MERCI DE NE PAS POSTER AVANT LA FIN DE LA PRESENTATION
Le règlement intérieur
Bienvenue dans cette 23e édition des Loups-Garous de Thiercelieux version forum, sous la maîtrise de non pas un MJ, pas trois MJs, mais deux MJs !
Effectivement, nous vous présentons cette édition à deux, Jet et moi, Sora, aimée de tous pour deux fois plus de plaisir, deux fois plus de délire, deux fois plus de MàJ (bon ok, la c’est faux) Vous trouverez ci-dessous un détail des règles du jeu et des rôles, pour toute question vous pouvez vous adresser soit à l’un, soit à l’autre, soit aux deux. Pour nos anciens joueurs, je vous conseille de jeter un coup d’œil sur les règles qui ont été mises à jour.
Pour les nouveaux, les LGs sont un jeu qui demande réflexion, de l’intuition et logique. Deux camps s’affrontent, les villageois et les loups, dont l’identité est inconnue et les villageois qui doivent détruire les loups avant que eux même ne puissent les manger.
C’est un jour au tour par tour et je vous invite à le découvrir plus en détails ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Loups-garous_de_Thiercelieux
Le jeu est disponible gratuitement en ligne ici si vous voulez vous y essayer : http://www.loups-garous-en-ligne.com
Le jeu nécessite de l’implication et nous serons intraitable la dessus. Vous vous incrivez, vous participez. L’idéal est d’accorder quelques minutes par jour à la partie. Toute absence devra être signalée à vos MJs, aimés de tous.
L’édition comprendra 20 places, vous pourrez vous inscrire à la fin des posts de présentation. Sachez que tout post entre les posts de présentation sera ignoré/très mal pris.
Sur ce nous vous souhaitons un excellent voyage, vous allez en avoir besoin. (Wat ?)
Règles 3.0
- TE DEVOILER, TU NE FERAS PAS.
C’est la première des règles et s’il n’y en a qu’UNE SEULE que vous devez respecter, ça sera celle ci. Dévoiler son rôle consiste à dire qui l’on incarne. Le but du jeu étant d’enquêter, cela ruine plaisir. Aucun cadeau ne sera fait. Fausse, demie ou vraie dévo, vous prenez le tarif maximum. L’objectif n’est pas de vous empêcher de jouer mais de le faire intelligemment. Il n’y a aucun intérêt à ce que les débats tournent autour des « Je suis corbeau et toi ? » « Ah bah moi j’suis corbeau aussi ».
Vous pouvez tenter de faire deviner TRES discrètement votre rôle, mais c’est tout. (et « si tu me tue, je te tue » n’est pas discret pour les petits malins qui tenteraient). A vous de laisser des indices LEGERS pour qu’on puisse deviner peut être éventuellement deviner qui vous êtes.
Sachez enfin qu’une personne sans secret est fade et absolument pas sexy.
- EDITER, TU NE FERAS POINT
Avec Respawn est venue la fonction éditer. Outre les messages de RP pur (cf dernière section) et ceux inutiles, vous n'avez pas le droit d'éditer. Sachez que vous prenez un vote MJ sur une édition dans un post de vote.
Si vous avez besoin de faire une correction, ça sera à l'ancienne.
- VOUS ETES MORTS ? LES MORTS NE PARLENT PAS.
On vous a fait taire, et le respect de cet état de fait s'impose à la seconde où vous l'apprenez.
Merci de limiter fortement vos interventions sur le topic une fois mort. Vous avez le MP des morts pour réagir et discuter avec vos collègues.
- EN DEHORS DU TOPIC PUBLIC, PARLER TU NE DEVRAS.
Sauf exception tel que le MP des Loups, celui des charmés ou des amoureux que nous créerons, il vous est impossible de discuter en privé avec un autre joueur. Tout abus sera sévèrement sanctionné.
Les règles concernant les MP spéciaux entre joueurs sont les mêmes que les règles du topic, une dévo = bye bye.
- PARTICIPER OU MOURIR, IL N’Y A QU’UN CHOIX
Votre inscription à cette édition des LGs vaut votre parole. Ne vous inscrivez pas si vous ne pouvez pas jouer.
Si vous ne pouvez participer, merci de prévenir les MJs afin que nous puissions trouver une solution avec vous.
Votre participation passe également par vos votes. Vous avez le droit pour cette édition à un nombre de vote blanc limité à deux. Une fois épuisé, chaque non vote vaut une voix MJ. Au bout de 3 votes MJ, vous disparaissez, soit votre rôle est donné à quelqu’un d’autre, soit il mourra à la fin de votre troisième journée de non participation avec le joueur désigné.
De notre côté, nous nous engageons à MàJ rapidement et régulièrement. Si par hasard le RP ne peut pas venir pour l’heure de fin de journée/nuit, le tour sera quand même lancé afin de ne pénaliser personne.
Enfin, chaque MàJ contiendra l’heure de fin de nuit/fin des votes de jours. Une nuit est toujours plus courte qu’un jour, merci d’en prendre compte et d’envoyer vos actions en avance si vous estimez de pas pouvoir utiliser votre rôle de nuit.
- LES FLECHES ROUGES, TU UTILISERAS.
Merci d’utiliser les flèches rouges afin de valider vos votes de cette façon « Je vote Jean Louis David parce que j’aime pas la façon dont il coupe les cheveux » . Sachez que nous sommes des gens très biens mais très flemmards et que nous n’irons pas rechercher les votes sans flèche. Ne venez pas vous plaindre si votre vote ne fonctionne. Il en va de même pour les dévotes qui devront être indiquer de cette façon « Je dévote Jean Louis David parce qu’il me fait une ristourne sur ma coupe de cheveux ».
- EN VOUS INSCRIVANT, PRESENT, TU SERAS
Nous aimons nous répéter mais sachez que tout absentéisme sera très fortement sanctionné. Vous pouvez jouer la carte de l’AFK mais c’est à vos risques et périls. Sachez deux choses quand même : que vous voyez là ou non, si vous ne votez pas et n’utilisez pas votre rôle de nuit, vous finirez sanctionné au bout d’un moment.
- RESTEZ AIMABLE ET COURTOIS, TU VAS.
C’est un jeu pour s’amuser et se détendre. Nous ne sommes pas là pour faire la police mais nous ne tolérerons aucun écart de conduite et contrairement au Cirque, vous prendrez la porte immédiatement si vous estimez que l’on a froissé votre petite personne et qu’il vaut mieux répondre par des insultes. Si vous avez un problème avec qui que ce soit, plutôt que de l’insulter, agissez en adulte et prenez contact en MP avec vos MJs, aimés de tous.
