Explication: Ce topic fait partie d'une série de topic consacré aux coupes du monde de foot. Voici les topics précédents:
1930: https://www.jeuxvideo.com/forums/42-20-62676845-1-0-1-0-1930-la-premiere-coupe-du-monde.htm
1934: https://www.jeuxvideo.com/forums/42-20-62670582-1-0-1-0-1934-la-coupe-du-monde-fasciste.htm
1938: https://www.jeuxvideo.com/forums/42-20-62681454-1-0-1-0-1938-une-coupe-du-monde-en-france.htm
1942: https://www.jeuxvideo.com/forums/42-20-62717258-1-0-1-0-1942-la-coupe-du-monde-disparue.htm
1950: https://www.jeuxvideo.com/forums/42-20-63302326-1-0-1-0-cdm-1950-la-tragedie-d-un-peuple.htm
C'est pas obligatoire d'avoir lu les autres topics pour comprendre celui ci néanmoins c'est toujours mieux
Ça vous a plu et bien on continue!
Il s'en est passé des choses en 4 ans... Mais surtout du côté des clubs. Déjà pendant la dernière édition de notre coupe, les fédés européennes en ont profité pour se rapprocher et créer l'UEFA.
Alors de base c'était plus censé être une organisation de concertation entre les fédés mais très vite la nouvelle organisation va s'occuper d'une nouvelle compétition initialement créée par le journal l'équipe
Pendant ce temps France Football eu ont décidé de créer un trophée venant récompenser une performance individuelle durant une année civile. Ai je besoin de dire son nom?
Enfin bref! Sinon comme on l'avait évoqué lors du topic en Hongrie il y a eu en 56 l'insurrection de Budapest en Hongrie, une révolte contre le parti communiste en place et qui compte parmi ses causes la défaite de 54...
Et pendant cette insurrection les joueurs du Budapest Honved (le club de Puskas et d'un grand nombre de joueurs de la sélection hongroise) jouent une double rencontre pour la Ligue des champions contre l'Athletico Bilbao et après celle-ci décident de partir illégalement en Amérique du sud le temps que ça se calme au pays avant de finalement rentrer (non sans des représailles du gouvernement).
Mais ce ne sont pas les pires puisque Czibor Kocsis et Puskas décident eux de ne pas rentrer du tout... Donc au moment de la coupe du monde 58 ils ne sont bien évidemment pas sélectionnés et d'ailleurs soumis à une suspension de la FIFA sous la pression de la fédé Hongroise ils devront attendre la fin de l'été pour finalement signer au Barça pour les deux premiers et au Réal pour Puskas.
Tout ça pour dire que même si la Hongrie reste une équipe compétitive en 58 ils sont quand même amputés de 3 de leurs meilleurs joueurs. Coup dur pour les communistes.
Mais coup dur également pour l'Angleterre, car en février 58, l'équipe de Manchester United connait un crash d'avion à Munich en rentrant chez eux après un match de Ligue des champions à Belgrade.
Plusieurs joueurs de l'équipe d'Angleterre meurent sur le coup, et l'Angleterre devra donc faire le deuil de plusieurs de tauliers comme le défenseur et capitaine de MU Roger Byrne, l'attaquant Tommy Taylor qui termine avait terminé meilleur buteur des éliminatoires pour cette coupe du monde mais surtout le petit prodige de 21 ans et plus grand espoir du football anglais Duncan Edwards qui en 1955 avait été le plus jeune joueur d'après-guerre à être appelé en sélection et terminé 3ème pour le classement du ballon d'or 1957.
On peut noter d'autres jeunes joueurs qui auraient aussi pu prétendre à participer à la coupe du monde s'ils n'étaient pas morts dans l'incident: Eddie Colman, Mark Jones et David Pegg.
Le milieu de l'équipe d'Irlande Liam Whelam y est également mort et Jackie Blanchflower pourtant joueur important pour l'Irlande du Nord qui trop blessé dans le crash devra mettre fin à sa carrière de joueur professionnel à seulement 24 ans.
Mais le bilan aurait pu être encore plus lourd pour l'équipe d'Angleterre si le gardien nord-irlandais Harry Gregg n'avait pas sauvé des flammes de l'avion un certain Bobby Charlton... Ces deux-là participeront d'ailleurs à cette coupe du monde pour leurs équipes respectives.
Rentrons un peu plus dans le vif du sujet voulez-vous!
Question organisateur c'est plutôt simple, la désignation s'est décidée pendant la coupe du monde 1950 au Brésil et il n'y a eu qu'une seule demande officielle: La Suède.
Voilà! Bon ben d'accord pour la Suède alors... On peut donc passer aux éliminatoires...
Les éliminatoires
Cette fois encore c'est un tournoi final à 16 participants qui aura lieu. La Suède en tant qu'organisateur et la RFA en tant que champion en titre sont qualifiés automatiquement.
Record battu il y a 55 équipes qui s'inscrivent pour ces éliminatoires. Seule 53 seront validé par la FIFA qui rejettera tout de même la Corée du Sud et l'Ethiopie. (J'ai pas réussi à trouver pourquoi...)
Puisque une fois n'est pas coutume je vais commencer par l'Amérique du Sud:
9 participants pour 3 places, ça fait donc 3 groupes de 3. Seul le vainqueur se qualifie.
Dans le groupe 1: Le Venezuela déclare forfait, ce qui permet au Brésil de gagner non sans difficulté sa double confrontation face au Pérou (2-1 en score cumulé donc pas ultra serein la Seleção)
Groupe 2: L'Argentine fait enfin son retour en Coupe du monde après 24 ans de bouderie. L'équipe vient tout juste de remporter la Copa América de 1957 et balaye assez facilement la Bolivie et le Chili pour se qualifier. Normal me direz-vous? Je vous réponds "ou pas" mais on n'y reviendra.
Groupe 3: Grosse surprise l'Uruguay ne fera pas partie du voyage en Suède. Surclassé 5-0 par le Paraguay ils sont éliminés au profit de ceux-ci. La Colombie, elle, a fait de la figuration dans le groupe.
En Amérique du Nord le Costa Rica après être sorti premier d'un groupe de 3 avec le Guatemala et les Antilles Néerlandaise rencontre le Mexique qui lui s'est débarrassé des Etats Unis et du Canada. Le Mexique sort vainqueur de la double confrontation et valide son ticket.
(Petite anecdote bonus: les USA après s'être fait étriller par le Mexique 6-0 puis 7-2 décide finalement de dissoudre leur sélection pour à la place envoyer l'équipe de St. Louis Kutis à la place qui était à l'époque la meilleure équipe de soccer du pays et dont tous les joueurs étaient américains. Le prétexte officiel étant qu'une équipe ayant l'habitude de jouer ensemble serait plus efficace, MAIS officieusement ça a surtout permis à la fédé d'économiser des sousous. Quoiqu'il en soit cette expérience se solda par deux défaites contre le Canada 5-1 et 3-2)
Passons à l'Europe: La nouvelle UEFA est chargée d'organiser les qualifs cette fois on a donc un format clair et précis (parce que avant c'était un bordel sans nom). La Suède et la RFA sont déjà qualifiés, les 27 autres nations membres sont réparties dans 9 groupes de 3. Chaque vainqueur de groupe ira à la coupe du monde.
Groupe 1: Ils y ont cru les irlandais... Le Danemark n'a pas opposé la moindre résistance, et même s'ils avaient perdu le premier match contre les anglais ils pouvaient encore accrocher un match d'appui sur terrain neutre en gagnant l'Angleterre à Dublin. Malheureusement un but de la tête à la dernière minute de Tommy Taylor remet les équipes à 1 partout et l'Angleterre remporte le groupe.
Groupe 2 La Belgique après avoir perdu en France devait impérativement gagner chez elle si elle voulait arracher le match d'appui, mais elle ne put faire mieux qu'un match nul et vierge... La France se qualifie, l'Islande est troisième.
Groupe 3 La Hongrie malgré une défaite surprenant contre la Norvège, gagnera tous ses autres matchs pour terminer devant la Bulgarie et la Norvège
Groupe 4 Le pays de Galles à cause d'une défaite contre la RDA laisse filer la première place en faveur de la Tchécoslovaquie. Dommage... A moins que... On verra bien...
Groupe 5 L'Autriche surclasse les Pays Bas et le Luxembourg
Groupe 6 La FinLande est trop faible pour rivaliser avec la Pologne et l'URSS... Mais ces deux autres vont se livrer un duel serré. Les Soviets gagnent d'abord 3-0 à Moscou mais s'inclinent 2-1 au retour... Un match d'appui est organisé à Leipzig et c'est finalement la mère patrie qui en ressort vainqueur.
Groupe 7 La Yougoslavie s'est fait un petit peu peur en commençant par faire des matchs nul en Grèce et en Roumanie mais en gagnant ses matchs à domicile elle s'assure tout de même la première place.
