Et c'était absolument comment on l'imagine.
Je fais un pavé pour tout expliquer, j'espère que ça ira.
Tout d'abord j'étais en master de maths Quand j'étais arrivée à la fac ça allait encore, la section de Lettres c'était déjà l'URSS (j'apprenais des langues en plus de mon diplôme du coup je devais me déplacer chez les futurs chômeurs) et j'avouais j'étais pas bien déjà.
Mais voilà à cette époque c'était encore soft et j'étais pas mal immature et naïve sur le monde, du coup j'ai rejoint une association féministe en vue de je sais pas je me suis dit ça allait être bien à un entretien d'embauche de dire que j'étais WOKE.
Déjà la tête de file était, excusez-moi de l'admettre, une truie. Autant physiquement que mentalement. Elle étudiait l'Histoire, elle était en L3, j'ai jamais pu parler Histoire avec elle car elle n'avait pas énormément de connaissances sur le sujet et de ce que j'en avais compris, elle était médiocre au niveau des notes. J'en avais pas énormément non plus, des connaissances approfondies en Histoire, mais voilà j'ai des grands frères forcément que j'ai été baignée dans un océan culturel assez soutenu. De toute façon on était pas potes.
Mais fille d'un avocat et d'une politicienne de gauche assez connue régionalement, Piggy.
C'était littéralement une parodie de féministe. Pire encore, ou bien c'est communément admis, je sais pas, c'était une sociopathe. Y avait rien de bon en elle, mythomane comme pas possible, elle disait se taper des 8/10 sur Tinder mais personne n'y croyait. Aucune gentillesse, aucune grandeur d'âme, juste de la rancœur et de la colère et curieusement ça marchait bien. Et elle puait.
Elle avait également une sorte de chien de garde qui étudiait les Lettres qui se contentait d'appuyer tout ce qu'elle disait.
On était 6 ou 7, la seule autre fille qui étudiait les sciences était une L1 bio, toute petite et toute frêle qui bégayait et qui ne prenait jamais la parole. Mais elle dessinait bien, notamment les affiches de propagandes je sais que c'est important à souligner parce que c'était l'esclave à qui on filait les trucs qui demandaient de suer un peu - moi je pouvais pas j'étais en Master, pas le temps - comme toutes les autres filles, par contre faire des réunions pour mugir ça faisait des heures supp' -
, c'est même elle qui faisait les gâteaux végan souvent toute seule (je vais en parler c'est un sujet qui me tient à cœur ) et au début c'était elle qui payait pour les ingrédients, je voulais pas prendre son parti mais j'avais pitié du coup j'ai forcé pour faire une cagnotte, la grosse vache n'a pas participé d'un seul kopeck par contre elle mangeaient 40% des gâteaux, une parodie je vous dit.
Evidemment, aucun mec, l'idée même d'en recruter. Y avait 2-3 chevaliers blancs qui voulaient s'inscrire et c'est quand j'ai dû en refuser un en lui expliquant que sa présence allait être oppressante et tout bref le charabia actuel que je me sentais dégueulasse. Comment veut-on parler d'égalité si on exclut des gens en se basant sur le sexe ? Mais leur but était pas l'égalité hein, c'était juste une dictatrice qui a trouvé un filon pour asseoir son pouvoir en pleine crise de sociopathie, qu'on se le dise bien que vous ayez compris.
Il y avait une réunion pour discuter/débattre (sans les activités annexes) officielle le mardi soir, mais une officieuse pratiquement chaque jour de la semaine (sauf le week-end faut pas déconner).
Si tu participais pas à toutes ta voix avait déjà plus d'importance.
Et la conférence c'était assez marrant, déjà on avait une salle juste pour nous. On était je crois l'association la plus soutenue par l'université, ça faisait un peu mal à savoir vu l'état actuel des trucs quand tu sais que y avait des associations super cools genre de jeux de rôle ou pour aider à entrepreneuriat ou avec des concours de projets ou autre, etc. - et c'est normal dès qu'on lui refusait quelque chose elle hurlait et hurlait au fascisme et avait beaucoup d'appuis qui lui donnaient ce pouvoir-là.