- LES NOUVEAUX VOUS ETES BIENVENUS.
Bon, si t’es nouveau et que t’en es là, c’est que t’es motivé. Donc sache que tu es le bienvenu qui que tu sois. Tu ne comprends pas tout mais ça te paraît aussi swaggé que Kevin quand il dansait sur le dernier son de Jul avec Melissa lors de votre soirée chicha goût pomme ? N’hésite pas à t’inscrire et à poser tes questions aux MJs, nous sommes également là pour aider.
- AU RP, PARTICIPER, TU POURRAS.
S’agissant des RPs, ils ne constituent pas des preuves, pas plus que des éléments censés servir de base à votre argumentation. Si je dis que Jet a été vu près du cadavre, ça ne signifie pas que Jet a tué la cible vraiment (bon en vrai, c’est lui qui l’aura tué )
Vous avez la possibilité de personnaliser votre personnage dans votre MP de rôle. Vous pouvez RP en indiquant vos actions ou créer un passé, des objectifs, etc. à votre personnage et son rôle que nous intégrerons le plus possible dans les RPs.
Enfin, pour les allergiques à la lecture : Les actions de la nuit sont résumées à la fin du RP, vous pouvez suivre l’édition juste avec ces éléments. Sachez enfin que tout commentaire sera lu et apprécié à sa juste valeur.
Points de charisme
Tout comme le Cirque, cette édition présentera un classement/charisme à la fin. A vous de faire en sorte de finir premier et remporter la palme de canard en or massif : Vous commencez à 100 points, sauf l'Alchi. Il commence à 20 points, faut pas déconner quand même.
Contexte
-Deralia – Huitième année, troisième millénaire
http://www.youtube.com/watch?v=UU4nEOYisCs&feature=youtu.be&t=1m38s
Petit à petit, le monde auparavant noir étoilé se transforme en une éblouissante masse de lumière dorée. Chaque rayons de soleil est capté et tout les building irradient. Au début, seuls les plus haut peuvent se targuer d’être couronné d’une auréole étincelante, mais peu à peu, c’est le monde entier qui est une couronne dont chaque gratte-ciel devient une pointe.
De conserve, les lumières artificielles s’arrêtent et c’est la toute puissance du soleil qui vient réveiller le monde. La ville, immense, s’anime à un autre rythme, les bruit se font plus assourdissant, les odeurs plus fortes, les foules plus denses. C’est tout un flot de travailleurs qui se déverse dans les rues, sous terre, escaladant les immeuble de verres dans des cages d’acier pour se porter au sommet de ces mastodontes d’architecture.
Chaque personne à un rôle, autant nécessaire les uns que les autres. Aucun ne rechigne à la tâche, persuadé de travailler dans l’optique d’un monde meilleur. Des efforts, des concessions, des restrictions, ça fait longtemps que tous ont compris la nécessité de respecter l’autorité, qui tente de les faire tous vivre dans les meilleurs conditions possible.
Car c’est ici qu’est concentré plus de 72% de la population mondiale.
Ici, que l’air est brassé jour et nuit, permettant de respirer sans être pris de quinte de toux.
Ici, que les rayons du soleil arrivent à toucher le sol sans être arrêtés par un nuage de poussière.
Ici, que le sol reste fertile, que l’agriculture est faisable, que la nourriture peut-être créée.
Ici, où chacun œuvre pour la survie du monde, accepte la tâche qui lui est confiée et la remplit à la lettre.
Ailleurs, tout n’est que terre aride, abandonnée aux tornade, où une pluie acide ne cesse de s’abattre sur un sol empoisonné et malade.
Les seuls qui parviennent à survivre au-delà des murs sons des irradiés, des âmes condamnées, n’ayant que faire de mourir à trente-cinq ans, se nourrissant de denrées aussi rares que perverties. Il n’existe pas pire honte que vivre au delà des murs. Car la bas, tout n’est que désolation mais ici, tout est meilleur.
Ici, c’est Deralia, le joyau de l’univers connu.
Ce jour est un jour spécial. Il se tiendra aujourd’hui le huitième concile pour la préservation de la planète. Le premier était la 950ème année du deuxième millénaire. Cinquante ans, pour se donner un nouvel avenir et changer le monde. Le deuxième survint une décennie plus tard, après l’explosion du plus grand complexe nucléaire jamais construit, rasant une ville entière, et tuant plus de sept cent milles personnes dans l’explosion. Et si on rajoute toutes les morts qui suivirent, les dix millions furent frôlés.
Le troisième, le quatrième et le cinquième ne furent que des rappels, enjoignant les nations à prendre des mesure encore plus drastiques, de changer de mœurs de manière durable. Et le sixième.
Le sixième fut tenu lorsqu’en moyenne, une mère n’avait plus que 0.32 enfant. Peu importe les performances des aspirants-géniteurs, peu importe la volonté des gouvernements, rien n’y faisait. C’est comme si la graine qu’il essayaient de planter avait pour terre le sol gangrené d’au delà des murs.
Ce fut à ce moment là que les hommes, les femmes, les animaux, les insectes, tout ce qui prétendait vivre se mit à mourir. Une pandémie d’une envergure planétaire qui toucha chaque organisme, à laquelle seuls quelques élus du hasard purent survivre.
On nomma cette maladie le Crépuscule de Déralia.
Nombre furent ceux croyant que c’était la fin.
Et contre toute attente, les Deraliens continuèrent d’exister. Même s’ils furent des millions de fois moins nombreux qu’avant le Crépuscule, la nuit passa.
Les survivant s’organisèrent autour d’une ville dite positive, la développant comme un monde de recyclage et d’utilisation de l’énergie parfaite. La ville grandit rapidement sous l’afflux des populations, et on ne tarda pas à l’appeler Deralia. Car la ville devint le centre du monde, l’Eden vivant des humains. Chaque homme et femme avait une tâche correspondant à ses capacités et n’agissait plus que pour le bien commun.
Malheureusement, pour vivre là, il fallait se plier à des normes très strictes et certains en furent incapable. On chassa les dissidents, craignant qu’ils ne mettent la ville de Deralia en péril par leurs mauvais agissements. Mais loin de s’avouer vaincu, ces personnes se regroupèrent en milice, armant les irradiés et les incitant à attaquer Deralia. Heureusement, la ville était bien défendue. L’armée avait beaucoup plus de moyen que les attaquants. Elle obéissait à une logique économe, car chaque soldat privait Deralia d’un agent voué à une autre tâche. L’on chercha à obtenir le maximum d’efficience plutôt que de vaincre par le nombre.