Groupe 9 Avec Di Stefano, Luis Suarez et Kubala, l'équipe d'Espagne avait quand même de la gueule... Mais quand on fait nul contre la Suisse et qu'on subit une défaite en Ecosse, on ne peut pas prétendre à la coupe du monde... Ce sont les Ecossais qui iront en Suède
Non je n'ai pas oublié le groupe 8: Italie, Portugal, Irlande du Nord... A votre avis qui c'est qui passe? Le Portugal? 4 tentatives en éliminatoire, 4 échecs cuisants Quand y'a de la place pour 4, y'a pour 5... Ils finissent dernier du groupe mais avec le bilan suivant: 1 victoire et 1 défaite contre l'Italie, et 1 nul et 1 défaite contre l'Irlande du Nord.
L'Italie a gagné le premier match contre les Irlandais... Du coup pour le retour à Belfast on est dans la situation suivante: celui qui gagne se qualifie mais un match nul profiterait aux Italiens.
Pour rajouter un peu de piment il faut savoir que normalement le match aurait déjà dû se jouer avant le match Portugal Italie... Mais à cause d'un fort brouillard l'arbitre de la rencontre n'avait pas pu quitter l'aéroport de Londres et le match fut donc reporté... Les deux équipes déjà sur place avaient donc décidé de faire un match amical à la place...
La foule n'a pas vraiment apprécié ce changement de statut et n'a pas arrêté de siffler, huer et il y a eu pas mal de petits incidents en tribune... Tension qui s'est également sentie sur le terrain avec plein de petite escarmouche entre joueurs des deux équipes...
Score final 2-2 mais à la fin du match le public envahit le stade obligeant la police à charger et ce sont les joueurs Irlandais qui ont du escorter les Italiens jusqu'au vestiaire sous les ordres de leur capitaine Danny Blanchflower.
De quoi mettre une bonne ambiance pour le match qui va vraiment compter vous ne trouvez pas?
Pour ceux qui suivent les topics vous savez déjà que l'équipe d'Italie n'a jamais vraiment eu de scrupule pour faire revenir des Sud américains d'ascendance Italienne dans leur équipe. C'est pourquoi vous ne devriez pas être surpris de voir dans cette équipe d'Italie des noms bien connus tels que Schiaffino ou Ghiggia champions du monde 1950 avec l'Uruguay...
Et pourtant malgré ce beau monde, les Italiens sont menés 2-0 à la mi temps... L'équipe nord-irlandaise hormis Harry Gregg gardien de MU et son capitaine Blanchflower également capitaine de Tottenham ne compte pas de grande star mais dispose tout de même d'un effectif de joueurs tout de même titulaire en Premier League et donc avec un niveau plus qu'honnête. Et à la mi temps ils mènent 2-0 et le score serait resté de même si Gregg n'avait pas commis une faute de main sur un corner. Quoi qu'il en soit 2-1 score final, les Italiens échouent en éliminatoire pour la première fois... (et ce sera d'ailleurs l'unique fois jusqu'en 2018)
Enfin Zone Asie Afrique: 1 seule place et on va se marrer car l'organisation c'est juste l'anarchie... Dans un premier temps, il y a un tour préliminaire entre l'Indonésie et la République de Chine ( C'est Taiwan en fait). Mais Taiwan déclare forfait.
L'Indonésie se qualifie donc pour le premier tour cette fois face à la République Populaire de Chine (Donc la Chine). Ils gagnent 2-0 chez eux mais s'inclinent 4-3 à Pékin. Un match d'appui est organisé en Birmanie mais le score reste nul et vierge même après prolongation. La FIFA tranche finalement en faveur de l'Indonésie qui sort vainqueure en score cumulé et qui avance donc pour le second tour.
Match 2 Israël-Turquie: La Turquie refuse de jouer contre Israël et déclare forfait
Match 3 Egypte-Chypre: Chypre est à l'époque sous autorité Britannique. Et les autorités Britanniques décident de refuser un visa aux joueurs chypriotes, ils ne peuvent pas se rendre en Egypte et sont donc forfaits
Match 4 Soudan Syrie: Le Soudan gagne 1-0 chez eux et vont chercher le match nul en Syrie pour se qualifier pour le second tour
Second tour:
Match 1 Indonésie-Israël: Alors l'Indonésie veut bien affronter Israël mais uniquement si les matchs se font sur terrain neutre. La FIFA refuse, l'Indonésie déclare forfait.
Match 2: Soudan Egypte: L'Egypte déclare forfait
Finale: Soudan Israël : Le Soudan refuse d'affronter Israël (pour changer) et donc Israël ira en Suède sans avoir joué un seul match
Mais en fait non car nouvelle règle La Fifa en a marre des pays qualifiés sans jouer donc une équipe ne pourra pas être qualifiée tant qu'elle n'aura pas joué au moins une rencontre pour cela.
DU COUP on tire un deuxième d'un groupe en Europe pour jouer un barrage contre Israël, l'heureux élu est la Belgique mais elle refuse. DU COUP on tire au sort un deuxième deuxième (lol) c'est le Pays de Galles et ils acceptent! Hallelujah! (Ou Mazel Tov c'est vous qui voyez!)
Le Pays Galles gagne 2-0 par deux fois et deviennent donc les qualifiés de la Zone Asie Afrique...
Ca n'a aucun sens!
BON! On a tous nos qualifiés je ne vais pas perdre plus de temps c'est parti pour le tournoi en Suède!
Phase de groupe!
Le format est plutôt simple: 16 équipes, 4 groupes de 4, 2 qualifiés pour les quarts! Et cette fois y'a pas de douille comme en 54, tout le monde se rencontre! Il n'y a pas non plus de tête de série les groupes sont répartis dans des chapeaux géographique. Europe de l'Ouest (France, Suède, RFA et Autriche) Europe de l'Est (URSS, Hongrie, Tchécoslovaquie et Yougoslavie) Chapeau britannique (Angleterre, pays de Galles, Écosse et Irlande du Nord) et Latino Américain (Mexique, Argentine, Brésil et Paraguay).
Ce qui va donner le tirage suivant:
Groupe 1
RFA
Tchécoslovaquie
Irlande Du Nord
Argentine
Groupe 2
France
Yougoslavie
Ecosse
Paraguay
Groupe 3
Suède
Hongrie
Pays de Galles
Mexique
Groupe 4
Autriche
URSS
Angleterre
Brésil
En cas d'égalité de point entre deuxième et troisième on joue un match d'appui si c'est pour départager premier et deuxième on ne fait pas de match et c'est le ratio but marqués/buts encaissé qui compte.
Groupe 1
La RFA championne en titre peut compter sur des joueurs cadres de 54 toujours solides quoiqu'un peu vieillissant. On retrouve notamment Helmut Rahn, Fritz Walter, Schafer ou Horst Eckel mais on a aussi quelques nouvelles têtes qui s'imposent dans l'équipe comme le milieu Horst Szymaniak ou le jeune attaquant de 21 ans Uwe Seeler qui fait à l'époque le bonheur de son club le Hambourg SV qui domine la Ligue du Nord en Allemagne.
De son côté l'Argentine comme je l'ai déjà dit vient de remporter la dernière Copa América, mais le problème c'est que ses attaquantes stars qui ont permis cette performance (Omar Sivori, Humberto Maschio et Angelillo) sont tous partis jouer en Italie et à cette époque la plupart des équipes sud-américaine se refusent de sélectionner des joueurs évoluant à l'étranger... Je trouve ça complètement con mais c'est comme ça... Seul 7 joueurs de 57 sont encore là en 58 donc l'effectif n'est plus vraiment le même.
De plus l'Argentine est complètement désorganisée et son sélectionneur Guillermo Stabile (pour les habitués de mes topics ce nom doit vous dire quelque ) est dépassé par la situation.
J'en tiens pour preuve que l'Argentine a oublié de prendre un jeu de maillot alternatif et va donc jouer le match d'ouverture contre la RFA avec des maillots jaunes prêtés par le club de l'IFK Malmö... Match perdu 3-1 par les argentins lorsque pendant ce temps l'Irlande du Nord vient à bout de la Tchécoslovaquie. L'argentine se rattrape en battant les Nord-irlandais et a donc son destin entre les mains, 1 victoire contre la Tchécoslovaquie= Qualification, et match nul= Match d'appui face à l'Irlande du Nord...
La RFA elle malgré deux matchs nuls dans ses deux autres matchs est déjà sure d'être qualifiée. Mais l'Argentine va connaitre contre la Tchécoslovaquie la pire défaite de son histoire 6-1 et est donc éliminée.
Il y aura donc match d'appui entre Irlande du Nord et Tchécoslovaquie.
Et c'est mal parti pour l'Irlande parce que Harry Gregg est blessé et c'est sa doublure Norman Uprichard qui est titularisé... Il se montre a la hauteur en réalisant une superbe parade en début de match mais pas de bol, il se tord la cheville... Sauf que les remplacements sont interdits (et de toute façon le troisième gardien n'a pas été emmené donc bon) donc il doit rester dans ses cages. Le mieux que l'on puisse faire c'est de lui verser du whisky sur son entorse mais c'est tout... Et en seconde mi-temps le malheureux se fracture une main contre son poteau. C'est pas Uprichard, c'est Pierre Richard le mec.
Et pourtant à la fin du temps réglementaire il y a 1 partout. Et malgré un super match du gardien tchèque et Uprichard éclopé dans ses cages , ce sont les nord-irlandais qui parviennent à inscrire le but salvateur pendant les prolongations.
Et pour terminer le match il y aura quelques petites bagarre et un joueur tchèque exclu pour avoir cracher sur l'arbitre.
