La grande évasion
High Sierra
Film de Raoul Walsh
Aventure, policier, drame
1 h 40 min
26 novembre 1947
Avec Ida Lupino, Humphrey Bogart, Alan Curtis
Dernière cavale, dernier amour, dernières amitiés pour Roy Earle, libéré après huit années d'incarcération, grâce à l'intervention du gangster Big Mac.
Mon avis
C'est toujours la même histoire... mais bon... si c'est bien fait ? Pourquoi bouder son plaisir ? Qui refuserait de voir un film mis en scène par Walsh avec Bogart narrant les derniers exploits d'un bandit renommé ? (question rhétorique)
Alors non ce n'est pas le meilleur film de gangster, ni même celui que j'aime le plus, celui qui me marquerait indéfiniment... mais tout de même, c'était rudement sympathique et ceci notamment grâce au casting féminin et un triangle/quatuor amoureux assez bien trouvé et pas si cliché et déjà vu que ça mine de rien. Comme quoi... les hommes subissent toujours le même sort avec les femmes, même Bogart, rejetés lorsqu'ils sont gentils, aimés lorsqu'ils sont méchants.
C'est clairement le point fort du film, les relations de Bogart avec les femmes, elles sont vraiment justes... et putain, c'était une sacrée époque, cette époque où on pouvait porter le pantalon au-dessus du nombril et avoir la classe !
Là où je suis un peu déçu par contre c'est sur le casse en lui-même, il n'est pas au centre du film et quelque part je le trouve trop vite expédié et ceci même s'il n'est pas "primordial" (bon il reste tout de même important dans l'intrigue). Disons que j'en attendais un peu plus, là c'est juste un détail. Enfin c'est rien de bien grave.
Il faut noter aussi que le titre français peut sembler très con... parce qu'il n'y a pas d'évasion dans le film... mais avec un peu de recul je le trouve très beau et très adapté...
En somme il n'y a pas grand chose à dire, c'est un bon film, avec un Bogart toujours aussi classe, qui arrive à ne pas tomber dans le classicisme sans pour autant renouveler totalement le genre. Faut le voir... et je tâcherai de voir l'autoremake de Walsh la fille du désert, mais qui si mes informations sont bonnes est un western (malheureusement je ne pense pas que le casting puisse rivaliser avec Bogart).
Le film est plutôt mou et vaut surtout parce que c'est le premier grand rôle de Bogart à mon avis . Mais j'aime bien les décors du dernier quart, ça manque juste d'un truc plus puissant pour lier le tout, je ne sais pas trop quoi.
Me suis un peut fait chier. Loin d'être un bon western. Très redondant. Le triangle amoureux fonctionne bien.
Fin très classique.
Les acteurs rattrapent le tout. Bogart en particulier et Lupino
C'est clairement le point fort du film, les relations de Bogart avec les femmes, elles sont vraiment justes...
Je commence à me dire que Walsh c'est un type qui savait filmer un homme et une femme, ici la scène ou Lupino fait à peu près sa déclaration et attend la réaction est très chouette.
Il faut noter aussi que le titre français peut sembler très con... parce qu'il n'y a pas d'évasion dans le film... mais avec un peu de recul je le trouve très beau et très adapté...
Oui voila, le titre français est pertinent, un peu à la Je suis un évadé c'est un film de fuite, ce qu'on fuit ici c'est une certaine condition autant Lupino que Bogart et c'est explicite tout le long jusqu'à la scène finale à la à bout de souffle (qu'est ce que c'est dégueulasse ?). Bogart veut plus être prisonnier de sa réputation et revenir à ses origines (il parle sans arrêt de ses parents, veut épouser la nana peut être moins parce qu'elle est "decent" que parce que lui aussi vient de la ferme, vient du même coin, la scène de la pêche etcetera).
