Papin accuse l'OM d'avoir acheté sa Coupe d'Europe
MARDI, 8 AOÛT, 1995
L'HUMANITÉ
Papin accuse l'OM d'avoir acheté sa Coupe d'Europe.
Le footballeur Jean-Pierre Papin a déclaré hier à des journalistes italiens que deux joueurs du Milan AC ont monnayé la défaite de leur équipe face à l'Olympique de Marseille, en 1993, en finale de la Coupe d'Europe, rapporte le «Corriere dello Sport» dans son édition à paraître ce mardi. Selon le «Corriere dello Sport», Papin a fait ces déclarations à Berlin à l'occasion du match amical opposant le Milan AC au Bayern Munich. Il n'a pas donné les noms des deux joueurs qui auraient touché de l'argent. Un membre de la rédaction du «Corriere dello Sport», interrogé par l'AFP, a précisé que le joueur français avait fait cette déclaration à des journalistes de son quotidien et de trois autres journaux italiens. La finale de la Coupe d'Europe des clubs champions 1993, jouée à Munich, avait été remportée par Marseille 1 à 0 contre le Milan AC, grâce à un but de Basile Boli. Papin, ancien Marseillais, opérait alors à Milan. Il était entré en jeu pour cette finale au cours de la seconde mi-temps. Il fut ensuite transféré à Munich, où il est toujours.
https://www.humanite.fr/node/110336%3Famp
Papin accuse «à bâtons rompus» et se récuse à tête reposée
MERCREDI, 9 AOÛT, 1995
L'HUMANITÉ
Selon des journalistes italiens avec qui il avait discuté lundi, JPP affirmait que l'OM avait acheté deux joueurs de Milan lors de la finale de Ligue des champions en 1993. Hier, Papin contestait ces «affabulations» et affirmait n'avoir fait que «confirmer l'existence de rumeurs»...<br><br>
DIDIER DESCHAMPS est catégorique: Jean-Pierre Papin «a le défaut de trop parler». Premier acte. Lundi après-midi, dans la douceur de l'été berlinois, JPP retrouve de vieilles connaissances dans le hall de l'hôtel Intercontinental. Le Bayern Munich, où il joue désormais, doit rencontrer son ancienne équipe, le Milan AC, en match amical. Une remise en jambes, juste après les vacances, encore loin de la pression du championnat qui débute en Allemagne le 18 août. Devant Papin, quatre journalistes italiens. On évoque le bon vieux temps. En confiance. On parle bien sûr de l'OM, de Tapie et des affaires en cours. Et JPP se laisse aller à la confidence: «Jusqu'ici, seulement 10% de ce qui est réellement arrivé à l'OM a été révélé publiquement. Certes Tapie ne dira jamais rien (...). Les Marseillais ont trop d'orgueil. Ils ont vaincu le grand Milan. Si maintenant on découvrait que cette finale également était truquée...»
Les quatre journalistes italiens viennent de flairer le gros gibier. Papin devra passer à table. Ingénu, l'un d'entre eux se demande si, éventuellement, un joueur milanais aurait pu être en cause. Papin du tac au tac, catégorique: «Pas un mais deux.» Cette fois, l'affaire est dans le sac. Papin entre dans les détails: «On ne peut pas arranger une partie avec un seul joueur car, à dix aussi, on peut toujours jouer. Avec deux en moins, c'est différent. Alors, dans ce cas, la partie devient difficile.»
L'ancien Marseillais qui portait le couleurs du Milan AC lors de cette finale de Munich remportée par l'OM, le 26 mai 1993 (1-0, tête de Boli), est maintenant carrément bavard. Après deux ans de silence, il se déverse en confidences, même s'il se refuse à révéler les noms des deux joueurs incriminés. «J'avais joué six ans à Marseille et je savais comment se passaient les choses. Avant le départ pour le match, j'avais prévenu Galliani et Berlusconi (respectivement manager et président du Milan AC - NDLR). Je leur avais dit: soyez prêts à tout.»