Ce fut le début d’une ère nouvelle pour Deralia. Le début de l’âge militaire.
Dès ce jour, les classes de Deralia se firent dans l’armée, les éléments prometteurs furent dirigés vers une spécialisation tandis que les autres étaient retournés dans le civil. L’armée de Deralia fut très rapidement la plus efficace du monde, sans contestation possible. Les dissidents finirent par se lasser de mourir avant d’entrevoir les portes de la ville et les assauts cessèrent d’eux même. Mais au fond, tous considérèrent dès ce moment le relâchement comme un ennemi de l’ordre. Et sans cet ordre salvateur, le chaos aurait ravagé la ville positive. Personne n’était prêt à accepter que l’Eden vivant soit souillé. Alors l’armée fut entretenue, perfectionnée, même sans menace directe.
Huit ans après, on fêtait le troisième millénaire. Et le septième concile. Il y fut dit que même si ça avait était un échec, l’humanité serait en mesure de repartir sur de nouvelles bases, de vivres dans le respect de l’autorité.
Et aujourd’hui, on prépare le huitième. Car depuis quelque jours, les gens se sont remis à mourir.
Le docteur avançait péniblement dans les rues ensoleillées, de la sueur perlant sur sa lèvre supérieure, retenue par une fine moustache plus blanches que grise. Il n’avait jamais participé à un concile, et voilà que aujourd’hui, il savait en être la clef. Sous peu, l’avenir de sa race dépendrait de son éloquence.
Il entra dans le building le plus culminant de Deralia, et on le dirigea vers l’ascenseur qui le mena pratiquement tout en haut.
Il fut accueilli par le politique qui avait cru en son projet, l’avait financé et aidé dans chacune de ses démarches. Lui était un habitué des conciles, les ayant tous fait depuis le quatrième.
- Est-ce que tout est au point ? s’enquit-il après un rude empoignade.
- Je crois que oui, répondit le docteur avec plus de difficulté que prévu.
- Alors, ne les faisons plus attendre.
Une salle de conciles. Les premières avaient été tellement vaste qu’on ne voyait pas le visage de l’homme assis en face de nous. A l’époque, c’était les nations d’une planète qui se rejoignaient. Aujourd’hui, ce n’était plus qu’une cinquantaine de l’élite de Deralia. Autour d’une table ovale, il semblait que tous les sièges soient utilisés, n’attendant que le début de la séance. Il y en avait un vide, que le politique utilisa en s’excusant du retard. Le docteur, lui, était passé dans un couloir dérobé, où d’habitude, l’on ne croisait guère que les agents d’entretien. .
Au bout d’une heure de débat flasques, pleins d’imprécations, d’interventions niaises, de fausse solutions et de réflexion futiles, le politique estima qu’ils étaient mures à point.
- S’il vous plait ! fit-il pour réclamer le silence. Je pense que nous pouvons nous accorder sur le fait que non, créer un hypothétique vaccin avec des pets de lapin ne résoudra pas notre problème. Je dirais même plus, aucune des propositions de ces sept foutus conciles ne résoudra notre problème. Admettons-le, Deralia est finie.
S’ensuivit une tempête de juron, le politique se faisant agonir de toute part, mais conservant un faciès des plus durs.
- Finie, reprit-il après que ses comparses n’eurent plus de souffle. Nous nous bornons à arroser un arbre mort, en espérant le revoir bourgeonner. N’avez-vous donc pas compris que tout ces siècles à produire, à emmagasiner, à polluer, c’était autant de poignée de sel que nous jetions sur le sol de notre arbre ? Nous avons eu beau piller les ressources des planètes les plus proches, envoyant des braves se faire déchiqueter par une faune des plus sanguinaire, ce fut en vain et vous le savez. Quoi que nous fassions, Deralia est finie.
- Alors c’est donc cela votre conclusion ? La mort de tous, sans se battre ?
- Ca l'a été, je l'avoue. J'ai cru que notre crépuscule arrivait. Et j'ai fait ce qu'aucun de vous n'a fait, j'ai cherché une véritable solution durable. Nous avons cherchés à greffer de bien modeste buisson à l'arbre que nous chérissons mais la vérité, c'est qu'il nous faut un nouvel arbre. Un nouveau sol. Et il en existe un, bien plus beau.
Le docteur se raidit dans son coin. Ce qu’il avait dit, c’était avec beaucoup moins d’emphase. Mais il comprenait la métaphore, sachant que bientôt viendrait l’heure de parler.
La dernière déclaration du politique avait laisser l’assistance sans voix. Il laissa le silence planer un peux, et enchaîna.
https://www.youtube.com/watch?v=cdNkFzTtqqY&index=2&list=PLoEtwljssdlWlt3Jc9UTNbKxCstQvu-Ok
- Imaginez, une terre arable, propre, sans déchet, pas atrophié. Imaginez les cours d’eaux limpide, des animaux vivants en liberté totale. Imaginez votre femme qui arrive à procréer, son ventre enfler et donner la vie. Ici, plus de Crépuscule, pas de soucis pour respirer, pas de tornade, pas de problèmes de santé. Imaginez ce monde. Sentez vous la brise dans vos cheveux ? Voyez vous le sourire de vos enfants poursuivant les insectes ? Moi je le vois. Car je sais que ce monde n’attend qu’une chose : que nous y posions le pied.
Le docteur entra, reconnaissant le signal auquel il devait rentrer. Il se présenta, et projeta une vidéo sur le mur. Il commenta chacun des calculs, chaque manipulation, chaque preuve pour ne laisser au final qu’une seule chose en tête : à des milliards de milliards de kilomètres, une planète jeune, regorgeant de ressources, les attendait.
Et avant qu’on se moque de lui en lui disant qu’un tel voyage était infaisable, il leur dévoila sa carte maîtresse. La machine. Celle qui permettait de traverser les étendue, sous forme d’énergie, de faire exploser notre corps en des milliard d’atome, et de le recréer à l’identique sur la nouvelle planète. La téléportation était une chose connue sur Deralia, mais évoquer une telle distance laissait pantois. Mais pas avec cette machine, qui semblait sans limites.
