Salut les survivants,

Un texte, court, sur une appréciable tonalité de Jazz : https://www.youtube.com/watch?v=I83LPsSaynI

Un débit au ralenti et mesuré :

Naissance, adolescence
Adulte au mauvais sens
Un goût d’essence, comme un goût des cendres -
Revenu détendre un palais de trente-naire
À peine parti, voilà revenu regrets-remords ; ensemble : ils t’enterrent
La pente est tentante, mes textes parlent de bonne entente avec soi-même
Cogiter sur le gros JT du samedi soir, serait-ce mon esprit qui corrigeait ces sales histoires
Un attentat commenditaire… des morts blessés, comment dit-elle
Un arbre centenaire bientôt taillé, dans ce grand praie dont le temps s’y fait -
Handicapé sous la tutelle d’un type raté… soudain, c’est le grand qui vient
« Salut mon p’tit fraté » ; il croit que j’freine alors que j’me laisse descendre
Délaissé par le bruit mêlé de Miles Davis et d’la mésange… qui siffle
Coller la peau d’un travailleur honnête à la mienne
Papa est fier depuis le ciel, Maman me regarde durant l’repas pour que j’soupire « amen »
L’haleine est brisée, sèche ; depuis ma f’nêtre, assis sur l’lit, j’observe les litres de sang
L’allée centrale est brûlante, pourtant c’est deux zéro inscrit sur le réveil
Une Nuit d’Hiver interminable que j’prie pour la repousse des fleurs et l’retour du soleil

Rapport à "Couleurs Violettes" de Knor...

Enfin je poste mon avis sur ce texte. Avis peut-être décevant et ce pour trois raisons. D'une j'ai mis beaucoup de temps pour au final ne pas avoir énormément à dire (encore moins à redire), de deux parce que ça va ressembler à mes autres avis sur tes textes - en gros j'aime - et de trois j'ai oublié, mais flemme d'edit, je suis sur tel donc je garde ça comme ça

Comme d'hab de belles trouvailles, j'aime beaucoup tous les petits trucs qui ramènent au couleurs: le violet, les yeux, le ciel, boréal, matière grise, tu naviguer vraiment bien dans ton concept.

Mention spéciale-spéciale à "J’apprécie les sensibilités de son prestige" que j'ai trouvé bien construit, tant dans les assonances que dans la sémantique sens.

Me suis remis à écrire. Je posterai ce soir ou demain les gens

EDIT (sur pc ) : Bien vu pour l'épitochrasme, je connaissais pas, c'est intéressant. J'essaie de faire gaffe à la fameuse zone de confort, c'est très compliqué mais j'essaie de m'appliquer

EDIT 2: Pas encore lu ton nouveau texte mais j'écoute l'instru et c'est vraiment chill

Salut !

J’ai découvert ce topic il y a peu et je lis vos textes avec attentions. Vous les enregistrez ? Sur YouTube ou autre ?

Le 22 avril 2021 à 06:09:37 :
Rapport à "Couleurs Violettes" de Knor...

Enfin je poste mon avis sur ce texte. Avis peut-être décevant et ce pour trois raisons. D'une j'ai mis beaucoup de temps pour au final ne pas avoir énormément à dire (encore moins à redire), de deux parce que ça va ressembler à mes autres avis sur tes textes - en gros j'aime - et de trois j'ai oublié, mais flemme d'edit, je suis sur tel donc je garde ça comme ça

Comme d'hab de belles trouvailles, j'aime beaucoup tous les petits trucs qui ramènent au couleurs: le violet, les yeux, le ciel, boréal, matière grise, tu naviguer vraiment bien dans ton concept.

Mention spéciale-spéciale à "J’apprécie les sensibilités de son prestige" que j'ai trouvé bien construit, tant dans les assonances que dans la sémantique sens.

Me suis remis à écrire. Je posterai ce soir ou demain les gens

EDIT (sur pc ) : Bien vu pour l'épitochrasme, je connaissais pas, c'est intéressant. J'essaie de faire gaffe à la fameuse zone de confort, c'est très compliqué mais j'essaie de m'appliquer

EDIT 2: Pas encore lu ton nouveau texte mais j'écoute l'instru et c'est vraiment chill

Salut LE survivant,

Merci de ton avis, ça fait toujours plaisir, quand bien même soit-il concis, ça ne me dérange absolument pas ne t'en fais pas, au contraire ça me pousse à continuer. Je suis dans une phase relativement solitaire durant laquelle mes textes nichent soit dans ma tête, soit dans mon iMac. Alors, il est bon, parfois, de connaître l'avis des autres. Désillusion énorme si ce que je fais ressemblait ni plus ni moins qu'à de la crotte de bique, ou à une pondaison d'un élève de 4e remuant le sens de sa vie.

