Une feuille blanche . .. L´angoisse . .. André n´arrivait plus à aligner trois mots consécutivement et harmonieusement , lui qui pendant plusieurs années avait connu la gloire . A 17 ans il sortit son premier roman , qui d´ailleurs avait fait grand bruit car il avait polémiqué sur la politique intégriste au Cashemire . André n´arrivait plus à rien et ne pouvait définir ce mal , il était comme paralysé .
André était désomais agé de 34 ans , avait les yeux marrons , les cheveux chatains , un physique tout à fait banal , il paraissait indifférent , il était timide et exprimait ses émotions par l´intermédiraire des livres . .. Il avait passé son enfance à la campagne , à Douanes dans le Calvados , il était issu d´une famille nombreuse et avait du travailler très tôt pour nourrir ses frères et soeurs . .. Sa mère avait la tuberculose et était décédée lorsqu´il avait 15 ans . Son père était devenu un ivrogne et frappait ses enfants . Un jour , André , cet enfant si timide décida de se rebeller . Il attendit la nuit , sauta par la fenêtre et s´enfuit de cette maison délabrée , il avait des remords vis à vis de ses frères et soeurs qui allaient devoir se débrouiller tous seuls mais ne pouvait plus supporter l´atmosphère qui règnait dans cette demeure . Plus jamais il n´entendra parler de sa famille . Il erra pendant 3 mois dans les villes normandes , vola , tomba dans la petite délinquance jusqu´au jour ou il fit une rencontre pas comme les autres . Alors qu´il courait pour échapper à un marchand qui le poursuivait il tomba nez à nez avec un homme dodu , ayant une tonsure . Cet homme , à la grande surprise du jeune homme l´invita à se cacher dans sa demeure . Une fois en sécurité , ce sauveur raconta à André qu´il était moine et qu´il pensait que la jeunesse devait faire quelque chose de leur vie . Ce moine enseigna à André l´écriture et ce devint une véritable passion pour lui . André était passioné par la politique et allait le plus souvent à la bibliothèque pour se renseigner à ce sujet . A 17 ans il publia donc son premier roman qui connut un vif succès puis enchaina avec une quarantaine d´autres livres , qui devinrent tous des best-sellers .
Après s´être mis financièrement à l´abri il avait fait construire un nouveau monastère pour que son sauveur puisse se recueillir en paix dans une belle maison du seigneur .
André s´était retiré depuis dans un appartement en banlieue et coulait des jours heureux en écrivant .
Seulement il connaissait une panne d´inspiration . Peut-être que c´était une femme qui lui manquait , des enfants mais il ne pouvait se résoudre à fonder une famille , tant ses vieux démons le hantaient .
Chaque jour qui passait André pensait que ce mal allait passer mais il ne passait pas . Ses éditeurs commencaient à se faire impatients et l´écrivain devait se dépêcher , cette situation psychologique n´était pas non plus favorable pour écrire . Cet homme , d´une banalité extrême était au fond de lui malheureux . Il décida de retourner voir en Normandie ce que devenait sa petite famille , peut-être que cela déclencherait quelque chose en lui . Dans le train , il se posa sans cesse la question si c´était une bonne chose pour lui , il ne savait pas ce qu´il allait dire à ses frères et soeurs , il les avait quittés si brutalement , sans rien dire , peut-être qu´ils étaient tous biens contents qu´il soit parti , cela faisait toujours une bouche en moins à nourrir .
Chaque jour qui passait André pensait que ce mal allait passer mais il ne passait pas . Ses éditeurs commencaient à se faire impatients et l´écrivain devait se dépêcher , cette situation psychologique n´était pas non plus favorable pour écrire . Cet homme , d´une banalité extrême était au fond de lui malheureux . l décida de retourner voir en Normandie ce que devenait sa petite famille , peut-être que cela déclencherait quelque chose en lui . Dans le train qui le menait à Douanes , il se posa sans cesse la question si c´était une bonne chose pour lui , il ne savait pas ce qu´il allait dire à ses frères et soeurs , il les avait quittés si brutalement , sans rien dire , peut-être qu´ils étaient tous biens contents qu´il soit parti , cela faisait toujours une bouche en moins à nourrir .
A 18 heures il était enfin arrivé à destination . La gare était dans un état assez pitoyable , André se demandait même comment des rails aussi usés pouvaient encore accueillir des trains . Il se souvenait parfaitement du chemin qu´il fallait prendre pour se rendre à son ancienne maison . La temps était peu clément , une épaisse brume couvrait le paysage , qui d´ailleurs était très glauque , les arbres étaient dénudés , les rues étaient vides et cela renforcait l´atmosphère noire de cette petite ville , mais paradoxalement André éprouvait un certain soulagement et un sentiment de bien-être , comme si il retrouvait ses racines natales . Il prit un taxi et se mit en chemin vers , peut-être l´endroit qui lui redonnerait le goût de l´écriture . Sa maison était située en haut d´un chemin escarpé qui était difficile d´accès pour toute personne sensée . Le taximan faillit renoncer lorsqu´il vit les péripéties qu´il allait devoir affronter , mais André lui offrit une prime que personne ne pouvait refuser . Après une heure de route sinueuse , André était de retour . La maison était toujours la même , ancienne mais n´était pas en ruine comme il le craignait . Il avait de l´appréhension mais en même temps une certaine hâte . Il frappa à la porte . Un homme d´une trentaine d´année lui ouvrit . André dit :
-Bonjour , je dois vous avouer que c´est une situation assez gênante . Depuis combien de temps vivez vous dans cette maison ?
-Depuis que je suis gamin , mais que me voulez-vous mon petit m´sieur ?
-Je m´appelle André et je suis votre grand-frère , quand j´avais 15 ans je me suis enfui de cette demeure .
L´autre homme eut une drole de tête puis lui claqua la porte au nez .
Une feuille blanche . .. L´angoisse . .. André n´arrivait plus à aligner trois mots consécutivement et harmonieusement , lui qui pendant plusieurs années avait connu la gloire . A 17 ans il sortit son premier roman , qui d´ailleurs avait fait grand bruit car il avait polémiqué sur la politique intégriste au Cashemire . André n´arrivait plus à rien et ne pouvait définir ce mal , il était comme paralysé .
André était désormais âgé de 34 ans , avait les yeux marrons , les cheveux châtains , un physique tout à fait banal , il paraissait indifférent , il était timide et exprimait ses émotions par l´intermédiaire des livres . .. Il avait passé son enfance à la campagne , à Douanes dans le Calvados , il était issu d´une famille nombreuse et avait du travailler très tôt pour nourrir ses frères et soeurs . .. Sa mère avait la tuberculose et était décédée lorsqu´il avait 15 ans . Son père était devenu un ivrogne et frappait ses enfants . Un jour , André , cet enfant si timide décida de se rebeller . Il attendit la nuit , sauta par la fenêtre et s´enfuit de cette maison délabrée , il avait des remords vis à vis de ses frères et soeurs qui allaient devoir se débrouiller tous seuls mais ne pouvait plus supporter l´atmosphère qui régnait dans cette demeure . Plus jamais il n´entendra parler de sa famille . Il erra pendant 3 mois dans les villes normandes , vola , tomba dans la petite délinquance jusqu´au jour ou il fit une rencontre pas comme les autres . Alors qu´il courait pour échapper à un marchand qui le poursuivait il tomba nez à nez avec un homme dodu , ayant une tonsure . Cet homme , à la grande surprise du jeune homme l´invita à se cacher dans sa demeure . Une fois en sécurité , ce sauveur raconta à André qu´il était moine et qu´il pensait que la jeunesse devait faire quelque chose de sa vie . Ce moine enseigna à André l´écriture et ce devint une véritable passion pour lui . André était passionné par la politique et allait le plus souvent à la bibliothèque pour se renseigner à ce sujet . A 17 ans il publia donc son premier roman qui connut un vif succès puis enchaîna avec une quarantaine d´autres livres , qui devinrent tous des best-sellers .
Après s´être mis financièrement à l´abri il avait fait construire un nouveau monastère pour que son sauveur puisse se recueillir en paix dans une belle maison du seigneur .
André s´était retiré depuis , dans un appartement en banlieue et coulait des jours heureux en écrivant .