Groupe 2
La France est là! Et elle a une vraie bonne équipe... Déjà ça ne surprendra personne mais il y a beaucoup de Remois, comme le capitaine et défenseur Robert Joncquet, et Penverne au milieu. Mais bon c'est surtout en attaque que pour le coup on se met vraiment bien: Vincent, Fontaine et Piantoni qui vont jouer avec un ancien Rémois désormais double champion d'Europe avec le Real de Madrid, j'ai nommé Raymond Kopa. Le petit fact amusant c'est que ces 3-là ont tous rejoint le stade de Reims en même temps justement grâce à l'argent de la vente de Kopa au Réal. Après on a aussi Remetter dans les cages l'attaquant lensois Maryan Wisniewski, Jean-Jacques Marcel milieu défensif de l'OM ou le défenseur Lyonnais André Lerond qui étaient les cadors de la Ligue 1 de nos grands-parents
Et d'entrée de jeu ça va envoyer puisque même si on va un peu galérer en première mi-temps (2-2) on va balayer le Paraguay 7-3. Tous nos attaquants (le trio de Reims, Kopa et Wisniewski) vont marquer au moins un but et pour Fontaine ce sera même un triplé.
On va perdre le second match contre la Yougoslavie à cause d'un but dans le temps additionnel mais pas de panique puisque deux victoires suffisent pour obtenir la qualification et on va tranquillement s'imposer contre l'Ecosse. En plus la Yougoslavie en faisant match nul contre les deux autres adversaires nous cède finalement la première place du groupe! Bref tout va bien dans le meilleur des mondes, on passe enfin le premier tour, ce qui ne nous était arrivé qu'en 1938.
Groupe 3
Le pays hôte commence très fort en étrillant le Mexique 3-0. La Suède dans les années 40-50 avait une équipe efficace, elle avait gagné les JO de 48 (et à cette époque ça valait encore quelque chose) et avait atteint le dernier carré en 1950 au Brésil. On pourrait croire que l'équipe est en déclin mais ce n'est pas tout à fait vrai... Déjà aidé par le fait de jouer à domicile, elle est surtout emmener par son capitaine Niels Liedholm. Vétéran de 48, c'est malgré ses 36 ans une des stars indispensable du Milan AC. Il vient d'ailleurs tout juste de disputer la finale de la ligue des champions perdue en prolongation contre le Réal. Mais il y a aussi d'autres joueurs Suédois évoluant en Italie qui vont participer au bon parcours de la Suède, comme Lennart Skoglund milieu à l'Inter et ayant déjà participé à la coupe du monde au Brésil ainsi que le jeune joueur de 23 ans Kurt Hamrin qui vient de décrocher une troisième place de Série A avec son club de prêt le FC Padoue pour lequel il est le joueur clé.
C'est d'ailleurs lui qui va permettre à la Suède de se qualifier dès son deuxième match en inscrivant un doublé face à la Hongrie. Sinon il y a le vieux Gren (38 ans) lui aussi vétéran de 48 et autrefois star de la Série A qui a accepté de revenir en sélection nationale pour l'occasion.
Les Hongrois sont certes diminués à cause de la fuite des joueurs du Honved, mais bon on retrouve quand même Hidegkuti ou Bozsik pour tenir la baraque... Et en battant le Mexique 4-0 les Hongrois ont bien pensé tenir leur qualification... Car même s'ils ont perdu contre la Suède et fait nul contre les Pays de Galles, les Gallois en ayant fait nul contre le Mexique se retrouvent dans l'interdiction de perdre face à la Suède. Mais bien évidemment la Suède pense déjà au quart et fait tourner son effectif et même si les Suédois ne déjouent pas, ils ne parviennent pas à trouver le but... Avec trois matchs nuls les Gallois sont à égalité de points avec la Hongrie (une victoire ne rapportait que deux points je ne vous l'avais pas dit? ) il y aura donc un match d'appui.
La Hongrie va ouvrir le score en première mi temps, mais le pays de Galles qui compte parmi ses rangs beaucoup de joueurs de Premier League mais surtout John Charles, joueur multiposte et champion de la dernière Série A avec la Juventus va se remobiliser. Allachurch attaquant de Swansea égalise d'une superbe reprise de volée en rentrée de surface suite à une magnifique balle lobée en profondeur. Puis suite à une perte de balle inadmissible sur un 6 mètres, la Hongrie va d'elle même offrir la victoire au Gallois. Le 11 d'or n'existe plus...
Groupe 4
Attaquons-nous au groupe de la mort qui compte 3 prétendants pour la victoire finale.Ils font peur ces Russes... Mais c'est en fait surtout une peur de l'inconnu. Ils sont champions olympiques d'accord. Mais le niveau de cette compet a déjà bien baissé car à part leur victoire finale contre la Yougoslavie l'adversité n'était pas vraiment là... C'est surtout que les équipes de l'Est en général ont un très bon jeu collectif et dans le cas des Russes on parle même de football scientifique. Leur effectif s'est vu légèrement chambouler avant le début du mondial (on expliquera pourquoi dans les anecdotes) mais de toute façon il n'y a pas vraiment d'individualité qui se démarque si ce n'est Yashin aux cages, les attaquants Ivanov et Simonyan . Mais même Yashin n'était pas encore la star qu'il allait ensuite devenir.
Mais ne me faite pas dire ce que je n'ai pas dit, je relativise un peu mais l'équipe est quand même forte! C'est pas des blaireaux non plus!
Et ils vont démarrer sur les chapeaux de roue car lors de leur premier match contre les anglais ils vont mener 2 à 0 jusqu'à l'heure de jeu. Mais Yashin et sa défense vont se déconcentrer et en négociant mal un long ballon ils vont laisser Derek Kevan placer une tête pour réduire l'écart... Quelques minutes plus tard les Anglais pensent égaliser, mais non quand le gardien l'a dans les mains, il est interdit de taper dans le ballon... Surtout que là c'était pas le ballon mais la tête de Yashin.
Le but est logiquement annulé. On laisse l'araignée noire retrouver ses esprits et on y retourne. Sur la fin les esprits s'échauffent et on voit de plus en plus de fautes...
Jusqu'à ce qu'en fin de match alors qu'il part en profondeur, un rosbeef tombe en entrée de surface. L'arbitre indique le point de pénalty. Du coup Yashin tente d'arracher le bras de l'arbitre??? (en tout cas il tire très fort dessus) Ce qui mystérieusement ne le fait pas changer d'avis et par dépit Yashin jette sa casquette dans les filets! (quelle bande de mal élevé ces soviétiques je vous jure!)
Bon ça reste entre nous mais y'avait absolument rien!
Les anglais transforment le péno et ça fait donc 2 partout score final! Les journalistes Russes accuseront l'arbitre Hongrois d'avoir favorisé les Anglais pour se venger de la répression Russe contre l'insurrection de Budapest de 56. Mais bon l'équipe Russe ne se laisse pas démonter et ira s'imposer tranquillement contre l'Autriche quelques jours plus tard! Et c'est déjà la fin pour les Autrichiens puisqu'ils avaient déjà perdu contre le Brésil 3-0.
Parlons un peu du Brésil!
Eux aussi ils font peur mais pas forcément à cause de ceux que vous pensez... Au début du mondial Pelé et Garrincha sont des inconnus en Europe... Et dans le cas de Pelé même au Brésil mis à part à São Paulo où il venait tout juste d'émerger dans le club de Santos c'est inconnu au bataillon. Ça faisait à peine un an qu'il était passé titulaire avec Santos. Après il avait déjà joué avec le Brésil dans un tournoi amical durant l'été 57 mais c'est tout. Et au Brésil le choix du jeunot n'avait pas forcément fait l'unanimité. On reprochait à Pelé d'avoir spolié la place de Luis Trochilo dit Luizinho, attaquant des Corinthiens.
Victime d'une petite blessure avant le tournoi il ne jouera pas contre l'Autriche et l'Angleterre.
Garrincha non plus mais lui c'est parce que Vicente Feola ne lui fait pas confiance le jugeant irresponsable. Et on ne peut pas trop lui donner tort. Dieu sait que j'adore ce joueur mais au bout d'un moment il faut le dire: Garrincha était con comme une brique...
Mais même sans ses deux jeunots, le Brésil a de quoi faire avec une ossature bien rodé: Gilmar aux cages, Nilton Santos (qui était déjà là en 50) Djalma Santos (aucun lien de parenté entre les deux si vous vous posez la question) Bellini le capitaine, Didi le meneur de jeu, Zito, Zagallo... Y'avait aussi Vava un autre petit jeune qui fait ses premiers pas en sélection.
Cependant après un match terne contre l'Angleterre ( qui au passage est le premier 0-0 de l'histoire de la compétition) Didi et Nilton Santos coéquipiers de Garrincha à Botafogo demandent à ce qu'il soit titulaire. Feola accepte et titularise aussi Pelé le jugeant remis de sa blessure.
L'enjeu est de taille car le groupe est serré entre Brésil Angleterre et URSS. En soi les trois équipes ont leur destin en main mais risquent toutes l'élimination en cas de défaite.