Correction (légère) : il s'agit d'un épitrochrasme (un r fut rajouté) McSolaar le pratique bcp.

Yes, poste nous un petit texte, ça fait un bail !

Och : Non, je n'enregistre quasiment pas. Je l'ai déjà fait, je dispose néanmoins d'un matos de piètre qualité. En soi, il n'est pas si mauvais, mais étant devenu perfectionniste avec l'âge, je ne saurai écouter ma voix polluée par quelconque grésillement. De plus, je dois avouer ne pas m'y connaître sur les différentes techniques d'enregistrement, le montage, etc. Faut dire que je ne prends pas le temps de m'y intéresser, c'est un tort ! Cependant, fut un temps où l'on pouvait sortir sans avoir peur d'être contaminé par la moindre petite bête (j'exagère, vilain covid) que je mettais souvent pied sur scène. C'est un endroit très sympa, qui regorge d'adrénaline.

EDIT : Oui Shanks, c'est une instru jazz, très chill (et très courte malheureusement). Look la chaîne du gars, je lui ai déjà parlé, c'est un américain très posé qui poste du contenu très qualitatif, à mon sens.

Petite série de freestyles qui arrive. Là j’écris le 5e, y’en aura peut-être une dizaine.
Vu que je suis très axé musicalité, notes et chants en ce moment, ça me permet de m’exprimer sous ce bon vieux format rap qui nous colle au bask. Pas faute d’avoir essayé de s’en débarasser

Freestyle "À peur ouverte" pt.1

Rien que la voix jailli en tête et se fait discrète, ça y est c'est de l'asmr
J'ai failli me buter hier qu'est-ce que tu veux que je rap ton quartier d'merde!!??
Merde! Je fais la somme, l'équation:
L'été moins l'hiver, sobre, fellation
Relation, les témoins divisés
Sample: réaction, exaction légale et copyrights de merde égal son inégal
Je vous laisse le réel, laissez-moi le rêve!
Page de pub: un gosse se meurt mais n'ose pas s'buter
Vent chaud, place de bus:
L'été on a moins envie de se buter, en gros:

Ris du ridiucule, et
Ouvre l'heineken, oui
Trouve Barbie et ken, puis
Vis même si ça te tue

Putain, l'envie de multisyllabique
Masturbation bi-labiale
L'album va bientôt sortir
Et putain tout le monde s'en branle
Toute façon je fais ce que je veux
Toute façon j'suis en indé
Contrat distrib' avec X
Arkana, la vie d'artiste!
Contradictoire mais je l'assume
Et je t'assure, je m'aime pas mais je si m'aimais je m'aimerais comme ça

Je pense que, je pense que
Je pense que je m'aimerais comme ça, comme ça
Je pense que, je pense que
Je pense que je m'aimerais comme ça, comme toi...

Okay...
J'hésite à continuer
À deux doigt d'crier "couper"
La Director's Cut de ma vie incluera peut-être ce couplet
Je sais même plus quoi dire...
Je sais même plus quoi vivre...
Un Guiness Records à mon actif et ça y est j'fais l'artiste
Imagine donc le Grammy...
Les Victoires de la Musique
La Caméra d'Or, Cannes et
La taille de ma boite crânienne
Putain j'sais plus écrire...
Guette les fautes dans le couplet:
C'est grâce à l'auto-correcteur en vrai que je me suis pas loupé
Putain j'fais plus d'étude...
Maman ton fils est desco:
Son nom en line-up de Festival rempli pas le frigo
Juste l'égo
C'est que des pages imprimées...
Et vu qu'on est écolo on les a même pas imprimé!
Papa ton fils est idiot...
T'es-père le meilleur, fier de lui, mais j'aurais bien voulu ma thèse dans ta biblio
J'espérais revenir: aller à toi, m'enfuir au front revenir grand mais pas sans ton nom dans ma bio!
Ils crient aux génie, je crie à l'aide
Qu'on me criogénise? Futile!
De nous deux tu t'es toujours régénérée plus vite
Donc tu seras là des "centuries"
Pardonne mon anglicisme
Je me la joue "this is it" mais rêve d'être aussi Pacifique que Disiz
Dix-milles mots à choisir, un texte
L'expliquer à peur ouverte, dernières nouvelles:
Ça ressemble à un signe de paix sans l'index, sex sans latex
Mais comme un "Made in China" les "I love you" n'offrent pas de garanti
Embraie et ralenti
Tu m'abrutis, je t'applaudis, tu m'habitues à te faire maître et rester apprenti

