Yuen T'inquiètes pas, il avançe doucement mais sûrement!
Salut!
Alors, pour commencer par la fin(oui, mode très bizarre^^):
EBA c'est Elite Beat Agents, sur Nintendo DS, il faut taper sur des cibles en rythme avec les musiques, j'adore ce jeu(même si ça me soûle de pas avoir le rang S(le meilleur rang possible) à la chanson the Anthem au mode le plus dur du jeu). Tu peux toujours aller voir le teste sur JV.com si ça te chante, mais franchement même si t'es plutôt dans le genre calme comme musique(comme moi^^) tu adores si tu aimes bien les jeux en rythme^^
MKDS c'est Mario kart DS, pas besoin de faire trop de descriptions, je suppose^^
Les grandes vacances? Berk, ceux qui participent vont se tirer, ça avancera pas...
Sinon, ben le jeu de rôle tombe pas trop mal, j'utilise les cartes de Tales of Symphonia, quelle coïncidence! Et c'est vraiment pas fait exprès, c'est juste que la carte m'arrangeait bien^^
Et pour les cours là, huit heures dans la journée, aoutch^^
Pour continuer, voici le lien du jeu de rôle(désolé quand même mais bon, y a les places qui sont toutes prises xD):
http://www.aw-experience.com/forum.php?mode=view&forum=Divers&notopic=1994&debut=0
La présentation c'est long et chiant à lire(il y a du souligné qui marche pas bien, et j'ai la flemme d'aller corriger ça) mais le reste est assez marrant au début, mais c'est devenu plus sérieux, alors que je pensais le faire moins sérieux^^
Tant pis^^
Et pour finir, on va avoir droit au 24 bientôt(faut pas que je zappe de passer de temps en temps ici alors^^) mais on va en avoir 8 d'un coup, c'est géant ça^^
Demyx Je ne vais pas poster les 8 chapitres d'un coup! XD Sinon, ça va faire beaucoup ^^ Je tenterai de les poster régulièrement un à un.
J'ai été faire un petit tour sur le site de ton jeux de rôle et j'ai trouvé ça bien sympathique et bien fait.
J'aurai pas eu le courage de me lancer dans un tel projet. En tout cas bravo. Tu as dû passer du temps à tous détailler: les classes, le bestiaire, etc...
Mirf Pas trop doucement non plus, hein! XD
Roh zut ça aurait été bien, tant pis, ça durera plus longtemps^^
Merci bien^^
Pour tout dire, j'ai commencé la présentation mi-juillet, mais j'ai un peu arrêté entre-temps. j'ai bien repris mi-août et j'ai fini toute la présentation fin août.
En attendant, il a eu du succès, et ça continue, même si l'un des joueurs est actuellement dans un trou paumé sans Internet au fin fond de Knocke-le-Zoute et revient normalement samedi...
Pour le bestiaire, je dois en être à une dizaine de pages word pour les monstres normaux, et les boss(pour la plupart) sont sur des pages séparées.
D'un autre côté, je suis bien content de ce qui se passe dedans, je redoutais un peu qu'il soit...peu apprécié, pourrait-on dire^^
Mais là ça va...
Ca fait toujours plaisir quand le projet qu'on a monté marche bien.
Surtout que tu y as passé du temps.
Bientôt le chapitre 24 ^^ Dans le courant de la semaine prochaine je pense.
Chapitre 24 : De troublantes révélations.
De nombreuses questions se bousculaient dans la tête de Lloyd. Mais il savait que les poser à Kuchinawa ne servirait à rien, le ninja ne semblait pas en connaître plus sur l’origine de l’étrange maladie qui frappait l’arbre. Encore une fois, ils n’avaient que des questions sans réponses.
Lloyd avait vraiment l’impression qu’ils se heurtaient un mur. Chaque fois qu’un problème semblait se résoudre, un autre surgissait beaucoup plus complexe. Le complot contre les demi-elfes, les mystérieuses prisons, le traître de Mizuho et maintenant l’arbre Mana…cela semblait sans fin.
Même si Kuchinawa avait été un ennemi autrefois, il ne semblait pas leur vouloir le moindre mal. Lloyd eut pitié de lui quand Yuan l’informa des évènements qui s’étaient déroulés à Mizuho. Les yeux du ninja reflétèrent tristesse et rage. Pendant un instant le jeune épéiste crut qu’il allait s’effondrer, mais l’homme se ressaisit vite.
- J’aurais dû revenir au village quand Sheena me l’a demandé, déclara Kuchinawa les poings serrés.
Lloyd avait envie de lui dire qu’il serait peut-être mort lui aussi s’il était retourné à Mizuho, mais il savait que ça ne soulagerait pas sa peine ni son sentiment de culpabilité. Lui-même n’aurait pas supporté d’apprendre la mort de ses amis alors qu’il n’avait pas pu être avec eux pour les protéger. Kuchinawa devait se sentir impuissant et frustré, tout comme le jeune épéiste l’avait été en apprenant ce qui était arrivé à Régal et Préséa.
- Tu ne sais donc rien de la mission de Sheena…, soupira Yuan un peu déçu.
Le ninja secoua la tête.
- Non, la dernière fois que j’ai vu Sheena c’est lorsqu’elle est venue m’annoncer sa nomination en tant que chef. Je ne peux donc pas vous aider. De plus, si elle ne vous a rien dit je suppose qu’elle n’en avait pas le droit. Dans ce cas, même si je savais quelque chose, je ne vous dirais rien.
Kuchinawa regarda la jeune femme.
- Cependant, reprit-il, je ne comprend pas pourquoi on l’a envoyé seule en mission. Ce n’est pas normal. Mais après tout, peut-être est-ce son choix.
Zélos croisa les bras sur sa poitrine.
« Moi, je pencherai sur le fait que seule une invocatrice pouvait remplir cette mystérieuse mission. Sinon, pourquoi aurait-elle passé d’autres pactes ? D’ailleurs, c’était plutôt étrange, non ?
- Il n’y avait pas que ça, murmura Raine, j’ai ressenti un autre type de magie.
- Comment ça ? s’étonna l’ancien élu.
- Je ne saurais l’expliquer, mais j’ai bien ressenti cette magie, j’en suis sure ! Je pense aussi que c’est elle qui vous a guérie.
- Mais Sheena n’a pas de tels pouvoirs ! » s’exclama aussitôt Colette.
Sheena n’entendait rien à ce qui se disait autour d’elle. Elle ne cessait de fixer le corps de Naganori, les paroles de cet homme se répétant en boucle dans sa tête. La jeune femme n’avait aucune idée de ce qui s’était passé mais les regards suspicieux qu’elle sentait peser sur elle, lui disaient qu’elle était responsable de quelque chose. Pourtant elle ne savait pas quoi. Si elle avait réellement vaincu leur ennemi elle s’en souviendrait ! La dernière chose dont elle se rappelait était l’immense haine qu’elle avait ressentie envers cet homme. Un brouillard l’avait alors enveloppé, un brouillard si noir et si dense qu’elle avait cru que les ténèbres s’étaient abattus sur elle.
« Ne t’inquiète pas, je suis avec toi… »
Qui avait prononcé ces mots ? La voix lui avait parut familière, mais elle en était sure, ce n’était ni Raine ni Colette.
« Nous vaincrons tous ceux qui s’opposent à nous… »
Qui nous ? Cela l’incluait-elle ? Pourquoi ?
- Sheena !
La jeune femme releva soudain la tête et fut confronté au regard d’un autre ninja.
- Kuchinawa ! s’étonna-t-elle.
Depuis quand était-il là ? Etait-ce lui qui avait vaincu Naganori ? Etrangement elle se sentait soulagé de le voir. Elle l’avait immédiatement reconnu, sa mémoire semblait revenir de plus en plus vite.
- Veux-tu revenir avec moi au village ? lui proposa-t-il alors.