Au bout de deux minutes contre l'URSS Garrincha a déjà débordé deux fois, tiré une fois sur le poteau et dans la même minute Pelé trouve la barre. Finalement sur une passe en profondeur de Didi Vava ouvre le score clôturant ce que Gabriel Hanot, journaliste à l'équipe et ancien sélectionneur de l'équipe de France décrira comme "les trois plus grandes minutes de l’histoire du football mondial".
Dans le reste du match, le Brésil va continuer de dominer toujours grâce à Garrincha qui est intenable. Parfois les Russes se mettent à trois ou quatre pour essayer de lui prendre le ballon. Et le pire c'est qu'il s'en sort presque à chaque fois...
Vava et Pelé souvent bien servis par Didi combinent bien grâce à des une deux, mais manquent de réalisme dans le dernier geste et les rouges vont avoir quand même quelques actions qui vont forcer la défense Brésilienne à s'employer... Tout le monde est donc soulagé quand suite à un énième une deux, Vava enterre la rencontre avec un deuxième but.
Sauf les Russes évidemment! Mais coup de chance pour eux la perfide Albion réalise une contre-performance (Comme d'hab quoi! ) en faisant nul contre l'Autriche.
Il y aura donc match d'appui entre URSS et Angleterre pour la dernière place en Quarts!
En première mi temps ce sont les Rouges qui dominent et se procurent l'essentiel des occasions mais sans jamais parvenir à ouvrir le score. Juste avant la mi temps, ils frôlent la correctionnelle mais alors qu'il n'a plus qu'à glisser le ballon dans le but vide suite à un centre retrait, Peter Brabrook l'attaquant anglais de Chelsea envoie la balle sur Yashin qui capte ce cadeau.
En deuxième mi temps la tendance s'inverse et ce sont les anglais qui vont pousser sur les cages soviétiques, mais ils vont constamment buter sur Yashin ou sur les poteaux (deux fois). Enfin pas tout à fait... Brabrook va effectivement voir une de ses frappes trouver le chemin des filets mais le ballon avait préalablement rebondi sur sa main et le but est annulé...
Et quelques minutes plus tard suite à un renvoi au 6 mètres hasardeux, les Russs récupèrent la balle haut sur le terrain combine un peu en entrée de surface puis trouvent Ilyn en profondeur qui fixe le gardien avec un poteau rentrant. Yashin va devoir s'employer plusieurs fois pour maintenir le score et c'est donc les Russes qui chipent cette dernière place qualificative!
Quarts de finale!
Wouhouhou nous voilà en Quarts de finale!
Voici donc le tableau:
RFA Yougoslavie
Suède URSS
France Irlande du Nord
Brésil Pays de Galles
Dans le premier match, les Deutschlandais s'impose sur le plus petit des score grâce à Helmut Rahn qui marque un but surprenant dans un angle ultra fermé en début de match. Il ne leur restera plus qu'a tranquillement dominé la partie et sans les poteaux le score aurait été plus lourd. Il faut dire qu'ils jouaient presque à domicile puisque quelques milliers d'Allemand avait fait le déplacement jusqu'à Malmo depuis Hambourg grâce à un ferry boat.
Entre la Suède et l'URSS ce sera tout aussi serré mais les Suédois inscriront un but grâce à un rebond plutôt chanceux en début de seconde mi temps et tiendront jusqu'à la fin malgré les assauts Russes. Dans les dernières minutes ils inscriront même un deuxième but sur une contre attaque.
France Irlande du Nord
Si les Français ont eu quatre jours de repos avant le match, ce n'est pas le cas des Nord Irlandais qui l'avant veille ont du jouer leur match d'appui contre les tchèques à Malmö qui s'est fini en prolongations et ils ont du faire le voyage Malmö - Norrköping (600 km environ) en bus. En plus techniquement leurs deux gardiens sont blessés mais bon une bonne petite injection de novocaïne (c'est un anesthésiant dérivé de la cocaïne) et notre vieil Harry Gregg est reparti comme en 14!
Ah j'ai oublier de préciser, finalement le sélectionneur Albert Batteux bouleverse la hiérarchie des gardiens. Remetter a joué les deux premiers matchs mais pour le reste du tournoi il laisse sa place à Claude Abbes gardien de l'AS Saint Etienne.
Abbes va être sollicité quelques fois mais ce n'est rien comparé à Gregg qui lui va faire face à une multitude d'assauts français contre sa cage.
Mais le saligaud reste irréprochable, il est systématiquement en avance sur les centres et les passes en profondeur. La France malgré un domination nette ne parvient pas à marquer. Les Irlandais vont résister comme ça presque toute une mi temps, mais vont craquer à la 44ème puisque Wisniewski glisse la balle dans les filets.
C'était le déclic qu'il fallait puisqu'en deuxième mi temps non seulement la domination Française continue mais en plus cette fois on se montre réalise puisque Fontaine s'offre un doublé et Piantoni achève le tout avec une belle action individuelle pour une victoire 4-0.
La France est en demi pour la première fois!
Le Pays de Galles aussi avait l'excuse du "oui mais le match d'appui nous a fatigué" en plus leur vedette John Charles s'est blessé... Pourtant le Brésil va galérer pendant un bon moment devant le bus Gallois... Ils dominent certes mais mis à part lors de quelques débordement de Garrincha ils ne sont pas ultra dangereux. Il faut attendre 66 minutes pour que Pelé après avoir reçu un ballon envoyé de la tête par Didi, parvienne à pivoter avec le ballon pour glisser le ballon dans le petit filet droit. C'est son premier but en coupe du monde et il ne cessera de répéter que pour lui c'est le but le plus important de sa carrière car ça lui a donné à ce moment là un grande confiance en lui.
Nous arrivons donc en demi-finale!
D'abord RFA Suède:
Pour ce match-là, on oublie le Fair Play. Déjà les organisateurs vont délocaliser le match initialement prévu à Stockholm, à Göteborg et vont laisser les allemands se démerder pour le transport et le logement. Dans le jargon scientifique on appelle ça "un coup de pute".
Aussi ces derniers jours la presse Suédoise n'arrêtait pas les références un peu lourdes vis-à-vis de la seconde guerre mondiale.
(Bon certes c'est bas, mais quand on connait le passif du sélectionneur Herberger ou de l'équipementier Adidas, y'a quand même de quoi faire parler!)
Il y a également eu des accusations comme quoi beaucoup de supporters allemands se seraient vu refuser l'entrée sous prétexte de je cite "une panne organisationnelle"...
Et pour clôturer le tout, l'arbitre nominé est Hongrois donc les allemands grincent un peu de dents...
En entrant sur la pelouse, le public suédois se montre assez hostile envers les tenants du titre. En tout cas pour l'époque c'était apparemment assez inhabituel.
Mais les allemands sont quand même des joueurs sérieux et il en faut plus pour les démonter, avec une jolie reprise de volée Schafer ouvre la marque à la 23 ème minute! Mais à la 33ème minute les Suédois égalisent alors qu'apparemment avant il y avait eu une main non sifflé qui aurait dû donner un pénalty à l'Allemagne... En deuxième mi temps l'attaquant suédois Kurt Hamrin met un coup au défenseur allemand Erich Juskowiak et ce dernier furieux se venge en lui envoyant un petit coup de pied vicieux dans le mollet. Mais bon se venger juste devant l'arbitre ce n'est pas bien malin, il est donc logiquement exclu de la rencontre.
Un peu plus tard nouveau coup dur, car Fritz Walter se blesse à la cheville suite à un tacle de Sigge Parling.
Les changements étant pour le moment toujours interdit il est contraint de jouer en boitant!
Ca commence a faire trop pour les allemands qui craquent dans les dix dernières minutes. D'abord sur une belle frappe lointaine pleine lucarne de Gren puis sur un débordement individuel coté droit de Hamrin. Le match se termine par le score de 3-1.
En France on a le traumatisme de Séville en 82 en Allemagne c'est cette demi-finale de 58 qui est restée dans les mémoires et qui est surnommée "Die Schlacht von Göteborg" (La bataille de Göteborg). Et ce match va considérablement entacher les relations entre RFA et Suède mais on y reviendra dans les anecdotes!
De toute façon l'autre demi est bien plus intéressante! En tout cas selon la télé puisque les deux demis se déroulant en même temps, l'eurovision a dû choisir laquelle diffuser. Les Allemands ont dû se contenter de la radio.
Tant pis pour vous les boches!
France Brésil:
Voici le premier France Brésil de l'histoire (si l'on oublie un vieux match non officiel disputé après la coupe du monde 1930 avant de rentrer au pays)... Et les Brésiliens ne sont pas ultra serein. Leur dernier match contre le Pays de Galles s'est bien fini, mais c'était quand même plutôt laborieux. Pour Feola il s'agit donc de remobiliser ses troupes pour plus d'application car pour lui la France sera l'équipe la plus difficile à jouer. La France elle est déjà satisfaite de son tournoi et est selon la presse Suédoise la plus agréable à regarder jouer.
“Être parmi les quatre derniers, ceux qui restent jusqu'au bout, quoiqu'il arrive, c'est déjà un résultat extraordinaire, écrit Albert Batteux dans le numéro spécial de France Football. "Que peut-il nous arriver? De perdre? Alors on dira que nous avons été battus seulement par la meilleure équipe du monde.”
