Possible qu'ils donnent aux deux 2024 et 2028 ...
Il est brésilien, vit en Italie, à Formia dans le Latium, son coach Vitaly Petrov, l'ex-mentor de Sergueï Bubka, est ukrainien et il se prépare tous les hivers à Spala, un village situé en rase campagne polonaise à 120 km de Varsovie, où nous l'avons rencontré dimanche dernier. « C'est parce qu'il fait froid à Formia et que la salle y est trop petite pour sauter sur élan complet » , explique le jeune (23 ans depuis décembre) champion olympique de la perche. « Mais vous pourriez ajouter que mon sparring-partner est philippin, c'est fou » , rit-il. Thiago Braz rit beaucoup. Le Brésilien s'intéresse au matériel du photographe, parle du drone qu'il s'est acheté pour réaliser des images aériennes, se passionne pour le montage et promet d'en poster un rapidement de l'entretien que filme sa femme, Ana Paula. Mais son sourire se voile quand vient l'heure des choses sérieuses, comme cette soirée du 15 août 2016 à Rio, où son rêve olympique s'est emmêlé dans le cauchemar de son rival français Renaud Lavillenie, hué par le public brésilien.
Il est rare que les gens sifflent dans un stade d'athlétisme, comme le 15 août à Rio, quand le public a hué vos adversaires à la fin de la finale olympique.
J'ai été surpris moi-même ! Au début de la compétition, tout le monde encourageait tout le monde. Quand j'ai vu les gens le siffler, je me suis senti mal pour Renaud. C'est un immense champion. J'ai essayé d'imaginer ce que je ferais si ça m'arrivait. Est-ce que je pourrais bien sauter dans ces conditions ? Ce n'est pas sûr. Ça ne devait pas être facile pour Renaud. Ce n'est pas bien. C'est le style du Brésil : au football, les supporters sont dans ce genre de rivalité, ils sifflent leurs adversaires. Ça ne devrait pas être le cas lors des JO mais ils l'ont fait.
Vous l'aviez peut-être déjà vécu vous-même comme fan de foot ?
Non, je ne suis pas fan de foot. J'ai dû y jouer un mois dans ma vie, enfant, comme gardien de but. Et je le regardais peu à la télé. Je me souviens que mon grand-père suivait les matches le dimanche et que je lui demandais de changer de chaîne pour voir les dessins animés. Je suis un peu plus ce sport aujourd'hui mais je ne vais jamais au stade. Enfin si, j'y suis allé pour la finale des Jeux et c'était fantastique, une émotion incroyable qui m'aide à mieux comprendre aujourd'hui la ferveur populaire. Et je suis fan de Neymar.
Avez-vous pensé ce soir-là que vous pourriez calmer le public ?
J'ai essayé une fois en faisant ça (il mime le geste avec les mains, de haut en bas). Mais je ne sais pas si les gens me regardaient. Et puis j'étais là pour gagner, je devais rester concentré sur moi et prendre l'énergie du public. Je crois me souvenir qu'ils n'ont pas sifflé tous les sauts de Renaud mais à la fin, quand je suis passé devant (en franchissant 6,03 m), ils sont devenus fous, comme s'ils voulaient pousser le Français dehors (quand il tentait en vain 6,08 m). Faire ça juste pour gagner une médaille n'est pas une bonne raison. Ce n'est pas la manière dont j'aime gagner. Mais que pouvais-je faire ?
On avait l'impression que vous n'aviez pas besoin de ça pour gagner, que vous étiez sur un nuage...
C'est vrai. Vous savez, je suis très croyant. Ce jour-là, j'ai dit à Dieu : « C'est un grand jour pour moi, j'ai fait beaucoup d'erreurs dans le passé, je ne me suis pas qualifié pour les deux finales de Championnats du monde auxquels j'ai participé (2013 et 2015), j'ai fait zéro aux Jeux Panaméricains, alors je te demande au moins une médaille cette fois-ci. » En me réveillant ce matin-là, que Dieu m'aide ou pas, j'étais décidé à faire de mon mieux. Je me sentais bien, il y avait plein de petits signes, une température idéale, qui me faisaient dire : « Je pense que c'est mon jour. » J'étais fort. Mais je n'ai pensé à l'or qu'à partir de 5,93 m. Je bouillonnais mais j'ai gardé mes émotions en moi.
Quand Lavillenie est passé à 5,98 m, vous avez dû tenter (et réussir) 6,03 m, dix centimètres au-dessus de votre record. Ce n'est pas banal !
Mais j'avais déjà passé 6 mètres à l'entraînement et je savais que j'en étais capable, qu'il m'avait seulement manqué les bonnes conditions jusque-là.