Deuxième acte. Jean-Pierre Papin reçoit un coup de fil de l'agence italienne ANSA. L'international français a un début de prise de conscience, s'aperçoit que ses propos provoquent un coup de tonnerre dans le monde du football. Il ne dément pas encore mais cherche à minimiser l'affaire. D'abord, il n'a pas accordé d'interview aux quatre journalistes mais s'est livré à une conversation informelle. «J'ai seulement rapporté des rumeurs qui circulaient à Marseille, et rien de plus», dit-il, précisant même qu'il n'y avait «aucune certitude qu'elles soient vraies». Trop tard. Tout ce qui touche à l'OM sent le souffre et l'UEFA a déjà annoncé son intention d'ouvrir une enquête et de convoquer Papin devant sa commission de discipline le 31 août prochain pour «qu'il puisse répéter ses propos et en apporter les preuves», tandis que la FIFA, de son côté, affirme ne pas vouloir rester «indifférente».
Troisième acte. Jean-Pierre Papin se réveille hier matin la tête lourde. Les bulletins d'informations ont relégué la Krajina au second plan et n'évoquent que la «bombe» lancée par JPP. C'en est trop. A RMC, il parle dans un premier temps d'«invention et de manipulation», ayant simplement rapporté «deux ou trois trucs sur l'OM» à une poignée de journalistes italiens.
Puis, dans une déclaration à l'AFP, le voilà qui affirme devoir «réagir» face à des «accusations que je n'ai jamais proférées». Il poursuit: «J'ai eu une discussion à bâtons rompus avec quelques journalistes transalpins. La conversation s'est ensuite déplacée sur la situation à Marseille après les dernières déclarations de Jean-Pierre Bernès. Je leur ai confirmé l'existence de rumeurs circulant dans la ville. J'ai ajouté qu'on disait qu'il aurait même parlé de la finale. Ça s'arrête là. Tout le reste relève de l'affabulation. En aucun cas, je n'ai parlé de deux joueurs payés.»
Jean-Pierre Bernès, qui qualifiait les propos de JPP rapportés par la presse italienne de «conneries», a en effet récemment réactivé le dossier corruption de l'OM. L'ancien directeur général de l'OM a ainsi révélé à un juge marseillais que 5 à 6 millions de francs étaient consacré chaque saison à «acheter des joueurs adverses ou des arbitres internationaux». Parmi les matches «arrangés», Bernès citait notamment un huitième de finale de coupe d'Europe contre l'AEK Athènes (2-0) à l'automne 1989. Mais, en connaisseur de la chose, ce dernier avait aussitôt laissé tomber au sujet de la nouvelle «affaire» un définitif: «On n'achète pas une finale de Coupe d'Europe!» S'il le dit.
https://www.humanite.fr/node/110416
Jean-Pierre Papin: «J'ai fait une erreur»
JEUDI, 10 AOÛT, 1995
L'HUMANITÉ
JEAN-PIERRE PAPIN a reconnu avoir fait une «erreur» en «révélant» à des journalistes italiens que l'Olympique de Marseille avait acheté sa victoire sur le Milan AC en finale de la Coupe d'Europe des clubs de football 1993, propos que l'attaquant international du Bayern Munich avait ensuite démentis. «J'ai fait une erreur, a-t-il dit dans une conversation téléphonique avec l'AFP. J'ai eu avec eux (les journalistes italiens - NDLR) une discussion banale qui s'est transformée en tout ce cirque. Je regrette d'avoir fait du mal à plein de gens qui ne le méritaient pas. J'assume mon erreur.»
De son côté, la presse italienne persiste dans sa relation des accusations de corruption portées par Papin, et signait hier des éditoriaux où l'international français n'a pas le beau rôle. Le «Corriere dello sport» publie l'enregistrement intégral des confidences faites lundi par l'attaquant du Bayern Munich dans le hall de l'hôtel Intercontinental de Berlin, avant un match amical contre le Milan AC.
Dans un article titré: «Papin, démentir ne suffit pas», «la Gazzetta dello sport» maintient sa version de la veille mais demande à Papin «des preuves de ses propos ou au moins un indice».
https://www.humanite.fr/node/110521%3Famp
Mé mé c 1 sl parisien ki raj ce Papin
C'est ki d'abord ce gars
Encore un joueur parisien haineux et jaloux
Papin jouait dans l'équipe adverse, normal qu'il commence à dire de la merde après avoir perdu
C'est bien de lire qu'une partie de l'article et de ne pas dire que par la suite il dit que ses propos on été déformés par les journalistes italiens.