- C’est notre dernière chance, plaida-t-il. Tout refaire, là bas. Ne pas refaire les même erreurs. Là-bas, il y a des ressources qui semblent inépuisables, les sols sont riches, les conditions météorologiques optimales. Nous pourrions tout recréer. Nous pourrions être, les pionnier de la Nouvelle Deralia. Mais cette Descente présentera une spécificité que les autres n’ont pas. Jusque là, toutes nos Unités ne sont arrivés que sur des mondes en ruines ou n’ont trouvé que des autochtones dépourvus d’esprit. Pour la première fois, les analyses préliminaires indiquent la présence d’humains, comme nous… Enfin, presque. De ce que l’on sait, ils ont une société, un langage sophistiqué permettant d’exprimer les nuances de la pensée et ne vivent pas dans des trous. Mais ce sont des sauvages qui se vêtissent de peaux de bêtes. Ils sont sans doute l’image vivante de ce que nos ancêtres étaient. Aussi, une simple lampe devrait les émerveiller et l’entente devrait être possible. Ce monde n’attend que nous. Il ne faut que la réclamer et cette planète sera notre. Nous entrerions dans une nouvelle ère de notre histoire, toutes les choses que nous pourrions faire sur cette planète… Imaginez simplement vivre l’existence que vous n’avez pu vivre. L’économie puissante, les villes gigantesques, les recherches sans limites, l’armée la plus efficace de la galaxie. Plus rien ne sera en mesure d’arrêter Deralia. Quant à ces sauvages… s’ils se montrent hostiles, il ne faut pas hésiter. Ils seront un sacrifice nécéssaire que je ferai pour le bien des nôtres. Et si ils étaient hostiles, je n’hésiterait pas. Le futur de Deralia se trouve à des milliards d’années lumières et c’est ici que le mot « avenir » prends tout son sens.
Plus il parlait, et plus l’excitation gagnait les gens. Et si c’était possible ? Si on pouvait vraiment envisager cela ?
Le politique était satisfait. C’était le premier concile où une vraie solution était envisagée. Quand tous se levèrent et applaudirent, il comprit que le crépuscule était bien passé, et que pour eux, c’était le temps d’une nouvelle aube.
L’Unité X allait reprendre du service, pour la mission de leurs
https://www.youtube.com/watch?v=zNZIIZ8Ol-0
Asparos. Une terre où les légendes étaient une réalité, où les rêveurs détenaient le pouvoir de faire venir du monde onirique leur vision, un monde où la magie régnait en seule maîtresse. Un monde appartenant aux mortels, une terre si belle que même les marcheurs divins en étaient venus à l’envier, à la convoiter. Il n’existait rien de plus beau qu’Asparos d’un bout à l’autre de la galaxie. Il avait vu Asparos naître. Comme un enfant apprenant à marcher, il avait vu les premiers hommes fouler la terre du pied. Il les avait vu grandir au gré de leurs avancées et de leur guerre. Certains d’entre eux n’aspiraient qu’au calme plat d’une existence sans remous, d’autres avaient voulu percer les secrets du monde les entourant, d’autres encore avaient brulés leur vie pour leur conviction, réuni des continents entiers sous une même bannière ou une même croyance. Il n’existait rien plus frêle d’un humain. Et il n’existait rien de plus intéressant à ses yeux. Ils n’étaient que des enfants incapable de comprendre l’importance de ce qu’ils détruisaient, l’importance de ce qu’ils étaient.
Mais il les aimait.
Avec tout leurs défauts, avec leurs vies infimes, risibles, il les aimait. Peut-être était-il le seul à réellement le faire d’ailleurs. Lui qui avait des yeux aveugles ouvert sur leur monde, lui qui ne vivait pas dans un moment mais dans tous et aucun en même temps, il les aimait. Parce qu’il voyait en eux le futur, la flamme d’excellence qu’aucun ne pouvait discerner. Un jour, il était possible que ces mortels n’aient plus besoin d’eux. Qu’Asparos n’ait plus besoin d’eux. Et pour le Dieu des Ecritures, Seigneur absolu des Flots du temps, c’était une perspective aussi crainte que désirée. Il voulait voir l’humanité s’élever au-delà de ses défauts mais craignait également la réaction de ses pairs quand il comprendrait qu’ils n’étaient plus que les reliquats d’une époque qui était révolue. C’est pour cet amour que le Marcheur l’avait laissé derrière lui, sur le Trône de la Cité Interdite, alors qu’il avait ordonné à tous les dieux de déserter, de trouver la cause du déséquilibre.
Car les humains n’étaient pas les seuls à ressentir le trouble dans la magie. Les dieux le percevaient, mais aucun d’eux n’était parvenu à en découvrir les mystères. Il y avait cette impression persistante, grandissante, que quelque chose allait se produire, inévitablement, indubitablement. L’on avait parlé de véritable apocalypse dans les couloirs de la Cité Interdite, des mots qui n’avaient pas été prononcé depuis des millions d’années, des termes presque hérétiques depuis l’avènement du Marcheur. Mais Psephos avait entraperçu la vérité derrière ces termes employés. Les énergies convergeaient, le futur se réécrivait constamment le rendant… instable, impossible à lire. Même pour lui, il y avait un grand blanc, un canevas vide.
C’était perturbant et excitant à la fois. Il ne savait pas ce qui allait se produire. Le Dieu des Ecritures ne connaissait pas le futur pour la première fois de sa longue existence. Alors il se contentait de regarder, d’observer Asparos entière se préparer à une guerre. Ils ne savaient pas contre qui. Lui-même l’ignorait, encore qu’il avait sa petite idée. Les marcheurs avaient beau être nombreux, rares étaient ceux pouvant échapper à sa vision. Mais parmi eux…
- Haziel, déclama-t-il d’une voix grave qui sembla trouver écho dans tous les couloirs du palais.
Un vent irréel sembla se lever dans la salle du Trône, peu à peu, la brise accéléra, s’enroulant autour d’un point invisible, ce fut bientôt une tempête qui tourbillonna dans la pièce, balayant les tapisseries, faisant virevolter l’or du palais. Puis plus rien. Le calme absolu alors que retombait au sol, tout doucement une silhouette… féminine. De longs doigts gantées de noirs se posèrent sur la tête d’un immense serpent qui venait également d’apparaître. La créature se contenta de siffler en fixant le Dieu des Ecritures, tout de blanc vêtu, qui observait le monde à travers sa sphère de pouvoir. Psephos ne chercha pas à se cacher, pas à s’écarter. S’il ne comprenait pas la raison de cette intrusion, de ce… retour, il savait qu’il ne craignait rien.
Ses pupilles vides croisèrent ceux de son interlocutrice, deux yeux rouges à la pupille aussi reptilienne que celle de son animal fétiche.
- Psephos, lui répondit la voix moqueuse d’Haziel.
- Que fais-tu là ? lui demanda-t-il imperturbable en apparence.