Du coup, vous pensez encore pouvoir gagner quinze centimètres pour battre le record du monde à 6,16 m de Renaud Lavillenie ?
J'y pense. C'est un rêve. Est-ce que j'y arriverai, on verra. Vitaly (Petrov, son coach) y croit et j'ai besoin de ça. Il faut que je stabilise ma technique, que je coure mieux. Ma prochaine étape, c'est d'être régulier à 6 mètres. Avant, c'était comme un mur infranchissable. Je dois aujourd'hui l'apprivoiser complètement.
Quand avez-vous imaginé pouvoir être un jour le meilleur perchiste du monde ?
En 2012, quand je suis devenu champion du monde juniors avec 5,55 m. Je sentais que je pouvais aller beaucoup plus haut. En 2013, avec 5,83 m, je suis rentré dans un autre monde. Et fin 2014, j'ai décidé de m'installer à plein temps à Formia pour travailler avec Vitaly. J'ai eu du mal à m'adapter. Cela représente de gros changements techniques et philosophiques, et des sacrifices. J'avais tout à Sao Paulo, famille, amis, club, coach... Je n'avais pas beaucoup d'argent, mais au Brésil on peut survivre avec peu. En Italie, ça a été très dur de payer le petit appartement où on était installés avec ma femme, la nourriture... J'ai beaucoup pleuré. Quand j'avais un jour de repos et qu'on se demandait quoi faire, je n'avais que 5 euros en poche et je disais : « On va s'acheter une glace. » Un jour où on n'avait plus d'eau chaude, j'en ai fait bouillir pour me laver et je me suis dit : « Mais qu'est-ce que je fais là ? » La réponse était : « Tu es là pour les JO. » Ça m'a peut-être rendu plus fort.
Ça peut servir d'exemple.
On dit qu'il faut un grain de folie pour être perchiste. Quel est le vôtre ?
Enfant, j'avais sept-huit ans, j'ai sauté depuis le toit de la maison, à environ trois mètres de haut. Juste pour voir ce que ça faisait. Sur du béton. Je suis retombé et mes genoux se sont cognés contre ma mâchoire. J'ai cru m'être cassé les dents. Mais j'ai vite compris que la perche était mon truc. Je n'aime ni courir ni lancer, j'aime seulement sauter. J'ai essayé les autres sauts mais j'étais tout fin et je n'allais ni loin, ni haut. Donc je me suis dit qu'il me fallait une aide, la perche.
C'est quoi, la magie du saut à la perche ?
Quand la perche est pliée à son maximum, que vous avez la tête en bas, les pieds en haut et que vous êtes propulsé vers le ciel. Vous êtes alors comme dans un avion, c'est dingue. Et quand le saut est réussi, que vous êtes au-dessus de la barre, comme suspendu en l'air... Quand je me suis retrouvé dans cette situation à Rio, à 6,03 m, là-haut, j'ai revu tout mon saut à grande vitesse en un instant et j'ai compris que j'avais gagné.
Le lendemain de votre victoire, il y a eu la cérémonie des médailles et des sifflets encore plus forts pour Lavillenie, qui pleurait sur le podium*...
J'ai été très surpris. J'ai essayé de dire au public d'arrêter. Déjà, le siffler pendant la compétition n'était pas bien, mais là, encore moins. J'étais très mal à l'aise. Comme paralysé. Incroyablement heureux à l'intérieur mais incapable de pouvoir exprimer toutes mes émotions avec à côté de moi une personne aussi triste. C'était très bizarre. J'avais envie de le consoler. Ce soir-là, j'ai été plus heureux hors du stade que dedans. Je n'avais envie que d'une chose, prendre ma médaille et sortir de là.
Tout de suite après, sous les tribunes, Sergueï Bubka vous a réunis.
Bubka est mon modèle, ce qu'il a dit était très important pour Renaud et pour moi. Il nous a expliqué que le plus important n'était pas qui avait gagné ou perdu mais le bien qu'on pouvait retirer de concourir l'un contre l'autre. Renaud me fait aller plus haut, j'apprends beaucoup de lui en le regardant, et Sergueï a dit à Renaud : « Sans Thiago tu serais seul, il te fait aller plus haut aussi. » Il nous a dit que nous étions une chance pour notre discipline, que tous les regards étaient braqués sur la perche grâce à nous, qu'on pouvait faire comme Bolt pour le 100 m, attirer des jeunes. Et qu'on pouvait être adversaires et amis.
Vous croyez à l'amitié entre adversaires ?
Oui, en dehors de la compétition. Et puis pendant, on se bat plus contre la barre que contre un homme.