Italiens qui ont perdu en finale, le hasard ?
Sinon l'auteur j'attend toujours tes preuves des paiements sur les autres topics
le pire c'est que c'est ce même genre de gens qui vont pleurer a la diffamation quand un article de MD va dire que Verratti veut le barça et que Marca dit que Neymar veut le Real
Il rage qu'ils l'aient gagné après son départ et contre lui
Papin, le mec qui rage d'avoir quitté l'OM pour le Milan AC et rater la LDC contre l'OM ??????
La coupe acheter avec l'argent de son transfert
Le 07 mai 2018 à 20:57:24 DMS_Prono a écrit :
C'est bien de lire qu'une partie de l'article et de ne pas dire que par la suite il dit que ses propos on été déformés par les journalistes italiens.Italiens qui ont perdu en finale, le hasard ?
Sinon l'auteur j'attend toujours tes preuves des paiements sur les autres topics
le pire c'est que c'est ce même genre de gens qui vont pleurer a la diffamation quand un article de MD va dire que Verratti veut le barça et que Marca dit que Neymar veut le Real
Si tu avais lu tout le topic tu saurais qu’après le démenti de Papin la Gazzetta dello sport a maintenu sa version de la veille et que Papin a affirmé LUI-MÊME avoir commis une erreur
Un synopsis en 3 points
1/ Papin qui avoue
2/ Papin qui dément avoir avoué
3/ Papin qui dit avoir fait une erreur en ayant avoué
Aïe la boulette de JPP
Le 07 mai 2018 à 20:55:27 PrenezBenze a écrit :
Papin jouait dans l'équipe adverse, normal qu'il commence à dire de la merde après avoir perdu
Papin est surtout ballon d’or à l’OM
Le 07 mai 2018 à 21:01:23 RamasseLeSavon a écrit :
Le 07 mai 2018 à 20:57:24 DMS_Prono a écrit :
C'est bien de lire qu'une partie de l'article et de ne pas dire que par la suite il dit que ses propos on été déformés par les journalistes italiens.Italiens qui ont perdu en finale, le hasard ?
Sinon l'auteur j'attend toujours tes preuves des paiements sur les autres topics
le pire c'est que c'est ce même genre de gens qui vont pleurer a la diffamation quand un article de MD va dire que Verratti veut le barça et que Marca dit que Neymar veut le Real
Si tu avais lu tout le topic tu saurais qu’après le démenti de Papin la Gazzetta dello sport a maintenu sa version de la veille et que Papin a affirmé LUI-MÊME avoir commis une erreur
Un synopsis en 3 points
1/ Papin qui avoue
2/ Papin qui dément avoir avoué
3/ Papin qui dit avoir fait une erreur en ayant avouéAïe la boulette de JPP
La gazetta dello sport journal italien, pays du club qui a perdu la finale.
Source fiable a 100% sauf quand ils vont dire que Verratti veut aller à la juve.
C'est pas du journalisme d'investigation là c'est du pure journalisme people, aucune preuve, aucun enregistrement, aucune trace financière, que les on dit d'un journal sportif partial.
Donc je me répète une dernière fois, ou sont les preuves matérielles de corruption ?
Le 07 mai 2018 à 21:05:34 DMS_Prono a écrit :
Le 07 mai 2018 à 21:01:23 RamasseLeSavon a écrit :
Le 07 mai 2018 à 20:57:24 DMS_Prono a écrit :
C'est bien de lire qu'une partie de l'article et de ne pas dire que par la suite il dit que ses propos on été déformés par les journalistes italiens.Italiens qui ont perdu en finale, le hasard ?
Sinon l'auteur j'attend toujours tes preuves des paiements sur les autres topics
le pire c'est que c'est ce même genre de gens qui vont pleurer a la diffamation quand un article de MD va dire que Verratti veut le barça et que Marca dit que Neymar veut le Real
Si tu avais lu tout le topic tu saurais qu’après le démenti de Papin la Gazzetta dello sport a maintenu sa version de la veille et que Papin a affirmé LUI-MÊME avoir commis une erreur
Un synopsis en 3 points
1/ Papin qui avoue
2/ Papin qui dément avoir avoué
3/ Papin qui dit avoir fait une erreur en ayant avouéAïe la boulette de JPP
La gazetta dello sport journal italien, pays du club qui a perdu la finale.