Sheena hésita un instant. Bien sûr elle en avait envie, mais ce que lui avait dit Naganori l’angoissait. Elle remonta la manche droite de sa robe afin de regarder son bracelet. Si ce que le ninja lui avait appris était vrai, c’était à cause d’elle que le village avait souffert. Et comment avait-elle eu cet objet ? Que représentait-il ? Elle devait faire l’effort de s’en souvenir !
En voyant le talisman, Kushinawa eut un hoquet de surprise.
- Comment… ?
- Pourquoi es-tu si surpris ? lui demanda Raine. Ce bracelet est un héritage qui se transmet de chef en chef non ? Il est tout à fait naturel que Sheena le porte, tu devrais le savoir.
L’homme resta silencieux quelques instants.
- Vraiment ? C’est donc ce qu’elle vous a dit. Je vois…
Tous attendaient qu’il en dise d’avantage, mais Kushinawa ne continua pas.
« Sheena ne nous aurait pas dit la vérité…, en déduit alors Raine d’un ton froid.
- Mais je…, tenta de se défendre la ninja.
Mais les mots lui manquaient, de plus elle ne se souvenait pas de ça.
- Non, c’est bien un objet appartenant au chef, répondit Kuchinawa, seulement…
- Seulement ? » s’impatienta Zélos voyant que le ninja n’en disait pas plus.
Mais l’homme l’ignora. Il se tourna vers Sheena qui semblait elle aussi attendre des explications.
- Que t’a dit Naganori ? lui demanda-t-il.
La jeune femme se crispa, elle n’en avait aucune envie. Elle ne voulait pas s’humilier devant ses amis.
- Je…je ne veux pas !
Sheena baissa les yeux, les mâchoires crispées, les poings serrés.
- Il a parlé du talisman, répondit Raine à la place de son amie. Il lui a aussi dit beaucoup de choses à propos de son incapacité à assumer le rôle de chef, à prendre les décisions par elle-même.
Sheena sentit son cœur se pincer, Raine et sans doute Colette et Zélos, avaient entendu ce qu’il lui avait dit. Ils savaient donc qu’elle était responsable de tout ce qui était arrivé au village, ils savaient tous à quel point elle était nulle.
« Qu’a-t-il dit à propos du talisman ? insista Kuchinawa.
- Rien de bien précis, se rappela Colette. Il lui a juste demandé de se rappeler comment elle l’avait obtenu. Mais ça n’a aucun sens !
- Au contraire…, soupira Kuchinawa très abattu.
- Il semblait lui en vouloir de ne pas être chef de Mizuho, il a revendiqué qu’il aurait dû être le successeur du grand-père de Sheena, rajouta Lloyd en tentant de se souvenir de ce qui s’était passé avant qu’il ne s’évanouisse.
- Oui, il l’a toujours cru, expliqua le ninja, mais même si Sheena n’avait pas été nommée, ce n’est pas lui qui aurait été choisi. Je pense que Naganori a manigancé contre Sheena, c’est la seule explication possible, sinon elle n’aurait jamais accepté ça....Il était connu dans le village pour être violent et misogyne, en aucun cas un tel homme ne pouvait devenir chef. Il était trop ambitieux et sa soif de pouvoir l’a conduit à sa perte. Ceci dit, cela n’explique pas pourquoi Sheena a eu besoin des esprits originels.
- Les anciens de ton village lui ont ordonné de passer les pactes afin de combattre le traître. Apparemment, celui-ci posséderait une force incroyable », fit Yuan.
Zélos croisa les bras sur sa poitrine, mais ne fit aucun commentaire. Après tout, c’était bien du Yuan tout craché de cacher des informations. Mais le jeune homme se sentait quand même blessé que son ami ne lui ait pas tout raconté de ce qu’il avait appris à Mizuho.
« Le traître, se pourrait être Naganori ? demanda Lloyd
- Je n’en aurai la certitude qu’en retournant au village, soupira le ninja, mais cela me parait tout à fait probable. Après tout, Naganori était un homme très fort, l’un des plus fort du village. Mais quand même, utiliser la force des esprits originels me semble exagéré même si Sheena devait l’affronter seule.
- Pourquoi seule ? s’indigna Colette. Les autres ninjas ne pouvaient pas l’aider ?
- C’est une question d’honneur, c’est en tout cas ce que je pense.
- D’honneur ? » répéta Lloyd.
Mais le ninja n’en rajouta pas plus et se tourna vers Sheena.
« Il faut que je retourne au village maintenant, annonça Kuchinawa. Sheena ? Veux tu venir ?
- Non !
- Sheena ?!
- Je ne veux pas ! s’écria-t-elle avec force.
- Il ne faut pas croire tout ce que t’as dit Naganori, lui dit calmement le ninja.
- Et si c’était vrai ? »
Elle n’avait pas envie de pleurer, elle était juste en colère. Kuchinawa était là, il pouvait lui donner des réponses, mais ne le faisait pas. Comment pouvait-elle revenir à Mizuho sans être sure qu’elle fut la bienvenue ? Elle avait vraiment honte de penser qu’elle avait échoué dans le rôle que lui avait confié son grand-père. Elle ne reviendrait pas tant qu’elle ne saurait pas la vérité. Elle y était déterminée. Après tout, elle pouvait bien décider elle-même de sa vie contrairement à ce que lui avait dit Naganori.
« Je ne peux rien te promette Sheena, fit le ninja d’un ton qui se voulait rassurant, mais visiblement Naganori ne voulait que te blesser. C’est sa jalousie qui parlait.
- Pourtant…pourtant j’avais le sentiment que c’était vrai… » murmura la jeune femme un peu désemparée.
Kuchinawa n’avait pas insisté devant le refus de Sheena de le suivre à Mizuho. Le groupe s’était alors remis en marche en direction de Triet. Lloyd et Colette s’étaient envolés pour Isélia dès qu’un ptéroplan avait été mis à leur disposition, en promettant toutefois de le ramener dans deux jours étant donné que l’agence de location n’avait pas d’antenne dans ce village. Deux jours c’était court, mais amplement suffisant pour les deux jeunes gens qui n’avaient pas revu leur famille depuis un long moment. Ils savaient, dans tous les cas, qu’ils n’auraient pas pu rester même s’ils avaient voulu. Depuis qu’ils avaient appris que l’arbre Mana dépérissait, il était devenu évident pour eux qu’ils devaient découvrir pourquoi et mettre un terme à ce qui affectait la jeune pousse.
A peine le ptéroplan fut-il à terre que Colette courut jusqu’à sa maison, là où l’attendait son père et sa grand-mère. Lloyd la regarda courir en souriant, il comprenait son impatience. Avec angoisse, il réalisa qu’il devrait profiter de cette occasion pour demander officiellement la main de Colette à Franck. Cette idée le rendit tellement nerveux que des gouttes de sueur glissèrent sur son front. Il décida alors de repousser ce moment jusqu’à ce qu’ils aient réussit à sauver l’arbre. C’était certes lâche, mais le jeune homme ne se voyait pas du tout affronter ce moment maintenant.
- Je n’aurai jamais le courage…, soupira-t-il dépité.
Lloyd s’aventura à son tour dans le village de son enfance, prenant le temps de regarder autour de lui. Rien n’avait changé, il était resté le même, comme s’il était figé dans le temps. C’était toujours cette paisible petite ville où il avait aimé grandir. Quand il entra dans la maison de Franck, Colette était déjà installé autour de la table avec sa famille.
- Lloyd ! s’écria Phaidra en le voyant. Comment vas-tu mon petit ? J’espère que tu veilles bien sur ma petite-fille !