Mais on a cru comprendre que vous aviez coupé vos relations avec Lavillenie longtemps avant les Jeux...
J'ai dit qu'on n'avait pas eu beaucoup de contacts depuis deux ans car on s'était très peu croisés en compétition. Et qu'on n'était pas non plus les meilleurs amis du monde parce qu'on n'a pas le même âge (Lavillenie a 30 ans, Braz 23), qu'on voit les choses différemment... Mais on n'a rien l'un contre l'autre, au contraire. D'ailleurs, on l'a dit à Sergueï (Bubka). J'ai un grand respect pour Renaud. J'ai toujours voulu être aussi fort que lui. Après les JO, j'ai fait des émissions télé où j'ai dit qu'il fallait le respecter et que je l'appréciais. (Silence.) Les gens m'ont demandé si je pensais être sifflé quand j'irai sauter chez vous. Je n'en sais rien. J'espère ne pas être sifflé en France.
Avez-vous pu digérer toutes ces émotions olympiques depuis Rio ?
L'après-JO a été un peu compliqué. Parce que les gens me reconnaissaient dans les rues. Moi, je leur disais que je voulais juste pouvoir sortir avec ma femme, aller au cinéma. Mais ça s'est un peu calmé, tant mieux. Et puis, surtout, on a eu des problèmes plus personnels. On a détecté un cancer à ma femme. Les examens et tout, ça m'a pris du temps. Mais tout va bien maintenant. On a déménagé dans une maison à Formia. Tout a changé. J'ai pris du retard dans ma préparation. On a discuté avec Vitaly. Quand on gagne les JO chez soi, on se demande : « Et maintenant ? Qu'est-ce qu'il peut y avoir de mieux ? » Il fallait retrouver la motivation.
Et vous l'avez trouvée ?
Je ne veux pas rester l'homme d'un seul Championnat. Il y a les Mondiaux à Londres en août, je veux y gagner ma première médaille mondiale. Cet hiver, je ne participerai qu'à trois meetings, le premier sera à Rouen (samedi prochain) contre Renaud. C'est juste pour renouer avec la compétition, mais c'est important. Je suis impatient. â (TM) nherbelot@lequipe.fr
On est pas le Brésil nous
"Enfant, j'avais sept-huit ans, j'ai sauté depuis le toit de la maison, à environ trois mètres de haut. Juste pour voir ce que ça faisait. Sur du béton. Je suis retombé et mes genoux se sont cognés contre ma mâchoire. J'ai cru m'être cassé les dents. Mais j'ai vite compris que la perche était mon truc. "
Il m'est arrivé à peu près la même chose mais moi je fais du sprint
De quoi on est pas le Brésil nous?
A siffler les athlètes
Je vous jure la gentillesse de Space elle se ressent même dans ses blagues
Cette annonce d'une cérémonie dans deux stades, ils recherchent juste à se démarquer, et donc avoir un avantage sur les autres mais au final ça n'apporte pas grand chose.
Voila Madara exact
http://www.trackandlife.fr/wilhem-belocian-sest-deja-releve/
Space, t'as quel âge ?
T'as pas répondu à cela, je crois.
Es-tu religieux également ?
Putain je rematais les 4x400 des JO et putain ... tu regardes Londres stade plein grosse ambiance + les américains qui perdent et là Rio (:malade:) stade vide, pluie victoire des amerlocs
Bordel Londres 80 000 places stade comble ... Rio 55 000 c'est parsemé
Vivement Paris 2024
Et ça confirme que Montel a des problèmes de parallaxe Le mec c'est le seul en France à pouvoir dire qu'un mec est gagnant alors que tout le monde le voit large derrière et qu'au final il est à 5 centièmes Le problème c'est que c'est lui qui impose ses commentaires à tous les telespectateurs
Bien dit
Comme sur la série de Vicaut où il est 4ème et Montel le voit deuxième
Il est pas toujours très précis mais il y met du coeur.
J'aime bien Monfort, comme symbole de ma jeunesse, mais lui ne fait plus le taff.
Il traduit mal, coupe les athlètes etc..
C'est surement du à ses problèmes d'oeil
Mais oui souvent sur la ligne il voit pas très bien, je repense au 4x100 en 2010 ou Mbandjock est large devant l'italien et il dit "Martial est devant je crois" au final 6 centièmes.
Et des fois on voit rien et il s'avance
Sacré Pat
tiens Salam jvoulais savoir ce que tu pensais de cette nouveauté athlé
https://www.youtube.com/watch?v=Py-1blxjGq0
car t'as dit que tu ne voulais que des nouveautés qui soient utile
et là c'est du 0% utilité 200% mise en scène et folklore
Je crois Je crois il a dit