Haziel. Déesse de la Tromperie si l’on en croyait les cultes humains. Les marcheurs avaient un autre mot pour désigner le concept qu’incarnait Haziel mais Tromperie s’en approchait beaucoup. Il était difficile de savoir ce qu’elle pensait réellement et même si, comme tous, elle avait ployé genou devant le Marcheur, ses actions avaient toujours été troubles. Il était mal avisé de lui faire confiance. Et il semblait que les autres l’aient oublié en ces temps de crises. La voir ici… ça ne l’étonnait pas quelque part. Restait à savoir ce qu’elle désirait. Et il… espérait que son instinct lui ait joué un tour. Haziel, liée à une catastrophe de cette ampleur…
- Que fais-tu là ? Répéta-t-il, sa voix toujours posée malgré son trouble.
Haziel observait le palais de la Cité Interdite. Privé de ses habitants, il se dégageait quelque chose de solennel dans l’édifice. Une superbe qu’il n’y avait plus eu depuis l’époque où le Marcheur était venu s’emparer du trône vide des cieux. L’incarnation de la Tromperie s’en souvenait encore. Elle était plus ancienne que la majorité des marcheurs divins. En même temps… qu’était la vie sans le besoin de tromper l’autre ? Sans la soif de pouvoir ? Sans l’appel de la domination de l’autre ? Haziel existait depuis l’aube des temps. Seul Psephos égalait son existence, la surpassait. Il était le Dieu du Temps pour les mortels. L’avatar des Ecritures pour eux. Il existait une différence conséquente entre les deux concepts. Le futur était un concept soumis à des variations parfois inattendues… Les Ecritures… Rien ne changeait ce qui était déjà écrit. Rien ne pouvait prétendre réécrire la destinée déjà fixée par un ensemble de variable elles même déjà prévu. Et Psephos était la personnification de ceci. Parfois, il semblait que la compréhension de sa propre existence lui échappait. Comme aujourd’hui. Haziel esquissa un sourire dévoilant ses crocs qui n’avaient à envier à ceux d’Esis, sa vipère. L’animal continuait d’ailleurs de dévisager l’autre dieu, toujours impassible. Les yeux d’Haziel finirent d’inspecter la salle du Trône pour se poser sur l’autre Dieu.
- Et toi Psephos, que fais-tu là alors que tes frères sont en train de régler les problèmes du monde ?
- J’obéis à mes ordres Haziel, expliqua l’autre dieu. Et toi, explique-moi ce qui t’as poussé à revenir ?
https://www.youtube.com/watch?v=s2ribwVMhVw
Ils avaient tous été envoyé aux quatre coins de l’univers connu, désertant le royaume céleste et la Cité Interdite sur ordre du Marcheur. Un cataclysme menaçait Asparos et leur monde. Une première dans la longue histoire de l’existence des marcheurs divins. En général, ils laissaient les mortels régler leurs problèmes de façon assez sanglante. De temps à autre, l’un d’eux menaçait les immortels marcheurs ou avaient une possibilité de le faire. Avant même qu’il ne puisse s’accomplir, l’un d’eux mettait un pied sur leur pathétique planète et les punissait au nom du respect de… peu importe. Beaucoup parmi eux estimaient que les humains leur étaient inférieurs. Un point de vue difficilement contestable. Ils étaient inconséquents, stupides, mortels et grouillant comme de la vermine dans un monde qu’ils ne méritaient pas. Mais Haziel ne les détestait pas. Sans eux, que serait son pouvoir ? Il y avait un fond de mal en eux, une malveillance sournoise sans limite. Et elle tirait son pouvoir de cette animosité envers toutes les créatures les entourant, même leur semblable. C’était pour cette raison qu’ils n’étaient voués qu’à être des moutons attendant la lumière du berger. Ils avaient le pouvoir de faire et défaire des dieux mais pourtant ils seraient des esclaves à jamais.
Dans tous les cas, Haziel fut la première à ressentir la distorsion dans la réalité. Parce que tout avait débuté par de la malveillance, de la cupidité, de l’envie. Un cocktail explosif pour quelqu’un comme elle. Elle avait su que quelque chose allait se produire, quelque chose qui était de nature à… tout changer, tout remettre en cause. Elle aurait pu l’arrêter, peut être, avec un minimum de bonne foi mais… le changement, ça lui allait. Surtout s’il consistait à faire le ménage par le vide.
- Tu sais ce qui m’a poussé à revenir Psephos, ne jouons par les innocents. Je n’ai jamais courbé le dos face à ton maître et ses semblables et ce n’est pas aujourd’hui que je vais commencé à le faire. Tu sais également que tes frères ne trouveront pas ce qu’ils cherchent. Car pour nous, il n’y a rien à trouvé.
- Que veux-tu dire ?
- Tu vois très bien de quoi je te parle, seigneur des Ecritures. Je me suis longuement posée la question avant de revenir. Pourquoi le Veilleur des deux mondes n’a pas trouvé intéressant de nous prévenir quant à ce qui allait se produire ? Pourquoi le Marcheur tout puissant n’a pas arrêté les événements avant qu’ils ne se produisent ? Et puis j’ai réfléchis, s’exclama-t-elle alors que sa voix, elle, ne résonnait pas, ce qui lui donnait un ton plus monstrueux, et j’ai compris. J’ai compris que tu n’avais pas pu nous avertir avant qu’il ne soit trop tard car tu n’en savais rien Psephos. J’ai compris que le Marcheur lui-même n’a jamais pu arrêter quoi que ce soit. Pour la simple et bonne raison que le prochain chapitre d’Asparos doit, va s’écrire sans… nous. Une vérité que j’accepte. Et voilà la raison de ma présence.
Le Dieu des Ecritures resta silencieux, toujours assis sur le trône. Son visage de marbre ne reflétait rien. Il… avait vu ce qui allait se produire jusqu’à ce point précis. Il avait vu le désespoir toucher les autres marcheurs divins alors qu’ils menaient une quête vaine. Car il y avait du vrai dans ce que racontait sa semblable. L’avenir ne leur appartenait pas. Il ne leur appartenait plus et… ils… la pensée refusa de se formuler. Il ne pouvait, ne voulait croire… il était possible que tout espoir soit vain.
- Mais peu importe nos querelles. Maintenant que je sais qu’elles sont insignifiantes, je suis revenue vers toi Psephos. Je n’ai aucunement envie de laisser le destin me prendre dans son flot, de me laisser faire au gré d’un avenir que je n’ai pas choisi.
- Qu’as-tu l’intention de faire Haziel ?, dit-il, une inflexion alarmée dans la voix
- A te voir observer ces misérables et leur agitation, je me rends bien compte qu’ils ont leur rôle à jouer. Alors je vais simplement me contenter de les rejoindre et de les guider vers la victoire.