Durant ces réunions dis-je, t'avais la grosse qui sortait des posts Twitter de féministes extrémistes américaines ou des articles - en anglais et qui expliquait pourquoi c'était vrai en hurlant comme une possédée pendant que les autres surveillaient que tu te rebelles pas, du coup soit tu disais "ouais c'est trop vrai " soit tu fermais ta gueule.
Aucun article scientifique jamais, et quand y en avait elle les prenait pas à la source elles prenait un article sur un site dégénéré américain qui s'appuyait sur un article scientifique pour faire de la propagande et voilà.
Et c'était inepties sur inepties.
Maintenant le plus fort : elle sortait des articles en anglais de journaux ou blogs féminazis et commençait à expliquer.
Et des fois ça voulait pas dire ce qu'elle expliquait. Et les gens se regardaient comme ça et personne osait lui dire qu'elle traduisait volontairement incorrectement pour appuyer son idéologie et qu'elle MENTAIT. Faut dire que à part moi qui est relativement bilingue, elle qui regarde Netflix en VOstFR les autres avaient un niveau CM2 en anglais, assez triste sachant qu'elles étaient en fac de Lettres.
Enfin je l'ai fait, je lui ai traduit littéralement quelques phrases qu'elle expliquait faux dans un article, elle a bafouillé et est passé à la slide suivante. Elle a arrêté de le faire ensuite quand elle a remarqué que y avait pas besoin de mentir pour sortir masse propagande tellement le Web en était fourni. Et cet incident n'a jamais existé. "Vous la croyez encore alors que ses articles sont biaisés ? " "De quoi tu parles ?
Je vous raconte pas l'état d'urgence quand y a eu le langage inclusif (c'est d'ailleurs à cause de cette association que ça s'est mis en place aussi rapidement dans ma fac) elle était partie en full-mode Croisades, DEUS VULT.
Masse propagande, affiches, mails, etc. , masse stands de gateau végan (faudra j'en parle ) , une pétition en ligne avec l'accord du secrétariat.
J'osais plus sortir de chez moi putain
Du coup la pétition en ligne n'a rien donné c'était full NON, vous savez ce qu'elles ont fait (enfin, ce qu'ELLE A fait, de son propre chef ?).
Ben elle a simplement supprimé la pétition, disant que c'était pas officiel et que y avait plein de fascistes inconnus qui ont voté non, ce qui était j'imagine possible mais le nombre de votants était tout à fait respectable pour la fac (le lien était distribué par mail et ça jouait statistiquement).
Elle a demandé à faire un sondage officiel sur le site de la fac, NON-ANONYMISÉ (en gros tu votais oui ou non, tu devais écrire 2-3 mots pour expliquer ton choix, et y avait écrit ton nom, prénom sur la liste des résultats juste à côté du sondage, c'était limite tu pouvais faire CTRL+F avec le nom de n'importe qui dans ta classe pour savoir s'il est fasciste ou pas). Le plus drôle c'était l'armée de petits soldats qui écrivaient des pavés à faire pleurer de désespoir un Amérindien en parlant de la condition de la femme (certains pavés étaient des copiés/collés d'autres sur Twitter ou de pavés déjà écrits plus hauts) pour faire passer la pilule. A côté, Célestin qui parle de rigueur grammaticale il faisait pitié.
Et encore un stand de gateau végan. Que j'ai tenu comme une sous-merde un après-midi, j'ai pas mangé un seul morceau de ces gâteaux mais j'avoue c'était des barres :
- Oui c'est un gateau végan
- Ah ouais c'est insipide
- Oui si c'est trop mauvais tu jettes, aucun animal a souffert donc aucun remord à avoir à mettre ça où ça mérite d'être
-
Je passais littéralement pour une débile, mais en discutant avec les gens et en leur expliquant un peu comment ça se passait en interne ils ont vite compris de quoi il retournait.
J'ai pas voté, beaucoup ont pas voté, en vrai une minorité a voté genre 100-150 personnes mais tu avais bien 60% de oui, d'ailleurs elles ont arrêté le sondage avant la deadline quand elles ont estimé que c'était bon dans un laps de temps ultra court genre 2 semaines de moins qu'annoncé dans le sondage - elles voulaient un chiffre rond, je déconne même pas - , et hop dans un communiqué officiel de la fac on a pu apprendre que toutes les communications seront en langage inclusif car ça a été voté par la majorité de la fac selon un échantillon représentatif de 150 personnes.