Le jeune homme lui sourit. Il ne fit aucun commentaire, mais la vieille femme lui semblait bien faible et fatiguée. Elle avait beaucoup maigri depuis la dernière fois qu’il l’avait vu. La pensée que la vieille dame fut malade, l’attrista. Franck l’invita à prendre place et lui servit un café. Essayant de cacher son trouble, Lloyd fixa un instant la fumée blanche qui s’échappait de la petite tasse ronde posée devant lui. A côté de lui, il entendait Colette parler d’un ton léger de leurs aventures à travers le monde. Il se demanda alors si elle avait remarqué l’état de sa grand-mère ou si elle cachait sa peine comme elle savait si bien le faire. Le jeune homme fit l’effort de se mêler à la conversation. Si Colette luttait contre ses véritables émotions il se devait de la soutenir.
La discussion dériva sur des choses et d’autres, Lloyd finit par se sentir totalement bien et s’enthousiasma même à certain moment, en racontant ce qu’ils avaient vu, les gens qu’ils avaient rencontré. Bien sûr, aucun mot sur leur séjour en prison ne fut révélé, lui et Colette ayant décidés de garder cela secret pour ne pas inquiéter Phaidra et Franck. A ce que comprirent les jeunes gens, Isélia n’avait pas subit d’attaques, pourtant à un moment le visage du père de Colette s’assombrit.
- Auriez vous croisé un groupe de gens étranges dans les environs ?
Lloyd haussa un sourcil et lança un regard en direction de son amie.
- Etranges ? Comment ça ? demanda-t-il.
Phaidra baissa les yeux.
- Ce n’est pas important, dit-elle.
Colette la regarda avec insistance, mais la vieille dame ne rajouta rien.
- Oui, ce n’est rien de grave, rajouta Franck d’un ton qui se voulait rassurant.
Il toussota un peu.
- Au fait, ne serait-il pas temps que vous alliez voir Dirk, je suis sûr qu’il sera ravi de vous revoir.
Lloyd acquiesça silencieusement, tout en ayant l’étrange impression que le père de Colette les congédiait poliment. Ne voulant pas en rajouter au malaise qui régnait déjà, l’épéiste se leva. Non sans dire au revoir à Franck et à Phaidra, il partit avec Colette à la maison du forgeron. Pas un mot ne fut échangé sur le trajet.
La maison de Dirk était assez isolée du reste du village et Lloyd se demanda si son père d’adoption ne se sentait pas seul depuis son départ. Il se sentit égoïste de ne pas être revenu plus tôt. Des bruits de métal qui s’entrechoquent retentissaient de plus en plus fort au fur et à mesure qu’ils s’approchaient. Le jeune homme reconnu aussitôt ce son, Dirk devait être en plein travail. Il sourit en imaginant le nain en train de frapper le fer encore chaud. Quand il était plus jeune, il restait des heures à le regarder. Ces images et ces bruits réveillèrent en lui une certaine nostalgie. Inconsciemment il accéléra le pas.
Son père était bien dans son atelier. Très concentré sur sa tâche, il ne remarqua même pas la présence du jeune homme. Celui-ci le regarda quelques instant en silence. Comme cette maison, son père lui avait manqué !
- Papa ! s’écria-t-il au bout de quelques minutes.
Le forgeron tressaillit à peine. Il fixa juste le jeune homme comme s’il s’agissait d’une illusion.
- Lloyd ! Colette ! s’exclama-t-il d’un air joyeux, ça faisait longtemps.
L’épéiste s’attendait à ce genre de réaction de la part de son père. Des retrouvailles calmes, sans excès d’émotion. Mais au fond de lui Lloyd savait que Dirk était plus qu’heureux de le revoir, les yeux du nain brillaient de joie.
Encore une fois, les deux jeunes gens parlèrent de leur voyage et Dirk était avide de détails.
- Papa, fit Lloyd après avoir terminé un énième récit de leur aventure, Franck nous a parlé d’un groupe étrange qui se promenait dans le coin, mais il n’a pas voulu nous en dire plus. Que se passe-t-il exactement ici? Vous avez eu des ennuis ?
Dirk soupira bruyamment.
- Il y a quelques semaines, raconta-t-il, un groupe d’hommes et de femmes sont venus au village afin d’y rencontrer Colette.
Il se leva et fit les cent pas au milieu de la pièce. L’inquiétude pouvait se lire sur son visage.
- Bien sûr, cette visite n’avait rien d’amicale. Ce groupe était armé jusqu’aux dents !
- Que me voulaient-ils ? demanda l’ancienne élue en serrant les poings.
Le forgeron s’arrêta de marcher et la fixa avec un air plus que sérieux.
- Ils te recherchent afin de te sacrifier à Martel. Ces gens te jugent responsable de la situation de Sylvarant depuis la réunification des mondes. Ils espèrent qu’en te tuant, les deux planètes se séparent à nouveau.
Colette accusa le coup en silence. Yuan leur avait déjà parlé de ça. Seulement, elle n’imaginait pas qu’on chercherait à attenter à sa vie.
- Ces gens n’ont vraiment rien compris ! s’énerva Lloyd en frappant ses poings sur la table.
Dirk acquiesça doucement.
- Nous les avons chassé du village, mais personne ne sait où ils sont à présent. Je vous conseillerais de rester prudents.
- Pourquoi mon père ne m’a rien dit… ? murmura tristement Colette.
- Il ne voulait sans doute pas t’alarmer, la réconforta Lloyd. Après tout ces personnes sont parties et on ne risque guère de les croiser un jour.
Dirk émit une sorte de grognement. Il n’était apparemment pas convaincu par les paroles de son fils.
- Vous restez longtemps ? demanda le nain afin de changer de sujet.
- Nous partons après-demain, l’informa Lloyd.
Le jeune homme hésitait à lui raconter les derniers événements. Malgré son apparent détachement, il savait que son père serait inquiet. A cause de l’heure tardive, Dirk proposa à Colette de rester pour la nuit. La jeune fille préféra refuser mais le forgeron insista tellement qu’elle finit par accepter.
Tandis que son amie alla dormir, Lloyd sortit parler à Noïshe.
- Noïshe…, soupira-t-il, si tu savais tout ce qui se passe en ce moment…
L’animal posa sa tête sur l’épaule de son maître. Celui-ci le flatta avec tendresse.
- Alors tu ne m’as pas tout dit, fit la voix de Dirk derrière lui.
Le jeune homme sursauta.
- Papa !
Le nain fit un geste évasif de la main.
- Je savais bien que ce monde ne tournait pas rond depuis un moment, dit-il simplement.
Lloyd lui sourit. Son père était décidément incroyable. Il semblait deviner tout ce qui se passait. L’inquiétude qu’il ressentait ne lui avait pas échappé. Le jeune homme expliqua tout à son père qui l’écouta attentivement jusqu’au bout.
- Lloyd, finit-il par dire après un long silence, je sais que tu veux aider les demi-elfes et je ne t’en empêcherai pas, seulement…
L’épéiste regarda son père un peu surprit.
- Seulement, fait attention à toi, reprit-il très sérieusement.
- Ne t’inquiète pas, je ne suis pas seul. Après tout, nous avons déjà réussit à accomplir tellement de choses, il n’y a pas de raison que nous arrivions pas à ramener la paix !
Dirk hocha la tête en souriant.
- Bien dit fiston ! Je n’en attendais pas moins de toi ! Au fait, aurais-tu aperçut l’étrange lueur qui a illuminé le ciel il y a quelque nuit ? Cela ressemblait à une aurore boréale, enfin, d’après ce qu’on m’en dit. Je me demandais si cela avait un rapport avec le fait que les mondes soient réunis. Maintenant, je me demande si cela n’a pas un lien avec ce qui touche l’arbre Mana…
- Une aurore ? répéta Lloyd. Je n’ai rien vu de tel.
Il regarda le ciel, mais aucune étoile n’était visible, à cause d’épais nuages voilant la voûte céleste.
- Tu devrais aller dans ta chambre maintenant, lui conseilla le forgeron.
- Voyons papa, Colette est dans ma chambre, lui rappela son fils. Je vais rester sur le canapé pour cette nuit.
Le nain le regarda d’un air navré.
