Perso c'est pour ne pas avoir à parler, à meubler des heures entières de conversation avec des futilités, à stresser comme une merde pour combler le vide laissé dans la relation par l'absence de personnalité des demoiselles.

Du coup je suis capable d'enchaîner cinq heures de préliminaires non stop

C'est d'un pathétique

tant que t'es avec elle, osef que tu parles ou tu leche, le contact est la

Mais ça m'angoisse d'avoir à meubler

Parce que ça fait plaisir, et que c'est un moment à partager à deux ?

Moi c'est pour atteindre la jouissance et savoir que je peux faire quelque chose de bien pour quelqu'un. Comme le disait mon ancien maître de stage, à quoi ça sert d'avoir un copine sinon ? Qu'est ce que ça apporte de plus qu'un bon pote ?

Je me pose la question, ne vivant même plus le sexe comme un plaisir mais comme une contrainte, une servitude.
Je me tourne vers les femelles sans doute par désir et par devoir, parce que je sais au fond de moi que même si le fait de rester sur l'ordi comme une larve me procure un plaisir incroyable, il s'agit en fin de compte d'une dégénérescence. Mais dans la réalité, une fois le désir de sexe assouvi, il ne reste plus grand chose, et petit à petit, les conventions foireuses et l'absence de personnalité de ces gentes dames commencent à m'angoisser très sérieusement.
Fondamentalement, je suis un égoïste qui ne ressent pas une seconde le besoin de rassurer ceux qui m'aiment, je donne rarement de mes nouvelles, je ne supporte pas de passer plusieurs heures en compagnie d'une personne, je ne supporte pas de voir certaines personnes deux jours d'affilée, et surtout, je ne comprends strictement rien aux petits états d'âmes et sautes d'humeurs de ces demoiselles. J'ai été élevé dans leur respect, ce qui m'a transformé en un véritable autiste, et le plus souvent, lorsque je ne joue pas un rôle et que j'essaie réellement d'exister et d'entretenir de véritables relations, je ne sais pas quoi leur dire dans les conversations, sachant qu'aucune de mes passions n'intéresse personne.
L'exposition prolongée à ces créatures me file de l'urticaire : j'ai l'impression d'avoir face à moi un machin absolument incompréhensible et incohérent, imprévisible, impossible à manoeuvrer. Un être qui me couvre de culpabilité par défaut, me fout une pression constante et n'en a en fin de compte rien à foutre de "moi", de ce que je suis réellement.
Du coup je nique. Même plus par désir, parce que ça s'épuise vite, mais pour ne pas avoir à parler. Je retarde un maximum la pénétration parce que je sais que symboliquement, c'est le geste final qui met fin au rapport, que j'essaie très précisément de prolonger un maximum. J'essaie constamment d'avoir la bouche occupée à quelque chose juste pour ne pas avoir à parler, et en dehors du sexe, l'un des enjeux majeurs d'une relation pour moi, c'est comment éviter d'être seul avec la nana. Cinéma (à voir des films de merde, je ne vais quand même pas l'emmener voir Only God Forgives, elle me prendrait pour un cinglé), festival de merde, expo de merde, musée de merde, tout pour faire fermer sa gueule à cette bourgeoise universitaire insupportable au joli fessier.

Du coup malgré toutes mes tentatives d'émancipation, j'en reviens toujours à la case départ, au qg : ma chaise d'ordi. Au moins l'Internet est constitué d'anonymes où tout le monde se moquer de tout le monde, mais où les jugements ne sont pas personnels et n'en sont donc pas vraiment. Et sur Internet, on peut parler d'autre chose que de films de merde, de l'héritier du trône, d'émissions de télé chiantissimes, d'un tel qui couche avec un tel, etc.

Ou alors c'est juste la pluie torrentielle dehors qui me gâche mon été qui me fait délirer.

"J'ai été élevé dans leur respect, ce qui m'a transformé en un véritable autiste, et le plus souvent, lorsque je ne joue pas un rôle et que j'essaie réellement d'exister et d'entretenir de véritables relations, je ne sais pas quoi leur dire dans les conversations, sachant qu'aucune de mes passions n'intéresse personne."

C'est exactement ça.
Même quand je parle à des filles qui se proclament "cinéphile" ou "mélomane", je finis toujours par me rendre compte qu'elles n'ont ni la culture, ni la sensibilité nécessaire pour apprécier ces Arts. En réalité, j'ai l'impression que la plupart des femmes sont incapables de s’intéresser à un sujet autrement que d'une façon superficielle. Je compte plus les fois où je me suis mordu la langue pour pas les corriger quand elles racontent une connerie, histoire de pas être vu une fois encore comme le connard à la science infuse (et même avec tous mes efforts, on me voit toujours un peu comme tel).
Je me vois à chaque fois obligé de parler de la vie des autres, et même quand j'y parviens, je tente toujours de trouver une issue, je me met à regarder les gens ou les objets autours de moi pour pas m'ennuyer, pour pas péter un câble.

L'auteur, pourquoi ne pas prendre une fille intelligente ?

Je pense aussi que les filles sont fondamentalement dénuées de spiritualité et d'esprit supérieur, d'esprit d'abstraction, d'esprit esthétique, et vivent dans le concret, le trivial, le terrestre, le projet, sans aucune tentative d'élaborer une conception de ce que devrait être "la vie bonne", sans chercher à comprendre ce qui domine l'âme humaine, ce qui nous fait vibrer.
Jusque là, j'ai réussi à assez correctement manoeuvrer en jouant un rôle extrêmement difficile qui me répugne, à aborder des sujets de conversations sans intérêt, à user de stratagèmes bas de gamme pour les impressionner, et surtout, à avoir le culot de les toucher, de flirter, de les complimenter habilement. Ça m'a amusé quelques mois, peut-être quelques années, mais j'ai rapidement compris que j'avais besoin de plus, et c'est là que j'ai commencé à galérer. J'ai l'impression que dès que j'essaie d'apparaître pour ce que je suis réellement, de ne pas constamment porter un masque et calculer tout ce que je dis et tout ce que je fais, le personnage s'effondre et je me retrouve face à la figure de la mère castratrice toute-puissante qui me fout une incroyable pression, qui me juge constamment, pour qui je ne suis qu'une merde qui n'est rien sans elle, pour qui je ne suis qu'un gosse amusé par n'importe quoi alors qu'elle a en tête des choses concrètes et sérieuses.

Je n'ai jamais rencontré de fille, ou de femme, qui ne me fasse pas cet effet dès que je baisse un tout petit la garde et que le moindre filet de ma personne réussit à passer.