Source fiable a 100% sauf quand ils vont dire que Verratti veut aller à la juve.
C'est pas du journalisme d'investigation là c'est du pure journalisme people, aucune preuve, aucun enregistrement, aucune trace financière, que les on dit d'un journal sportif partial.
Donc je me répète une dernière fois, ou sont les preuves matérielles de corruption ?
Lis les trois articles il y a toutes les réponses à tes questions
Tu m'étonnes que Papin n'était plus appelé en équipe de France avec comme capitaine Deschamps.
Les gens croient trop que Papin était à l'OM quand ils ont gagné alors qu'il était dans l'équipe adverse
Le 07 mai 2018 à 21:08:44 RamasseLeSavon a écrit :
Le 07 mai 2018 à 21:05:34 DMS_Prono a écrit :
Le 07 mai 2018 à 21:01:23 RamasseLeSavon a écrit :
Le 07 mai 2018 à 20:57:24 DMS_Prono a écrit :
C'est bien de lire qu'une partie de l'article et de ne pas dire que par la suite il dit que ses propos on été déformés par les journalistes italiens.Italiens qui ont perdu en finale, le hasard ?
Sinon l'auteur j'attend toujours tes preuves des paiements sur les autres topics
le pire c'est que c'est ce même genre de gens qui vont pleurer a la diffamation quand un article de MD va dire que Verratti veut le barça et que Marca dit que Neymar veut le Real
Si tu avais lu tout le topic tu saurais qu’après le démenti de Papin la Gazzetta dello sport a maintenu sa version de la veille et que Papin a affirmé LUI-MÊME avoir commis une erreur
Un synopsis en 3 points
1/ Papin qui avoue
2/ Papin qui dément avoir avoué
3/ Papin qui dit avoir fait une erreur en ayant avouéAïe la boulette de JPP
La gazetta dello sport journal italien, pays du club qui a perdu la finale.
Source fiable a 100% sauf quand ils vont dire que Verratti veut aller à la juve.
C'est pas du journalisme d'investigation là c'est du pure journalisme people, aucune preuve, aucun enregistrement, aucune trace financière, que les on dit d'un journal sportif partial.
Donc je me répète une dernière fois, ou sont les preuves matérielles de corruption ?
Lis les trois articles il y a toutes les réponses à tes questions
J'ai lû tes articles, il n'y a AUCUNE preuve matérielle.
Tu sais au moins ce qu'est une preuve matérielle ?
bref tu te base sur des articles bancals sur des "on dit"
Désolé mais quand un article commence par "Selon 2 journaliste italien... JPP aurait dit..." c'est tout sauf fiable donc envoi tes preuves matérielles ?
tu as une heure.:ok:
Le 07 mai 2018 à 21:17:05 DMS_Prono a écrit :
Le 07 mai 2018 à 21:08:44 RamasseLeSavon a écrit :
Le 07 mai 2018 à 21:05:34 DMS_Prono a écrit :
Le 07 mai 2018 à 21:01:23 RamasseLeSavon a écrit :
Le 07 mai 2018 à 20:57:24 DMS_Prono a écrit :
C'est bien de lire qu'une partie de l'article et de ne pas dire que par la suite il dit que ses propos on été déformés par les journalistes italiens.Italiens qui ont perdu en finale, le hasard ?
Sinon l'auteur j'attend toujours tes preuves des paiements sur les autres topics
le pire c'est que c'est ce même genre de gens qui vont pleurer a la diffamation quand un article de MD va dire que Verratti veut le barça et que Marca dit que Neymar veut le Real
Si tu avais lu tout le topic tu saurais qu’après le démenti de Papin la Gazzetta dello sport a maintenu sa version de la veille et que Papin a affirmé LUI-MÊME avoir commis une erreur
Un synopsis en 3 points
1/ Papin qui avoue
2/ Papin qui dément avoir avoué
3/ Papin qui dit avoir fait une erreur en ayant avouéAïe la boulette de JPP
La gazetta dello sport journal italien, pays du club qui a perdu la finale.