Seulement il connaissait une panne d´inspiration . Peut-être que c´était une femme qui lui manquait , ou des enfants , mais il ne pouvait se résoudre à fonder une famille , tant ses vieux démons le hantaient .
Chaque jour qui passait André pensait que ce mal allait passer mais il ne passait pas . Ses éditeurs commençaient à se faire impatients et l´écrivain devait se dépêcher , cette situation psychologique n´était pas non plus favorable pour écrire . Cet homme , d´une banalité extrême était au fond de lui malheureux . Il décida de retourner voir en Normandie ce que devenait sa petite famille , peut-être que cela déclencherait quelque chose en lui . Dans le train qui le menait à Douanes , il se posa sans cesse la question si c´était une bonne chose pour lui , il ne savait pas ce qu´il allait dire à ses frères et soeurs , il les avait quittés si brutalement , sans rien dire , peut-être qu´ils étaient tous biens contents qu´il soit parti , cela faisait toujours une bouche en moins à nourrir .
A 18 heures il était enfin arrivé à destination . La gare était dans un état assez pitoyable , André se demandait même comment des rails aussi usés pouvaient encore accueillir des trains . Il se souvenait parfaitement du chemin qu´il fallait prendre pour se rendre à son ancienne maison . La temps était peu clément , une épaisse brume couvrait le paysage , qui d´ailleurs était très glauque , les arbres étaient dénudés , les rues étaient vides et cela renforçait l´atmosphère noire de cette petite ville , mais paradoxalement André éprouvait un certain soulagement et un sentiment de bien-être , comme si il retrouvait ses racines natales . Il prit un taxi et se mit en chemin vers , peut-être l´endroit qui lui redonnerait le goût de l´écriture . Sa maison était située en haut d´un chemin escarpé qui était difficile d´accès pour toute personne sensée . Le taximan faillit renoncer lorsqu´il vit les péripéties qu´il allait devoir affronter , mais André lui offrit une prime que personne ne pouvait refuser . Après une heure de route sinueuse , André était de retour . La maison était toujours la même , ancienne mais n´était pas en ruine comme il le craignait . Il avait de l´appréhension mais en même temps une certaine hâte . Il frappa à la porte . Un homme d´une trentaine d´année lui ouvrit . André dit :
-Bonjour , je dois vous avouer que c´est une situation assez gênante . Depuis combien de temps vivez vous dans cette maison ?
-Depuis que je suis gamin , mais que me voulez-vous mon petit m´sieur ?
-Je m´appelle André et je suis votre grand-frère , quand j´avais 15 ans je me suis enfui de cette demeure .
L´autre homme eut une drôle de tête puis lui claqua la porte au nez .
-2-
André était resté bouche bée . Cet homme qui devait être son frère n´avait même pas pris le temps de parler avec lui . Mais il ne perdait pas espoir et si dit que cela avait surement était trop brutal , son entrée en matière avait été maladroite et retenta sa chance . Il refrappa à la porte . Il attendit quelques temps mais personne ne vint lui ouvrir . Il fit le tour de la maison , les fenêtres étaient fermées . Il tendit l´oreille mais n´entendit rien . La déception pouvait se lire sur son visage . Il prenait la direction du chemin qui lui permettait de redescendre vers le village lorsqu´il entendit une petite voix derrière lui . André se retourna et vit une petite fille , très jolie , qui devait être âgée de 8 ans . Elle avait des yeux bleus , des cheveux d´une blondeur qui rappelait les blés ,
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André était resté bouche bée . Cet homme qui devait être son frère n´avait même pas pris le temps de parler avec lui . Mais il ne perdait pas espoir et si dit que cela avait surement était trop brutal , son entrée en matière avait été maladroite et retenta sa chance . Il refrappa à la porte . Il attendit quelques temps mais personne ne vint lui ouvrir . Il fit le tour de la maison , les fenêtres étaient fermées . Il tendit l´oreille mais n´entendit rien . La déception pouvait se lire sur son visage . Il prenait la direction du chemin qui lui permettait de redescendre vers le village lorsqu´il entendit une petite voix derrière lui . André se retourna et vit une petite fille , très jolie , qui devait être âgée de 8 ans . Elle avait des yeux bleus , des cheveux d´une blondeur qui rappelait les blés ,
Cette petite interpella André :
-Bonjour André ; je m´appeller Mélissa , ne pars pas tout de suite , j´ai quelque chose à te montrer .
Elle se dirigea vers le jardin derrière la maison .
André , plus intrigué que jamais , la suivit .
Il se sentait mal , avait l´impression que dans cette maison on l´observait , il sentait le traquenard et restait sur ses gardes . Mélissa s´arrê^ta devant un petit lopin de terre dans le jardin et commenca à creuser . Elle en sortit un petit cahier rouge qui avait l´air ancien . Elle dit:
-Prenez cet objet , retournez chez vous et lisez le , seulement ne revenez plus jamais ici .
Elle se mit à courir à travers les bois , et André qui était resté abasourdi n´avait pas le coeur à la suivre . Il resta quelques instants debout sans comprendre ce qui lui arrivait . Il se frappa pour voir si il ne rêvait pas .
Il eut une forte envie d´ouvrir le cahier , mais sa conscience lui ordonna de ne pas le lire .
Dans le train il fit un bilan de ce voyage : il n´avait ni parlé avec un membre de sa famille , ni retrouvé son gout pour l´écriture , cette petite fille qui s´était présentée à lui , était mystérieuse , ce cahier était sûrement une arnaque , les pages devaient être toutes blanche . Néanmoins , il voulut le lire chez lui , suivant les recommandations de la jeune fille .
Dans ce train il avait l´impression que plusieurs personne le regardaient d´un drole d´air , observant le cahier , André alla même aux toilettes pour échapper à ces regards . Il se regarda dans le miroir et vit un homme qui avait mal au fond de lui , qui n´était pas bien dans sa peau . Il avait les yeux tirés , le stress et la fatigue le tiraillant , malgré son jeune âge , quelques cheveux blancs commencaient à apparaître . Lorsque le train s´arrêta Gare du Nord il se dépêcha d´aller sur le quai et d´échapper à tous ces gens qui avaient l´air mal attentionnés . Il était devenu tellement paranoiaque qu´il préférait rentrer chez lui à pied de peur qu´on le regarde d´un mauvais oeil dans un transport en commun .
Il rentra chez lui et était avide de savoir ce qui renfermait le fameux cahier .
Il s´installa sur son lit , et commenca la lecture .
-3-
La page de garde était intitulée : Mémoires d´un père .
André se sentait de plus en plus mal ; il était fièvreux et les goûttelettes de sueur perlaient sur son front .
Il faillit refermer le cahier mais sa curiosité reprit le dessus .
Il tourna une page .
" Ce cahier t´est adressé André . Si aujourd´hui il est entre tes mains , c´est que tu as décidé de retrouver les gens de ta famille . Nous sommes le 17 Janvier et ma mort est proche . Depuis ton départ , la maison n´est que misère . Toi , qui nous aidais à survivre grâce à tes petits boulots n´est plus la et je suis obligé d´envoyer ta soeur aux champs . Mais ceci n´est pas l´objet de ce cahier . Après que tu te sois enfui , j´ai fait des recherches pour savoir ce que tu devevais , je pense que ca va t´étonner , mais tous les jours j´ai pensé à toi ! J´ai appris que tu avais été recueille par ce moine , qu´il t´avait pris sous son aile et qu´il t´avait éduqué honorablement , ce qui m´a rassuré . J´ai également pu me procurer ton premier ouvrage , tu ne peux savoir à quel point j´ai été fier de toi !
J´aurai tellement voulu que tu sois à mes cotés lors de ma mort ! . .. Désolé la folie est en train de prendre possession de moi . Tourne la page et tu sauras le véritable but de l´écriture de ce cahier .
André eut un spasme et rejetta le cahier . Il avait les larmes aux yeux . Il sentait au plus profond de lui un sentiment de culpabilité immense . Il venait de se rendre compte qu´il avait rendu malheureuse toute une famille .
Voulait-il réellement savoir ce secret que son père renfermait ? Peut-être que tout ceci n´était qu´une blague , une vaste plaisanterie sensée le destabiliser . Pourquoi son frère ne lui avait-il pas adressé la parole ?
Les souvenirs de son voyage à Douanes revenaient dans sa mémoire , soudain il se sentit mal et s´évanouit .