- Abrutit de fils ! grogna-t-il dans sa barbe. Partir un an avec une jolie fille…et mes petits-enfants personne n’y pense... ! C’est pas possible d’avoir un enfant aussi stupide et indécis !
Le lendemain matin, Colette se leva de bonne heure. Elle avait prévu de partir tôt, voulant laisser Lloyd et son père tranquille. Ils devaient avoir beaucoup de choses à se raconter. Elle-même était impatiente de retrouver sa famille. Elle n’avait pas parlé de son projet à Lloyd, celui de devenir infirmière. Elle voulait d’abord en discuter avec son père et sa grand-mère. La jeune femme ne comptait pas se lancer tête baissée, il lui fallait de bons conseils. Mais elle était sûre d’avoir leur soutien quoi qu’il arrive.
Quand elle descendit au rez-de-chaussée, Lloyd et Dirk étaient déjà en train de boire un café. Colette s’installa à la table quelques minutes le temps d’avaler le délicieux nectar que le forgeron lui avait préparé. Ensuite, elle prit congé et Lloyd insista pour l’accompagner. La jeune femme marchait devant son ami, le regard soucieux.
- Tu sais Lloyd, commença-t-elle en s’arrêtant brusquement.
L’épéiste s’avança juste derrière elle.
- Ma grand-mère…, continua-t-elle tristement sans se retourner, tu sais, j’ai bien vu qu’elle allait mal…elle semblait si fragile que j’ai à peine osé la serrer dans mes bras.
- Colette…
Lloyd cherchait des mots pour la consoler, mais rien ne lui venait.
- C’est dur de la voir ainsi, sanglota-t-elle, mais je veux rester forte devant elle. Seulement, c’est si dur…
Le jeune homme la serra contre sa poitrine. Ils restèrent ainsi, l’un contre l’autre pendant de longues minutes.
- Ça va aller Lloyd, reprit la jeune fille en se détachant de l’étreinte de son ami. Je vais mieux, je suis désolée de mettre laissée aller.
Elle lui sourit, mais Lloyd voyait bien que ce sourire était faux.
- Je vais continuer seule, lui assura-t-elle, ne t’inquiète pas pour moi.
Il n’eut pas le temps d’ajouter quoi que ce soit. La jeune femme était déjà partie en courant, sans doute pour ne pas lui montrer de nouvelles larmes.
- Colette, pourquoi me cacher ta peine ? murmura-t-il pour lui-même. Tu sais que je suis là pour te protéger…
Raine et Génis, comme convenu, étaient retournés à Sybak. La jeune femme gardait l’espoir d’y retrouver Yohnis. Le sort du jeune homme l’inquiétait tellement qu’elle ne pouvait réfléchir calmement aux autres problèmes. S’il n’y avait pas eu Génis, elle serait immédiatement retournée dans le désert, là où se trouvait la prison. Devant les portes de la cité universitaire, Raine hésita un instant avant d’entrer. Si Yohnis n’était pas là, elle perdrait tout espoir. Se fut son frère qui prit les devants, et qui le premier, entra dans la ville. Comme à son habitude, Sybak était calme. Il n’y avait personne dans la rue et aucun bruit ne filtrait. Seul les échos de leurs pas résonnèrent lorsqu’ils marchèrent jusqu’à l’auberge.
- Combien de temps allons-nous rester ? demanda Génis à sa sœur.
- Le temps que je récupère mes affaires, ensuite nous partirons à la recherche de Régal et Préséa, répondit la jeune femme en lui souriant distraitement.
- J’espère qu’ils vont bien…, murmura le jeune garçon.
L’aubergiste leur sourit quand il les aperçut.
- Mademoiselle ! s’écria-t-il. Je suis heureux de vous revoir. Vos amis vous cherchaient justement. Ils vont être très contents de vous retrouver !
- Nos amis ?s’étonna-t-elle alors.
- Oui, cet homme et sa fille aux cheveux roses, précisa-t-il, ils sont à l’auberge justement. Allez les voir, ils semblaient très inquiets vous savez.
Génis resta figé quelques secondes. Il lui semblait vivre un rêve. Cet homme parlait-il de Régal et de Préséa ? Il regarda sa sœur qui elle aussi était stupéfaite.
- Raine, fit le jeune garçon d’une voix tremblante, ils sont vivants…
Une fois que l’aubergiste leur eut donné le numéro de la chambre de leurs amis, Génis s’élança à leur rencontre. Mais une fois à la porte, il fut prit d’un doute énorme. Et si l’homme se trompait ? Et si ce n’était pas eux ? Il sentit sa sœur le tenir fermement par les épaules, elle aussi était nerveuse et semblait se poser les mêmes questions. D’un geste hésitant, elle frappa à la porte. Les quelques secondes qui s’écoulèrent leur parurent une éternité. Quand ils entendirent des bruit de pas à l’intérieur, les deux jeunes gens retinrent leur souffle. La poignée tourna et la porte s’ouvrit doucement…
- Régal ! s’écria Génis en se jetant dans les bras de l’homme.
- Oh….Génis ! Tu es…vivant !
Régal paraissait émut par ces retrouvailles. Il serra très fort le garçon contre lui.
- Nous avons imaginé le pire quand les soldats sont venus, fit-il d’une voix enroué par l’émotion.
- Je suis tellement heureuse, fit la voix de Préséa derrière l’homme.
La fillette elle aussi étreignit fortement Génis qui se mit à rougir malgré lui, très gêné. Il serra ses poings tellement ses mains tremblaient sous le coup de l’émotion.
- Entrez, leur proposa Régal, nous avons beaucoup de choses à nous raconter.
Raine leur expliqua alors en détail tout ce qu’ils avaient vécus depuis leur séparation. Debout près de la fenêtre, ses yeux se voilèrent de larmes quand elle leur raconta le passage de la tempête de sable et la disparition de Yohnis. Régal et Préséa écoutaient sans rien dire. Tout cela leur paraissant totalement aberrant. Ils n’arrivaient pas à croire l’enfer que leurs amis avait vécu, mais ils étaient néanmoins soulagés d’apprendre que tous allaient bien.
- Et vous ? demanda Génis intrigué. Comment êtes vous sortis de torrent en crue ? J’ai pensé…
Il ne termina pas sa phrase. Mais ses compagnons comprirent bien ce qu’il voulait dire.
- Aussi incroyable que ça puisse paraître, fit Régal, quand j’ai repris conscience, j’étais sur la berge. Je n’ai aucune idée de ce qu’il s’est passé. Juste que nous devons la vie à deux étranges personnes.
- Je n’avais jamais vu des gens pareils, rajouta Préséa très déconcertée en repensant à cela. Ils parlaient une langue très différente de la notre et leurs habits étaient vraiment bizarres.
- Nous avons eu de la chance de les rencontrer, termina l’homme d’affaire. Sans eux, nous étions condamnés à une mort certaine !
Raine hocha doucement la tête. Eux aussi avaient eu de la chance d’être secourus, sinon ils seraient en train de moisir dans le désert. Cette pensée la fit frissonner d’horreur. Préséa se leva brusquement.
- Raine ! s’écria-t-elle alors. Il faut que tu ailles voir Tina ! Elle s’inquiétait à ton sujet, de plus il faut que tu lui rendes les tablettes avant d’avoir des ennuis.
- Les tablettes ? s’étonna la demi-elfe. Mais…comment pourrais-je les avoir ? Je les ai laissé à la bibliothèque avant qu’on ne m’enlève !
- C’est ennuyeux, murmura Régal avec inquiétude.
La jeune femme risquait d’être tenu pour responsable de la disparition de ces précieuses reliques.
- Ceux qui m’ont enlevé auraient pu les voler, supposa Raine perplexe. Seulement, pourquoi ?
- C’est ce qu’il va falloir découvrir, fit l’ancien détenu, et cela avant que la disparition de ces tablettes ne soit rendue publique. Pour le moment Tina a réussit à le cacher, mais pour combien de temps ?