Le retour de Kopa dans l'équipe pour ce mondial a fait changer l'équipe de dimension et désormais le titre ne semble plus inatteignable.
D'ailleurs peu avant le match, Kopa reçoit la visite de Santiago Bernabéu son président qui selon lui était, “aussi tendu que s'il s'agissait d'un match du Real”. Ce bon vieux Bernabéu n'a pas perdu le nord et s'est offert quelques "vacances" en Suède afin de dénicher d'éventuelles recrues...
Chez les Brésilien le trio Piantoni-Fontaine-Kopa fait peur tandis que côté français, celui que l'on redoute le plus c'est ce diablotin de Garrincha. Bref de bien belles attentes surtout en matière d'attaque. Pour ce vétéran de Léonidas désormais Chroniqueur radio au Brésil: “la France aura sa chance de gagner la partie pendant les premières minutes”
Et pourtant ça commence très mal. Sur une mauvaise relance de Jonquet les Brésiliens récupèrent le ballon très haut Garricnha centre donc pour Vava seul en entrée de surface. Il amortit de la poitrine pour s'emmener jusqu'au point de pénalty et crucifier Abbes d'une demi-volée.
Bon...
Mais les Français ne paniquent pas, et quelques minutes plus tard suite à une récupération dans notre partie de terrain c'est Kopa qui prend le ballon aux abords du rond central il crée le mouvement avec un passe pour Fontaine qui lui la remet aussitôt. Kopa accélère et surprise par ce rythme soudain la défense Brésilienne ne s'est pas totalement replacée et est désorganisée. Il fait un petit crochet pour laisser à Fontaine le temps de prendre plus d'élan puis lui envoie la balle en profondeur entre Pecanha et Didi, Fontaine prend Bellini de vitesse et prend le contrôle du ballon à hauteur du point de pénalty, Gilmar est trop court sur sa sortie ce qui permet à Fontaine de le dribbler par la gauche et d'envoyer une mine sous la barre pour égaliser après 9 minutes de jeu.
C'est le premier but concédé par les brésiliens dans ce tournoi. En ce début de match, on voit quand même que ce sont les Brésiliens qui dominent mais c'est surtout parce que la France fait preuve de maladresse dans ses relances ce qui fait que l'on peine à pénétrer dans la moitié de jeu Brésilienne. Mais quand on y parvient, nous on se crée de réelle occasion. avec par exemple Fontaine esseulé trouvé par Wisnieski sur un centre ras du sol en entrée de surface mais qui malheureusement dévisse sa frappe. Car pour le moment les Brésiliens ils ont la possession, quelques corners et font la passe à 10 dans notre partie de terrain mais ils ne frappent pas.
Et heureusement, car peu après Vava parvient à fixer la défense puis décale côté gauche sur Zagallo qui envoie un bon gros chichon qui frappe la barre une première fois puis rebondis sur le sol avant de retaper la transversale. Petit flottement pendant quelques secondes puis un défenseur dégage le ballon et le jeu reprend...
Holala on a eu chaud! Il a bien failli rentrer... (En fait je l'avoue, j'ai bien regardé et y'avait but mais bon... )
Après ça les Brésiliens vont un peu moins hésiter à tenter leur chance et Abbes va devoir un peu toucher le ballon. Mais sinon comme je le disais y'a une légère domination Brésilienne mais c'est assez équilibré, car en défense on tient le coup, Lerond chargé de marqué Garrincha ne tombe pas dans ses pièges et contre toute attente il le contient. (et ça durera toute la partie, car ce n'est pas de Garrincha que viendront les solutions)
On sent que quand la France parvient à créer le mouvement elle est capable d'aller marquer.
Mais après la demi heure de jeu, Vava sur un excès d'engagement au milieu de terrain, chope la jambe du capitaine et défenseur central Joncquet et lui fracture le péroné. Et à l'époque, il n'y avait pas de remplacement...
Mais franchement quand tu vois que le mec est en retard et fonce comme ça de manière dangereuse sur une action anodine et qu'en plus et que ça se solde sur une blessure grave, l'exclusion est-elle démérité?
On peut regretter le fait que les cartons ne soient pas là déjà pour cette action mais y'a aussi Bellini qui plus tôt dans le match fait une main volontaire pour annihiler une action française. (lol)
Joncquet va s'efforcer de reprendre sa place parce que pas le choix mais bon clairement là on se fait douiller...
Et forcément, quelques minutes plus tard Didi décide de frapper à 25 mètres des cages, mais la frappe est superbe et vient nettoyer les toiles d'araignée dans la lucarne droit de Abbes. Ah oui! Il est beau ce but, certainement le plus beau du tournoi... C'est dommage que personne ne l'ait vu en direct à cause d'une erreur technique de la télé qui va couper jusqu'à la mi-temps!
Bon ben y'a 2-1 pour le Brésil à la mi-temps... Et la seconde période va être à sens unique, le Brésil va multiplier les occasions devant le but Français et Abbes va finir par mal capter un centre qui retombe dans les pieds de Pelé qui na plus qu'à pousser le ballon dans les cages... A partir de ce moment là c'est terminé, Pelé va marquer 2 autres buts dans cette mi temps et les actions françaises se comptent sur les doigts d'une main. Malgré tout, Piantoni dans un sursaut d'orgueil s'offre un but sur une jolie action individuelle (petit pont sur Zito, crochet sur Bellini puis frappe lifté en dehors de la surface dans le petit filet de Gilmar) peu avant le coup de sifflet final.
On y aura cru le temps d'une mi temps!
La France ne sera donc pas championne du monde mais elle finira troisième dans un match contre la RFA avec beaucoup de buts et qui permettra surtout à Fontaine de marquer un quadruplé histoire d'établir son fameux record de 13 buts.
Piantoni ne participera pas à ce match car il a fait une crise d'appendicite peu avant et a du être opéré en urgence.
A la fin du match les français ont été invité par les supporters Suédois a une petite fête et ces dernier leur ont demandé de chanter quelque chose. Pour déconner ils ont chanter une chanson paillarde sobrement intitulé "Les couilles de mon Grand-Père" Sauf que cette chanson se chante sur le même air que la Marseillaise et les Suédois ont vraiment cru qu'il s'agissait de l'hymne Français et ont applaudit respectueusement.
Laissons donc là nos histoire de couilles, c'est l'heure de la finale!
La finale
Dire que les brésiliens ont peur ne seraient pas vraiment exact car en fait, ils sont juste en train de se chier dessus... 1950 est dans toutes les têtes brésiliennes et cette petite anecdote devrait vous en convaincre. Comme les Suédois à domicile jouent en jaune les brésiliens doivent normalement jouer en blanc. Mais les Brésiliens superstitieux comme pas deux ne veulent pas jouer avec un maillot de la même couleur que celui utilisé en 50. Ils préfèrent donc acheter à l'improviste un jeu de maillot de couleur bleu et d'y coudre à la hâte l'écusson du Brésil. Sur le banc on se plaint du terrain mouillé... Enfin bref tout le monde est très tendu.
Mais cette peur se ressent aussi sur le terrain! Dans les premières minutes ils ne sont pas rentrés dans le match, ils peinent à conserver le ballon et à se relancer et ils subissent déjà plusieurs offensives devant leurs buts... Et dès la 5ème minute, Liedhom se joue de la charnière centrale puis envoie une petite frappe en finesse qui va se glisser dans le petit filet gauche....
Terreur sur le banc Brésilien. Pour la première fois dans le tournoi ils sont menés au score... Je les ai entendus faire prout!
Je plaisante mais il parait qu'un membre du staff brésilien s'est mis à pleurer... Heureusement que les joueurs sur le terrain avaient un peu plus de mental. Ça va même faire office d'électrochoc si je puis dire..
Dès l'engagement Didi envoie une longue balle en profondeur à droite, Garrincha plus rapide que son vis-à-vis rentre dans la surface et frappe de suite dans un angle fermé. C'est à côté mais ce n'est pas grave, cette fois les Brésiliens peuvent commencer à véritablement jouer et se ruent en attaque. Ils obtiennent deux corners de suite et les Suédois n'arrivent pas à se dégager, et donc après une petit séquence de passe aux alentours de la surface Garrincha déborde et centre pour Vava qui pousse le ballon dans le but. On joue depuis moins de 10 minutes et le score est de 1 partout!
Le Brésil se désinhibe, quelques minutes après le but de Vava, c'est Pelé qui tente sa chance de loin. Sa frappe est superbe mais trouve le poteau gauche... Dommage!
Ils prennent néanmoins vraiment le contrôle du match, les Suédois arrivent très rarement à mettre le pied sur le ballon tandis que les Brésilien enchaine les offensives sans toutefois parvenir à prendre l'avantage. Les suédois à défaut de contenir Garrincha et Zagallo sur leurs côtés se contentent de les empêcher de centrer. On voit aussi Pelé s'essayer à nouveau à la frappe lointaine.
Mais attention quand même à ne pas se faire piéger, sur une des quelques contre-attaques que la Suède a réussi à exploiter, Skoglung trompe un Gilmar qui perd ses appuis sur un centre tir inattendu. Heureusement le gardien brésilien est sauvé sur sa ligne par un de ses défenseurs.