Personne n'a rien dit (si ça a jasé en interne, mais personne ne pouvait rien faire quand t'es en master en physique ou en maths tu peux pas juste détruire ta carrière pour 2-3 grosses qui feront rien de leur vie alors que t'es à deux doigts de quitter l'enfer qu'est devenu ta fac).
C'est d'ailleurs ça le problème du truc, tu es obligé de rien dire si tu es pas d'accord, sinon tu es "annulé".
Elles appellent ça des "débats". Vous vous souvenez dans Tintin chez les Soviets la partie où les officiers braquent les gens du peuple en demandant si quelqu'un est contre la liste du parti communiste ? C'est exactement cela, mais en pire encore car leur fléau ne tue pas directement.
Elle est apparue dans le journal de l'école avec une description ultra dithyrambique d'elle, level "Ode à notre Führerin a tou-t-e-s-s-es-es-, la Petite Mère des Peuples", c'était à mourir de rire, car n'importe qui voit son visage n'a aucun doute sur le niveau de pourriture humaine qu'elle est et autant je suis pas pour préjuger les gens, autant ce préjugé là est largement gratifiant pour elle car elle est encore pire que ça.
D'ailleurs faut je parle de ce journal de l'école, fait par une association ultra gauchiste aussi c'était un peu le Goebbels de cette dictature, faudrait j'en parle mais en gros c'était 100% d'articles du genre "pourquoi les femmes sont plus intelligentes que les hommes", en prenant une étude parmi 100'000, en éludant toute nuance et en prenant juste le chiffre "dans une école du Turkménistan pour femmes, il y a plus de femmes intelligentes qu'il y a d'hommes", et elles te brodent ça pour te faire comprendre que les femmes sont plus intelligentes que les hommes dans le monde en général. Le journal est distribué partout dans la fac.
Ou bien "le pan sombre et caché de l'esclavage dont l'Histoire refuse de parler de peur de terroriser le peuple : le sexisme que subissaient les femmes esclaves". TOUT était rapporté à la question du genre des gens (et à leur couleur de peau également), elles seraient capables de te dire que l'Holocauste était avant tout dirigé contre les femmes (mais ça c'est la seule limite qu'elles peuvent pas dépasser car on sait tout que la Femme est pas la pièce maîtresse de l'échiquier de la pleurniche).
Si quelque chose comme ça existe dans ce monde pour un truc aussi con qu'une fac, je veux pas savoir ce qu'il se passe dans des milliers d'autres domaines où il y a encore plus d'enjeux.
Et c'est comme ça qu'une seule personne et 4 chiens de garde arrive à imposer son idéologie à toute une fac contenant peut-être un millier de personnes voire plus. Beau, hein, la démocratie.
Et après je peux parler de trucs qui m'énervent pas mal que j'entendais pendant les réunions, genre "y a plus d'hommes que de femmes en sciences car la société les formate à ne pas faire de sciences, le milieu des sciences est oppressif pour les femmes à cause de la majorité masculine blah blah blah".
Je lui avais dit : "tes parents sont instruits et tu as une situation familiale stable, pourquoi t'es en fac d'Histoire en sachant que y a peu de débouchés et qu'en plus de ça ça réduit pas mal tes chances d'avoir un Pullitzer plutôt qu'étudier les sciences" après j'aime pas trop m'apitoyer mais j'ai pas eu un contexte familial facile et ça m'a mis quelques écueils dans la vie, alors voir quelqu'un avec les chances qu'elle avait les jeter en l'air et se plaindre après, ça me dégoûte.
"Oui je suis nulle en maths j'aime pas"
"T'as cru j'étais née avec connasse c'est évident que j'ai pris mon pied à faire des équations différentielles et à me casser la tête sur des groupes abéliens à 2h du matin plutôt que chialer sur Twitter en semaine" (j'ai pas dit ça comme ça mais l'idée était là et elles ont compris ça)
En vrai, je lui ai aussi fait comprendre qu'à partir du moment où elle a décidé de ne pas étudier les maths elle aurait pas spécialement aimé qu'on la force à le faire, et que vouloir autant ingérer dans la vie des gens juste parce que ça nous fait jouir de voir les gens dans des petites cases "oh regarder 50% de femmes astronautes et 50% d'hommes astronautes, le monde est si parfait", c'est on ne peut plus sexiste comme délire.