Le lendemain il se réveilla avec un affreux mal de tête . Il se leva puis prit un aspirine . Il se remémora ses aventures de la veille , le cahier , ses remords . Il chercha le cahier , pour lire ce fameux grand secret , mais ne le trouva pas . Il se mit à angoisser , il souleva tous ces meubles , regarda sous son lit , mais rien n´y fit , il avait disparu ! André descendit ses escaliers à toute vitesse et était dans un tel état de nerfs qu´il percuta sans s´excuser une vieille dame qui montait . Il demanda au concierge si il avait vu quelqu´un monter chez lui cette nuit , mais ce dernier lui dit qu´il avait regardé le match de football et qu´il n´avait rien entendu .
C´était un cauchemar ! ! Pourquoi cela arrivait-t-il à lui ? Finalement ce voyage n´avait servi à rien , il resterait toute sa vie un écrivain en manque d´inspiration , ce cahier qui aurait pu répondre à des questions qu´il se posait depuis quelques temps avait été dérobé . André ne pouvait rester la , comme un chien abattu , sa vie était en surface une succession de belles choses , mais quand on creusait un peu on pouvait se rendre compte qu´il était rongé de l´intèrieur .
Il décida de se reprendre . La seule solution était de retourner à Douanes , pénétrer de force dans son ancienne maison , soutirer des informations à son frère , savoir quel rôle joue cette petite fille , qu´est-ce que ce cahier , savoir ce que les autres membres de sa famille étaient devenus . Il réserva ses billets et n´avait jamais été aussi sur de ce qu´il faisait , enfin il avait un projet et une véritable envie d´aller de l´avant .
Dans le train , il avait encore l´impression que les gens le dévisagaient , mais il n´en avait rien à faire , il était bien dans sa peau , pour la première fois de sa vie , il osa même accoster une jolie femme assise derrière lui .
Il était 16h35 et l´arrivée à Douanes était prévue pour dans quelques minutes lorsqu´un homme se présenta à André . Cet homme fouilla dans sa poche et en tira le cahier qui avait disparu la veille tout en lui disant :
-Je crois que c´est à toi André .
-4-
André était resté abassourdi . Cet homme qui lui était jusqu´ici inconnu venait de sortir le cahier qu´on lui avait dérobé la veille . La première réaction d´André fut la colère ; il se leva d´un bond de son siège et menaça son vis-à-vis de son poing . L´autre était resté très calme et gardait un visage serein . Il lui fit signe de se rasseoir en lui faisant comprendre que ses intentions étaient pacifiques . André , finalement rassuré par les attitudes non menaçantes de l´homme qui l´avait abordé se calma et était prêt à entendre ce qu´il avait à dire .
Encore sous l´effet du choc , il balbutia :
-Qui...Qui êtes-vous ? Comment êtes-vous entré en possession de cet objet qui , pas plus tard qu´hier , m´appartenait ?
-Calme toi . .. Sois patient , nous sommes bientôt arrivés , je te raconterai tout autour d´une bonne tasse de café , chez nous . ..
Ce personnage si mystérieux était grand , avait des bleus , qui tiraient sur le gris et sa silhouette le rendait très charismatique .
André , qui ne savait plus quoi penser , hésitait entre frapper cet homme qui était si familier avec lui , ou le suivre docilement et en apprendre plus sur sa vie .
Il opta finalement pour la deuxième solution , car au point ou il en était , il fallait qu´il tente le tout pour le tout . Arrivés en gare , ils prirent un taxi . la communication entre les deux individus était nulle , les regards que lançaient André à l´autre homme étaient glaciaux , hostiles et inamicaux . Finalement après quelques minutes de trajet , André reconnut l´endroit ; le taxi montait à la demeure de son enfance . Il s´en doutait mais se demandait toujours ce que cela signifiait . Pourquoi tant de mystère ?
le taxi arpentait avec difficultés le chemin abrupte pour arriver à la maison . Ils arrivèrent à destination à 17h25 . André descendit sans un mot et se dirigea vers la maison antique . L´autres frappa et murmura :
-Amédée , c´est nous ! Ouvre !
Amédée... ce prénom rappela vaguement quelque chose à André .
La porte s´ouvrit dans un grincement assez puissant . L´écrivain entra et soudain tous ses souvenirs d´enfants remontèrent à la surface ; il voyait une table basse , qui fut le théâtre , jadis de plusieurs égratinures , au plafond , des marques profondes marquaient les nombreux coups de ballons . André crut que sa tête allait exploser et se la prit entre les mains .
Celui qui devait s´appeler Amédée lui tendit un verre d´eau . Ses yeux étaient clairs comme de l´eau de roche , on pouvait voir dans son visage qu´il débordait de gentillesse et de générosité .
André but à petites gorgées et manqua de s´étouffer lorsque la petite fille qui lui avait donné la première fois le cahier apparut . Elle avait gardé un regard malicieux et cabochard .
Dégourdie comme elle était elle prit la parole :
-Désolé tonton de la dernière fois . .. Mais Saturnin m´avait demandé de te donner le cahier , faut pas lui en vouloir il a plus toute tête .
André avait l´esprit encore plus embrouillé .
L´homme du train , prit un air sérieux et parla:
-André , tu ne dois probablement rien comprendre . Je vais t´expliquer . Je suis Alban. Comme tu as du t´en douter , nous sommes tes frères , et nous avons besoin de toi . Quand tu es parti , la vie a été dure , tu sais ! On a du travailler beaucoup pour nourrir tout le monde . Papa s´est mis en tête de retrouver ta trace , tu était son préféré . Il était malade du foie et lorsqu´il a su que tu étais en bonne santé et bien éduqué , il a voulu t´offrir un secret . Il a écrit dans un cahier ,
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André était resté abassourdi . Cet homme qui lui était jusqu´ici inconnu venait de sortir le cahier qu´on lui avait dérobé la veille . La première réaction d´André fut la colère ; il se leva d´un bond de son siège et menaça son vis-à-vis de son poing . L´autre était resté très calme et gardait un visage serein . Il lui fit signe de se rasseoir en lui faisant comprendre que ses intentions étaient pacifiques . André , finalement rassuré par les attitudes non menaçantes de l´homme qui l´avait abordé se calma et était prêt à entendre ce qu´il avait à dire .
Encore sous l´effet du choc , il balbutia :
-Qui...Qui êtes-vous ? Comment êtes-vous entré en possession de cet objet qui , pas plus tard qu´hier , m´appartenait ?
-Calme toi . . . Sois patient , nous sommes bientôt arrivés , je te raconterai tout autour d´une bonne tasse de café , chez nous . ..
Ce personnage si mystérieux était grand , avait des bleus , qui tiraient sur le gris et sa silhouette le rendait très charismatique .
André , qui ne savait plus quoi penser , hésitait entre frapper cet homme qui était si familier avec lui , ou le suivre docilement et en apprendre plus sur sa vie .
Il opta finalement pour la deuxième solution , car au point ou il en était , il fallait qu´il tente le tout pour le tout . Arrivés en gare , ils prirent un taxi . la communication entre les deux individus était nulle , les regards que lançaient André à l´autre homme étaient glaciaux , hostiles et inamicaux . Finalement après quelques minutes de trajet , André reconnut l´endroit ; le taxi montait à la demeure de son enfance . Il s´en doutait mais se demandait toujours ce que cela signifiait . Pourquoi tant de mystère ?
le taxi arpentait avec difficultés le chemin abrupte pour arriver à la maison . Ils arrivèrent à destination à 17h25 . André descendit sans un mot et se dirigea vers la maison antique . L´autres frappa et murmura :
-Amédée , c´est nous ! Ouvre !
Amédée... ce prénom rappela vaguement quelque chose à André .
La porte s´ouvrit dans un grincement assez puissant . L´écrivain entra et soudain tous ses souvenirs d´enfants remontèrent à la surface ; il voyait une table basse , qui fut le théâtre , jadis de plusieurs égratinures , au plafond , des marques profondes marquaient les nombreux coups de ballons . André crut que sa tête allait exploser et se la prit entre les mains .
Celui qui devait s´appeler Amédée lui tendit un verre d´eau . Ses yeux étaient clairs comme de l´eau de roche , on pouvait voir dans son visage qu´il débordait de gentillesse et de générosité .