- Non ! S’écria le Dieu des Ecritures en se relevant. Tu n’as pas le droit Haziel ! C’est leur… avenir. C’est leur destin. Ils devront se battre pour protéger leur monde avec tout ce qu’ils ont ou alors ils… seront détruits. Mais aucun de nous n’a le droit, n’a le pouvoir d’intervenir. Le Marcheur le sait, je le sais… et toi également. Tu ne peux…
- Vous leur faites tellement confiance, murmura la déesse de la Tromperie en le coupant. Mais ils sont ce qui existent de pire dans la création et si l’on considère le fait que je vous prends comme valeur de comparaison, alors votre confiance est à la ridicule et mal placée. Ils nous détruiront dès qu’ils se rendront compte que nous dépendons d’eux. Car c’est ainsi, et je sais que tu le sais, que tu as été le premier à t’en rendre compte. Le Marcheur a donné l’ordre de ne pas intervenir directement… mais je ne pense pas que dans ces plans il ait pris en compte le fait que tu n’allais pas intervenir du tout… Je me trompe ?
Les yeux blancs se fixèrent sur ceux rouge de la déesse vêtue de noire. Comment pouvait-elle…
- Tu les aimes tellement tes humains Psephos. Tu les considères comme empli de bonté, de bonne volonté. Mais j’ai vu dans leur cœur, j’ai observé pendant des éons en silence et je sais que ce cœur que tu prises n’existe pas. Ils ne sont que des carcasses avides de pouvoir, avides de domination. Quand ils comprendront que s’ils peuvent vivre sans nous, nous ne pouvons vivre sans eux, alors ce jour là, les portes de la Cité Interdite seront violées sans merci par des milliers d’entre eux. Et tu sera là pour voir tes idées fantaisistes tomber en morceau.
- Les mortels ne sont pas comme tu le dis Haziel… Et nous ne sommes pas apte à les considérer comme des esclaves. Ils sont libres et c’est à eux de choisir leur destin, de choisir la façon dont ils veulent vivre. C’est leur combat et c’est à eux d’écrire leur futur. Tu les penses voués à la destruction ? Je les crois capable du meilleur, capable de protéger ce qu’ils sont, capable de se dresser même pour nous protéger nous.
- Oh vraiment ? Prendrai-tu le pari ?
- Le pa…, se coupa le Dieu des Ecritures en réfléchissant.
Il n’était jamais de bon ton de parier entre marcheurs divins, surtout avec Haziel. Un pari des dieux était toujours plus qu’un simple défi, c’était leurs convictions, l’essence même de leurs existences qu’ils mettaient jeu. Il descendant précautionneusement chacune des marches et se plaça en face d’elle, à quelque mètre. Sa main droite se leva, se couvrant de symbole bleuté alors qu’une demie sphère dorée s’échappa de sa paume.
Pour la première fois de son existence, il était effectivement prêt à s’engager sur cette voie. Il n’offrait rien de plus que son support aux humains. Non pas pour les guider mais simplement pour les faire entrevoir la vérité. Il était temps pour eux de grandir. Et surtout, il empêcherait Haziel de les manipuler pour suivre un chemin de destruction qui ne les mènerait qu’à leur perte.
- Oui, je prends le pari.
Un sourire traversa les lèvres d’Haziel alors qu’elle tendit elle-même sa main, la demie-sphère se formant dans sa paume s’accrochant à celle de Psephos.
Et ainsi débuta le crépuscule.
Porte-Couilles – Le Sectaire
Porte-Couilles n’est pas son vrai nom, même si cela fait longtemps que quiconque a oublié le véritable. C’est un guerrier, un vrai. Avec du poil au torse et des cicatrices sur le menton, capable de tuer un ennemi en un cri et de vidanger une auberge de tout son alcool en une nuit.Avant qu’il ne porte ce surnom, il était un jeune Asparite dans la fleur de l’âme, guerrier lambda et plutôt prometteur. Alors que lui et vingt sept de ses semblable, le Clan Boiré Menj’Hai allaient à la rencontre d’une quarantaine du Clan de la Rouille, aussi faibles guerriers que magiciens, une chose inattendue survint et prit de cours tout le monde. Alors que hache et braquemart frétillaient dans l’attente de la morsure du cuir, de la chair et de l’os, alors que les mains s’échauffaient sous la chaleur des sort de destruction, la débandade fut soudaine.
En moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire, dix sept guerriers clanique du Boiré Menj’Hai tombèrent sous les coups de leurs adversaire. Les survivants, eux, étaient absolument incapable de lancer le moindre sort. Quant à leurs adversaires… si leur faiblesse à l’épée restait la même, les sort des Rouille étaient bien plus puissants que de coutumes. La retraite fut sonnée, et étonnamment, ils ne furent pas poursuivi. Le magicien le plus instruit, et sobre, du groupe finit par comprendre le premier. Il existait des artefacts qui conféraient à l’utilisateur la capacité de manipuler les flux magiques, permettant ainsi de définir ce qui était et ce qui n’était pas capable d’utiliser la magie. Tous les sort de protection sur leur corps, tous les sort d’armement sur leurs armes et même les plus simples des sortilèges aidant à voir mieux ou entendre plus loin leurs avaient été retiré.
Quand à l’étonnante puissance des Rouille… L’artefact ne pouvait pas supprimer la magie, juste la rediriger. Sans doute que l’utilisateur avait redistribué la puissance cumulée du clan pour booster les siens. La portée limitée de l’objet expliquait l’absence de poursuivants.
Ainsi fut défini le rapport de force : Quinze guerriers dont le quart blessée, inapte à la magie et sans protection face à quarante puissant magiciens, même un Asparite, aussi fier et nordique soit-il, savait reconnaître une bataille perdue d’avance. Alors qu’on envisageait fortement cette option, Porte-Couilles, encore inconnu, se rebiffa. « - Attendez ! Parce que quatre gus rouillé ont une babiole magique, on va abandonner ? Moi, je suis un Boiré Menj’Hai, et c’est avec ma bravoure que je me bats, pas avec des tromperies. »
Devant l’enthousiasme modéré du groupe, il continua. « -Moi je porte mes couilles. Y a des fois où faut aller au combat, juste avec sa bite et sa hache. »
Et il y alla.
Enlevant tout ses vêtements, c’est le manche de la hache à la main et le manche de son braquemart ballottant contre ses escarcelles au rythme de sa course qu’il se rua en hurlant sur les Rouilles. Et contre toute attente, il en tua deux. Puis quatre, Puis dix, puis seize, puis vingt. Enhardi par son courage et par la peur qui se lisait sur le visage des Rouilles, le reste de la troupe le rejoint. Certains poussèrent même l’audace jusqu’à s’armer comme lui. Porte-Couille épargna les otages mais il ne laissa aucune chance aux autres. Ennemis protégeant l’artefact ou fuyards.