Aux alentours de la demi-heure de jeu, les Suédois jusque-là dominés reprennent peu à peu du poil de la bête . C'est alors que Zito trouve Garrincha sur le côté droit. Il avance tranquillement scruté dans le moindre de ses mouvements par deux défenseurs alertes et qui savent très bien qu'il ne faut surtout pas se jeter. Soudain il accélère et déborde sur le côté laissant son vis-à-vis sur le carreau, il centre fort devant la cage , Vava se jette en avant, c'est but! Et il fait du bien car il arrive à point nommé.
Le sentiment de déjà-vu est normal ce but est quasiment identique au premier.
Mais cette fois c'est les Suédois qui se remettent dans la partie. Quelques secondes après l'engagement grâce à un centre de Skoglung ils mettent en danger la défense Brésilienne qui parvient à se relancer après un léger cafouillage dans la surface. Ils vont essayer aussi de déborder côté droit via Hamrin mais ce dernier bute sur un Nilton Santos impeccable.
On arrive donc tranquillement à la mi temps. Le Brésil est clairement dominateur mais il manque encore un petit but pour véritablement se mettre à l'abri.
La seconde période est dans la continuité de la première, le Brésil assoit sa domination et multiplie les offensives contre les suédois qui résistent mais qui parviennent rarement à se relancer. On va souvent chercher Garrincha qui comme à son habitude s'amuse à dribbler sur son côté avant de centrer. Il s'essaye même à la frappe et oblige le gardien Svensson à la claquette.
Mais c'est finalement de l'autre côté que le Brésil va trouver la solution. Après une tentative de débordement manqué de Zagallo côté gauche, Djalma Santos récupère et centre pour Pelé dans la surface. Le jeune homme fait d'abord un amorti de poitrine, puis enchaine avec un coup du sombrero par-dessus le défenseur et reprend la balle de volée pour permettre à son pays de se détacher dans cette rencontre.
Il reste encore pas mal de temps à jouer c'est techniquement possible pour les Suédois de revenir, mais personne n'est dupe... Vers l'heure de jeu, Pelé a la possibilité de s'offrir un doublé mais il est légèrement trop court pour reprendre le centre à raz de terre de Garrincha.
Mais ce n'est pas grave car un peu plus tard, il aura une nouvelle chance en étant trouvé dans la profondeur mais il ne peut obtenir mieux qu'un corner suite à un bon retour d'un défenseur.
C'est Zagallo qui se charge de tirer le corner qui est repoussé de la tête par un défenseur, la balle revient sur Didi qui tente sa chance de loin mais qui voit sa frappe contrée. Qu'a cela ne tienne car Zagallo excentré a bien suivi et s'empare du ballon au nez et à la barbe de la défense, il se retrouve face à Svensson et tacle pour devancer la sortie du gardien. C'en est bel et bien fini 4-1 les suédois ne peuvent plus revenir...
La Suède marquera un but afin d'alléger l'addition dix minutes plus tard, mais en toute fin de match Pelé sollicite Zagallo sur son côté avant de partir en profondeur au niveau du point de pénalty. Zagallo lui adresse un centre millimétré et le jeune prodige inscrit le dernier but de cette partie avec une belle tête lobée.
Pelé reste au sol, Garrincha est le premier à arriver et s'amuse à le chatouiller et plier puis déplier et replier ses jambes. Le masseur Brésilien accourt pour voir si tout va bien, mais il n'y a aucune raison de s'inquiéter. Pelé ne s'est pas blessé il a juste compris qu'il venait de remporter la coupe du monde. C'est à ce moment-là que l'arbitre décide de siffler la fin du match. Tout le monde s'enlace même les suédois très fair-play qui viennent féliciter leurs adversaires.
Pelé en sanglots sera porté en triomphe par ses coéquipiers. Les Brésiliens font un petit tour d'honneur avec un drapeau Suédois et puis c'est dans une relative anarchie que l'on procède à la remise du trophée, remise qui se fait hélas sans Jules Rimet décédé 2 ans auparavant
Le trophée est remis au capitaine Bellini qui pour faire plaisir au journaliste lève le trophée au-dessus de sa tête. Ça y 'est, le Brésil est enfin champion du monde.
Les Anecdotes
Avec 23 buts inscrit, la France est la meilleur attaque du tournoi et encore aujourd'hui la troisième meilleure attaque de l'histoire de la coupe. Le Brésil est la meilleure défense en encaissant seulement 4 buts...
Je pense que tout le monde savait déjà pour le record de Juste Fontaine et ses 13 buts. Mais ce que vous ne savez surement pas c'est que Fontaine a cassé ses chaussures avant le premier match en Suède et il n'en avait pas de rechange. Il a donc jouer tout la compétition et marquer tous ses buts avec une paire de crampon prêté par Stéphane Bruey attaquant du SCO d'Angers et remplaçant pendant cette coupe du monde. Fontaine lui a donc rendu ses chaussures après la compétition.
Mais le mieux reste la récompense que la Fifa a payé à Fontaine pour son titre de meilleur buteur: à savoir un superbe fusil de chasse dernier cri!
Dans toutes les autres coupes du monde il y avait toujours marginalement 2-3 joueurs évoluant dans un club étranger, mais pour cette édition pour la première fois ce nombre augmente considérablement puisqu'on en compte pas moins de 45 dont 19 rien que pour l'Irlande du nord et 14 pour le Pays de Galles (ils sont tous en Premier League ou en Ecosse) ce qui fait que ces nations ont plus de joueurs jouant à l'étranger que de joueur restés au pays. Les Suédois en ont 5 qui évoluent tous en Série A, l'Ecosse 6 joueurs de Premier League, et pour finir la France a Raymond Kopa qui joue pour le Réal.
A ce propos la Suède a longtemps hésité a faire jouer Liedholm et ses "Italiens" car elle refusait l'entrée de la sélection aux joueurs professionnels. C'est sous la perspective de performer à domicile que cette interdiction fut levée.
La Coupe du monde 1958 est la seule à avoir eu la présence de toutes les équipes du Royaume-Uni ( Angleterre , Pays de Galles , Ecosse et Irlande du Nord ).
La rencontre Brésil Angleterre est le 110 ème match de l'histoire de la compétition mais surtout le premier 0-0 de celle ci.
Le Brésil de 1958 est la première équipe à gagner la coupe hors de son continent. Et pendant longtemps ce sera les seuls puisqu'il faudra attendre 2002 pour que le Brésil réitère en Corée du Sud et 2010 pour que l'Espagne fasse de même en Afrique du Sud. L'Allemagne les a rejoint en 2014 en s'imposant au Brésil.
Le foot c'est souvent prétexte à la mauvaise foi, mais sur la page wikipédia en portugais j'ai officiellement trouver l'excuse la plus pétée de l'histoire de l'humanité, je cite: " Habitués à jouer en jaune, les Brésiliens, dans les premières minutes du match, ont raté quelques passes en confondant leurs coéquipiers avec les Suédois. Cela a permis aux Suédois de prendre la tête à la 4e minute avec un but de Nils Liedholm ."
Ils me prennent pour un con, on est d'accord?
L'arbitre de la finale était le français Maurice Guigue. C'est la deuxième fois après Pierre Capdeville en 1938 que la finale est arbitré par un français. Il n'y en a pas eu d'autre depuis.
Si vous voulez vous débarrasser de quelqu'un accuser le de viol! Avant de devenir l'arme préféré des féministes, la fausse accusation était aussi utilisé par les communistes! ( ) Les joueurs de l'URSS Ogonkov, Tatushin et Streltsov vont en faire les frais puisqu'ils vont être privé de mondial cause d'une accusation de ce type. Il semblerait que cette accusation étaient en fait un complot orchestré par le KGB à l'encontre de Streltsov qui sera d'ailleurs le seul des 3 à faire du goulag... C'était pourtant le meilleur joueur de l'équipe et il leur manqua beaucoup...
L'équipe d'Irlande du Nord, a bien failli ne pas participer a cette édition car dans leur fédé certains membres anglicans ne voulaient pas qu'ils jouent leurs match le dimanche car c'était contraire à la constitution. C'est surtout en rapport avec le conflit religieux en Irlande ou symboliquement on faisait la guerre à qui sera le plus pieux.
Une fois sur place l'équipe Nord Irlandaise s'est attiré la sympathie des locaux en engageant comme coursier et "mascotte" Bengt Jonasson un jeune suédois de 12 ans qui a accompagné l'équipe pendant toute la durée du tournoi.
En 1938, la Fifa avait créer la ALL STAR TEAM, mais suite à de nombreuses contestations et disputes que cela avait engendrés, (non sans blagues ) elle a laisser tomber l'idée jusqu'en 1990. Mais la fédé suédoise elle s'est risquer à l''exercice, voici donc l'équipe type
Gardien: Harry Gregg
Défenseurs: Orvar Bergmark, Bellini, Nílton Santos
Milieu: Yuriy Voynov Horst Szymaniak
Attaquants: Garrincha Didi Pelé Kopa Skoglund
Sinon niveau récompense individuelle voici le classement du ballon d'or 1958:
1 Raymond Kopa
2 Helmut Rahn
3 Just Fontaine
En argentine ce mondial est considéré comme une catastrophe et l'on parle même de "Desastre de Suecia" . Les joueurs ont du atterrir secrètement dans une ferme plutôt qu'à l'aéroport pour éviter une foule armée de cailloux et de bâtons
Le retour au pays du Pays de Galles a été beaucoup moins mouvementée puisque l'équipe du pays de Galles a atteint les quarts de finale dans une espèce d'indifférence générale au pays et pas mal de gallois ne savait même pas que leur équipe avait participer au mondial. En sortant du train à Swansea des passants leur ont demandé si ils avaient passer de bonnes vacances.
