Blueberry Garden, créé par le suède Erik Svedang, véritable poésie vidéoludique, a l'air franchement fun et jouissif, plein de libertés... Bref, une petite merveille qui est la grande gagnante au IGN 2009 (Independant Game Festival) et la somme de 30 000 $ ! Il sera bientôt disponible en téléchargement, dans l'année 2009. Si vous avez quelques nouvelles, postez les ici !
NEW : Blueberry Garden sortira le 8 Juin 2009 et sera exclusivement téléchargeable sur Steam.
La fable naturaliste sort enfin aujourd'hui sur Steam pour un prix médiocre d'environ 10 € :
http://store.steampowered.com/app/29160/
Après acquisition, petit test !
Il est à 5 euros sur steam
http://www.youtube.com/watch?v=oB0jhtJMgmc&feature=channel_page
Une petite vidéo de la démo que j'ai faite.
BLUEBERRY GARDEN - Hymne à la Vie pas chère
Grand gagnant de l’IGF (le Festival des Jeux Indépendants), Blueberry Garden est le petit bijou vidéoludique du moment, conçu par le jeune suédois Erik Svedang. Subtil synthèse entre dessin à l’encre sur toile, conte pour enfants et fable naturaliste à tendance écolo, le titre, disponible sur Steam pour une somme médiocre de 5€, se révèle être non seulement un excellent rapport qualité/prix mais également une invitation non des moins surprenantes et originales, à savoir sauver un écosystème (et sa peau) d’un déluge imminent tout en s’occupant d’un jardin spacieux et riche en myrtilles et autres lutins. Une belle surprise pour le début de l’été ! ATTENTION SPOILER !
I – But du Jeu.
Dés le départ, le joueur est propulsé dans cet univers atypique sans aucun repère et sous la forme des plus inhabituelles, à savoir d’un corbeau affublé d’un manteau et d’un sombre feutre. Aidé par la liberté relaxante de pouvoir voler, il s’aperçoit petit à petit que, en s’approchant d’objets singuliers tels un crayon, un chapeau, un livre ou une bouteille de lait, tous à des proportions gigantesques, il parvient à former une espèce de montagne, constituée d’éléments anodins empilés les uns sur les autres dans l’unique but de pouvoir prendre un envol plus important et d’étendre sa capacité, son territoire prompt à se dégourdir les plumes. Ceci étant, il devra tenter de refermer le robinet creusé dans une falaise et menaçant d’inonder tout le jardin des myrtilles et ses habitants avec. Le temps presse .
Etant parvenu à sauver le microcosme de la catastrophe, le joueur a la possibilité de finir le jeu, après avoir amassé le maximum d’objets, en rejoignant une lune secrète cachée par les nuages. Ce dernier n’excède pas les 2 heures, s’écoulant entre l’apparition du volatile et la découverte de l’astre à l’allure de fromage. Mais comparé à son prix ridicule, Blueberry Garden remporte haut la main (ou l’aile) son défi : immerger le joueur dans un univers hors du commun et au gameplay rafraichissant, presque addictif, tout en lui procurant une sensation unique de bien être (si si !). D’autant plus qu’entre les deux phases principales du jeu (coupure du robinet géant et conquête de la lune), le joueur a la possibilité de rester à sa guise dans ce monde pour explorer et exploiter toutes les possibilités qu’offrent son environnement et, plus passionnant, la Vie végétale et animale et qui fourmille sur ses sols .
II – Environnement & Milieu.
Des vallées herbeuses, des falaises rocailleuses, des pentes raides jonchées de ronces, des forêts fruitées… Le jardin des myrtilles grouille d’une variété de milieux exemplaire, tous plus appréciables les uns que les autres, allant jusqu’à opposer les plateformes aériennes disséminées entre les nuages aux grottes et souterrains humides renfermant des secrets et objets à découvrir, le tout évoluant au gré de vos actes : certains lieux ne peuvent être accessibles que grâce au pouvoir de certains fruits et il faudra parfois au joueur se dégourdir quelques brins de méninges afin de résoudre des situations assez cocasses
Daduk, compositeur français dont vous pouvez retrouver les morceaux (dont ceux de Blueberry Garden) sur le site Jamendo, signe la bande son du titre. L’accord est parfait et la musique correspond exactement à l’ambiance du titre : doux, poétique et mélodieux . Cependant, elle se déclenche uniquement lorsque le joueur prend son envol de la tour d’objets amassés dans le but de faire ressentir une émotion forte au joueur lorsque qu’il parcourt seul les nuages. Mais on aurait aimé que cette symphonie dont les oreilles sont si gourmandes s’enclenche à d’autres reprises.