EDIT (limite dépassée )
- Knor je te reviens dans les prochains jours pour ton texte
- Bienvenus aux nouveaux arrivants ayant mit pieds en cette lyricale contrée

Je trouve ça vraiment pas mal !
Tu mets combien de temps pour écrire ça Shanks ?

Knor j’aime beaucoup ton texte également ! Tout s’enchaîne à merveille et ça me parle beaucoup !

Vous imaginez quelle mélodie/type beat quand vous écrivez ça ?

Salut,

Merci à toi. J’ai poursuivi le texte, sur une autre instru que celle posée plus haut (elle était trop courte). Je posterai donc la suite dans la soirée.

À chacun sa méthode pour écrire, mais la mienne se compose de cette façon (pas bien difficile) : une instru, j’écris de suite si elle m’inspire réellement. Si non, deux, trois écoutes max. Si elle vient à m’inspirer, alors je travaille dessus ; les différents types de beats, les sons qui diffèrent tout au long de l’instru ; je joue de plus en plus là-dessus, en même temps que de jouer avec les mots. Le plus dur est de trouver l’instru. Pour ça que j’aimerais pouvoir faire un bon beatmaker, je serai si bien

Le 24 avril 2021 à 12:58:01 :
Je trouve ça vraiment pas mal !
Tu mets combien de temps pour écrire ça Shanks ?

Yo! Un truc comme ça me prend environ 1h pour écrire 95% du truc. Puis je fais autre chose, m'attaque à d'autres textes et rajoute/enlève des phrases par-ci par-là dans les jours qui suivent.
Là par exemple, la toute première phrase je l'ai ajouté 30 secondes avant de poster sur le topic, tout le reste était déjà fait

Je me suis habitué à écrire rapidement, après avoir passé tout 2020 à pondre un morceau par jour. J'essaie de prendre un peu plus mon temps parce que bien des fois ce serait bénéfique au texte d'être conçu sur le long terme

Le 24 avril 2021 à 13:27:34 :

Vous imaginez quelle mélodie/type beat quand vous écrivez ça ?

Je vais répondre à Knor et toi à la fois. Perso j'ai trois approches que je vais vous détailler un peu

1) La méthode Acapella
J'écris sans instru comme le texte plus haut et je tomberai sur un instru qui colle plus tard

• Avantage: Tu peux écrire sans restrictions, les seules limites sont celles que tu t'imposes mais virtuellement tu fais ce que tu veux
• Inconvénient: Une fois l'instru trouvé, il se peut que tu doives ajouter mais surtout supprimer des mesures, voires des phrases entière pour coller à l'instru. Si t'es un très bon beatmaker tu peux toujours créer l'instru autour mais c'est pas évident, puis parfois faut accepter d'épurer le texte.

2) La méthode studio
J'écoute un instru que je trouve fuego et j'écris en le ré-écoutant en boucle.

• Avantage: T'as la mélodie donc pour peu que tu saches rapper y'a pas de mauvaises surprises
• Incovénient: Juste un peu moins de liberté dans l'écriture mais à ce niveau on s'en fout un peu, c'est voulu.

3) La méthode hybride
Simple. C'est la première méthode mais avec un instru précis en tête, puis je me casse le cul à trouver l'instru le plus similaire à l'air que j'ai en tête.
Avantage: T'as quelque chose de bien précis en train d'être développer, c'est ta vision de A à Z
Désavantage: Ça peut durer 1h comme un an

Y'a quelques morceaux que je voulais sur l'album que j'ai jamais fait parce que j'ai une mélodie très, très précise en tête et j'ai toujours pas trouver l'instru qu'il faut. Le compromis n'est pas envisageable. Ça m'en fait plus pour plus tard dans tous les cas

Bonus:
4) La méthode pirate
Il s'agit de sampler comme un gros porc une portion d'une chanson qui existe déjà et d'écrire desssus. Je le fais surtout pour le chant.
On y voit que du feu et avec un peu de chance, on saluera ta créativité plutôt que de crier au vol éhonté