André but à petites gorgées et manqua de s´étouffer lorsque la petite fille qui lui avait donné la première fois le cahier apparut . Elle avait gardé un regard malicieux et cabochard .
Dégourdie comme elle était elle prit la parole :
-Désolé tonton de la dernière fois . .. Mais Saturnin m´avait demandé de te donner le cahier , faut pas lui en vouloir il a plus toute tête .
André avait l´esprit encore plus embrouillé .
L´homme du train , prit un air sérieux et parla:
-André , tu ne dois probablement rien comprendre . Je vais t´expliquer . Je suis Alban. Comme tu as du t´en douter , nous sommes tes frères , et nous avons besoin de toi . Quand tu es parti , la vie a été dure , tu sais ! On a du travailler beaucoup pour nourrir tout le monde . Papa s´est mis en tête de retrouver ta trace , tu était son préféré . Il était malade du foie et lorsqu´il a su que tu étais en bonne santé et bien éduqué , il a voulu t´offrir un secret . Il a écrit dans un cahier , qu´un grand trésor caché , qu´il tenait de ses ancêtres était caché quelque part en Amazonie , la fortune qu´il y aurait dans ce trésor suffirait à faire vivre dans le luxe des centaines de génération de tes descendants . Va savoir peut-être est-ce quelque chose de faux , peut-être que papa n´avait pas toute sa tête lorsqu´il a écrit cela, mais , il l´a bel et bien écrit . Le jour de sa mort il nous a demandé de l´enterrer et de ne l´ouvrir seulement si un jour tu voudrais revenir ici .
Le jour ou tu es venu , c´est notre frère Saturnin qui t´a ouvert . Il était seul à la maison , nous nous étions absentés quelques heures . Il a une maladie cérébrale depuis 10 ans . Il t´a envoyé ballader mais lorsqu´il s´est rendu compte que tu étais André il a demandé à ma fille qui était présente de te donner le cahier . Je suis sincèrement désolé , tu as du être très surpris de tout ce manège .
Quand nous sommes rentrés , ma fille , Hortense nous a racontés que tu étais passé . Illico presto j´ai cherché dans l´annuaire ou tu habitais , par chance tu as gardé notre nom et j´ai pris le premier train pour Paris . Arrivé sur place j´ai pénétré la nuit dans ton appartement , le concierge hurlait devant un match , je n´ai eu aucun mal à échapper à sa vigilance , j´ai appris pas mal de chose de maraudage dans mon enfance et j´ai pu entrer chez toi grace à un fil de fer . Tu étais allongé par terre , et étais sacrément pâle , j´ai hésité à te réveiller mais j´ai pensé que tu allais avoir un trop gros choc . J´ai pris le cahier . Après je t´ai suivi quand tu as pris tes billets à la gare et tu connais la suite . Mais tu dois surement te demander pourquoi je t´ai pris le cahier ? C´est peut-être bête mais j´ai tout simplement pensé que tu allais avoir un trop gros choc émotionnel et qu´il valait mieux que ce soit un membre de ta famille qui t´explique tout . Je connaissais le secret de ce cahier car j´ai dérogé aux paroles de notre père et une nuit je suis allé voir ce que contenait le cahier , ma curiosité a pris le dessus.
André , très excité et qui ne savait plus quoi penser devint à nouveau très pâle et s´évanouit .
-4-
André était resté abasourdi . Cet homme qui lui était jusqu´ici inconnu venait de sortir le cahier qu´on lui avait dérobé la veille . La première réaction d´André fut la colère ; il se leva d´un bond de son siège et menaça son vis-à-vis de son poing . L´autre était resté très calme et gardait un visage serein . Il lui fit signe de se rasseoir en lui faisant comprendre que ses intentions étaient pacifiques . André , finalement rassuré par les attitudes non menaçantes de l´homme qui l´avait abordé se calma et était prêt à entendre ce qu´il avait à dire .
Encore sous l´effet du choc , il balbutia :
-Qui...Qui êtes-vous ? Comment êtes-vous entré en possession de cet objet qui , pas plus tard qu´hier , m´appartenait ?
-Calme toi . .. Sois patient , nous sommes bientôt arrivés , je te raconterai tout autour d´une bonne tasse de café , chez nous . ..
Ce personnage si mystérieux était grand , avait des bleus , qui tiraient sur le gris et sa silhouette le rendait très charismatique .
André , qui ne savait plus quoi penser , hésitait entre frapper cet homme qui était si familier avec lui , ou le suivre docilement et en apprendre plus sur sa vie .
Il opta finalement pour la deuxième solution , car au point ou il en était , il fallait qu´il tente le tout pour le tout . Arrivés en gare , ils prirent un taxi . la communication entre les deux individus était nulle , les regards que lançaient André à l´autre homme étaient glaciaux , hostiles et inamicaux . Finalement après quelques minutes de trajet , André reconnut l´endroit ; le taxi montait à la demeure de son enfance . Il s´en doutait mais se demandait toujours ce que cela signifiait . Pourquoi tant de mystère ?
le taxi arpentait avec difficultés le chemin abrupte pour arriver à la maison . Ils arrivèrent à destination à 17h25 . André descendit sans un mot et se dirigea vers la maison antique . L´autres frappa et murmura :
-Amédée , c´est nous ! Ouvre !
Amédée... ce prénom rappela vaguement quelque chose à André .
La porte s´ouvrit dans un grincement assez rauque . L´écrivain entra et soudain tous ses souvenirs d´enfants remontèrent à la surface ; il voyait une table basse , qui fut le théâtre , jadis de plusieurs égratignures , au plafond , des marques profondes marquaient les nombreux coups de ballons . André crut que sa tête allait exploser et se la prit entre les mains .
Celui qui devait s´appeler Amédée lui tendit un verre d´eau . Ses yeux étaient clairs comme de l´eau de roche , on pouvait voir dans son visage qu´il débordait de gentillesse et de générosité .
André but à petites gorgées et manqua de s´étouffer lorsque la petite fille qui lui avait donné la première fois le cahier apparut . Elle avait gardé un regard malicieux et cabochard .
Dégourdie comme elle était elle prit la parole :
-Désolé tonton de la dernière fois . .. Mais Saturnin m´avait demandé de te donner le cahier , faut pas lui en vouloir il a plus toute tête .
André avait l´esprit encore plus embrouillé .
L´homme du train , prit un air sérieux et parla:
-André , tu ne dois probablement rien comprendre . Je vais t´expliquer . Je suis Alban. Comme tu as du t´en douter , nous sommes tes frères , et nous avons besoin de toi . Quand tu es parti , la vie a été dure , tu sais ! On a du travailler beaucoup pour nourrir tout le monde . Papa s´est mis en tête de retrouver ta trace , tu était son préféré . Il était malade du foie et lorsqu´il a su que tu étais en bonne santé et bien éduqué , il a voulu t´offrir un secret . Il a écrit dans un cahier , qu´un grand trésor , dont il connaissait l´existance de ses ancêtres était caché quelque part en Amazonie , la fortune qu´il y aurait dans ce trésor suffirait à faire vivre dans le luxe des centaines de génération de tes descendants . Va savoir peut-être est-ce quelque chose de faux , peut-être que papa n´avait pas toute sa tête lorsqu´il a écrit cela, mais , il l´a bel et bien écrit . Le jour de sa mort il nous a demandé de l´enterrer et de ne l´ouvrir seulement si un jour tu voudrais revenir ici .
Le jour ou tu es venu , c´est notre frère Saturnin qui t´a ouvert . Il était seul à la maison , nous nous étions absentés quelques heures . Il a une maladie cérébrale depuis 10 ans . Il t´a envoyé balader mais lorsqu´il s´est rendu compte que tu étais André il a demandé à ma fille qui était présente de te donner le cahier . Je suis sincèrement désolé , tu as du être très surpris de tout ce manège .
