Qui parle de la sensation d'ennuie, d'enfermement, de boucle ressentis à force d'habiter des espaces immuables où rien n'a jamais lieu, d'avoir l'impression de passer à côté de sa vie
Je penses par exemples à des livres comme un homme qui dort/mes amis/mémoires d'un homme singulier, voir des trucs comme le désert des tartares ou le loup des steppes
Le problème c'est que ça se passe toujours en ville (hors désert mais c'est trop spécifique), avec le protagonistes qui fait des rencontres, qui va dans des lieux divers etc Moi j'veux une oeuvre dans le même ton mais avec un héro qui n'a aucune perspective de rencontre/de situation
Quand j'dis campagne j'parle pas forcément de la campagne ultra profonde avec que des vaches ou des champs mais aussi des espace périurbains et pavillonnaires où on s'emmerde, autours de villes immondes de quelques dizaines de milliers d'habitants où y'a même pas de fac
ça existe ?
L'Été des charognes de Johannin.
Leurs enfants après eux.
1. "La Désobéissance" de Brigitte Giraud : Ce roman évoque la vie d'un jeune homme dans une banlieue où il se sent pris au piège, avec peu de perspectives d'évasion. L'ennui et la frustration d'être coincé dans un espace sans horizon y sont bien décrits.
2. "La Petite lumière" de Antonio Moresco : Dans ce livre, un homme vit seul dans un hameau déserté, confronté à la solitude et au silence total. Bien que ce soit un roman qui tend vers le fantastique, il traduit une sorte de vie suspendue dans un lieu perdu, où la solitude devient presque oppressive.
3. "En guerre" de François Bégaudeau : Ce livre s'intéresse à des personnages vivant en périphérie, dans des zones pavillonnaires, des espaces souvent délaissés, sans aucune perspective réelle. Les personnages n'ont pas de porte de sortie et sont pris dans une routine vide de sens, ce qui correspondrait bien à l’idée d’enfermement que tu cherches.
4. "Plateforme" de Michel Houellebecq : Bien qu’il ne se concentre pas exclusivement sur la jeunesse, il capture parfaitement la sensation de monotonie et de désillusion de certains espaces périurbains ou ruraux, où la vie semble figée.
5. "La vraie vie" de Adeline Dieudonné : Ce roman raconte l’histoire d’une jeune fille qui grandit dans une banlieue morose, un environnement figé, avec peu de perspectives et des figures parentales toxiques. Bien qu’il y ait quelques éléments de suspense, le sentiment de n’avoir aucun horizon d’évasion est très présent.
6. "Rester vivant" de Jean-Philippe Toussaint : Ce livre est un peu plus philosophique, mais il explore la survie émotionnelle dans des environnements étouffants.
Résumé: « Je suis venu ici pour disparaître, dans ce hameau abandonné et désert dont je suis le seul habitant »: ainsi commence La Petite Lumière. C'est le récit d'un isolement, d'un dégagement mais aussi d'une immersion. Le lecteur, pris dans l'imminence d'une tempête annoncée mais qui tarde à venir, reste suspendu comme par enchantement parmi les éléments déchaînés du paysage qui s'offrent comme le symptôme des maux les plus déchirants de notre monde au moment de sa disparition possible. L'espace fait signe par cette petite lumière que le narrateur perçoit tous les soirs et dont il décide d'aller chercher la source. Il part en quête de cette lueur et trouve, au terme d'un voyage dans une forêt animée, une petite maison où vit enfant. Il parvient à établir un dialoque avec lui et une relation s'ébauche dans la correspondance parfaite des deux personnages. Cette correspondance offre au narrateur l'occasion d'un finale inattendu. La petite lumière sera comme une luciole pour les lecteurs qui croient encore que la littérature est une entreprise dont la portée se mesure dans ses effets sur l'existence.
Annie Ernaux
++ L'Été des charognes de Johannin.
Très bon livre !
Gracq peut être ? Le rivage des syrtes ou le balcon en forêt
Les jeunes filles de Montherlant ça correspond assez bien sur le premier tome (pas forcément nécessaire de lire les suivants).