SHEEP
http://site.voila.fr/sebastien.denizart
J’ai un scoop pour vous Agent Mulder. Les extraterrestres sont parmi nous depuis l’aube des temps et ils ont la forme de…. Moutons !
Partis en exploration à travers l’univers, les ancêtres de nos moutons ont atterri sur Terre. Ils avaient pour mission de se faire passer pour de paisibles créatures afin d’observer la vie sur notre jolie planète. Les siècles ont passé et nos chers brouteurs de gazon ont oublié la raison de leur présence chez nous.
Dans SHEEP, vous incarnerez un berger et vous serez chargé de ramener sur Ovis, leur planète d’origine, ces fiers ruminants. Cela ne se fera pas sans difficultés car le danger vous guette à chaque coin de niveau et les moutons ne sont pas des créatures si dociles qu’on le prétend.
Le jeu consiste à diriger des groupes de moutons à travers 7 mondes découpés en 28 niveaux. La plupart du temps, vous serez derrière votre troupeau et chacun de vos mouvements influera sur la direction que vous voudrez lui faire prendre. Vous disposerez aussi d’un cri ( ou d’un aboiement selon le berger que vous aurez choisi) afin de regrouper les brebis galeuses qui s’éparpilleront un peu et s’éloigneront loin du groupe.
Les graphismes sont colorés, chatoyants, et le parti pris est ouvertement Manga. Les personnages et les moutons sont mignons et tout en rondeurs.
Les mondes sont du même acabit. Ils sont très variés et vous passerez du décor bucolique d’une ferme à un château médiéval, vous irez même dans l’espace et remonterez jusqu’à l’époque des dinosaures.
Le level design est très marrant mais également ardu. Chaque niveau est truffé de pièges débiles dans lesquels vos moutons ne doivent surtout pas tomber sous peine de mourir. Moissonneuse-batteuse, chaudron d’huile bouillante, autant de danger à éviter pour mener le plus de moutons possibles jusqu’à la sortie du niveau. Une difficulté très élevée puisque vous n’avez que quelques minutes pour trouver une issue et mener un nombre minimum de ruminants jusqu’au bout de parcours. Si trop de moutons ont été tués, vous serez obligé de recommencer le niveau.
Il est surtout laborieux de diriger les moutons. Le soft vous propose quatre races de moutons dont les différences ne sont pas notables au moment de jouer. Ils sont tous plus crétins les uns que les autres ! Les développeurs s’étaient même vantés à l’époque de la sortie du jeu d’avoir créé une « stupidité artificielle ». Et de fait, il y aura toujours l’une de ces sales bêtes pour s’échapper du troupeau, vous faisant perdre un temps fou.
Dans les niveaux, vous trouverez également des Moutons d’or. En les récoltant, vous débloquerez des niveaux bonus. Des petits défis comme le jeu du serpent autrefois très populaire sur les anciennes générations de téléphones potables.
Vous avez le choix entre quatre types de bergers. Un jeune homme à l’air de rockeur, une jeune bergère très sexy, un chien abruti, et un autre ressemblant à un pirate avec son bandeau sur l’œil. Le choix du berger influe très peu sur le gameplay. Certains personnages sont plus rapides que d’autres, d’autres ont plus d’autorité sur les moutons grâce à la puissance de leur cri mais dans l’ensemble, vous vous surprendrez souvent à hurler de rage ou à jeter votre manette à travers la pièce.
Les musiques sont à l’image des personnages, charmantes et drôles. Elles ne sont pas trop répétitives et vous accompagnent agréablement sans lasser.
SHEEP est donc un soft très inhabituel dans l’univers parfois ultra formaté des jeux vidéo. Une sorte de gag vidéo ludique qui s’assume en tant que tel… Si vous vous essayez à SHEEP, c’est ainsi qu’il faudra le prendre, comme une blague fort bien racontée !
Tiens à ce propos, j’en connais une bien bonne : « c’est l’histoire d’un mouton qui entre dans un bar…. »
Sébastien Denizart
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