- Je ne comprends vraiment pas pourquoi ! s’exclama la demi-elfe. Qu’est-ce qui amènerait les gens qui nous ont enlevé à s’intéresser à ces vieux écrits ?! Je ne vois aucun rapport entre eux !
- Il se peut aussi que ce soit l’œuvre de deux groupes distincts, avança alors Préséa.
Pour Raine aussi c’était la seule explication. Mais où étaient ces écrits à présent ? Si elle ne les retrouvait pas, elle risquait de gros ennuis !
Merci d'avoir pensé à poster un petit mot pour mon anniv Yuen, ça me fait drôlement plaisir^^ (Contente que tu y ais pensé aussi Méga^^)
En ce qui concerne tes derniers chapitres, je te conseille de les poster au compte goutte...histoire de faire monter la pression auprés de tes lecteurs.
Bah voui, faut bien être sadique de temps en temps xD
Il est génial ce chapitre!
Vivement la suite, même si ce sera dans pas mal de temps^^
Naikkoh: donne pas de mauvaises idées à yuen, j'ai envie de lire moi xD
Tiens, petit pour une super fic!
Merci Demyx! ^^
Le prochain chapitre arrive bientôt. Faut juste que je pense à le poster! XD
Et comme l'a suggéré Naikkoh je posterai les suivants au compte goutte. ^^
coucou tout le monde je suis nouvelle sur les forums , je viens de creer une nouvelle fic j'espère que vous viendrez la lire
merci
Naikkoh c'est malin d'avoir donné cette idée a Yuen
maintenantil faus que j'attends.
En plus je passe souvent sur votre blog pour les nouveaux chapitre du manga et des OVA et je désespère alors en plus si Yuen ralenti sa fic il me reste plus qu'a aller me pendre (lol).
Yuen ta fic est super alors poste vite la suite avant que je regarde tout les épisodes de saint seiya (et comme y en a beucoup je risque d'avoir beaucoup de chapitres de ta fic a lire et de pas pouvoir mettre quelques coms...)
Mets quand même pas trop de temps entre chaque XD
Demyx Je fais tout mon possible pour pas être trop longue. ^^
Kyoko-chan Merci pour tes encouragements.
Ha! Saint seiya! J'adore!
J'espère poster la suite dans peu de temps. Naikkoh et moi-même avons des obligations qui ralentissent un peu le rythme de parution.
De plus, j'avoue ne pas avoir écris grand-chose ces derniers temps. Même les week end j'ai un emploi du temps assez chargé et j'ai toujours quelque chose à faire. Du coup, ça fait deux semaines que je stagne sur le même chapitre. (Chapitre fort intéressant d'ailleurs... )
Ca avance lentement certes, mais surement! XD
Chapitre 25 : Une grande désillusion
Zélos fixait la tâche de sang séché maculant le tapis blanc, avec une sensation d’oppression dans la poitrine.
« Pourquoi ce sang ? », ne cessait-il de se demander totalement désemparé par la situation. Il avait tellement mis d’espoir dans la lettre, celle qu’il avait reçue d’Hilda expliquant qu’elle rompait leurs fiançailles. C’était d’ailleurs la seule chose qu’il avait retenu de ces quelques lignes posées sur le doux papier à lettre. Il n’avait même pas vraiment relevé le fait que la princesse se soit enfuie, tellement la lecture de ces mots qu’il n’espérait plus, lui avait procuré une si agréable sensation de liberté.
Maintenant, il payait son comportement égoïste. Le jeune homme n’arrivait pas à détacher son regard de cette tâche brunâtre. Il serra les poings tout en maudissant celui ou ceux qui était derrière tout ce cirque. Quand il était arrivé au palais le cœur léger, il était tombé de haut en découvrant que tout cela n’était qu’une mascarade. Il aurait pourtant dû se méfier. La princesse qu’il connaissait n’aurait jamais annulé ce mariage. Qu’il avait été stupide d’y croire !
Du coin de l’œil, il jeta un bref regard sur Karas, lui aussi présent dans la chambre d’Hilda. Le conseiller du roi ne semblait guère accablé par la disparition de l’héritière.
« Victime ou coupable ? » se demanda alors l’ancien élu perplexe. Dans la lettre qu’il avait reçu, les agissements de cet homme, sa trahison envers le roi, étaient mis en avant. Zélos tentait de trouver une explication logique. Selon toutes vraisemblances on avait forcé Hilda à écrire cette lettre, car c’était bien son écriture. Alors pourquoi Karas était mis en cause ? Pour faire croire à un complot ? Cette lettre rapportait-elle la vérité ou était-ce un piège pour faire tomber le conseiller ? Le jeune homme était à deux doigts de s’arracher les cheveux. Ses questions ne le menaient nulle part !
Les deux hommes retournèrent auprès du souverain qui les attendait d’un un salon privé. Personne, à part eux et une femme de chambre de la princesse, n’était au courant de l’enlèvement de la jeune fille. Le roi en avait décidé ainsi. Il craignait de mettre en danger la vie de sa fille en lançant toute une armée à la poursuite du ou des ravisseurs. Mais était-elle toujours en vie ? Il n’y avait eu aucune demande de rançon, aucune revendication. C’était très inquiétant.
Zélos essayait de réfléchir avec calme. La quantité de sang sur le tapis et celle retrouvée sur l’une des robes de la princesse n’était pas énorme. De plus, personne n’aurait été assez fou pour se balader dans le palais avec un corps dans les bras. Pour le jeune homme, Hilda était encore vivante.
Le roi semblait avoir vieillit de dix ans. Son visage aux traits tirés, était emprunt de tristesse et ses yeux reflétaient une profonde inquiétude. Assis sur un fauteuil, la tête basse, il n’avait plus rien du grand souverain que Zélos avait connu.
- Majesté, fit Karas d’un ton affable, des soldats seront prêts à parcourir tout le pays si vous en donnez l’ordre.
Le roi resta silencieux quelques instants, le regard vide.
- Je ne veux pas mettre la vie de ma fille en péril, répondit-il simplement.
Dans ses mains, l’ancien élu remarqua qu’il tenait une lettre identique à celle qu’il avait reçut.
- Une lettre d’Hilda, elle m’est parvenu ce matin…
Le jeune homme se demanda alors si elle contenait les mêmes informations que la sienne. Pourtant, dans celle qu’il avait reçu, Hilda le suppliait de ne rien dévoiler sur les agissements de Karas, afin, disait-elle, de ne pas mettre la vie de son père en danger. Il demanda au roi s’il pouvait lire cette lettre, celui ci la lui tendit d’une main tremblante.
- Elle me dit de ne pas m’inquiéter, commença le roi tandis que Zélos parcourait les quelques lignes apposées sur le papier. Elle demande mon pardon pour la peine qu’elle me ferait. Ma fille a bien écrit ce mot, je n’ai aucun doute là-dessus.
L’ancien élu lui rendit le papier. Il n’y avait aucune allusion à Karas.
- Hilda se faisait une telle joie de ce mariage, continua tristement le souverain, jamais elle ne serait partie comme ça. Cette lettre n’est que mensonge !
Le roi se prit la tête entre ses mains.
- Il faut que vous la retrouviez Zélos, murmura-t-il. Je vous supplie de partir à sa recherche. A l’heure qu’il est, elle est seule aux mains de ses ravisseurs, elle doit être terrifiée.
Le jeune homme le regarda avec insistance. Comment lui dire qu’il ne pouvait rien faire ? Sans indices, sans la moindre indication sur l’endroit où était retenu la princesse, il serait difficile de la retrouver. Partir à l’aveuglette, parcourir tout le pays, le monde au hasard n’était que perte de temps. Temps que la jeune femme n’avait sans doute pas. Il avait bien cherché dans la lettre quelques mots qui pourraient l’aider à découvrir où elle était, une piste que la princesse aurait pu y laisser à l’insu de ses ravisseurs, mais rien ne lui avait sauté aux yeux. Il n’y avait rien !