Source fiable a 100% sauf quand ils vont dire que Verratti veut aller à la juve.
C'est pas du journalisme d'investigation là c'est du pure journalisme people, aucune preuve, aucun enregistrement, aucune trace financière, que les on dit d'un journal sportif partial.
Donc je me répète une dernière fois, ou sont les preuves matérielles de corruption ?
Lis les trois articles il y a toutes les réponses à tes questions
J'ai lû tes articles, il n'y a AUCUNE preuve matérielle.
Tu sais au moins ce qu'est une preuve matérielle ?
bref tu te base sur des articles bancals sur des "on dit"
Désolé mais quand un article commence par "Selon 2 journaliste italien... JPP aurait dit..." c'est tout sauf fiable donc envoi tes preuves matérielles ?
tu as une heure.:ok:
C’est vrai que ce club est tellement clean qu’on devrait croire sur parole Papin quand il dément voilà ce qui est prouvé par la justice pour l’instant on attend les révélations de la part de Tapie avant qu’il nous quittes maintenant.
Voici en exclusivité le rapport adressé à l'Assemblée par le parquet. Tout le système mis en place par l'ancien patron de l'OM y est dénoncé.
«5 millions de francs étaient consacrés annuellement à l'achat de matchs du championnat de France et de la coupe d'Europe, soit, pour les saisons de 1989 à 1993 (4 saisons), 20 millions de francs. Les matchs disputés par l'OM contre Athènes et Sofia en font partie.»
On drogue les joueurs adverses en championnat en coupe d'europe et en championnat de france , on feinte les contrôles anti dopage , on achète les arbitres...
Une liste déjà longue d’affaires louches
« 15 décembre 1988. À la mi-temps de Nice-OM, les numéros 6 et 3 marseillais sont tirés au sort pour le contrôle antidopage. Papin (n°9) et Thys (n°2) se présentent au terme de la rencontre. Germain (n°6) et Di Meco (n°3) ont été remplacés bien avant le coup de sifflet final et ont quitté le stade… Avec une ligne de défense originale (ils prétendant avoir lu les numéros tirés au sort à l’envers), les dirigeants et joueurs phocéens s’en tirent en appel, contre une rallonge de l’amende.
20 mai 1989. Pendant que l’OM bat Auxerre 2 à 1, Lens, bon dernier de D1 (3 victoires pour 27 défaites), offre le titre aux Marseillais en tenant en échec le PSG (0-0). Les jours suivants, les Parisiens dénoncent le versement de primes par l’OM aux Lensois afin de les « sensibiliser » aux enjeux de cette rencontre.
18 octobre 1989. OM-AEK Athènes. Selon l’imprésario Ljubomir Barin, Jean-Pierre Bernès l’a chargé d’acheter les joueurs de l’AEK pour leur réception au Vélodrome. Les Grecs dans la combine devaient entrer sur le terrain avec les chaussettes baissées, mais l’arbitre leur ayant fait remonter dans le couloir des vestiaires, « Tapie est entré dans une rage noire », racontera Barin au juge Philippon, dans le cadre de l’instruction sur le procès des comptes de l’OM (en 1997, portant sur la période 1987-1990).
21 octobre 1989. Le Girondin Didier Sénac fait état à son capitaine Patrick Battiston d’un coup de fil de son ami Philippe Vercruysse, avant le match Bordeaux-OM (3-0), l’invitant à provoquer un penalty sur Jean-Pierre Papin, contre une somme de 200 ou 500.000 francs (Sénac ne se souvient plus). Les deux joueurs concernés évoqueront ensuite une « plaisanterie » sans conséquence, et la Commission nationale de discipline ne donnera pas suite.
11 novembre 1989. Caen-OM (0-2). Jean-François Domergue, manager du SM Caen, admet avoir reçu, à deux reprises, des propositions de Jean-Pierre Bernès lui proposant 500.000 francs en échange d’une mauvaise prestation du gardien Philippe Montanier. Domergue affirmera à la CND qu’il n’a pas pris au sérieux « ces propos énoncés avec sourire et ironie ».