Après, je dis tout ça, faut dire que ça aide d'avoir monté une banque de données de plus de 1300 instrus

J'attendrai la suite de ton texte...ou la version enregistrée qui sait

Voici le texte dans sa totalité :

Naissance, adolescence
Adulte au mauvais sens
Un goût d’essence, comme un goût des cendres -
Revenu détendre un palais de trente-naire
À peine parti, voilà revenu regrets-remords ; ensemble : ils t’enterrent
La pente est tentante, mes textes parlent de bonne entente avec soi-même
Cogiter sur le gros JT du samedi soir, serait-ce mon esprit qui corrigeait ces sales histoires
Un attentat commenditaire… des morts blessés, comment dit-elle
Un arbre centenaire bientôt taillé, dans ce grand praie dont l’entité s’échappe dans le bruit que font les antithèses
Handicapé sous la tutelle d’un type raté… soudain, c’est le grand qui vient
« Salut mon p’tit fraté » ; il croit que j’freine alors que j’me laisse descendre
Délaissé par le bruit mêlé de Miles Davis et d’la mésange… (qui siffle)
Coller la peau d’un travailleur honnête à la mienne
Papa est fier depuis le ciel, Maman me regarde durant l’repas pour que j’soupire « amen »
L’haleine est brisée, sèche ; depuis ma f’nêtre, assis sur l’lit, j’observe les litres de sang
L’allée sangtrale est brûlante, pourtant c’est deux zéro inscrit sur le réveil
Une Nuit d’Hiver interminable que j’prie pour la repousse des fleurs et l’retour du soleil

Adulte, adolescent, naissance
Adule les mots restants, pas par fidélité, mais par décence.

Sur une toile, un jour d’été j’ai peint
Une grande chambre dans laquelle j’étais si bien
Maman m’réveille, cauchemar rouge ; les manches de peignoir épouse le bol de cacao
À La Recherche du temps Perdu, fallait que j’tombe sur Proust et que mon teint devienne pâlo
Non plus envie de désirer le monde, mais d’le vaincre comme le ferait c’salop d’Stalone

Dans mes poches, plus de cent centimes
L’cahier est raturé, j’rachète à l’épicerie de quoi durer
Dans un état où tu crois sur elle, son épaule est surréel
Une grande montagne où un ptit con s’est enduré
Sauf que voilà ; avec ses tresses, elle cesse de peser ses mots ; m’a dit tu rêves ; on baisait, moi je voyais déjà nos mômes
Paix sur elle, j’fais pas l’aumône ; juste aucune haine, envers les autres : p’tits garces, notoire homo ; c’est en marchant que j’ai croisé ma destinée, voyant qu’les gens n’étaient qu’dessins, j’ai décidé d’les dessiner ; maman est décédé, il pue c’t’été ; sans rire, ça sent l’fumier encore tout frais ; soudain la pluie, comme dans séries que regardaient nonchalamment maman, en repassant chemises, que j’ai portées pour plaire aux yeux d’amantes ; bref, il pleut et sans maman, elle pique la pluie, pourtannt je reste dessous
Mon esprit, sans dessus, invoque le temps de source

Adolescent, adulte, naissance
Abrité par le quintessence,
Le temps est arbitraire, reviendrai-je de ce plein d’essence ?
J’ai pris descentes sur une bicyclette
Et dans ma tête, et dans mon corps, fluctuaient des sens
Pour revoir Maman, réentendre Papa ; le prix s’y prête
Alors j’me précipite dans Le Précipice ; les oiseaux gazouillent -
Tout l’environnement se saoule, de Mère Nature
Et je m’abreuve d’une preuve sans trêve ;
Cesser de respirer, mon ombre s’inscrit dans c’rêve.

Shanks : je commente sous peu ton dernier texte !

Je suis Ocn, désolé pour le switch de pseudos je passe sur l'autre que pour quelques vieux MP.

Hey merci pour vos réponses !
Et merci pour toutes ces précisions Shanks !
Personnellement je pratique énormément la méthode "pirate" assez involontairement.
J'ai des tas de petits textes calqués sur une musique déjà existante. C'est comme ça que l'inspiration me vient le plus "naturellement", c'est pas le top du top en terme de créativité mais bon.

En tout cas merci beaucoup ! Je remonte le topic petit à petit et je découvre vos textes, je vous ferai un petit retour dessus mais j'aime beaucoup en tout cas.

