Ce point'n click sur fond de science-fiction horrifique dans l'espace a reçu d'excellentes critiques qui ont piqué ma curiosité, étant donné que le genre me plaît et que le thème m'intéresse. Certains avis étaient vraiment très élogieux, faisant déjà de Stasis un monument du genre proche de la perfection. Je ne serai pas aussi extrême dans mon appréciation.
Stasis m'a fait énormément pensé à Sanitarium, un point'n click horrifique sorti en 1998. Sur le plan graphique, sur le caractère du personnage principal, au niveau de l'ambiance, même du point de vue des énigmes... C'est assez bluffant, on dirait que c'est le même studio, mais ce n'est pas le cas.
Les deux possèdent un style graphique fin et détaillé, sauf pour les personnages qui jurent un peu avec les décors. Il est un peu décevant de constater que ce défaut très vintage n'a pas été corrigé depuis. Néanmoins, les tableaux sont vraiment superbes, tout comme l'ambiance sonore.
Les énigmes sont dans l'ensemble plutôt bonnes, très peu sont tirées par les cheveux, même si certaines pourront vous bloquer pendant un moment (pour l'une d'entres, j'ai bien dû passer trois heures à faire des allers-retours entre trois pièces avant de trouver quoi faire).
En fait, le plus gros problème à mon sens, c'est le scénario. Il reste très classique, il y a peu voire pas de surprises, et on ne fait qu'effleurer certains aspects qu'on aurait vraiment aimé approfondir. Je m'attendais à beaucoup de révélations, à une montée en puissance des explications, mais au final on n'en aura pas beaucoup appris entre le début et la fin. Pour être clair, je n'ai pas été happé. Lire tous les textes trouvés çà et là est plutôt plaisant et apporte à l'univers, mais malheureusement la traduction française est parfois catastrophique (certains textes passent du masculin au féminin sans raison).
Sa durée de vie n'est pas un problème selon moi, évidemment tout dépend si vous resterez bloqué ou non sur une énigme.
Au final je conseille quand même ce jeu pour les amateurs de point'n click horrifiques, mais je pense qu'il a été surévalué par la presse spécialisée, car il souffre d'un classicisme évident.