Quand nous sommes rentrés , ma fille , Hortense nous a racontés que tu étais passé . Illico presto j´ai cherché dans l´annuaire ou tu habitais , par chance tu as gardé notre nom et j´ai pris le premier train pour Paris . Arrivé sur place j´ai pénétré la nuit dans ton appartement , le concierge hurlait devant un match , je n´ai eu aucun mal à échapper à sa vigilance , j´ai appris pas mal de chose de maraudage dans mon enfance et j´ai pu entrer chez toi grâce à un fil de fer . Tu étais allongé par terre , et étais sacrément pâle , j´ai hésité à te réveiller mais j´ai pensé que tu allais avoir un trop gros choc . J´ai pris le cahier . Après je t´ai suivi quand tu as pris tes billets à la gare et tu connais la suite . Mais tu dois sûrement te demander pourquoi je t´ai pris le cahier ? C´est peut-être bête mais j´ai tout simplement pensé que tu allais avoir un trop gros choc émotionnel et qu´il valait mieux que ce soit un membre de ta famille qui t´explique tout . Je connaissais le secret de ce cahier car j´ai dérogé aux paroles de notre père et une nuit je suis allé voir ce que contenait le cahier , ma curiosité a pris le dessus. Voila toutes les explications .
André , très excité et qui ne savait plus quoi penser devint à nouveau très pâle et s´évanouit .
-5-
Quand il eut repris connaissance André se demandait toujours si il était dans une fiction ou dans la réalité , mais lorsqu´il vit Hortense , il n´avait plus aucun doute . Malgré toutes les explications données , André ne comprenait toujours pas pourquoi on avait besoin de lui pour trouver ce trésor . Il roulait sur l´or et n´avait nullement besoin d´argent . Surtout qu´un périple en Amazonie n´était pas de tout repos , et qu´il avait d´autre chose à faire . Mais en réfléchissant bien , avait-il autre chose à faire ? Si il partait , il pourrait vivre une aventure humaine extraordinaire avec ses frères qu´il n´a pas vus depuis un sacré bout de temps , de plus l´argent qui pourrait être retrouvé servirait à faire vivre cette famille qui a toujours vécu dans la pauvreté . Que de contradictions dans son esprit ! Et sa passion , l´écriture qui avait disparu . Peut-être était-ce un signe du destin . Pendant qu´il avait pensé à tout cela toute sa famille s´était réunie autour de lui comme si ils attendaient une réponse . Alban , l´air grave comme à son habitude , Amédée , rutilant de joie de vivre et de bonne humeur , Saturnin , hébété , et Hortense le regardant comme un chien battu . Avant toute chose , André , voulut savoir quelque chose :
-Que sont devenus mes deux soeurs ?
-Quand tu es parti , elles étaient très tristes , elles ont malheureusement contracté une maladie au coeur . Deux ans plus tard elles sont mortes , mais avec une certaine pointe de bonheur , elles avaient lu ton premier ouvrage et leurs dernières paroles furent : " Nous sommes contentes d´avoir eu un signe de notre frère avant de mourir" .
Cette phrase conforta André dans un sentiment de culpabilité .
Alban reprit la parole:
-André , veux-tu nous aider à aller chercher ce trésor ? Tu es le plus cultivé de la famille et nous aurons probablement besoin de tes connaissance pour déchiffrer le mystère autour de cet argent .
Que pouvait-il répondre à part le oui ? Toute sa vie n´avait été qu´échec , il avait enfin la pouvoir de réparer tout le mal qu´il avait fait à cette famille , de plus , ce voyage l´aidera peut-être à se remettre à l´écriture et à lui donner l´inspiration pour un nouveau récit .
Il répondit donc affirmativement . André passa un coup de fil à son éditeur pour lui annoncer la nouvelle et ce dernier lui dit qu´il n´accepterait plus aucun ouvrage de l´écrivain et qu´il pouvait d´ores et déjà chercher une autre maison d´édition . André l´insulta et raccrocha ; quelle importance ! Cet imbécile venait de perdre un de ses meilleurs clients .
Le départ était prévu pour dans une semaine . Le soir même tout le monde but pour fêter la nouvelle .
Hortense était restée dans son coin , André supposa que c´était parce qu´elle ne pouvait pas partir , pour une chose aussi dangereuse .
Alban alla la voir et après une petite demie heure de discussion la petite se leva et sortit dehors avec une mine réjouie , André eut un mauvais pressentiment et demanda à Alban ce qu´il lui avait dit . Ce dernier lui dit qu´Hortense partait avec eux . Cette petite avait un sens de l´élocution développé et avait convaincu sans problème son père . André ne dit rien mais pensait au fond de lui que c´était une mauvaise idée . Et la suite des événements allait lui donner raison .
Une semaine plus tard , tout le monde était très excité . Dans l´avion qui les menait à Buenos Aires , André lut en long et en large le cahier , qui était rempli d´indications , de lieux , ce cahier parlait également d´un langage mystérieux . Une aventure se profilait et à la place de l´angoisse qui devait précéder un tel voyage , c´était plutôt l´excitation qui prédominait .
-6-
Arrivés en Argentine , nos quatre compagnons prirent un avion pour la Bolivie . La semaine précédent le voyage André s´était renseigné sur la forêt amazonienne . Cette forêt était d´une immensité à peine croyable . Elle s´étendait sur pas moins d´une dizaine de pays , 20% du territoire n´était pas totalement connu des hommes . Plusieurs zones étaient restées sauvages et des indigènes y vivaient encore . Il avait même entendu parler de cannibalisme . La flore en Amazonie est très dense et variée , la biodiversité amazonienne est extraordinaire , avec des spécimens très beaux mais qui peuvent être très dangereux comme le " spéculus" , si on touche cette plante , elle sort son dard et vient le planter dans une partie du corps de celui qui a daigné la toucher , ce dard peut inoculer pas moins de 400mg de poison en une seule piqûre . Tout ceci n´était pas très réjouissant , néanmoins cette contrée restait une des plus belles du monde , sauvage et contenait peut-être un trésor fantastique .
Le 18 Juin ils étaient arrivés en Bolivie , dans la capitale , La Paz . Ce pays était totalement dépaysant . On pouvait voir dans les rues des vaches et des serpents cohabiter . Le climat était sec , encore une chance , ils avaient échappé à la saison des pluies . Pour la première nuit les quatre aventuriers prirent un hôtel et la langue fut un obstacle pour la communication . le gérant de l´hôtel parlait le Quechua , dialecte couramment parlé dans les pays andins . Ils réussirent finalement à se faire comprendre grâce aux gestes . La forêt se situait à moins de 15 kilomètres de l´hôtel . Cet hôtel était assez miteux , les façades étaient rongés par la vermine , le bois des portes craquelaient , Saturnin avait même aperçu des souris dans sa chambre , il fallut au moins 2 heures pour le calmer tant il criait .
Le soir André relut le cahier et essayait de comprendre le langage mystérieux dont avait parlé son père . Il avait écrit une phrase qui , selon ses termes , suffirait à faire comprendre à son fils les rouages de cette langue . La phrase était : Quarua Dinjua Quala .
André , avait regardé dans des encyclopédies si certains de ces mots y figuraient mais il ne les avait trouvés nulle part . Il s´endormit paisiblement sur cette phrase , des rêves pleins la tête .
Le lendemain , ils descendirent prendre leur petit déjeunes , la petite Hortense était étonnamment calme , cette petite qui n´avait jamais voyagé , observait ce nouveau monde avec une étrange malice . Elle n´en finissait plus d´étonner André . On aurait dit qu´elle ne faisait pas partie de cette famille , elle était beaucoup plus distinguée et raffinée que les autres membres .
Le petit déjeuner qu´ils prirent dans la salle à manger de l´hôtel était assez spécial . Un aliment en forme de tête baignait dans un liquide verdâtre . André repensa au film " Indiana Jones et l´arche perdu" et ce petit déjeuner ressemblait à ce que mangeait l´aventurier dans le film . Il eut un sourire aux lèvres . Mais cette nourriture n´était pas mauvaise et après l´appréhension des premières bouchées , tout le monde mangea de bon coeur .
Vers 10 heures du matin André et les autres sortirent et décidèrent de faire une petite excursion dans la forêt . Ils prirent le bus pour s´y rendre . Le bus était désert , le conducteur avait une grosse cicatrice sur un côté du visage .
A 11 heure du matin le bus s´arrêta et ouvrit ses portes . André descendit et regarda avec attention le paysage autour de lui . Les seuls sentiments que l´on pouvait ressentir dans ces moments la , sont la magnificence et la félicité . Le paradis existait bel et bien . Devant eux , la verdure abondait , de grands arbres magnifiques sortaient du sol avec majesté .
Les quatre héros s´avancèrent dans la forêt avec émerveillement .