- Majesté, fit alors Zélos très sérieusement, comprenez bien qu’à l’heure actuelle je ne peux pas vous aider.
Le souverain se crispa légèrement mais ne fit aucune remarque.
- Tant que je n’ai pas d’informations fiables, il est inutile que je parte à la recherche de votre fille.
- Mais ma fille souffre en ce moment ! cria le roi. Son sort ne vous préoccupe donc pas !
Zélos baissa les yeux. La colère du souverain il la comprenait, mais il devait se calmer, il ne saisissait pas la situation.
- Majesté ! s’exclama-t-il alors d’un ton sec. Me lancer à sa recherche maintenant sans savoir où aller est totalement absurde. A moi seul, je ne peux pas me le permettre !
Les yeux du roi brillèrent un instants de colère, tout son corps était tendu. Le jeune homme cru qu’il allait se lever pour le frapper mais l’homme sembla se calmer. Il s’affaissa dans son fauteuil.
- Que dois-je faire alors ? demanda-t-il totalement désespéré.
Zélos passa une main dans ses longs cheveux roux. Voir le roi dans cet état lui faisait vraiment pitié.
- Envoyez vos soldats.
Karas approuva cette idée mais le souverain s’insurgea.
- Je ne veux pas que vous rendiez la disparition d’Hilda publique, s’expliqua alors Zélos. Envoyez-les juste rechercher des criminels en fuite, sans préciser le réel motif.
C’était la seule idée qu’il lui était venu à l’esprit. S’il voulait ne serait-ce qu’un indice, il allait avoir besoin de l’aide d’une armée. Et si des personnes au comportement suspect avaient été vues dans la région les gardes le sauraient. Ainsi, il ne lui resterait plus qu’à attendre une piste.
Le jeune homme rentra chez lui assez tard dans la soirée. Comme Yuan et Sheena étaient déjà dans leur chambre, Zélos monta directement dans la sienne. Il se sentait vide, aucune émotion particulière ne le tenaillait. Ni joie, ni tristesse. C’était comme si son esprit avait quitté son corps ou comme si quelque chose lui manquait. Il ressentait un immense besoin, mais il ne savait pas quoi exactement.
« J’ai l’impression parfois, que le sort s’acharne contre moi… », pensa-t-il amèrement.
Il regarda machinalement la lettre d’Hilda posé sur sa table de nuit.
« Et si Hilda ne revenait jamais, je serai alors… »
Il se passa une main sur son visage puis la fixa se demandant comment une telle pensée avait pu lui venir. La jeune princesse était sans doute en danger et il ne pensait qu’à lui !
- Il faut que je parle à quelqu’un…, soupira le jeune homme dégoûté par son attitude.
C’était ce qu’il lui fallait, une oreille attentive. Il avait besoin de partager l’énorme poids qu’il avait sur le cœur. Yuan, toujours très discret, serait la personne parfaite pour cela. Il ne le jugerait pas, il pourrait lui parler de ses plus profondes pensées.
Il sortit brusquement de sa chambre et alla frapper à la porte de son ami sans vraiment se soucier de l’heure qu’il était. Mais il eut beau frapper de plus en plus fort personne ne lui ouvrit.
- Il n’est pas là, fit alors la voix de Sheena derrière lui.
Zélos se retourna vers la jeune femme d’un air interrogateur.
- Il avait quelque chose à faire, lui expliqua-t-elle en haussant les épaules.
« Comme d’habitude.. ! » se dit l’ancien élu un peu déçu.
- Bien, alors si tu as fini de faire tout ce bruit, je vais retourner dormir, dit-elle sur un léger ton de reproche.
Il remarqua soudain que son regard était redevenu fier, son visage exprimait volonté et force, rien à voir avec l’air perdu et inquiet qu’elle arborait il y avait encore quelques temps. Et sans savoir pourquoi, il se sentit triste.
- Tu as…, commença-t-il.
Sheena lui jeta un regard qu’il ne sut définir.
- Tu as enfin retrouvé toute ta mémoire ? demanda-t-il plus sèchement qu’il ne l’aurait voulu.
- Oui, c’est cela, affirma-t-elle un peu trop rapidement à son goût.
Elle esquissa un sourire qui se voulait joyeux mais pourtant Zélos vit bien qu’il était feint. Il se dit qu’elle était toujours aussi mauvaise pour cacher ses sentiments.
- Je vois.
C’était tout ce qu’il avait trouvé à lui dire. Il ne comprenait pas pourquoi il ressentait une si grande déception. Il aurait dû être heureux pour elle, pourtant ce n’était pas le cas.
- Que vas-tu faire maintenant?
Sheena parut un très court instant déstabilisée et ses yeux se voilèrent de doute.
- Je retourne à Mizuho, fit-elle cependant très sure d’elle.
Il y eut un silence qui se fit de plus en plus pesant. Plus il regardait la jeune femme plus il se sentait mal. Une main invisible lui serrait le cœur. Le souffle de plus en plus court, son malaise grandissant Zélos tourna soudain les talons et entra dans la première pièce qu’il vit sous le regard surpris de la ninja. Une fois à l’intérieur il referma brusquement la porte derrière lui et s’appuya contre, ses jambes tremblantes le supportant à peine.
- Mais qu’est-ce que je fais…murmura-t-il hagard.
Sheena avait dû le prendre pour un fou. Lui-même commençait à douter de son état mental. Il avait totalement divagué ! Il regarda autour de lui. Sans vraiment s’en rendre compte, il était entré dans l’ancienne chambre de sa mère. Il pouvait encore sentir l’odeur de son parfum, à moins que cela ne fût un tour de son. Il ne venait jamais ici, cela lui rappelait trop de souvenir. Dans la semi-obscurité il s’avança jusque vers la fenêtre où la faible lumière de la lune filtrait et s’assit sur un tabouret posé à proximité. Le jeune homme posa ses coudes sur ses genoux et enfouit sa tête dans ses mains. Tout lui échappait. Ses émotions ressortaient contre son gré. Il ne contrôlait plus rien. Des picotements désagréables lui montèrent aux yeux.
« Pourquoi je pleure ? » se demanda-t-il dérouté par ses larmes.
L’angoisse avait surgit tellement brusquement et intensément qu’il n’avait pu lutter contre.
- Zélos ?
« Part Sheena ! N’approche pas ! » lui intima-t-il par la pensée.
Mais la jeune femme encore troublée par l’étrange comportement de son ami s’approcha près de lui.
« Je ne veux pas qu’on me voit comme ça…qu’elle me voit comme ça… »
Parler lui était impossible, il sentait des sanglots lui monter à la gorge. Rapidement, il tenta d’essuyer ses larmes et redressa les épaules.
- Qu’est-ce qui t’a pris ? lui demanda la jeune femme perplexe.
Le jeune homme ne la regardait pas, il ne pouvait pas. Il avait honte de paraître dans un tel état de faiblesse.
- Zélos… ! Mais…tu pleures ? s’étonna alors la ninja en s’approchant de plus près.
- Comme tu le vois…, murmura sèchement l’ancien élu meurtri dans sa fierté d’homme que Sheena ait pu le voir ainsi.
Ce vide qu’il avait ressenti s’était transformé en un gouffre de désespoir sans fond. Le pire c’était qu’il n’y voyait pas d’issues. Depuis le début on le manipulait et il avait plongé tête baissée sans réfléchir, pensant même maîtriser la situation. Aujourd’hui, il venait de comprendre que rien ne pourrait le sortir de là. L’enlèvement de la princesse et la fausse lettre était la preuve qu’on voulait le blesser, lui donner un espoir pour le détruire immédiatement. Quelqu’un avait bien compris comment lui faire du mal et s’en servait éhontément.
Comme il n’avait rien répondu, Sheena avait posé une main sur son épaule et le secouait doucement pour qu’il réagisse.