25 avril 1990 . ASSE-OM (0-0). Quelques jours après le match, Claude Bez remet à la Commission nationale de discipline l’enregistrement (qu’il dit avoir acheté à des inconnus à l’aéroport de Marseille) d’une conversation téléphonique au cours de laquelle Bernard Tapie demanderait à Jean-Pierre Bernès d’intervenir auprès de Laurent Fournier afin qu’il ne joue pas à 100% de ses moyens. Deux mois plus tard, Fournier est transféré à Marseille. Faute de pouvoir identifier l’authenticité de la bande, la CND classe l’affaire.
24 mars 1990. Stade brestois-OM (2-1). Le président breton, François Yvinec, certifie que son attaquant Roberto Cabanas a reçu, la veille du match, un appel de l’agent Manuel Garcia, lui suggérant de simuler une blessure au bout d’un quart d’heure. Auteur des deux buts de son équipe, Cabanas dira n’avoir pas tenu compte de cette sollicitation.
6 novembre 1990. OM-Lech Poznan (6-0). Après le carton de l’OM en huitième de finale de C1, les dirigeants polonais affirment que leurs joueurs ont été drogués en buvant du jus d’orange au cours de leur séjour marseillais.
6 avril 1991. Spartak Moscou-OM (0-3). En enquêtant sur les comptes de l’OM quelques années après les faits, le juge Philippon découvre qu’avant la demi-finale de la C1 contre le Spartak Moscou, Jean-Pierre Bernès a demandé à l’homme d’affaires Jean-Louis Haguenauer (ami de Manuel Amoros et dirigeant d’une société d’import-export à Moscou) d’organiser la corruption des joueurs moscovites via des intermédiaires de sa connaissance (dont Vaguiz Khidiatouline, ancien joueur du TFC). L’OM l’emporte sur trois monumentales erreurs des défenseurs. Deux mois plus tard, 375.000 dollars sont versés par l’OM et aboutissent après un circuit complexe sur un compte dont est bénéficiaire Jean-Louis Haguenauer, lequel se chargera de la redistribution auprès des joueurs. La saison suivante, l’entraîneur du Spartak affirme que ses joueurs ont été achetés, mais après enquête, l’UEFA (qui n’entendra pas les joueurs) classe l’affaire.
15 décembre 1991. Les dirigeants rennais fulminent : leurs joueurs auraient bu du jus d’orange suspect dans leur hôtel marseillais… au point de s’endormir entre Marignane et Marseille.
7 mars 1992. L’OM bat Nantes à la Beaujoire. Jean-Jacques Eydelie affirme avoir été auparavant contacté par un joueur de l’OM lui déclarant « Je sais que, l’année prochaine, tu seras à Marseille, ce serait bien que, pour ce match-là, tu nous aides ». Eydelie dit avoir refusé, mais tout de même touché une « prime exceptionnelle » de 300.000 francs (en raison de la victoire marseillaise) quelques semaines après son arrivée à Marseille.
17 mars 1993. OM-CSKA Moscou (6-0). Guennadi Kostiliev, l’entraîneur russe, affirme que ses joueurs ont été malades en ingérant un thé frelaté et qu’il a reçu un appel téléphonique lui proposant de laisser filer le match en échange d’une forte somme d’argent. Plus tard, Kostiliev informera l’UEFA n’avoir jamais entendu parler de corruption autour du match perdu par son équipe au Vélodrome. Eydelie affirme qu’au match aller comme au match retour, les boissons des Moscovites ont été « trafiquées ».
21 Avril 1993. Bruges-OM (0-1). Deux jours avant le match, l’OM transfère 311.000 dollars via un compte en Suisse, vers une banque bruxelloise, où un intermédiaire belge, Michel Tincler, retire la somme en liquide. Il reconnaîtra avoir agi sur demande d’Alain Laroche (directeur financier du club), pensant, selon ses dires, toucher un dessous-de-table pour une transaction immobilière.
20 décembre 2003. Croyant démentir les accusations de Waddle et Cascarino sur les pratiques pharmaceutiques de l’OM des années 90, Bernard Casoni déclare au Monde: « On nous appliquait dans le bas du dos un pistolet à air comprimé qui comprenait plusieurs fléchettes, quatre je crois. Le but était de stimuler les glandes surrénales qui sécrètent naturellement des hormones. C’était plus psychologique qu’autre chose: il suffisait que tu fasses un bon match pour que tu aies envie de recommencer ».