Les deux gardiens Lev Yashin et François Remetter qui ont tous deux participer à cette édition était déjà copains comme cochon et s'échangeait des spécialités culinaires quand il se rendait visite. Selon la femme Remetter, Yashin aurait eu un jour des problèmes à la douane à cause de saucisses qu'elle lui avait offert.
Il existe un faux documentaire suédois appelé Conspiracy 58 qui fait croire que le mondial de 58 n'aurait jamais eu lieu et serait en fait une machination de la CIA et des services secrets tournée en studio... L'objectif du film selon le réalisateur serait en faite de "proposer une réflexion" sur le négationnisme... Blablabla 6 milliards ... Je mentionne son existence même si je l'ai pas regardé ça à l'air naze donc j'ai pas envie...
Pour la finale la Suède avait prévu des Pompoms girls mais les Brésiliens ont prostesté prétextant que ça donnerait un avantage injuste au pays hôte. Donc du coup y'a pas eu
Le Brésil n'a pas gagner pour rien, en tout cas ils ont tout fait pour! Dès 1957, Vincente Feola avait envoyer des observateurs pour "espionner" les différentes équipes européennes durant leurs matchs de qualification. Il a aussi fait parvenir au règle une longue liste de directives comprenant par exemple l'interdiction de fumer quand on porte la tenue officielle, de porter un chapeau ou d'être interviewé en dehors du protocole.
Le staff Brésilien était aussi très complet et professionnel puisqu'il comptait également un dentiste (quand on vient des favelas, la dentition n'est pas toujours irréprochable, ceci explique donc cela) et un psychologue.
Psychologue qui a décris Pelé comme un «adolescent immature» , «manifestement enfantin» et «dépourvu de la combativité nécessaire». Mais pour Garrincha c'est encore pire puisqu'il est décrit comme mentalement déficient" , "indiscipliné" et "irresponsable". Dans son test d'intelligence il a obtenu un score inférieur au seuil minimum établi par la théorie.
Le verdict du psy pour les deux joueurs: ils ne doivent pas jouer car ils sont mentalement inapte à supporter la pression. Avec le recul, je laisse chacun se faire un avis sur cette recommandation pertinente .
Mais enfin, je parle plutôt de sa recommandation footballistique car finalement, Pelé reconnait lui même qu'il n'était pas un exemple maturit et Garrincha... C'était Garrincha! Le mec était complètement paumé, après leur match contre l'Urss, les russes avaient rendus une visite au Brésiliens pour les féliciter. Garrincha a alors demander qui était ces grand costaud sans même reconnaitre les joueurs qu'ils avait battus la veille. Aussi en plein milieu du tournoi il se serait étonné devant ses coéquipiers hilares qu'il n'y ait pas de match retour.
La plus grande vedette du staff Brésilien reste le masseur Mario Americo, cet ancien boxeur semi pro en même temps qu'il exerçait son métier de kiné a accompagner l'équipe du Brésil dans toutes ses coupes du monde, de 1950 jusqu'en 1974. C'est notamment grâce à lui que Pelé put se remettre à temps de son petit problème de genoux pour jouer contre l'URSS. Il devient pour les joueurs un confident privilégié et respecté et avec l'apparition de la télé ses interventions deviennent une espèce d'attraction dans le match. Il faut dire qu'on le voit souvent sprinté comme un dératé avec son seau d'eau et sa sacoche remplie d'on ne sait quoi. Feola s'en servait aussi de pigeon voyageur pour faire passer des ajustements tactiques aux joueurs quand il y avait une blessure (réelle ou simulée...). Comme il était déjà là en 54 il avait eu le loisir d'observer les étirements des joueurs Hongrois et s'en est inspiré pour son équipe.
Mais dans cette coupe du monde, son grand fait d'armes fut de voler le ballon de la finale à l'arbitre puis de courir avec jusqu'au vestiaire pour le cacher dans un sac de linge sale et de le ramener au Brésil.
Garrincha a laisser une petite trace de son passage puisqu'il y a mis une fille locale enceinte et cette dernière accouchera donc d'un fils de nationalité Suédoise donc, nommé Ulf Lindberg. (en vérité la conception ne s'est pas fait pendant la coupe du monde mais en 1959 pendant une tournée avec Botafogo mais bon je raconte quand même). Aujourd'hui, si vous aller voir au stade le club de D2 suédoise, Trelleborgs FF, vous aurez peut être la chance de voir jouer l'attaquant suédois Henrik Johansson qui n'est autre que le petit fils biologique de Garrincha.
Pour rigoler un peu avant le tournoi Nils Liedholm et Kalle Svensson ont promis de se raser la tête si ils parvenaient jusqu'en finale. Chose promise chose due, ils ont tenu parole
Le russe Nikita Simonyan, qui fut capitaine de l'URSS pendant l'essentiel du tournoi (le capitaine initial Igor Netto ayant été blessé) est encore en vie et fètera ses 95 ans cet Octobre. L'on a pu le voir pendant la coupe du monde 2018 en Russie ou il s'est occupé répartir les têtes de séries lors du tirage au sort de la phase de groupe.
Pelé du haut de ses 17 ans et 249 jours avec demeure le plus jeune joueur à avoir disputé (et accessoirement gagner) une finale de coupe du monde. Et à 37 ans et 241 jours (ce qui fait presque jour pour jour 20 ans d'écart), Gunnar Gren lui reste le plus vieux joueur de champ à avoir disputer une finale.
Zagallo a jouer tous les matchs du Brésil et a livrer de très bonne performance, mais à la base il n'aurait pas du être du voyage car le titulaire initial était Canhoteiro qui ne sera finalement pas sélectionné de 1 parce qu'il a peur de l'avion et de 2 c'est un alcoolique notoire et Vincente Feola le trouve indigne de confiance. Pepe est donc titularisé et Zagallo embarque pour l'Europe en tant que remplaçant.
Mais Zagallo profitera d'une blessure de ce dernier lors d'un match de préparation contre l'Inter Milan pour finalement devenir le titulaire.
Au début du mondial le Brésil oublie de communiquer les numéros de ses joueurs à la FIFA. Les numéros seront donc assignés de manière aléatoire. Si Pelé reçoit le numéro 10 c'est du pur hasard. C'est aussi pour ça que Gilmar le gardien porte le numéro 3
Normalement vous avez l'habitude des remises de trophée anarchiques, car il n'y avait pas vraiment de protocole exacte de la remise du trophée. En gros on le donne devant les journalistes et après les joueurs font un peu ce qu'ils veulent. Bellini sans le vouloir va inventer le rituel du levée de la coupe en guise de célébration, car après avoir reçu le trophée des mains du roi de Suède, les journalistes, trop nombreux n'arrivent pas bien à le photographier. Après ça les Brésiliens ont fait un grand tour d'honneur dans le stade en portant un grand drapeau de la Suède pour remercier le pays hôte. Les Suédois sont rester très souriant pendant toute cette espèce de cérémonie apparemment pas trop déçu et plutôt content de leur performance.
Par contre les Suédois ce sont fait un ennemi durant le tournoi. Car la demi finale Suède RFA a grandement entaché les relations entre les deux pays. Juste après le match et la compèt les journaux vont recensé (et certainement amplifier) des actes de racisme anti suédois en Allemagne. Les touristes se faisaient crever les pneus ou bien on refusait de les servir au resto et dans les commerces. Un chœur d'enfants suédois est hué dans une église (La violence de la scène putain! ) Des bars affichent des pancartes «Une bière à un mark pour les Allemands; cinq marks pour les Suédois» et à Hambourg (ville ou beaucoup de Suédois transitent) des prostituées vont écrire «Interdit aux Suédois» . Le président de la fédé Ouest Allemande dira même que plus jamais l'Allemagne ne rejouera en Suède. (menace dans le vent néanmoins)
Et pour terminer on va s'intéresser à la révélation de ce mondial: Edson Arantes do Nascimento, et plus particulièrement à son surnom Pelé. En fait son surnom provient de la petite enfance de Pelé, à l'époque ou son père jouait pour le petit club de Vasco da Gama de São Lourenço. La bas le bambin âgé de 3-4 ans tombe en admiration pour le gardien de but que l'on surnomme Bilé avec lequel il a l'habitude de jouer pendant que l'équipe de son père s'entraine. Mais ayant encore du mal à prononcer correctement les syllabes, il prononçait Pilé au lieu de Bilé. Ainsi quand sa famille a déménagé à Bauru et qu'il a parlé de son idole à ses camarades de classe, à cause de son accent ils ont compris "Pelé" et ont commencer à le surnommer ainsi pour se moquer de lui. D'ailleurs ce surnom ne lui plaisait pas du tout et un jour il a même frappé un camarade pour cela ce qui lui a valu deux jours d'exclusion. Malgré tout ce surnom lui est resté.