- La princesse a été enlevée, fit-il comme si cela expliquait tout.
Il avait mis Yuan et Sheena au courant de la lettre. Il était tellement heureux qu’il n’avait pu garder ça pour lui. A présent il le regrettait, il n’avait pas envie de leur pitié.
- Enlevée ? répéta la ninja. Par qui ? As-tu des informations ?
Zélos émit une sorte de grognement de rage.
- Mais tu ne comprends pas ! lui cria-t-il, Ça veux dire que je suis toujours fiancé, cette lettre était un piège !
Sheena retira brusquement la main de son épaule et il se sentit abandonné. Elle le regardait avec incompréhension et froideur.
- Tout ce qui t’inquiète c’est toi…, chuchota-t-elle doucement. Je vois, finalement c’est bien ton genre de réagir comme ça…
Elle parlait très calmement mais ses paroles lui firent l’effet d’une douche froide.
- Comment peux-tu être si égoïste ? continua-t-elle sur le même ton. Il n’y a pas que toi dans cette histoire.
Le jeune homme serra les mâchoires. Il le savait, elle avait raison. Elle s’agenouilla à ses côtés.
- Cependant, je peux comprendre, reprit-elle. Se sentir prisonnier, piégé, n’est jamais agréable, même si on l’a choisi.
« Qu’est-ce qu’elle peut comprendre ? Elle a juste pitié… », pensa-t-il avec une rage soudaine.
Zélos la regarda avec froideur.
« Elle hait mon attitude et en a pitié ! »
- Pourquoi ne m’as-tu pas aidé ? lui demanda-t-il glacial.
A cet instant, complètement aveuglé par la colère, dans la tête du jeune homme tout était la faute de la ninja. Finalement, se disait-il, elle n’avait rien fait pour lui venir en aide quand il lui avait demandé. Elle s’était bien fichue de lui ! Il avait mis sa fierté de côté pour requérir ses services, mais elle l’avait totalement ignoré.
- Comment… ? souffla-t-elle.
Il se leva si brutalement que la jeune femme tomba à terre. Il la regarda avec des yeux noirs de colère.
- Ne fait pas comme si tu ne savais pas ! s’écria-t-il alors. Maintenant que ta précieuse mémoire est revenue je vais enfin avoir quelques explications ! Je te le redemande, pourquoi n’as-tu rien fait quand je t’ai demandé d’enquêter sur les agissements qui se tramaient au palais ? Est-ce plus clair comme ça ! Pendant des mois j’ai attendu de tes nouvelles, espérant une quelconque aide.
Ses propres mots résonnèrent dans sa tête. Il se demanda une fraction de seconde si c’était bien lui qui parlait. Depuis presque une année, il n’avait jamais craqué et maintenant il déversait toute sa colère sur la première personne qu’il avait en face de lui. Une honte sans nom l’envahit.
Il était entré dans le jeu de ces fiançailles car elles lui auraient permis de faire quelque chose pour les demi-elfes. Seulement il avait fait semblant d’être satisfait par la situation, la considérant juste comme une broutille désagréable, mais utile. Il s’était rendu compte à quel point il détestait cette idée et la rejetait depuis qu’il avait lu la lettre d’Hilda. L’espoir et la joie qu’il avait alors ressenti à l’annonce de la rupture de ses fiançailles en étaient la preuve flagrante. Seulement, en découvrant que c’était un faux, tout son monde s’était écroulé. Et il haïssait plus que tout, le fait d’être utilisé comme une marionnette.
- Je…je voulais pas dire ça…je m’excuse, je suis juste un peu sur les nerfs, bredouilla-t-il en portant une main sur son visage.
Toujours à terre, les yeux baissés sur le sol, la ninja resta silencieuse.
- Je ne t’en veux vraiment pas, continua le jeune homme, je ne sais pas ce qui m’a pris, je t’assure. Je ne pensais pas un mot de ce que j’ai dit !
Zélos se trouva vraiment nul. Il avait été volontairement blessant et ses excuses semblaient ridicules. Sheena se releva toujours sans rien dire, semblant quelque peu perturbée. Le jeune homme, lui, devait avouer qu’il se sentait soudain beaucoup mieux. Maintenant ses idées étaient plus claires et il regrettait de s’être emporté. Toute l’angoisse et la colère qu’il avait en lui s’étaient dissipées.
- Et tu repars quand à Mizuho ? lui demanda-t-il afin de rompre le silence assez gênant qui s’était installé.
La jeune femme détourna le regard.
- Je…demain, répondit-elle simplement.
Le malaise de la ninja était plus que perceptible. Zélos croisa les bras sur sa poitrine avec l’intuition que Sheena lui cachait quelque chose. Ne voulant pas une nouvelle fois la brusquer sans réelles raisons il ne fit cependant aucune remarque. Elle agissait exactement comme elle le faisait avant son amnésie.
Sheena hésitait. Elle se sentait très mal à l’aise vis-à-vis de Zélos. Non pas à cause de l’avoir vu dans un tel désespoir, chose dont elle n’aurait d’ailleurs jamais imaginé de sa part, mais plutôt à cause des pensées qui lui venaient à l’esprit. La jeune femme se sentait étrangement satisfaite de le savoir encore fiancé. Cela lui procurait un soulagement dont elle ne comprenait pas l’origine.
Elle se trouvait vraiment horrible. Ses pensées se diffusaient dans son esprit sans qu’elle puisse les contrôler.
- Je vais retourner dans ma chambre, fit-elle honteuse d’elle-même.
Quand elle avait entendu Zélos frapper à la porte de Yuan, elle avait saisit l’occasion pour aller à sa rencontre. Contrairement à ce qu’elle avait laissé supposer, elle ne dormait pas. Après le dîner, elle était directement montée dans sa chambre et avec une certaine émotion qu’elle avait décacheté la lettre de son grand-père. Le temps avait alors semblé se suspendre…
Sheena était restée prostrée sur le lit, le visage décomposé par la souffrance. Elle en avait imaginé des hypothèses, mais la réalité était bien pire. Les paroles de Naganori avaient pris tout leur sens, ne lui laissant aucun doute, aucun espoir sur la véracité de la lettre. Elle se souvenait de tout, de tout sauf de ce qui s’était passé après la fin du périple. Même une douloureuse seconde lecture n’avait pu l’aider à se remémorer quoi que ce soit. Son esprit refusait obstinément le moindre souvenir de cette période. L’angoisse qu’elle avait ressentie lui était devenue insupportable, cette solitude était pesante. Après le choc, les pleurs, elle en avait eu plus qu’assez de se morfondre. Elle devait avancer. Même si c’était dur, elle ne pouvait rien changer au passé. Et tant pis si elle ne s’en souvenait pas. Après tout, c’était mieux ainsi. Alors quand elle avait entendu du bruit dans le couloir elle était sortie. Mais finalement, elle comprenait que le courage qu’elle avait voulu se donner était bien frêle. Si elle ne sortait pas immédiatement, c’était elle qui allait s’effondrer.
Elle avait à peine entrebâillé la porte que Zélos, juste derrière elle, posa une main dessus pour l’empêcher de sortir. Surprise elle recula d’un pas et buta contre le torse du jeune homme.
- Attends ! lui dit-il, Je voulais…je…
Sheena pinça ses lèvres, les empêchant ainsi de trembler. Elle voulait juste partir. Si elle commençait à pleurer devant lui, il lui demanderait des explications et elle n’avait pas le cœur à lui en fournir.
- Je voulais m’excuser pour la dernière fois, continua-t-il le plus sérieusement du monde.
La ninja se demanda si elle méritait ces excuses, c’était plutôt à elle d’en faire.
-Ce n’est rien, c’est oublié, répondit-elle prudemment, ne sachant pas à qu’elle « dernière fois » il faisait allusion.
Quand elle sentit sa main se poser sur son épaule, elle ne chercha même pas à se dégager. Il semblait tellement sincère qu’elle se demanda ce qu’il avait bien pu faire.