Salut salut,

Shanks : ton texte est assurément meilleur que le précédent que tu avais posté. Non pas que le précédent soit nul, non, mais trouve celui-ci plus intéressant, notamment pour sa forme. Je le trouve plus structuré que d'habitude, peut-être une impression, en tout cas elle est mienne 10 vers/ 4 vers/10 vers/ 4 vers... et tu termines par une avalanche de vers, bien plus nombreux cette fois. Un peu comme si tu avais fini par souffler tout ce que tu t'empêchais de souffler jusque là. Ça fait du bien ?

Tes rimes sont toujours aussi intéressantes, novatrices pour ainsi dire. Cet aspect novateur, que je retrouve dans bon nombre de tes textes, est intéressant pour une chose : c'est sans cesse un nouveau voyage. Et j'aime être impressionné par ce que je vois, dépaysé, d'une certaine manière. Bravo, ce n'est pas évident de former de bonnes rimes, mais je pense que tu aimes suffisamment jouer avec les mots pour en faire une activité passionnante Pour n'en citer qu'une, j'ai bien aimé ce passage :

Sample: réaction, exaction légale et copyrights de merde égal son inégal

Cette allitération en /g/ sonne bien à l'oreille ! Elle a apprécié et te remercie. J'essaie de la bercer avec attention ces derniers temps, ce qui me fait penser au premier vers :

Rien que la voix jailli en tête et se fait discrète, ça y est c'est de l'asmr

Pas mal ! C'est vrai que tes textes ont cette allure très contemporaine, bcp de références plus ou moins récentes. Néanmoins, tu as ton monde bien à toi ; il faut parfois chercher pour trouver. Ce n'est pas plus mal ! J'aime bien, ça pousse à la relecture, à "tiens, en fait ça veut dire ça".

C'est dans la boîte !

Yo! Ocn/Slottery t'inquiète, hésite pas à poster, textes et questions.

Knor, c'est pas pour te flatter ou quoi mais depuis quelques semaines, quand j'écris, au bout de quelques mesures je me demande "qu'est-ce que Knor en penserai?". Attention, je n'aliène absolument pas mon texte pour te correspondre mais ta remarque de l'autre jour - remarque que tu m'as déjà fait auparavant - à savoir "sortir de ma zone de confort" m'a vraiment marqué.

Surtout vu ton retour sur mon texte "Couleurs" (cocasse qu'il aie eu le même titre que le tien que je n'avais pas encore lu alors, peut-être sommes-nous dans la même période). Je trouvais - et trouve toujours avec l'instru - le texte bon, j'en étais fier, puis je me suis mangé un "c'est pas ouf sors de ta zone de confort"

Ta remarque aurait été impertinente que je m'en serai foutu, mais je trouve qu'au final t'avais raison. Du coup, je ne sors pas des sentiers battu juste pour le faire, mais quand j'écrit et que j'ai le sentiment que je m'enfonce dans ma propre méta, je me dis "ok ok pause, est-ce que t'es pas trop à l'aise dans tes conneries là? *flashback de Knor* " puis je continue ou j'arrête, j'efface, je rajoute etc.

Bref, cool que t'aime. Je commente ton texte sous peu aussi et je posterai la suite de mes freestyles. Je prends plaisir à écrire tout et n'importe quoi sous ce format. J'en suis aux freestyles 7 et 8 que j'alterne selon le ton et l'humeur

Tu m'en vois touché ravi que ma modeste critique puisse te faire avancer ! C'est à ça que sert le topic de toute façon Tu sors progressivement de ta zone de confort ; je trouve l'exercice réellement intéressant, on en apprend tjrs sur soi-même grâce à cela. Parallèlement, notre écriture évolue, prend des virages que l'on croyait trop serrés... foutaises ! Une bonne écriture sait se contorsionner.

Hier soir, je suis tombé par hasard sur la chaîne d'un beatmaker français nommé "Avalanche Prod", va donc écouter, c'est pas mal du tout, surtout certaines instru au fond mélancoliquement intéressante. Cependant, ces derniers temps, j'ai un peu abandonné le beat, j'écris davantage des chansons que du rap (même si encore une fois je pense que le rap tend de plus en plus vers la chanson, quand bien même, je pense les deux registres encore distinguables, et heureusement, à chacun son identité !) par le biais d'instrumentales à base de guitare, de piano, un peu saoul parfois aussi ! Que c'est instructif. Ça m'a forcé à, moi aussi, sortir de ma zone de confort.