Le gardien Bilé lui avait été surnommé ainsi car c'était le premier mot qu'il avait prononcé. Sa mère inquiète du fait qu'il ne parle pas à plus l'avait emmené à une espèce de rituel païen de la culture brésilienne pour l'aider à parler et ça a marché puisque le bébé à force d'entendre des vieilles dames superstitieuse répéter "Bili-bilu-tetéia!" ce qui pourait se traduire par "abracadabra" à fini par crier "Bilé".
Et pour clôturer cette anecdote (et ce topic) en exclu je vous ai trouver une photo de la vieille équipe du père de Pelé. Le père de Pelé est au dernier rang debout, le quatrième en partant de la gauche, et le gardien Pilé est assis au centre du premier rang avec une chemise blanche
La prochaine fois on ira au Chili pour revoir le Brésil faire des merveilles, mais ça c'est une autre histoire...
Par sécurité j'ai néanmoins mis cette anecdote à part
Equipe de France et la Guerre d'Algérie
On va parler un peu politique: parce que cette coupe du monde (qui s'est déroulé du 8-29 Juin) coïncide avec une période particulière de la France: le retour de De Gaulle et l'avènement de la Vème République. De Gaulle vient en effet d'être vient tout juste (le premier Juin) d'être nommé président du conseil (grosso merdo ce serait comparable aujourd'hui au poste de premier ministre mais avec plus d'importance car sous la IV République le président du conseil avait plus de pouvoir que le président de la République même s'il était nommé par ce dernier).
Depuis 1954, la France est engagé dans un conflit avec un groupe terroriste militant pour l'indépendance de l'Algérie: le FLN. Mais le conflit piétine à cause d'un manque de coordination entre les autorités d'Alger et le gouvernement central à cause de la trop forte instabilité politique de la IVème République et ou certains gouvernement ne tiennent à peine que quelques mois.
Du coup en Mai 1958 excédé par la situation et soupçonnant Paris de négocier secrètement avec le FLN vers l'indépendance de l'Algérie, les militaires avec à leur tête le général Raoul Salan organisent un coup d'Etat. Ils s'emparent d'Alger et y forme un comité de salut public (un gouvernement provisoire) puis ils font la même chose en Corse. La prochaine étape est de se parachuter sur Paris pour renverser le gouvernement.
Dans l'urgence le président de la République René Coty négocie avec les putschistes afin d'éviter le renversement de la République et l'instauration d'une dictature militaire (Je n'exagère pas, ça s'est jouer à pas grand chose). La nomination de De Gaulle fait office de compromis puisque les militaires lui font confiance pour reprendre en main la question Algérienne.
(AYYYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA QUELLE CONNERIE!!! )
Bon je vous raconte pas tout ça pour rien, parce que déjà le bon parcours de la France va permettre à De Gaulle de bénéficier d'un bon état d'esprit pour réformer la constitution et surtout pour bien faire passer la pilule que son accession au pouvoir n'est ni plus ni moins qu'un coup d'état par la force. Mais c'est surtout pour vous permettre de mieux comprendre l'anecdote suivante:
La liste des 22 joueurs auraient pu être légèrement différentes: Abdelaziz Ben Tifour, Mustapha Zitouni (As Monaco) et Rachid Mekhloufi (ASSE) auraient pu faire parti du voyage. Ben Tifour avait déjà participé au mondial 54 mais était le plus incertain des 3. Les deux autres déjà pré sélectionné auraient très certainement été du voyage et Zitouni en tant que défenseur central courtisé par le Réal Madrid aurait été titulaire sans aucun doute.
Jusque là, le FLN se contentait de lutter contre la France via des attentats un peu partout en Algérie et en menant une espèce de guérilla. Mais en début de l'année 58 se joue une bataille décisive, la bataille des frontières" qui voit une victoire de la France et qui lui permet donc de mettre en place la ligne Morice. C'est une longue ligne de défenses longeant la frontière avec la Tunisie et qui empêche le ravitaillement ennemi. A partir de là le FLN ne peut militairement plus gagner et il le sait. C'est pourquoi il décide de changer de stratégie et va plutôt que d'insister sur les actions armées et sur les attentats opter pour une approche diplomatique auprès des instances internationales pour que la communauté internationale fasse pression sur la France en faveur de l'indépendance.
Commence donc toute une campagne médiatique de la part du FLN avec entre autre la création de "L'Équipe du FLN de football" chargée de promouvoir la cause indépendantiste à travers des matchs de galas. La Fifa à la demande de la France ne reconnait pas cette équipe, exclue les joueurs en faisant partie de toute compétition officielle et menace d'exclusion les pays les affrontant.
Et donc en Avril les 3 loustics, décident d'abandonner derrière eux leur clubs et leur carrière professionnelle et donc l'équipe de France pour rejoindre cette équipe à Tunis (ou se sont courageusement réfugiés tous les cadres du FLN). Ils ne sont pas les seuls, c'est en fait un peu plus d'une dizaine de joueurs algériens évoluant en France qui participent à cet exode. On retrouve par exemple Abdelhamid Kermali qui lui, dans la démarche, a non seulement abandonné son club (OL) et sa carrière pro mais également sa femme et ses enfants (et son honneur mais je doute que le FLN n'en ait jamais eu )
Galerie
Affiche officielle
Photo des champions du monde
En couleur cette fois ci!
L'équipe de France
(de gauche à droite)Vincent Piantoni Kopa Fontaine et Wisniewski
Couverture de France Football
Pelé entre les mains de Mario Americo
Mario Americo et le ballon de la finale volé
Pelé en larme sur l'épaule du gardien Gilmar après la victoire
Un billet pour la finale
Juste Fontaine porté en triomphe après la petite finale et son record de but
Timbre de la compétition
Carte postale officielle
Carte postale oficielle (2)
Bellini soulève le trophée
Statue de Bellini devant le Marcana (inauguré en 1960)
Lev Yashin
Pelé serre la main du roi de Suède Gustave VI
Tour d'honneur des Brésiliens avec le drapeau Suédois après la victoire
Pelé et le trophée Jules Rimet
John Charles le gallois
Ballon de la compétition
Le Fusil de Just Fontaine
Fontaine et son fusil dans son étui avec Kopa
Blessure de Jonquet face au Brésil
Les deux équipes avant la finale
Bengt Jonasson la mascotte de l'équipe d'Irlande du Nord entre l'entraineur Jerry Morgan et le capitaine Danny Blanchflower à Belfast après la coupe
Garrincha trouve le poteau de Yashin
Garrincha
Harry Gregg battu par la frappe d'Uwe Seeler
Kalle Svensson et Nils Liedholm se rasent la tête après avoir atteint la finale
Hamrin marque en demi contre la RFA
L'équipe de Suède
Uwe Seeler
Equipe du Pays de Galles
Harry Gregg s'employe face à la RFA
Nikita Simonyan lors du tirage au sort de 2018
La Une de l'équipe après la défaite de la France
Didi était le meilleur brésilien
Comme Garrincha le fut en 1962
Pelé fut beaucoup carry
Le 15 avril 2021 à 00:15:50 :
Didi était le meilleur brésilien
Comme Garrincha le fut en 1962Pelé fut beaucoup carry
Je suis bien d'accord pour avoir regarder les matchs tu te rends compte que finalement c'est pas Pelé qui se démarque le plus. Didi est le maître du jeu et énormément d'actions sont initiées par une de ses passes. Et finalement j'ai trouver Zagallo très bon, peut être pas autant que Garrincha qui est juste fantastique mais franchement il m'a impressionné.
Le gros fait d'arme de Pelé dans cette coupe du monde c'est son but contre les Gallois car c'est vrai que le Brésil était bien bloquer pour le coup.
Je viens de remarquer que j'ai oublier de mettre le lien du topic de 54 don au cas ou: https://www.jeuxvideo.com/forums/42-20-64418676-1-0-1-0-cdm-1954-la-guerre-froide-du-football.htm
J'adore les topics sur les anciennes CDM
Boulot de qualité
Le 15 avril 2021 à 00:54:04 :
J'adore les topics sur les anciennes CDMBoulot de qualité
Le plaisir est pour moi!
J'ai tout lu, comme certains de tes anciens topics
Et j'ai eu de sacrés fous rires sur certaines anecdotes
Super topic khey !
Israel qui a failli se qualifier après 3 forfaits adverses
Bon je ferais ptet un avis + grand plus tard , mais comme d'hab incroyable . Le niveau de l'écriture , les ancedotes le détail des matchs , on est à un niveau ou tu devrais ouvrir un blog payant ( pas pour les kheys ) car ce que tu fais c'est clairement de l'or
Les qualifs Afrique/Asie c'est incroyable bordel
Gregg tellement mit en valeur Tu m'étonnes qu'il est devant Yachine
Garricha et Pelé , les Dembélé et Mbappé d'antan
Et la France messieurs dames , la 1ère top génération dorée
Bravo j’ai tout lu
Je fav et je lis ça taleur
Le Pays Galles gagne 2-0 par deux fois et deviennent donc les qualifiés de la Zone Asie Afrique...
Ca n'a aucun sens!
PTDRRRRRRRRRR
1954 ?
Edit : c'est bon je l'ai retrouvé grace à la barre de recherche