Faut laisser les gens faire ce dont ils ont envie tant qu'ils le font bien et les encourager à faire cela et pas les restreindre, sans chercher à laisser leur profil humain (ethnie, sexe) avoir de l'influence sur ça, car ça c'est de la discrimination raciale et sexiste, et c'est mal. L'idée me parait claire maintenant, j'ai toujours été relativement immature - même maintenant - du coup au début ça me parlait pas mais là franchement, déconnez pas.
Non mais sérieux ça geint de pas avoir les mêmes possibilités que les hommes mais ça étudie l'art inca derrière et après ça se plaint.
Surtout que en tant que femme j'étais super bien accueillie dans les maths, beaucoup trop je crois en entrant dans le domaine j'avais aucun mal à me mettre avec les plus motivés pour les travaux de groupe et je devais me battre pour qu'ils fassent pas mon travail à ma place, nul doute que j'ai été surnotée aux examens, je peux pas le prouver bien évidemment mais rien que là j'avais beaucoup plus d'opportunités qu'un homme pour réussir j'en mettrais ma main à couper. Et pour les opportunités à l'emploi c'était à peine si j'avais eu besoin d'écrire un CV j'avais juste à envoyer au RH de l'entreprise de mon choix quel salaire j'étais prête à accepter et c'était réglé. La seule oppression que j'ai vécue à la fac c'était celle de cette dézinguée.
J'ai eu vent de femmes qui vivaient mal d'être entourées d'hommes dans le milieu universitaire, je dis pas que ça n'existe pas, y a parfois des profs qui ont la main lourde, des remarques sexistes j'en ai eues aussi, mais bon souvent les gens sont pas méchants tu leur fais comprendre ils te laissent tranquille. A moins que c'est moi qui soit conciliante.
Sauf que moi j'en ai pas profité pour gagner des points en plus sur ma note et j'ai fait clairement comprendre que je voulais pas jouer à ce jeu là, et on m'a laissée tranquille et on m'a respectée comme un être humain ; parce que j'ai refusé qu'on me prenne pour un tas de chair que tu baises contre financement en bonnes notes (ça a un nom). Et ça, c'est une pratique qui existe énormément dans le milieu universitaire, et c'est pas rare de voir des femmes s'en vanter.
Tu peux pas déplorer une conséquence dont tu honores les causes.
Comme anecdote qui revenait pas mal, genre une dame (j'ai pas connu) qui se tapait son directeur de thèse et qui après s'était mise à l'attaquer en le traitant de porc quand les gens ont commencé à critiquer ce genre de pratiques, etc. et tout le monde a pris le parti du mec car la meuf était imbuvable, son travail de thèse était pas fou et c'était elle qui voulait jouer à ce jeu-là et le gars était pas du tout comme elle le décrivait.
Franchement, c'était sympa à savoir qu'elle a eu ce qu'elle a mérité, et le gars était sympa car il a pas porté plainte pour diffamation alors qu'il aurait dû le faire.
Même dans le monde du travail, c'est beaucoup plus facile pour une femme d'être cadre car ça fait bien d'avoir des femmes cadres, et si ça marche pas ben là ou un homme il go RSA la femme a un plan B et elle seule choisit si elle veut l'exploiter. C'est triste mais c'est comme ça.
Après je dis pas que des gens qui font pression sur les élèves en mode "si tu refuses mes avances je défonce ta thèse" n'existent pas et sont parfois défendus par l'administration, c'est tout autant dégueulasse, ça aussi ça existe. Mais juste pour dire que le monde est pas binaire et il faut faire très attention.
Mais voilà de mon impression les femmes ont largement le vent en poupe niveau opportunités comparé aux hommes donc il faut aussi voir les deux côtés des choses et être critique.
Je crois j'ai fait le tour. J'enfonce les portes ouvertes je sais mais peut-être vous aimeriez avoir mon avis moi qui ait fréquenté ces gens-là de très près.