-7-
Liberté ! Mon dieu , quel pied ! André était en extase en voyant toutes ces beautés , il n´aurait jamais pu douter que de telle choses existaient sur la terre . Les petits étangs regorgeaient de poissons , de couleurs , de formes différentes , dont un qui a particulièrement attiré l´attention d´André , il était tout jaune , avec des rayures noires , il ressemblait un peu à Polochon , le poisson sympathique de " la petite sirène" . Et que dire de la végétation . Tout passioné de botanique aurait dit que cet endroit était le paradis , par contre les animaux n´étaient pas très attirants , plusieurs iguanes avaient fait de cette forêt leur territoire de jeu , les serpents arpentaient habilement les petits chemins terreux et attendaient sagement leurs proies . C´est pourquoi André , ses frères et sa nièce s´étaient équipés de bottes qui montaient assez haut et de quelques lotions de premier soin , qui si en cas de morsure pourraient permettre d´éviter le pire . Chacun était fasciné pa
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Liberté ! Mon dieu , quel pied ! André était en extase en voyant toutes ces beautés , il n´aurait jamais pu douter que de telle choses existaient sur la terre . Les petits étangs regorgeaient de poissons , de couleurs , de formes différentes , dont un qui a particulièrement attiré l´attention d´André , il était tout jaune , avec des rayures noires , il ressemblait un peu à Polochon , le poisson sympathique de " la petite sirène" . Et que dire de la végétation . Tout passionné de botanique aurait dit que cet endroit était le paradis , par contre les animaux n´étaient pas très attirants , plusieurs iguanes avaient fait de cette forêt leur territoire de jeu , les serpents arpentaient habilement les petits chemins terreux et attendaient sagement leurs proies . C´est pourquoi André , ses frères et sa nièce s´étaient équipés de bottes qui montaient assez haut et de quelques lotions de premier soin , lesquelles , si en cas de morsure pourraient permettre d´éviter le pire . Chacun était fasciné par ce clivage entre le monde occidental et cette partie du monde inconnue de beaucoup d´hommes , et , qui valait réellement la peine d´être vue .
Il était 20 heures , heure locale et tout le monde jugea bon de rentrer . Plusieurs photos de ce paysage idyllique avaient été prises . Le soir , le repas était constitué d´un rôti d´iguane , dure comme de la carne et d´une purée de fèves , qui poussent dans la région . Le ventre bien rempli André monta se coucher . Mais il n´avait pas du tout sommeil . Machinalement , il se mit au petit bureau placé vers l´est de la chambre , sortit un stylo de sa veste et écrivit . Il écrivit toute la nuit , sans discontinuer , 9 heures ou il laissa totalement libre cours à son imagination , toute sa frustration de ces derniers mois se faisaient ressentir dans ce qu´il écrivait , une amertume profondément enfouie ressortait . Il avait presque utilisé toutes les réserves de papier qui lui étaient mises à disposition . Son texte était émouvant et décrivait la rencontre entre une femme et son père ; qui viennent de se retrouver après des années de séparation . ..
Le matin , il n´était même pas fatigué et se sentait d´attaque , pour cette journée qui risquait d´être longue . En effet , après une journée de visite et découverte , ils avaient décidé de passer aux choses sérieuses et de se rendre au lieu ou était sensé être caché le trésor . Le bus les mena à Guanala , petit village dans la forêt , qui se situait à 5 kilomètres de l´endroit recherché . Les habitants de cette contrée devaient être au nombre de 100 , ils avaient tous une mine lasse , un corps éreinté par tout le travail qu´ils effectuaient et leur salaire était une misère . André eut un pincement au coeur , son humanité grandit et il eut une petite larme à l´oeil en voyant une jeune fille qui devait avoir l´âge d´Hortense , en train de tirer une charrette qui faisait sans aucun doute au moins trois fois son poids .
Mais , ceci n´était pas sa principale préoccupation et il suivit les membres de sa famille . Ils s´enfoncèrent tous les quatre dans la forêt , André en tête du cortège . Pendant deux heures ils marchèrent sans échanger un mot pour s´économiser physiquement , même la petite Hortense ne se plaignit pas une seule fois , ce qui força l´admiration d´André , lequel plus d´une fois faillit s´arrêter tant il était fatigué . Enfin , il devait être 14h00 , André stoppa sa marche et dit aux autres qu´ils étaient arrivés . Sur le cahier , il y avait un plan très détaillé de la région , et l´on ne pouvait pas se tromper , ils étaient bien au bon endroit . Il y avait néanmoins , un point obscur , les écritures indéchiffrables , qui étaient au dessus du plan , Mais André n´en tint pas compte et commença à creuser à la croix indiqué sur le plan . Une heure les quatre personnes creusèrent , à tour de rôle , mais ils ne trouvèrent rien . André commença à se décourager lorsqu´il sentit une lame sous sa gorge .
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Liberté ! Mon dieu , quel pied ! André était en extase en voyant toutes ces beautés , il n´aurait jamais pu douter que de telle choses existaient sur la terre . Les petits étangs regorgeaient de poissons , de couleurs , de formes différentes , dont un qui a particulièrement attiré l´attention d´André , il était tout jaune , avec des rayures noires , il ressemblait un peu à Polochon , le poisson sympathique de " la petite sirène" . Et que dire de la végétation . Tout passionné de botanique aurait dit que cet endroit était le paradis , par contre les animaux n´étaient pas très attirants , plusieurs iguanes avaient fait de cette forêt leur territoire de jeu , les serpents arpentaient habilement les petits chemins terreux et attendaient sagement leurs proies . C´est pourquoi André , ses frères et sa nièce s´étaient équipés de bottes qui montaient assez haut et de quelques lotions de premier soin , lesquelles , en cas de morsure pourraient permettre d´éviter le pire . Chacun était fasciné par ce clivage entre le monde occidental et cette partie du monde inconnue de beaucoup d´hommes , et , qui valait réellement la peine d´être vue .
Il était 20 heures , heure locale et tout le monde jugea bon de rentrer . Plusieurs photos de ce paysage idyllique avaient été prises . Le soir , le repas était constitué d´un rôti d´iguane , dure comme de la carne et d´une purée de fèves , qui poussent dans la région . Le ventre bien rempli André monta se coucher . Mais il n´avait pas du tout sommeil . Machinalement , il se mit au petit bureau placé vers l´est de la chambre , sortit un stylo de sa veste et écrivit . Il écrivit toute la nuit , sans discontinuer , 9 heures ou il laissa totalement libre cours à son imagination , toute sa frustration de ces derniers mois se faisaient ressentir dans ce qu´il écrivait , une amertume profondément enfouie ressortait . Il avait presque utilisé toutes les réserves de papier qui lui étaient mises à disposition . Son texte était émouvant et décrivait la rencontre entre une femme et son père ; qui viennent de se retrouver après des années de séparation . ..
Le matin , il n´était même pas fatigué et se sentait d´attaque , pour cette journée qui risquait d´être longue . En effet , après une journée de visite et découverte , ils avaient décidé de passer aux choses sérieuses et de se rendre au lieu ou était sensé être caché le trésor . Le bus les mena à Guanala , petit village dans la forêt , qui se situait à 5 kilomètres de l´endroit recherché . Les habitants de cette contrée devaient être au nombre de 100 , ils avaient tous une mine lasse , un corps éreinté par tout le travail qu´ils effectuaient et leur salaire était une misère . André eut un pincement au coeur , son humanité grandit et il eut une petite larme à l´oeil en voyant une jeune fille qui devait avoir l´âge d´Hortense , en train de tirer une charrette qui faisait sans aucun doute au moins trois fois son poids .
Mais , ceci n´était pas sa principale préoccupation et il suivit les membres de sa famille . Ils s´enfoncèrent tous les quatre dans la forêt , André en tête du cortège . Pendant deux heures ils marchèrent sans échanger un mot pour s´économiser physiquement , même la petite Hortense ne se plaignit pas une seule fois , ce qui força l´admiration d´André , lequel plus d´une fois faillit s´arrêter tant il était fatigué . Enfin , il devait être 14h00 , André stoppa sa marche et dit aux autres qu´ils étaient arrivés . Sur le cahier , il y avait un plan très détaillé de la région , et l´on ne pouvait pas se tromper , ils étaient bien au bon endroit . Il y avait néanmoins , un point obscur , les écritures indéchiffrables , qui étaient au dessus du plan , Mais André n´en tint pas compte et commença à creuser à la croix indiqué sur le plan . Une heure les quatre personnes creusèrent , à tour de rôle , mais ils ne trouvèrent rien . André commença à se décourager lorsqu´il sentit une lame froide se glisser sous sa gorge . ..