Je dirai pas qu'il est facile d'écrire du rap, du bon rap - non c'est même un exercice relativement difficile pour qui veut respecter la langue française et en explorer les recoins, le tout sur un beat qui claque des culs - mais de donner une mélodie à un, plusieurs mots en particulier, à un moment voulu, avec une intonation particulière et maîtrisée, ce n'est pas chose évidente ! L'aspect prosodique de la chose est donc un aspect que je mets en exergue depuis quelque temps, déjà.

Cela dit, le dernier texte intitulé (basiquement) "Adulte, adolescent, naissance" que j'ai posté un peu plus haut est vraiment tiré du registre rap. D'ailleurs, j'ai changé d'instru, voici la nouvelle (plus longue) :
https://www.youtube.com/watch?v=dDK9bHLM_NM&list=LL&index=19

Au passage, tu as écouté le dernier album de Damso ?

Salut tout le monde !

Je me présente Hïrudo, plus proche des 30 que des 25. J’écoute pas mal de rap et musiques hip hop en général, et ce, depuis petit. Je suis tombé par hasard sur ce forum, et il y a des choses vraiment cool, texte et conseils bien-vaillants. Je ne pense pas être très bon critiques et encore moins conseillers comme vous. Je peux dire simplement que j’ai apprécié lire vos derniers textes postés.

Pour peut-être amener une pierre à l’édifice, je vous présente ma façon d’écrire (les rares fois où j’écris).

1. Être dans un mood particulier, pour moi souvent dark
2. J’écoute plusieurs instru dans une même couleur qui colle avec mon humeur pour pas me fixer sur un seul tempo ou structure de la musique.
3. J’écris des mots, sans phrases qui évoquent un univers. Je choisis des mots pour leur sens ou leur sonorité, et j’aime faire des recherches dans la pop-cultures et les mythologies pour y puiser des noms.
4. Avec ça je me lance à écrire des bouts de phrases.
5. Je construit/déconstruit certaines phrases pour les lier entre elles, je m’efforce aussi de leur donner certaines prosodies particulières. Mais toute cette histoire de structures du texte, j’ai du mal.

Bref, c’est comme ça que je procède, ça vaut ce que ça vaut, mais si ça peut servir à quelqu’un, j’en serai content.

Alors je sais pas si je laisse l’impression de m’imposer, mais si vous me le permettez, j’aimerais partager le seul texte que j’ai. Pour le background, ça fait environ deux ans que j’écris ces quelques lignes et aujourd’hui encore, je continue à faire avancer ce texte.
Pour l'instru on est sur ce registre là:
https://www.youtube.com/watch?v=x2cQLmHrupY&ab_channel=AntidoteBeats