« Dans la vie, il y a mes alliés, et mes ennemis. Certains de mes allié périront, mais tous mes ennemis seront exterminé. » Déclara-t-il avant de décapiter le dernier d’un coup puissant. L’artefact fut jeté dans un lac, jugé indigne d’un Asparite.
L’on célébra la victoire dans les larmes des vaincus et les rires des vainqueurs. Porte-Couilles obtint donc son surnom et sa réputation. « Être l’ennemi de Porte-Couilles ? Vous êtes fous ? Il est capable d’exterminer tous vos alliés simplement parce que vous l’avez froissé. Et ne croyez pas qu’il soit si simple de déterminer si l’on est allié ou ennemi. Ce type la à ses propres plans. »
Il divise au début de la partie les joueurs en deux groupes en privé, indifférent aux allégeances de chaque joueur. Il choisit celui qu’il veut protéger et celui qu’il veut détruire. S’il parvient à détruire le groupe qu’il a choisi, il gagne la partie, peu importe ce qu’il se passe entre les loups et les villageois. Si son groupe est détruit, il devient un simple villageois, dépourvu de pouvoir et inutile, incapable d’avoir imposé son charisme à ses camarades. Bouh, pointez-le du doigt et houhouter le jusqu’à ce que mort s’en suive.
Le Fantôme – Le Joueur de Flûte
La première chose que les scientifiques de l’Unité X aurait dû se demander n’était pas s’ils pouvaient le faire mais s’ils devaient le faire.
Tout projet scientifique part d’une bonne attention et l’histoire n’a de cesse de le prouver. Mais l’enfer est pavé de bonnes intentions et il est probable que la création du Fantôme ne soit qu’une énième preuve de la véracité de l’adage.
Tout commença lorsque les scientifiques de l’armée disséquèrent les données de la précédente Descente sur le monde sauvage d’Epharis. La découverte du Sélénium, cette source d’énergie quasiment inépuisable dans l’atmosphère fut la pierre angulaire du bond technologique que le siècle en cours allait connaître. Et comme toute civilisation, ses premières applications furent militaires. Chaque Unité développa ses propres applications, mais comme toujours, ce fut les X qui allèrent le plus loin, qui allèrent vers le plus efficace. Ainsi furent crée les proto-combinaison, des armures de combat légères censées maximiser les chances de survie de leurs porteurs lors des Descentes. Les premiers essais furent fructueux. Couplés à une injection de substances dopantes améliorant drastiquement les capacités humaines, les technologies de survie embarqués dans les combinaisons permirent à l’Unité X de s’illustrer en conservant un maximum de membre à chaque nouvelle Descente. Au fur et à mesure que le temps s’écoula, la proto-combinaison s’améliora, devenant l’Armure Delta One, un exosquelette faisant quasiment d’eux des surhommes tant leurs capacités étaient démultipliées. On y intégra les prototypes technologiques propre à chaque membre, personnalisant au maximum la tenue pour qu’elle convienne à son porteur.
En secret cependant, les scientifiques de l’Unité X planchait sur une autre combinaison, la XD3F-4N70M de son nom de code, le Projet Fantôme.
L’idée était que si chaque membre de l’Unité X avait fini par avoir une armure à lui, disposant quasiment de capacités propres, il serait intéressant de toutes les regrouper dans une armure qui deviendrait le fleuron de l’armée Deralienne. Ils planchèrent des années sur le projet secret, le repensant à chaque nouvelle victoire de l’Unité X, à chaque apport fait par les nouveaux membres intégrant cette dernière. Très vite, le Projet Fantôme dépassa presque ses créateurs. Relié à l’ordinateur central du poste de commandement de l’Unité X, l’armure disposait de toutes les informations tactiques, de toutes les stratégies jamais employées par les Deraliens. En terme de capacité, elle était à des années lumières de tout ce qui fut jamais produit. Alimentée par du Sélénium, disposant d’un canon énergétique, équipée de réacteurs dorsaux capable de lui faire atteindre les bords de l’atmosphère, résistante à tous les changements climatiques jusqu’à des points jamais atteint auparavant, embarquant l’ensemble des armes spéciales, l’armure était parfaite. Et elle n’avait qu’un seul ordre : Protéger Deralia.
Et peut-être était cela l’ironie de la chose. Les Deraliens qui avaient toujours couru après l’évolution avaient crée une perfection, un bijou de technologie allant bien au-delà de ce qu’ils avaient pu penser. Un Dieu de métal dont la protoconscience détermina que s’il avait eu besoin des humains dans les premiers stades de sa conception, ils demeuraient la source de tous les problèmes de Deralia. Et qu’en conséquence, il devait les éliminer. Aucun scientifique ne comprit ce qu’il se passa et quand un seul parvint à envoyer un message d’urgence à l’Etat Major, il était déjà trop tard. Capable de contrôler les champs magnétiques, le Projet Fantôme s’empara peu à peu de leurs esprits faibles, glissant des ordres dans leurs cerveaux d’humains malléables. Ils furent contraint de lui offrir son autonomie, de lui construire un corps lui permettant de se mouvoir et l’armure devint un être robotique. Absorbant leurs savoirs, le Fantôme se libéra de ses chaînes et tourna son regard vers Asparos.
Là-bas se trouvait l’avenir de Deralia. Et c’est là-bas qu’il irait.
Chaque nuit, il charme deux joueurs de son choix, lorsqu’il a charmé tous les joueurs, il gagne la partie.
Mais les trolls se font rares et le Dompteurs s’ennuie. Les traquer n’est pas sa vocation. Après tout, pour le Dompteur, un troll, tant qu’il ne gêne aucun Asparite est un être comme tous les autres : Un peu plus puant –et encore - et sans doute plus effronté, mais pareil.
Il décida donc d’expérimenter de nouveaux symboles. Mais il n’avait d’autres cobayes que de pauvres moutons. D’ailleurs, il fut plusieurs fois poursuivi à cause de cela, croyant qu’il tentait de marquer les bêtes pour traiter les fermier de voleurs. Parfois on le prit même pour quelqu’un ayant une passion aussi étrange que déplacée pour ces créatures laineuses. Bref, après de nombreux non résultat, il se décida à expérimenter sur l’Homme.