III –Faune & Flore : l’Harmonie du Cycle de la Vie.
Le monde organique de Blueberry Garden se résume en deux phrases fondamentales : rien n’agit sans l’autre & la Mort engendre la Vie.
La première permet de comprendre que chacun des actes du joueur aura des répercussions sur le Vivant qui l’englobe. Même parfois sans qu’il s’en rende compte, il transporte avec lui des spores (tout comme les animaux) qui permettront à la plante, grâce au déplacement du joueur, de coloniser des territoires qui jusque là lui était inconnus. Ainsi, l’équilibre fragile entre végétaux et animaux se modifie : soit il se stabilise, soit un des règnes ou une des espèces prend le dessus et parvient à causer l’extinction de l’autre. C’est au joueur de parvenir à recréer une balance équitable sans toute fois excéder et causer une mini-catastrophe biologique, à son grand désarroi .
La seconde notion, « la Mort engendre la Vie » s’applique d’avantage à la flore qu’à la faune. En effet, lorsqu’un arbre libère un fruit, celui-ci à deux destins : se faire dévorer par un animal ou pourrir et libérer une graine qui pourra ensemencer d’arbres fruités d’autres terrains. Mais si ces sols ne sont pas vierges, déjà occupé par une espèce ou un individu végétal, la graine ne pourra pas donner naissance à un de ces derniers, ne produira pas de fruits, ne nourrira pas une population animale donnée, créera peut être même une famine et décimera une partie de la population… Nous retombons à la première notion abordée mais pour en revenir aux périodes alternant Vie & Mort, on peut comprendre que, pour se développer et évoluer, la Vie a besoin parfois de la Mort de l’autre, comme ici du fruit ou d’autres végétaux, libérant des « niches écologiques ». Sans ce phénomène, pas de colonisation et pas d’expansion. Cette alternance, comme le comprenait Darwin face à la pourriture opposée à la magnifique diversité de la jungle amazonienne, n’est autre que le résultat naturel de l’aventure organique dans l’unique but de survivre tout en se développant. Cette boucle fragile, cet équilibre instable peut se rompre à tout moment, à n’importe quel excès et engendrer la disparition d’espèces rares (ici des sortes de gros escargots ou des petits lutins par exemple) .
Blueberry Garden n’est autre que le reflet de cette sixième extinction de masse dans l’histoire de la planète qui se déroule sous nos yeux à l’heure où vous lisez ces lignes et dont l’homme est responsable. En cela, le titre nous sensibilise à la beauté de la diversité de l’ère du Vivant. Pourquoi ne pas agir, en replantant et sauvegardant des espèces sans faire basculer et mettre au péril les autres formes de Vie ? C’est en tout cas ce qu’à la possibilité de faire le corbeau dans ce jardin aux myrtilles, un pur parc d’initiation à l’écologie, histoire de faire, enfin, un premier pas …
Aje
Très bon résumé.
Conclusion: A essayer mais ne peux pas plaire à tout le monde tenez-vous le pour dit en dépensant vos 5 euros.
Hello !!.
Excellente et superbe description des aspects les plus marquants du jeu. Bravo à toi Darwinapolis (très bon pseudo au passage, très....Asimovien^^).
Je n'avais personnellement jamais été à ce point touché par la poésie dégagée par un simple jeu-vidéo. C'est comme si le temps s'arrêtait....Et absorbé par un tourbillon de (belle) simplicité, on apprend à faire fi des mauvaises choses pendant que notre esprit, ébloui par tant de pureté, s'enivre de douces volutes. Savant mélange de douceur, de grâce et de beauté.