Tu vois reuf,
J’vais t’raconter une histoire.
Celle d’un mec seul,
Et d’ses déboires.
Ce mec finit par péter un plomb,
Et se détruit.
Au fond,
Perd le contrôle de sa vie…
Tout les soirs j’rentre tard,
La même routine
Dans le noir j'roules un ter,
Ouvres une bibine,
Et les jours où ca va pas
Ce qui fait la diff
J'penses à la mif,
A cette meuf pas là.
Ma seule compagne,
La solitude.
Sans être à la montagne
Je cherche de l’altitude.
Ah logique
Je m'occi au comptoir,
Alcolique
Toxico notoire
J’en ai marre, des cents pas.
Vie de chien
On est barrés le temps passe.
C'est le mien
Et c’est dar, descend pas,
t'y peut rien
Non ma chérie !
Chuis pas en canne !
La ive chaque nuit
Aime se fait prendre au fond des caves !
Avaler par les ténèbres,
En position fœtale,
J’aurais préférer tes lèvres,
A la matière fécale.
J'vais te le dire c'est simple
Sans toi le mont olympe
On est loin d'atteindre
On est las d't'attendre
Toutes ces nuit blanche
Je t'en prie Morphée
Stope ces souffrance
Je veux plus morflé
Roi de mon Calvaire
J'porte la Courone d'aubépine
Le soir un enfer
Je me bourre aux benzodiazépines
Marre de rammaser
Tout ça me lacères.
J'en est des ulcère
Tout ça m’a lassé,
J’rêve de toi ma callipyge,
Mon saint suaire de strige,
Malédiction... depuis des piges.
Ma diction... s'enlise
Prêcheur du démon de l’aphasie,
Flagellant apathique,
J’ai perdu l’appétit.
Avec la 'C'
J’ai niqué ma santé,
Tu sais,
J'ressens plus d’émotion, D. R. Manhattan,
Ces sentiments devrais pas m’atteindre,
Pourtant...
Pourtant,
Cette infection me hante,
Ton affection me manque,
La rédemption me nargue !
Merde ! J’entre dans la parano man !
Mais tentes des paronomases.
Paraît qu’la mélancolie
C’est trouver le bonheur dans la tristesse.
Pour tant ma mélodie,
C’est crier mon malheur dans ma détresse.
Comme all-migth
Ch’uis pas l’fils d’un héro.
Toutes les nigth
J’ai pas mon fix d’héro.
Ca me prend les tripes, Les intestins...
J’pars en bad-trip C’est mon destin.
La vie un long fleuve tranquille ?
Sans rire!
Un bon zbeul, j’en chie !
J’ai beau ranger ma dignité,
Les eaux rances mon dirigées !
Et je te le cache pas j'ai peur
Mais je crache pas ces glaire
Pas pour me plaindre,
Juste un constat sans crainte.
C’est sûr j’ai su sans sous,
pas sans soucis,
La tête sous l’eau,
J’essaie d’m’en sortir,
Mais ça commence à m’user.
Sans m’amuser,
Ma muse
est voluptueuse,
Elle tira une latte de plus, véritable tueuse
Tirant des balles de plumes somptueuses.
Cancre pas sage en Isengard,
J’ancre mon passage.
Ce message une mise en garde.
Fait chier!
Fait chier!
Laissez moi me renfermer.
Ici pas facile d’avancer.
J’voudrais fonder mon empire
Sur le mont Palatin,
Mais la situation empire.
Dans la lumière
Des paladins,
Sans ma demer
C’est pas la peine,
Ch’uis duper, c’est pas m’a veine.
A travers les cendre je traine,
Ma carcasse décharnée
Alors j’m'entraine...
A fracasser,
C’est chanmé !
Brisé dans les méandre j’ai...
Déchanté,
Risé tel une cassandre j’ai..
Chargé,
Je sais plus quoi faire!
Je devient fou !
Alors je laisse se taire...
La foule.
La vie me sourit avec sarcasme,
C’est la cerise sur les miasmes.
Ce qui sauront vaincrons Est-on venu me dire,
Nous verrons bien par l’avenir, Ceux qui s’en sortirons.
Ca race !
Ma passion de Golgotha !
J’me casse !
J’paie Charon passeur de Bogota !
Plongée profonde dans mes vices
Toute façon t’sais c’qu’on dit ?
Valar dohaeris !
Doutes pas qu’j'ai mon compris Memento mori…
Tu vois reuf
j'tai raconter mon exutoire.
Celle de mon zbeul,
Et d’mon désespoire.
J'ai finit par péter les plombs,
Et me suis détruit.
Au fond,
J'ai perdu le contrôle de m'a vie…

Bonjour Hirudo,

Content de te compter parmi nous, merci du partage. Critique ou pas critique, n'aie crainte, tu peux tout-fait-émettre ne serait-ce que ton ressenti vis-à-vis d'un texte. Je dirai même que le ressenti est la critique la critique la plus importante qu'il soit.

J'ai lu ton texte. Le début est quelque peu banal, c'est du déjà-vu. Le "milieu", si je peux dire ça ainsi, est plus prometteur. En fait, il m'a démontré que tu as du potentiel. D'un point de vue strictement rythmique, il y a quelque chose d'assurément symphonique, dans un registre rap, bien évidemment. J'ai lu ton texte en même temps d'écouter l'instru et j'ai trouvé, en m'essayant modestement à le rapper, que certains mots, certaines fins de vers passent suffisamment bien pour attirer mon attention. Donc, il y a quelque chose ; un potentiel à travailler, selon moi.

J'porte la Courone d'aubépine
Le soir un enfer
Je me bourre aux benzodiazépines

Pour exemple, j'aime bien ce passage.

Bon, c'est un texte larmoyant. On connaît le sous-genre, ce n'est pas nouveau. Ton écriture manque encore d'originalité, mais au premier abord, je te pense capable d'insérer ton univers à toi. Un univers se crée à partir d'un lexique, à partir d'expressions, de transformations... ça nécessite de travailler sur les syllabes, notamment. Encore une fois, ce n'est pas la première fois que je le dis, mais lire un texte et l'écouter sont deux choses différentes.

Continue !

