Le corps des magistrats est saisi d'un mauvais frisson : la profession n'attire plus, la chancellerie a du mal à compenser les départs à la retraite, et le déséquilibre entre les sexes devient inquiétant. A double titre : 80,6 % des reçus au concours de l'Ecole nationale de la magistrature (ENM) sont des femmes, mais elles ne représentent que 25 % des présidents de juridiction.
Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) s'est penché sur l'épineuse question dans son rapport d'activité, présenté mercredi 25 septembre, et disponible sur son site Internet. Les magistrats étaient 8 407 au 31 décembre 2012, un chiffre en baisse pour la troisième année consécutive. La chancellerie a maintenu en activité 102 retraités (contre 47 en 2005), mais 300 emplois restent désespérément vacants, et ça ne devrait pas s'arranger, puisque 1 200 magistrats ont aujourd'hui entre 60 et 64 ans.
https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&cad=rja&ved=0CDcQqQIwAA&url=http%3A%2F%2Fwww.lemonde.fr%2Fsociete%2Farticle%2F2013%2F09%2F27%2Frecherche-jeunes-juges-hommes-bienvenus_3485854_3224.html&ei=aRJHUum4AcaHhQfUwYGQCA&usg=AFQjCNENf7u4GfQghlUFSp0wT0BUwBPbCA&bvm=bv.53217764,d.ZG4
C'est du pipeau.
En 2012 près de 2500 candidats se sont présentés au concours pour 270 postes à pourvoir et 212 ont été pourvu (allez y comprendre quelque chose).
Il y a 10 fois plus de candidats que de places
sims801 Voir le profil de sims801
Posté le 28 septembre 2013 à 19:35:39 Avertir un administrateur
C'est du pipeau.
En 2012 près de 2500 candidats se sont présentés au concours pour 270 postes à pourvoir et 212 ont été pourvu (allez y comprendre quelque chose).
Il y a 10 fois plus de candidats que de places
Encore faut-il avoir le niveau...
Humanisme
ben non !
C'est un concours pas un examen.
A un examen il faut la moyenne, à un concours on prend les meilleurs même s'ils sont nuls et qu'ils ont tous en dessous de moyenne, la règle étant de pourvoir les postes.
La seule explication que je vois est que sur les 270 places a pourvoir seules 212 étaient dévolues au concours et que le reste etait reserv pour des promotions internes hors concours.
"Encore faut-il avoir le niveau... "
le niveau ne fait que monter d'après l'Éducation nationale, donc ils devraient être au top
Article payant...
C'est pas parce que c'est un examen qu'il ne peut pas y avoir d'exigence de niveau...
Tu peux très bien dire : les admis seront les n premiers, parmi ceux qui auront une note > 10.
(je dis ça je ne connais pas cet exam en particulier)
Pour les conseillers de TA c'est tout le contraire, il y a de plus en plus de candidats.
"A un examen il faut la moyenne, à un concours on prend les meilleurs même s'ils sont nuls et qu'ils ont tous en dessous de moyenne, la règle étant de pourvoir les postes. "
Je ne connais pas les modalités du concours de la magistrature, mais tu peux très bien avoir une barre d'admissibilité au concours en dessous de laquelle le candidat est recalé d'office.
Quoi qu'il en soit, cet état de fait m'étonne pas mal. Malgré le piteux état de notre justice, les salaires des magistrats ne sont pas misérables et surtout, elles jouissent d'un très grand prestige.
Et la moyenne d'âge dans la magistrature est des plus inquiétantes... Curieux cette crise de vocation. Autant ça se comprend pour les profs de l'éducation nationale, autant être juge d'instruction, ça envoie du pâté.
Après les études sont peut-être extrêmement dures, et puis vu l'emplacement de l'école de la magistrature, c'est pas donné à tout le monde...
Sans parler des responsabilités qui peuvent être parfois dures à porter...
(pour info, un juge d'instruction démarre à 2200 et atteint les 5000 en milieu de carrière, c'est quand même pas dégueulasse)
Il y a la possibilité de lancer un juteux business : la programmation d'algorithmes juridiques chargés de traiter partiellement ou totalement des affaires. Un défi social et intellectuel
Au delà du salaire, je trouve que c'est un métier qui a du sens.
Je regardais un reportage il y a quelques semaines qui suivait quelques affaires de justice (sur France 2 ou 3), tu voyais les audiences etc, c'était vraiment fascinant.
Tu dois te sentir utile au sein de la société. J'avais un peu honte en comparant ça à ma situation de grouillot dans le privé, à s'agiter toute la journée pour enrichir un patron et vendre des conneries à nos clients.
Ne t'inquiète pas, le boulot de juriste est aussi celui d'un gratte-papier la plupart du temps. Le côté solennel des séances et des lieux de justice a avant tout pour but d'impressionner les justiciables
Dumbfoundead Voir le profil de Dumbfoundead
Posté le 28 septembre 2013 à 21:04:57 Avertir un administrateur
Au delà du salaire, je trouve que c'est un métier qui a du sens.
Je regardais un reportage il y a quelques semaines qui suivait quelques affaires de justice (sur France 2 ou 3), tu voyais les audiences etc, c'était vraiment fascinant.
Tu dois te sentir utile au sein de la société. J'avais un peu honte en comparant ça à ma situation de grouillot dans le privé, à s'agiter toute la journée pour enrichir un patron et vendre des conneries à nos clients.
Rien à ajouter
BDSM Voir le profil de BDSM
Posté le 28 septembre 2013 à 21:09:43 Avertir un administrateur
Ne t'inquiète pas, le boulot de juriste est aussi celui d'un gratte-papier la plupart du temps. Le côté solennel des séances et des lieux de justice a avant tout pour but d'impressionner les justiciables
C'est parfois ingrat mais quand même gratifiant comme métier. Enfin quand tu l’exerces convenablement.
D'un autre côté, tous les métiers sont gratifiants si on l'exerce ainsi avec passion et dévouement. Le boulanger qui nourrit des centaines de bouches, ou l'infirmière qui change les perfusions, trouvent également une gratification certaine.
Le juriste est simplement plus prestigieux à cause de cette masse de symboles parfois à la limite du ridicule d'ailleurs.
Peut-être, mais dans tous les cas ça a une part de prestige suffisante pour attirer normalement. C'est chiant qu'on puisse pas avoir l'article en entier, quelqu'un y a accès ?
Bah justement, la génération Y se distingue par une défiance marquée pour les carrières trop cloisonnées, trop sclérosées. Les directeurs en ressources humaines le disent tous : les jeunes sont avant tout attentifs à ce qu'un job offre beaucoup de flexibilité au niveau des horaires, du temps pour ses loisirs, possibilité de télétravail, et ce au détriment de la carrière et l'envie de progresser dans l'institution ou l'entreprise.
trop peu on la carte membre du PS faut croire.
" la profession n'attire plus, la chancellerie a du mal à compenser les départs à la retraite"
quand on sait que la haute magistrature carbure au piston, et que les concours sont justement là car il y a trop de monde, ça fait rire.