Un shoot vidéoludique en quelque sorte. Court, mais intense et puissant. Capable de vous redonner espoir à chaque fois que vous avez envie de lâcher prise....
Je le conseillerais donc à toutes celles et ceux qui aiment chatoyer leur esprit, à l'aide de belles et douces mélodies (Note: rime involontaire, mais en fait c'est pas grave^^).
Bonne fin de journée à toutes et à tous, et à bientôt!!.
"Très bon pseudo au passage" ; Beuh, c'est juste parce que Aje était déjà pris et que c'est le nom de mon blog ^^ : http://darwinapolis.skyrock.com/2502098569-Blueberry-Garden.html
5 € n'est vraiment pas une torture pour votre porte feuille, surtout en les temps qui courent et si vous voulez vraiment tester une expérience d'OVNI (comprenez Objet Vidéoludique Non-Identifié) des plus relaxantes ! Mais, effectivement, c'est très particulier et ne peut pas plaire à tout le monde ^^ ! Avis aux amateurs de nouveautés poétiques et pas chères !
PS : bientôt, un commentaire sur la zoologie et la botanique étudiées et si particulières de Blueberry Garden pour le fun ! Beaucoup d'espèces ont leur particularités et auront bientôt leur petite fiche sur leurs caractéristiques (lieu, nourriture, durée de Vie... si vous avez des suggestions, n'hésitez pas !).
5 dollars ne font pas 5 euro bordel
5€ les 2 heures de jeu?
Fallout 3 (dans un tout autre genre je vous l'accorde) devrai alors être vendu 200€......
surtout que si tu le met a coté de Braid, ce jeu devrait tout simplement etre gratuit ou en flash.
La quête principale n'est pas le seul objectif lucratif du titre ! De là à le mettre en flash, faut pas charrier non plus ! Ce jeu est une petite perle de créativité, bien fouillé et à la finesse poétique en alliant l'initiation à l'écologie assez peu commun. 5€ est un prix tout à fait juste en ce qui le concerne !
Ma véritable note, que j'ai du raccourcir au test pour faire moins de 1500 caractères :
La course acharnée vers l’originalité n’a pas de fin chez les jeux indépendants. C’est en cela qu’ils repoussent les limites et dépassent les frontières, s’écartent entre eux et ne se croise pratiquement jamais. Comment peut-on alors en comparer, ne serait-ce que deux ? Simple remarque à un avis précédent « opposant » Braid, titre artistique coloré et varié et Blueberry Garden, œuvre écolo et enfantine sans pour autant être immature.
Trop souvent, les joueurs, habitués à suivre un chemin linéaire, ne pensent qu’à la fin ultime, l’aboutissement du jeu qu’ils en oublient le reste. Seulement ici, pas d’heures superflues, pas de véritable but. Et quand bien même il est atteint, le gamer des plus typiques se verra vexé, outré, renfloué par une fin qui ne lui fait pas d’éloges habituelles et presque lèche bottes dans un but purement commercial, qui lui offre simplement une porte d’accès vers un bonus pour découvrir l’univers et la création de Blueberry Garden par le suédois Erik Svedang. En caricaturant, le fan de FPS, MMORPG et autres genres ne comprend pas alors l’originalité du jeu, les possibilités d’entretien, de conservation biologique, de bien être extra-vidéoludique unique, de poésie onirique inclassable que lui offre, en échange de 5€ Blueberry Garden.
Parlons-en de ce talentueux suédois ! C’est un pari osé ! Durant plus d’un an et demi, il travaille d’arrache pied pour fournir à quelques aventuriers en soif de fraîcheur une expérience unique, seul et sans autre patte créatrice que la musique de Daduk, ode au vent de nouveauté qu’offrent les jeux « indy ». Les capacités de Blueberry Garden sont là, exploitables, initialement naturalistes mais et profondément atypiques mais, hélas, vu parfois par des joueur aveugles.
Les jeux indépendants minables ou ennuyeux existent (Gumboy Crazy Adventures, Zeno Clash…). Le jardin aux myrtilles ne fait pas partie de ceux là (certaines des notes attribuées sont parfaitement incompréhensibles).
MA NOTE : 17/20