Anecdote intéressante dans la critique de DVDClassik (que j'aime pas trop sur le reste du papier, pour une fois) https://www.dvdclassik.com/critique/la-grande-evasion-walsh
Lorsqu’il réalise High Sierra, on peut d’ailleurs remarquer une scène qui rappelle précisément son accident (ou il perdit son œil) : au début du film Earle conduit dans le désert à vive allure et manque de renverser son véhicule en évitant un lièvre. Cet événement provoque la rencontre avec la famille de fermiers de l’Ohio auprès de laquelle il tente d’inverser le cours de son destin. Dans le cas de Walsh le choc avec l’animal ne fût pas évité, et fit voler en poussières ses prétentions d’acteur. Cette scène est un beau pied de nez à tous ceux qui ne voient en Walsh qu’un artisan, un bon faiseur. Avec cette séquence, il inscrit sa propre histoire sur la pellicule et prouve qu’il était totalement impliqué dans ses films, autrement dit un artiste à part entière !
Bon on peut trouver qu'ils abusent un peu sur la comparaison (et surtout le côté "il faut mettre des éléments autobiographiques dans son film pour être un artiste" (oui c'est pas ce qu'ils disent, moi aussi j'abuse) peut gêner mais je trouve l'idée intéressante, le type qui à la Tarantino utilise le cinoche pour changer le cours de l'histoire (ici la sienne) puis surtout vouloir revenir en arrière, changer le cours du temps c'est totalement dans le thème du film.
C'est pas mon préféré de la sélection mais ça se regarde tout seul, Bogart dans le rôle du fatigué puissant c'est toujours chouette, il dégage un maximum de trucs tout en retenu (c'est loin d'être son sommet dans ce style, pour moi c'est Plus dure sera la chute où il m'avait totalement soufflé à l'époque), Lupino est super. Pour moi y a vraiment un rapprochement à faire avec à bout de souffle,la recherche de la liberté qui prend fin avec la mort et cette dernière qu'est pas forcément (ou pas exclusivement plutôt) traité de manière négative. Comme dans les Fantastiques années 20 il est balloté par le destin mais ici en est conscient et comme dans les Fantastiques années 20 le fait que sa vie ne soit pas son choix ne la rend pas austere pour autant.
Mais j'aime bien les décors du dernier quart, ça manque juste d'un truc plus puissant pour lier le tout, je ne sais pas trop quoi.
La manière dont sont filmés les scènes dans le Mont Whitney claque ouais et c'est vrai que le film est décousu mais je sais pas si ça lui porte préjudice.
Le casse j'aime bien moi, pas extravagant mais c'est carré, précis la tension est là.
J'ai bien envie de le revoir ce film en tout cas.
Déçu par celui-ci, lui ai largement préféré les deux autres noirs de Walsh que j'ai vus (les deux avec Cagney, donc). Peut-être que Cagney aurait su me faire apprécier ce personnage d'ailleurs, parce que Humphrey Bogart m'est assez antipathique dans le rôle. Après ça va, ça se regarde, plusieurs qualités valables, mais les deux avec Cagney m'avaient emballé, celui-ci non.
Sympa.
Comme dit, pas le meilleur + encore un mec qui meurt à la fin quoi !
Le rythme est toujours bon, mais l'histoire est plutot sans interet, en mode automatique, il se passe presque rien (mais le rythme fait qu'on s'ennuit pas).
Il faut noter aussi que le titre français peut sembler très con... parce qu'il n'y a pas d'évasion dans le film...
Mais si, il y a une evasion tu vois. Le mec cherche à echapper à son destin de malfrat, à son chien, à la police, à la cuckerie quand sa promise boiteuse danse avec l'aut' con.
Le film est une evasion dans le sens où Roy va d'un point A à un point B sans se retourner, les scenes en acceleré manifestant la fuite et la philosophie de l'homme qui cherche à s'en sortir mais laisse des miettes de pain. Genre tu vois c'est quoi ce delire d'aller braquer le gros là en pleine chasse à l'homme.
mais avec un peu de recul je le trouve très beau et très adapté...
In french, all words is beautiful. We passe de "beat with a dick a girl's face" to "biffler".
It's beautiful mam ! The biffle is the top of the world !