Fin de l´épisode...
-8-
La lame lui rentrait légèrement dans la peau et une petite goutte de sang coula sur son cou . Ses trois autres compagnons avaient également " le couteau sous la gorge" . Des hommes , de couleur noire , les menaçaient . Ils étaient trapus , armés jusqu´aux dents , des vêtements assez fins , réalisés avec les éléments naturels comme en attestaient les pistils de la " juncula patria" qui ornaient leur pantalon ; si l´on pouvait appeler cela des pantalons . André fit signe aux autres membres du groupe de rester calme . Sa seule crainte était de voir Saturnin paniquer . Mais ce dernier restait pour le moment impassible . André souleva lentement sa main droite et dit d´un ton mal assuré :
-Nous Français , nous venir en paix .
Les indigènes ne réagirent pas . André sentait que sa mort était proche , il allait se faire trancher la gorge dans les secondes à venir . A moins que...
Il prononçca distinctement:
-Quarua Dinjua Quala .
Cette fois-ci il y eut une réaction des assaillants , comme si cette phrase était une déclaration de paix . Ils parlèrent tous en même temps , se concertèrent puis enlevèrent les lames de leurs cous . La petite Hortense avait les larmes aux yeux mais avait su se controler , ce qui rendit une nouvelle fois admiratif l´écrivain . Amédée et Saturnin étaient souriants , sûrement pas pour les mêmes raisons. Alban , qui gardait un air grave .
Les indigènes ordonnèrent à André et aux autres de les suivre . Malgré toutes les idées reçues , ces gens n´avaient pas été agressifs gratuitement , seulement pour protèger leur territoire . La phrase prononcée par André et le sang-froid dont il avait fait preuve avait probablement sauvé la vie de toute la troupe , mais l´écrivain avait encore un mauvais pressentiment et sentait qu´il n´était pas au bout de ses émotions .
-8-
La lame lui rentrait légèrement dans la peau et une petite goutte de sang coula sur son cou . Ses quatre autres compagnons avaient également " le couteau sous la gorge" . Des hommes , de couleur noire , les menaçaient . Ils étaient trapus , armés jusqu´aux dents , avec des vêtements assez fins , réalisés avec les éléments naturels comme en attestaient les pistils de la " juncula patria" qui ornaient leurs pantalons ; si l´on pouvait appeler cela des pantalons . André fit signe aux autres membres du groupe de rester calme . Sa seule crainte était de voir Saturnin paniquer . Mais ce dernier restait pour le moment impassible . André souleva lentement sa main droite et dit d´un ton mal assuré :
-Nous Français , nous venir en paix .
Les indigènes ne réagirent pas . André sentait que sa mort était proche , il allait se faire trancher la gorge dans les secondes à venir . A moins que...
Il prononça distinctement:
-Quarua Dinjua Quala .
Cette fois-ci il y eut une réaction des assaillants , comme si cette phrase était une déclaration de paix . Ils parlèrent tous en même temps , se concertèrent puis enlevèrent les lames de leurs cous . La petite Hortense avait les larmes aux yeux mais avait su se contrôler , ce qui rendit une nouvelle fois admiratif l´écrivain . Amédée et Saturnin étaient souriants , sûrement pas pour les mêmes raisons. Alban , avait gardé un air grave .
Les indigènes ordonnèrent à André et aux autres de les suivre . Malgré toutes les idées reçues , ces gens n´avaient pas été agressifs gratuitement , mais seulement pour protéger leur territoire . La phrase prononcée par André et le sang-froid dont il avait fait preuve avait probablement sauvé la vie de toute la troupe , mais l´écrivain avait encore un mauvais pressentiment et sentait qu´il n´était pas au bout de ses émotions . Ils furent conduits dans un village non loin de l´endroit ou ils avaient été menacés . Celui qui paraissait être le chef de l´escorte sortit du rang et rentra dans un cabane richement ornée .
Ce village était sensiblement différent de celui qu´ils avaient vu en entrant dans la forêt , il était beaucoup plus développé , les gens avaient des habits propres sur eux , les travailleurs avaient l´air contents de ce qu´ils faisaient et les habitations n´étaient pas , à première vue , insalubres . Après quelques secondes d´attente un homme , blanc de peau , sortit de la cabane . Il était rasé de près , portait sur lui des vêtements occidentaux , et se sentait parfaitement à l´aise .
A la grande surprise d´André il parlait français :
-Bonjour mes chers amis .
Alban , se sentant l´âme d´un chef , prit la parole:
-Qui êtes-vous pour nous menacer ? Qu´est-ce que toute cette mascarade ?
-Ne vous inquiètez pas , rentrez dans ma cabane et je vous raconterai tout autour d´une bonne tasse de café .
André eut un sourire aux lèvres , c´était la même phrase qu´avait prononcée Alban la première fois qu´ils s´étaient vus .
Alban murmura aux autres membres du groupe:
-N´y allons pas c´est un traquenard , je suis sur qu´on va se faire descendre dans ce taudis !
Mais Amédée avec sa candeur naturelle rétorqua:
-Tu as tort mon frère , cet homme a l´air très sympathique , de plus j´ai soif et un peu de café ne me ferait pas de mal .
André partagea cet avis , et Alban fut obligé de se rallier à cette idée .
Ils entrèrent donc dans la cabane .
L´homme , qui devait être le chef du village s´assit et nous dévisagea , un par un .
-Mes chers petits , je suis votre oncle .
Fin de l´épisode .
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La lame lui rentrait légèrement dans la peau et une petite goutte de sang coula sur son cou . Ses quatre autres compagnons avaient également " le couteau sous la gorge" . Des hommes , de couleur noire , les menaçaient . Ils étaient trapus , armés jusqu´aux dents , avec des vêtements assez fins , réalisés avec les éléments naturels comme en attestaient les pistils de la " juncula patria" qui ornaient leurs pantalons ; si l´on pouvait appeler cela des pantalons . André fit signe aux autres membres du groupe de rester calme . Sa seule crainte était de voir Saturnin paniquer . Mais ce dernier restait pour le moment impassible . André souleva lentement sa main droite et dit d´un ton mal assuré :
-Nous Français , nous venir en paix .
Les indigènes ne réagirent pas . André sentait que sa mort était proche , il allait se faire trancher la gorge dans les secondes à venir . A moins que...
Il prononça distinctement:
-Quarua Dinjua Quala .
Cette fois-ci il y eut une réaction des assaillants , comme si cette phrase était une déclaration de paix . Ils parlèrent tous en même temps , se concertèrent puis enlevèrent les lames de leurs cous . La petite Hortense avait les larmes aux yeux mais avait su se contrôler , ce qui rendit une nouvelle fois admiratif l´écrivain . Amédée et Saturnin étaient souriants , sûrement pas pour les mêmes raisons. Alban , avait gardé un air grave .
Les indigènes ordonnèrent à André et aux autres de les suivre . Malgré toutes les idées reçues , ces gens n´avaient pas été agressifs gratuitement , mais seulement pour protéger leur territoire . La phrase prononcée par André et le sang-froid dont il avait fait preuve avait probablement sauvé la vie de toute la troupe , mais l´écrivain avait encore un mauvais pressentiment et sentait qu´il n´était pas au bout de ses émotions . Ils furent conduits dans un village non loin de l´endroit ou ils avaient été menacés . Celui qui paraissait être le chef de l´escorte sortit du rang et rentra dans un cabane richement ornée .
Ce village était sensiblement différent de celui qu´ils avaient vu en entrant dans la forêt , il était beaucoup plus développé , les gens avaient des habits propres sur eux , les travailleurs avaient l´air contents de ce qu´ils faisaient et les habitations n´étaient pas , à première vue , insalubres . Après quelques secondes d´attente un homme , blanc de peau , sortit de la cabane . Il était rasé de près , portait sur lui des vêtements occidentaux , et se sentait parfaitement à l´aise .
A la grande surprise d´André il parlait français :
-Bonjour mes chers amis .
Alban , se sentant l´âme d´un chef , prit la parole:
-Qui êtes-vous pour nous menacer ? Qu´est-ce que toute cette mascarade ?
