or-they-will-never-be-industrious/#more-29048
Le 04 octobre 2019 à 13:57:55 JackFinn a écrit :
Salut !
J'y connais rien, mais je suis tombé sur des chaine YT qui parle de la permaculture.
Je trouve le concept tres interressant (autonomie alimentaire) et donc je viens vous voir pour vous demandez des chaines YT qui raconte pas n'importe quoi (pas de gourou escrot svp) mais aussi des livres pour tous savoir sur le sujet.
En vous remerciant d'avance.
Déjà faut fuir toutes les chaînes où ils font de la publicité sur leurs cours de permaculture ou je ne sais quoi
Selon moi, il y a une notion de partage dans la permaculture qui est très importante, partage équitable des ressources entre la nature et les humains, partage équitable également entre humains. Et par extension, partage du savoir aussi, or dans les formations payantes, on ne donne accès à la connaissance qu'à ceux qui veulent y mettre le prix, allant par la même occasion contre le principe de la permaculture..
Sinon en chaînes youtube j'ai :
ma ferme autonome https://www.youtube.com/uom/user/vivresansargent/videos
le jardin d'Emerveille https://www.youtube.com/channel/UC9Q8WeyCb3yxySC3P3mGpBw
permaculture agroécologie https://www.youtube.com/user/permacultureetc
La clé des champs https://www.youtube.com/channel/UCA-J1ICXOMzYoZ9wSbQ5zQg
Les Jérômes https://www.youtube.com/user/jecounet/videos
Là c'est plus du survivalisme mais ça reste intéressant à regarder
trekeco survie aventure https://www.youtube.com/channel/UCY_KL3yGwqU_Mqh6HqyFOXg/videos
Il y a également d'excellentes chaînes sur la permaculture et l'autonomie alimentaire en anglais
Geoff Lawton (un des piliers de la permaculture ce gars) https://www.youtube.com/channel/UCL_r1ELEvAuN0peKUxI0Umw/videos
En anglais, celui-ci fait plus vlog, mais ça reste intéressant à voir
Justin Rhodes https://www.youtube.com/channel/UCOSGEokQQcdAVFuL_Aq8dlg/videos
Pour les livres regarde peut-être ces vidéos :
https://www.youtube.com/watch?v=X4drFu5nVdo
https://www.youtube.com/watch?v=gd5eLBhVDY0
En bonus
Reportage/docu : Le Jardin de Emilia Hazelip https://www.youtube.com/watch?v=TpPCGF9i7CQ
Avant même l'écriture, je regarde le support d'écriture qui me donne déjà pas mal d'indications. Certains vont utiliser leurs cours, d'autres vont faire l'effort d'écrire, je regarde si le papier est froissé ou non, les traces éventuelles d'encres ou de lettres effacées sous le passage de la main.
Il y a également le positionnement du texte, classique, centré, papier vertical ou horizontal qui m'indique le soucis du détail, ou un cas une certaine sensibilité à l'esthétique
En ce qui concerne l'écriture, il y a pas mal de choses à dire. J'essaye de voir si la personne appuie fort sur le papier s'il utilise un stylo bic. Plus tu appuies sur le papier, plus tu es quelqu'un de dynamique dans la vie, en principe
L'inclinaison des lettres, si elles sont penchées vers l'arrière ou vers l'avant. Respectivement, la première écriture signifie que la personne est nostalgique, passéiste, tandis que la seconde dénote une vision plus axée sur le futur. Donc plus en mesure d'achever des projets plus ou moins complexes.
Certaines lettres qui demandent une certaine habileté à les écrire me permettent de savoir si la personne est créative ou non, les lettres qui présentent des mini ornements sont un bon signe, parfois la forme atypique de certaines lettres est aussi un bon indicateur
La ponctuation m'indique la minutie, la précision de la personne, certaines respectent la majuscule et le point alors que d'autres s'en foutent éperdument... Cela indique une certaine rigueur dans la personnalité de l'individu
Il y a également les ratures, ça paraît totalement évident mais une personne qui a pas mal de ratures indique qu'elle est plutôt étourdie
L'espacement entre les lettres, et les mots aussi, m'indique la capacité à manipuler les concepts abstraits, les pensées. Plus une écriture est dense, plus les pensées seront riches. Une écriture aérée peut signifier que la personne est rêveuse, voire possède un côté artistique.
Laborieux mais mon projet avant lentement mais sûrement. Le but étant de constituer une AMAP et idéalement de pouvoir vivre des revenus dégagés par la structure
Lieu d'implantation du projet
Quelque part en France dans la partie Sud-Est voire dans la partie Centre. Climat plus clément pour les semences, calendrier de cultures plus étalés que dans le Nord, temps d'ensoleillement plus important également, hiver plus doux. J'éviterai les zones en bordure de mer, d'une parce que le sel ne fait pas bon ménage avec la majorité des cultures, et de deux pour éviter à l'avenir des risques de submersion lié au réchauffement climatique. Ceci dit, peu d'endroit en France sont épargnés par les catastrophes naturelles, j'en ai bien conscience
Mode yolo
Vendre mon commerce actuel, et ne compter que sur les économies que j'ai pour pouvoir rendre pérenne mon projet. Avantage c'est que je gagne du temps à faire directement ça, mais aucun filet de sécurité si je me râte ou m'habituer à vivre dans la sobriété au détriment du confort que j'ai acquis
Mode safe
Vendre mon commerce mais en acquérir un autre dans la bonne zone géographique, avec le terrain qui va avec. Le commerce permettrait de financer le lancement de l'AMAP, d'acheter du matériel, et de garantir un salaire de sécurité
Mode difficile
Acquérir un domaine avec un château, le rendre pérenne en créant une AMAP, et créer également un vin adapté aux cépages du terroir, sachant que je suis totalement novice dans ce domaine
Echéance du projet (hors prochaine zoonose/pandémie): entre 5 à 10 ans
Considérations à prendre en compte
La pandémie n'a fait que me réconforter dans la direction à prendre pour cette décennie. L'effondrement ne va pas arriver comme certains pourraient le croire, non en fait nous y sommes dedans. Les effets collatéraux liés à la pandémie n'a fait qu'empirer les choses, l'économie mondiale s'en ressent et va s'en ressentir de plus en plus fort. Je ne parle même pas des boucles de rétroactions possibles..
Dans le pire des scénarios, le rôle de l'Etat ne serait plus assuré, cela pourrait mettre un terme à la notion de propriété privée.. J'espère ne pas en arriver à là.
c'est quoi ce topic