- Ce qui s’est passé est de ma faute…j’aurai pas dû te dire tout ça, lui murmura-t-il contre son oreille comme s’il lui faisait une confession. C’est à cause de moi que tu es parti et que…
Sheena, les nerfs à fleur de peau, avait maintenant envie de rire. Pour une fois qu’il était un tant soit peu sérieux, elle ne voyait pas de quoi il parlait ! Mais elle doutait qu’il fut responsable de quoi que ce soit, même s’il lui avait dit des choses blessantes. Si elle était partie, c’était sans doute de son propre choix. Ce n’était pas comme s’il ne lui avait jamais fait de remarques vexantes. Seulement cette fois, elle aurait aimé savoir ce qu’il lui avait dit pour être autant désolé. Puis, en y réfléchissant quelques secondes, la jeune femme réalisa qu’il avait dû être désagréable avec elle juste avant son accident, expliquant ainsi le fait qu’il fut aussi gentil et aimable avec elle. Il avait en fait juste agit par culpabilité. Elle en fut étrangement déçue d’un coup, elle qui croyait qu’il avait changé.
- Ce n’est rien, dit-elle en cachant sa déception.
Il resserra l’étreinte sur son épaule. C’est alors qu’elle prit conscience de la situation. Elle s’était totalement laissée aller contre son torse, et sentait même son souffle contre son cou. Ses joues s’empourprèrent immédiatement.
- Après tout, continua-t-elle tentant tant bien que mal de masquer son trouble et de se détacher du jeune homme, je l’avais sans doute mérité.
L’ambiance qui régnait ne lui plaisait guère, c’était beaucoup trop intime et cette promiscuité l’étouffait. Comme s’il lisait dans ses pensées, Zélos retira sa main de la porte. Sheena saisit la poignée, soudain elle sentit le jeune homme lui caresser les cheveux. Instinctivement elle se raidit.
« Mais c’est pas vrai ! Il ose en profiter ! », pensa-t-elle avec colère.
Elle lui fit alors face, lui jetant un regard noir. Dans l’obscurité qui les entourait elle ne distinguait pas les traits de son visage, c’était à peine si elle pouvait apercevoir ses yeux.
- Zélos ! le réprimanda-t-elle sèchement. Je peux savoir ce qui te prend ?
Pour toute réponse il l’attira contre lui, l’entourant de ses deux bras. Un instant surprise, la jeune femme réagit en posant ses mains sur son torse et en tentant de se libérer de cette étreinte.
- Je ne fais rien de mal Sheena, lui chuchota-t-il doucement.
La ninja n’aima pas cette réponse. Elle ne savait pas à quel jeu il jouait avec elle, mais cette plaisanterie avait assez duré. Elle le connaissait assez pour savoir quel genre d’individu il. Elle ne comptait pas rester ainsi plus longtemps car malgré elle, elle commençait à se sentir bien dans ses bras. Sheena devait bien s’avouer qu’elle appréciait la sensation de réconfort que ce contact lui procurait.
- Vas-tu me lâcher ! s’écria-t-elle sans grande conviction.
Il se contenta de la serrer encore plus.
« Comment peux-tu tomber aussi bas ! » fit une voix dans son esprit.
Une autre partie d’elle-même sembla se réveiller et la submergea totalement.
Zélos avait eu envi de la serrer contre lui dès qu’il l’avait retrouvé dans la prison du désert. C’était vraiment agréable de la tenir ainsi. Le jeune homme était aussi très heureux d’avoir pu enfin s’excuser. Il savait qu’elle allait repartir chez elle une fois qu’elle aurait recouvré ses souvenirs, alors il voulait profiter de ce moment. Cependant un doute le tenaillait, son instinct lui soufflait que quelque chose clochait dans son attitude. Zélos n’aurait jamais imaginé qu’elle lui pardonnerait aussi facilement.
- Par la déesse Aahnor ! Comment oses-tu ! s’écria soudain la ninja d’un ton très dur.
Sheena le repoussa si violemment qu’il faillit tomber à terre.
- Aahnor ? s’étonna-t-il le souffle court.
La jeune femme se prit la tête entre les mains comme si elle souffrait atrocement. Zélos voulut lui venir en aide mais une nouvelle fois, elle le repoussa.
- Où est Sihnn ? s’écria-t-elle d’une voix qu’il ne reconnut pas.
La ninja s’effondra à genoux sous le regard inquiet de l’ancien élu.
- Sheena !
- Aide-moi…je…
Se sentant impuissant face à sa douleur, le jeune homme ne pouvait que la regarder souffrir. Il s’agenouilla près d’elle, les yeux remplis d’inquiétude. Il hésitait à la toucher à nouveau, et avança tout de même une main pour lui effleurer doucement les cheveux. Comme cette fois elle ne le rejeta pas, il lui entoura les épaules d’un bras. Le corps de la ninja était parcouru de légers tremblements.
Après quelques minutes qui parurent durer une éternité, Sheena se détendit peu à peu. Son corps ne tremblait plus et sa respiration redevint normale. Zélos fut soulager de constater qu’elle ne semblait plus souffrir. La jeune femme le regarda avec interrogation. La lumière de la lune se reflétant sur son visage il remarqua à quel point elle était pâle.
- Tout va bien ? s’inquiéta-t-il
- Qu’est-ce qui s’est passé ? lui demanda-t-elle avec stupeur en se relevant avec difficulté.
Zélos la tint par la taille pour l’aider à rester debout.
- Tu as fait…une sorte de malaise, lui expliqua-t-il simplement.
Le jeune homme était vraiment perplexe. Il en conclut que c’était le contre-coup d’avoir recouvrer sa mémoire, même si cela lui semblait un peu étrange. Seulement, il ne trouvait aucune autre explication logique. Elle avait eu une réaction si violente qu’il se demanda ce qu’il avait bien pu faire. Il n’avait pas eu une attitude répréhensible à son égard et n’avait pas cherché à profiter de la situation. D’ailleurs il n’avait pas eu l’impression que Sheena désapprouvait ce contact, du moins, à première vue. Et puis, elle avait agit tellement bizarrement, c’était incompréhensible. Ce qu’elle avait dit n’avait aucun sens.
« Aahnor », répéta-t-il dans sa tête. Ce nom réveillait en lui une certaine nostalgie, le renvoyant à un passé lointain. Il n’en était pas sûr, mais il l’avait déjà entendu.
Il ramena la jeune femme dans sa chambre. Il était passé par toute une palette d’émotion aujourd’hui et commençait à regretter de ne pas être resté au lit. Sheena lui avait vraiment fait peur, il en avait encore le cœur qui battait à tout rompre.
- Zélos ? demanda-t-elle alors qu’il allait pour partir.
Le jeune homme se retourna dans sa direction un infime espoir brillant au fond de lui.
- Non, rien…oublie, fit-elle sans le regarder.
Son espoir s’envola aussitôt. Il mit une main dans sa poche et quitta la pièce sans un mot.
Voilà ^^ Bon, je sais, le chapitre c'est fait attendre! XD
Enfin, bref! Bonne lecture ^^
Chapitre génial!
L'intrigue est là et tout le reste!
Ca me décontracte de ma semaine d'exams XD
Sinon, ben pour arriver à un point un peu négatif, il y a quand même quelques petites fautes de frappe ou de conjugaison par-ci par-là(un "qu'elle" au lieu d'un "quelle", par exemple), et à un moment, il manque un mot^^
"Elle le connaissait assez pour savoir quel genre d’individu il."
Il manque "était" à la fin de la phrase, je pense^^
Enfin, ça se lit quand même très bien^^
Merci Demyx ^^
Contente de contribuer à te détendre!
Oui, il m'arrive d'effacer des mots qu'en je modifie une phrase et de ne pas les remettre! XD je ferai plus attention la prochaine fois. ^^
J'espère que tes exams se sont bien passés ^^