Un baiser s'il vous plaît
Film de Emmanuel Mouret
Comédie romantique
1 h 36 min
12 décembre 2007
Avec Virginie Ledoyen, Emmanuel Mouret, Julie Gayet
En déplacement pour un soir à Nantes, Emilie rencontre Gabriel. Séduits l'un par l'autre, mais ayant déjà chacun une vie, ils savent qu'ils ne se reverront sans doute jamais.
Il aimerait l'embrasser. Elle aussi, mais une histoire l'en empêche : celle d'une femme mariée et de son meilleur ami surpris par les effets d'un baiser.
Un baiser qui aurait dû être sans conséquences...
Mon avis
Fallait me prévenir que Emmanuel Mouret faisait toujours et encore le même film... Cette itération est pas mal, mais m'a moins marquée que les précédentes que j'ai pu voir. Elle en reste néanmoins bien sympathique et plaisante.
Ce que j'apprécie c'est le changement de ton. En fait j'aime bien la narration en récits enchâssés (comme dans Les Choses qu'on dit, les choses qu'on fait), surtout qu'ils n'ont pas la même tonalité. Le récit encadrant est assez grave, Julie Gayet lorsqu'elle raconte cette histoire semble raconter une tragédie et donne finalement beaucoup d'importance à un "simple" baiser. Alors qu'au contraire, l'histoire racontée semble beaucoup plus légère et commence comme une vraie comédie romantique, avant de perdre petit à petit l'aspect comédie et se teinter de drame elle aussi.
Si je ne dirais pas que je suis surpris, car c'est le même procédé que dans Caprice que j'ai vu hier, je trouve ça rafraîchissant comme procédé et j'aime assez l'idée que même les choses qu'on pense légères et inconséquentes finissent par avoir parfois de grandes conséquences sur la vie des gens.
En ça, le film me rappelle un peu le Bonheur d'Agnès Varda, un homme trompe sa femme sans penser à mal et croit que le Bonheur ça s'additionne, qu'il peut aimer pleinement deux femmes... Et dans les deux films, ce bonheur n'est pas si léger et doit se payer.
Et donc cette comédie romantique légère finit par raconter quelque chose sur le couple, elles ont un coût et le bonheur qui en résulte aussi. (Sans parler de tout le côté imprévisible d'un baiser)
Il faut également dire que lorsqu'il s'adonne à la comédie, Mouret est vraiment pas mal. La séquence qui mène au premier coït du film est vraiment bonne, toute en longueur, faisant sortir toute la gêne de la situation et la pudeur des personnages.
Les Choses qu'on dit, les choses qu'on fait m'a, néanmoins, semblé plus abouti.