Salut Knor_knor_knor

Effectivement, ce n'est pas joyeux comme texte. Et je tiens peut-être à rassurer des personnes ; dans le texte, tout n’est pas réel, il reste une part de fiction. ^^
Ceci étant dit, merci vraiment de ton retour ! J’en prends en note . On va continuer à travailler le début et améliorer le restes. J’ai encore pas mal d’idées, et de figures qui viendront étoffer tout ça avec le temps. L’univers ce construit peu à peu...

Un Isaiah Rashad type beat. Ça m'est très très familier, une valeure sûre ce gars.
Très beau texte, surtout du deuxième couplet jusqu'à la fin.

Pour revoir Maman, réentendre Papa ; le prix s’y prête

J'aime la dureté du truc, je sais pas si c'est une histoire vraie mais l'histoire racontée est très brute avec la mère, le père, les souvenirs tentant d'être revécus comme on peu. Je sais pas si c'est une ref à la drogue et/ou l'alcool ("le prix s'y prête") mais je trouve ça tragiquement touchant.

La ref sur Proust est très bien placée également, suivie de celle sur Stalone, effectivement, faute de désirer le mondre on s'est mis à le combattre.
Autre phrase qui m'a beaucoup parlé:

voyant qu’les gens n’étaient qu’dessins, j’ai décidé d’les dessiner

Et, bien-sûr, la petite séquence de mots qui débute chaque partie, réarangés chaque fois "naissance, adulte et adolescence"

Mention spéciale aussi à:

Le temps est arbitraire, reviendrai-je de ce plein d’essence ?

Très beau. Très bon texte.

Suite de mon freestyle en post suivant

EDIT: J'avais l'onglet du topic ouvert depuis hier, le temps que je poste vous aviez déjà posté deux trois fois. J'irai lire ça

Freestyle "À peur ouverte" pt.2

À la base me faire enculer c'était pas l'projet...
Mais bon t'as ce que tu mérites et si tu l'mérites pas, t'as ce que t'évites, accueil colère
À peine correct...
À peines corrélées ma mie, la fournée matinale, la brise, la bise, la peine capitale, la rime.
"Je joue sans lui, il remplira le banc"
Si j'suis elliptique pour la rime je m'inquiète pas tu rempliras les blancs
Dire que j'voulais pas ou plus parler d'nous
de ton mètre soixante qui fait trois mètres
Putain ce couplet me saoule mais bon...

À la base me faire enculer c'était pas le progrès
Mais bon on m'dit d'arrêter de lutter contre l'époque et contre toute attente c'est pas trop dég'
Je fournis la vaseline, toi la valise, moi la salive, toi la panique, ce monde est pas net et tragi-comico-magique!
Je reprends tes blagues, Copy-Comics
J'en oublie oublie que je suis alcoolique
Mélancolique Anonyme, un joueur Sopra-bam-bam-lympique
"Hella hella", accent comique
Un miss s'immisce, Françoise Hardy
"Ella elle a" note iconique et le name-droping est de mise
Hashtag au lit. Berce-moi, freine mes aposiopèses, elles n'en finissent pas
Ce soir c'est Peter qui réclame à Wendy une histoire
Dis-moi. Nos coeurs en morse ou nos vieux tam-tams?
"Brapa-rapa-rapa-pam-pam"

À la base me faire enculer c'était pas le problème
Le "qui" et le "pourquoi" ça passe quand même
Le "comment" un peu moins, c'est ça le problème
Le coma qui s'en suit, les membres qui se sucent, les organes qui s'en usent et moi qui énumère encore au lieu d'écrire
Mais dis-moi où est l'crime?
Où est la scène? Où est la tienne?
J'ai plongé dans l'public sans me soucier des piques
Sans me...soucier des streams
Sans le...succès d'estime
J'vends la...peau de l'ours pour qu'Ernest retrouve Celestine
Putain, "ce couple ne rime à rien" donc couplet d'rimes
On s'doute, que la Scooby Team ne vient rien résoudre entre nous
Un scoop: qu'on m'coupe les vivres avant qu'on me dégoute d'mon dream!
Ici, on scrute les veines pour éviter d'y faire des coupes, des coutures.
Coup dur. Tu feras même pas la une des petites coupures
Le pont des suicides c'est surcoté, saute de ta petite clôture
Y'a peut-être un arbre qui cache la forêt qui cache l'arbre qui te cache la forêt qui t'cachait que l'humanité existe encore derrière ce mur!