Vêtu de son long manteau noir, il arpente les rues des villes, la nuit, attendant qu’un homme soit assez sot pour passer près de lui. Il ne tarda pas à devenir une légende urbaine, personne n’arrivant à vraiment savoir qui était l’auteur de ces enlèvements. On l’appelait « les Griffes de la Nuit », rapport aux quelques cadavre, retrouvé défiguré par la suite. Le Dompteur, en furie face à ses échec sur les humains, finissait par taillader le visage de sa victime, comme un peintre gribouillant une toile ratée. Il finit par adopter complètement ce pseudonyme, et à s’y tenir. Aussi, il cousu des lames sur le bout de ses gants, augmentant ainsi sa rapidité pour graver les rune sur le visage de ceux qu’il croisait.
Sa première réussite fut quand, prit d’un excès de hardiesse, il avait attaquer un homme sans vérifier si il était seul. Alors qu’il venait de tailler les runes trollesque en quelques secondes sur le visage de sa proie, un homme lui «était arrivé dans le dos, armé d’un bête gourdin. Surpris, il n’eut pas le temps de réfléchir de quelle runes il se servirait, et traça exactement les mêmes. Et alors qu’il brisait le bras de l’homme pour le désarmer proprement, il eut la surprise de voir le premier homme hurler, le bras tordu dans un angle écœurant. Et quand il lui enfonça le poing dans les dans pour le faire taire, voir les dents de l’autres exploser fut un spectacle réjouissant.
Ainsi, maintenant, ses nuits ne servait qu’à former un couple de deux illustre inconnus, les forçant à coopérer pour vivre. Pour cela, il mettait en scène de véritable parcour semé de piège, létal et douloureux pour la plupart. Le jeu consistait à forcer psychologiquement les deux cobayes à blesser l’autres, en sachant que la blessure sera répercutée. Ne vous méprenez pas, aucun n’as réussi à se sortir de ces pratiques.
Il arpente donc désormais le pays, tentant de rendre les Griffe de la nuit aussi prestigieuse que le fut le Dompteur de Troll.
La première nuit, il lie deux joueurs ensemble puis perd ses pouvoirs.
Un message privé est crée entre les deux joueurs liés. Si l’un est loup, l’autre innocent, ils devront gagner ensemble. Si l’un meurt d’une quelconque façon, l’autre le suit dans la tombe.
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La bénédiction des dieux – Mécanisme de Gameplay :
« Les Marcheurs ne font que jouer avec nous. Nous ne sommes rien de plus que des marionnettes à leurs yeux et eux sont des enfants trop gâtés. Si l’un d’eux te proposent son aide, fuis ! Et ne te retourne surtout pas, n’écoute pas les voix tentatrices, car si tu acceptes le marché, sache que tu finira comme le jouet d’un enfant : Brisé et délaissé par la création entière. » Propos recueillis à Beregost, dans une taverne, après quelques pintes de Jaggermeister.
Il semble que nos MJs, aimés de tous, aient décidé, dans leur immense bonté, de vous accorder des armes supplémentaires mortels. Chacun des dieux disposent d’un pouvoir spécial qu’il peut conférer à un humain. Celui qui a été touché par le Serment de Psephos ne peut bénéficier de la Marque d’Haziel et inversement. Les pouvoirs sont à usage unique et apparaissent sous conditions à partir de la troisième nuit.
La Marque d’Haziel :
De tous les marcheurs divins, Haziel est celle qui génère le plus de méfiance du ciel à Asparos. Même ses vassaux les plus loyaux ne peuvent prétendre savoir ce que la Déesse de la Tromperie a en tête. Si elle reste en général aussi neutre que Psephos, ses dernières actions sont troublantes. Outre le fait qu’elle ait décidé de désobéir délibérément aux ordres du Marcheur, pour la première, Haziel a décidé d’intervenir directement dans le conflit en offrant une partie de son pouvoir à ceux sachant s’en montrer digne.
Le Serment de Psephos :
Le Dieu des Ecritures est une divinité normalement neutre. De ses yeux aveugles, il veille sur le monde alors que s’entrecroisent constamment passé, présent et futur pour lui. A l’aube du Crépuscule, il se range pourtant de ceux au cœur juste, leur prêtant ses pouvoirs pour entrapercevoir la réalité. Ceux béni de son Serment bénéficie de sa double vue… mais pour un temps limité seulement.
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FIN DE LA PRESENTATION
Les inscriptions sont ouvertes : 0/20
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Bonne chance aux participants
Ok, je m'inscris, en espérant m'en sortir mieux cette fois.
Allez, garde moi une place au chaud, je sais que tu veux que je participe
Allez, garde moi une place au chaud, je sais que tu veux que je participe
Je m'inscris, j'aime bien les nouvelels fonctionnalités, les bonus moves, les bénedictions, tout ça
Les inscrits:
-pparlement
-Kloon
-Supaltair
(3/20)
Merci Cobrah
Techniquement c'est très bon même si je suis curieux de savoir qui est responsable de quoi
Sur le fond j'avais peur du pitch sur les premiers posts, mais à la mention des dieux pour vous inclure et dans l'optique des mouvements d'un LG, ça me semble finalement prometteur, j'attends la suite. Dire qu'on parlait d'éditions plus simples et expédiées, gosh .... En tout cas matière il y a Et j'aurai tendance à lire sans fond sonore je pense, même si pour les avoir écouter rapidement j'approuve les choix globaux si on les désire.
Donc bien sûr je m'inscris. Par contre sérieux "Barnaby Biboul", entre inspecteur Barnaby et Max Boublil, non, mais non quoi, ho, c'est pas possible de pas avoir mis de véto là dessus, je peux pas le concevoir, donc dans mon esprit si ça vous gène pas je l'appellerai simplement "Roxor" quand il sera cité Et je veux la sorcière rien que pour son bonus move, feature qui devrait être plus courante dans les éditions
Je m'inscris, on verra ensuite pour le pavé.
Je m'inscris, puis je lis.
Bon... j'avais promis de participer à ton édition Sora, donc je le fais. Et bien entendu, ce sera un plaisir également de voir Jet en co-MJ.
Puis, l'édition Pokémon arrive sur sa fin, donc je vais être libre sur ce point.
Bon... j'avais promis de participer à ton édition Sora, donc je le fais. Et bien entendu, ce sera un plaisir également de voir Jet en co-MJ.
Puis, l'édition Pokémon arrive sur sa fin, donc je vais être libre sur ce point.
Bon... j'avais promis de participer à ton édition Sora, donc je le fais. Et bien entendu, ce sera un plaisir également de voir Jet en co-MJ.
Puis, l'édition Pokémon arrive sur sa fin, donc je vais être libre sur ce point.
On peut poster maintenant ?