-Ne vous inquiètez pas , rentrez dans ma cabane et je vous raconterai tout autour d´une bonne tasse de café .
André eut un sourire aux lèvres , c´était la même phrase qu´avait prononcée Alban la première fois qu´ils s´étaient vus .
Alban murmura aux autres membres du groupe:
-N´y allons pas c´est un traquenard , je suis sur qu´on va se faire descendre dans ce taudis !
Mais Amédée avec sa candeur naturelle rétorqua:
-Tu as tort mon frère , cet homme a l´air très sympathique , de plus j´ai soif et un peu de café ne me ferait pas de mal .
André partagea cet avis , et Alban fut obligé de se rallier à cette idée .
Ils entrèrent donc dans la cabane .
L´homme , qui devait être le chef du village s´assit et les dévisagea , un par un .
-Mes chers petits , je suis votre oncle .
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Liberté ! Mon dieu , quel pied ! André était en extase en voyant toutes ces beautés , il n´aurait jamais pu douter que de telle choses existaient sur la terre . Les petits étangs regorgeaient de poissons , de couleurs , de formes différentes , dont un qui a particulièrement attiré l´attention d´André , il était tout jaune , avec des rayures noires , il ressemblait un peu à Polochon , le poisson sympathique de " la petite sirène" . Et que dire de la végétation . Tout passionné de botanique aurait dit que cet endroit était le paradis , par contre les animaux n´étaient pas très attirants , plusieurs iguanes avaient fait de cette forêt leur territoire de jeu , les serpents arpentaient habilement les petits chemins terreux et attendaient sagement leurs proies . C´est pourquoi André , ses frères et sa nièce s´étaient équipés de bottes qui montaient assez haut et de quelques lotions de premier soin , lesquelles , en cas de morsure pourraient permettre d´éviter le pire . Chacun était fasciné par ce clivage entre le monde occidental et cette partie du monde inconnue de beaucoup d´hommes , et , qui valait réellement la peine d´être vue .
Il était 20 heures , heure locale et tout le monde jugea bon de rentrer . Plusieurs photos de ce paysage idyllique avaient été prises . Le soir , le repas était constitué d´un rôti d´iguane , dure comme de la carne et d´une purée de fèves , qui poussent dans la région . Le ventre bien rempli André monta se coucher . Mais il n´avait pas du tout sommeil . Machinalement , il se mit au petit bureau placé vers l´est de la chambre , sortit un stylo de sa veste et écrivit . Il écrivit toute la nuit , sans discontinuer , 9 heures ou il laissa totalement libre cours à son imagination , toute sa frustration de ces derniers mois se faisaient ressentir dans ce qu´il écrivait , une amertume profondément enfouie ressortait . Il avait presque utilisé toutes les réserves de papier qui lui étaient mises à disposition . Son texte était émouvant et décrivait la rencontre entre une femme et son père ; qui viennent de se retrouver après des années de séparation . ..
Le matin , il n´était même pas fatigué et se sentait d´attaque , pour cette journée qui risquait d´être longue . En effet , après une journée de visite et découverte , ils avaient décidé de passer aux choses sérieuses et de se rendre au lieu ou était sensé être caché le trésor . Le bus les mena à Guanala , petit village dans la forêt , qui se situait à 5 kilomètres de l´endroit recherché . Les habitants de cette contrée devaient être au nombre de 100 , ils avaient tous une mine lasse , un corps éreinté par tout le travail qu´ils effectuaient et leur salaire était une misère . André eut un pincement au coeur , son humanité grandit et il eut une petite larme à l´oeil en voyant une jeune fille qui devait avoir l´âge d´Hortense , en train de tirer une charrette qui faisait sans aucun doute au moins trois fois son poids .
Mais , ceci n´était pas sa principale préoccupation et il suivit les membres de sa famille . Ils s´enfoncèrent tous les quatre dans la forêt , André en tête du cortège . Pendant deux heures ils marchèrent sans échanger un mot pour s´économiser physiquement , même la petite Hortense ne se plaignit pas une seule fois , ce qui força l´admiration d´André , lequel plus d´une fois faillit s´arrêter tant il était fatigué . Enfin , il devait être 14h00 , André stoppa sa marche et dit aux autres qu´ils étaient arrivés . Sur le cahier , il y avait un plan très détaillé de la région , et l´on ne pouvait pas se tromper , ils étaient bien au bon endroit . Il y avait néanmoins , un point obscur , les écritures indéchiffrables , qui étaient au dessus du plan , Mais André n´en tint pas compte et commença à creuser à la croix indiqué sur le plan . Une heure les quatre personnes creusèrent , à tour de rôle , mais ils ne trouvèrent rien . André commença à se décourager lorsqu´il sentit une lame froide se glisser sous sa gorge . ..
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La lame lui rentrait légèrement dans la peau et une petite goutte de sang coula le long de son corps . Ses quatre autres compagnons avaient également " le couteau sous la gorge" . Des hommes , noirs de peau , les menaçaient . Ils étaient trapus , armés jusqu´aux dents , avec des vêtements assez fins , réalisés avec les éléments naturels comme en attestaient les pistils de la " juncula patria" qui ornaient leurs pantalons ; si l´on pouvait appeler cela des pantalons . André fit signe aux autres membres du groupe de rester calme . Sa seule crainte était de voir Saturnin paniquer . Mais ce dernier restait pour le moment impassible.André souleva lentement sa main droite et dit d´un ton mal assuré :
-Nous Français , nous venir en paix .
Les indigènes ne réagirent pas . André sentait que sa mort était proche , il allait se faire trancher la gorge dans les secondes à venir . A moins que...
Il prononça distinctement:
-Quarua Dinjua Quala .
Cette fois-ci il y eut une réaction des assaillants , comme si cette phrase était une déclaration de paix . Ils parlèrent tous en même temps , se concertèrent puis enlevèrent les lames de leurs cous . La petite Hortense avait les larmes aux yeux mais avait su se contrôler , ce qui rendit une nouvelle fois admiratif l´écrivain . Amédée et Saturnin étaient souriants , sûrement pas pour les mêmes raisons. Alban , avait gardé un air grave .
Les indigènes ordonnèrent à André et aux autres de les suivre . Malgré toutes les idées reçues , ces gens n´avaient pas été agressifs gratuitement , mais seulement pour protéger leur territoire . La phrase prononcée par André et le sang-froid dont il avait fait preuve avait probablement sauvé la vie de toute la troupe , mais l´écrivain avait encore un mauvais pressentiment et sentait qu´il n´était pas au bout de ses émotions . Ils furent conduits dans un village non loin de l´endroit ou ils avaient été menacés . Celui qui paraissait être le chef de l´escorte sortit du rang et rentra dans un cabane richement ornée .
Ce village était sensiblement différent de celui qu´ils avaient vu en entrant dans la forêt , il était beaucoup plus développé , les gens avaient des habits propres sur eux , les travailleurs avaient l´air contents de ce qu´ils faisaient et les habitations n´étaient pas , à première vue , insalubres . Après quelques secondes d´attente un homme , blanc de peau , sortit de la cabane . Il était rasé de près , portait sur lui des vêtements occidentaux , et se sentait parfaitement à l´aise .
A la grande surprise d´André il parlait français :
-Bonjour mes chers amis .
Alban , se sentant l´âme d´un chef , prit la parole:
-Qui êtes-vous pour nous menacer ? Qu´est-ce que toute cette mascarade ?
-Ne vous inquiètez pas , rentrez dans ma cabane et je vous raconterai tout autour d´une bonne tasse de café .
André eut un sourire aux lèvres , c´était la même phrase qu´avait prononcée Alban la première fois qu´ils s´étaient vus .
Alban murmura aux autres membres du groupe:
-N´y allons pas c´est un traquenard , je suis sur qu´on va se faire descendre dans ce taudis !
Mais Amédée avec sa candeur naturelle rétorqua:
-Tu as tort mon frère , cet homme a l´air très sympathique , de plus j´ai soif et un peu de café ne me ferait pas de mal .
André partagea cet avis , et Alban fut obligé de se rallier à cette idée .
Ils entrèrent donc dans la cabane .
L´homme , qui devait être le chef du village s´assit et les dévisagea , un par un .
-Mes chers petits , je suis votre oncle .