Je serai d'une mauvaise foi totale si je niais qu'il a aussi fait des textes cohérents, bien sur qu'il a fait des textes cohérents, c'est une évidence.
Mon point de vue (j'ai beau l'avoir dit et répété comme tu l'as souligné, mais apparement ce n'est toujours pas clair ), c'est que c'est un type qui a tendance à souvent s'égarer et à sombrer dans le vaseux, et que c'est un type qui tourne autour du pot en pondant de longues phrases obscures là ou 3 mots plus simples et plus clairs suffiraient (et on peut mettre en forme de cette manière n'importe quel platitude en lui donnant des airs de profondeur absolue).
Et parfois il tourne tellement en rond sur lui même dans ses phrases que ca veut plus rien dire. Voilà l'idée en gros.
S'égarer frequement ne veux pas dire qu'on est tout le temps perdu...
AdaVeen a clarifié certains points, je vais faire de même :
1/ Pour que je puisse expliquer ce paragraphe, je l'ai déjà dit, il faudrait que j'aie connaissance de l'oeuvre dans son entièreté ; pour le début, j'y vois quelque chose de familier avec la négation de la condition et le changement qui me font penser au 2eme et 3eme moment de la dialectique hégélienne (négation de l'être pour penser le non-être, et par suite, dépassement de l'être et du non-être), ensuite pour les corps chauffants et sonnants, il faut voir le reste.
2/ Ce dont je parlais à propos du langage n'a aucun rapport avec quelque mysticisme ou prédiction, c'est d'ailleurs justement en utilisant le langage courant que l'on est susceptible d'avoir ce genre de cas, en utilisant un langage spécifique, il n'y a pas d’ambiguïté étant donné que les termes n'auront aucune autre définition que celle qui a été donnée tantôt (et oui, Hegel donnait les définitions de ses termes). Et dire que Hegel tourne autour du pot dans ses textes, c'est ne pas l'avoir lu ; la seule chose qui peut le faire penser, c'est les traductions qui, en Français, ne rendent pas la qualité des termes Allemands, étant donné que la langue Allemand est globalement plus souple pour traiter des intuitions philosophiques. Il se trouve d'ailleurs que les traductions de Hegel sont assez mauvaises, comme celles de Heidegger (traduire par exemple le Dasein en être-là, alors que cela fait référence à un objet posé là, qu'à un sujet, ce que le Dasein est), et que les textes originaux ne posent pas vraiment de problèmes. On est donc bien loin de Nostradamus, et le cold reading n'a pour le coup strictement rien à voir).
3/ Le fait de voir des penseurs cracher sur Hegel n'est pas spécialement étonnant, et ne signifie pas grand chose. Il se trouve que beaucoup se sont fait tirer dessus, Aristote, Spinoza, Kant, Wittgenstein, Heidegger, ect., tous en ont pris au moins une fois pour leur grade. On remarquera d'ailleurs un point commun entre ces philosophes, tous ont poussé de manière approfondie la métaphysique, et Heidegger et Hegel l'ont fait dans ses derniers recoins, il n'est donc pas étonnant qu'un positiviste comme Russell ne crache pas sur Hegel, l'inverse aurait été étonnant, de même pour Popper et Schopenhauer qui ont une conception tellement autre de la philosophie qu'ils n'y verront que de la ratiocination et de l'enculage de mouche. Les conceptions incompatibles de la philosophie existent et ont toujours existé, bien que la plupart du temps, c'est tout simplement à cause du fait que les penseurs ne parlent pas de la même chose.
Ils se trouvent aussi que le terme "paraisse intellectuel" peut s'appliquer même aux penseurs, il n'est pas étonnant de voir Schopenhauer, qui, avec sa verve, dire que "Hegel est un tissu d'absurdité" juste en l'ayant lu et sans forcément chercher à le comprendre de manière approfondie, parce que ce n'est généralement pas la démarche discursive qui nous fait apprécier ou non un auteur lors de son contact, mais l'intuition. Et vu de l'extrême différence entre les oeuvres de Hegel et Schopenhauer, et vu son caractère, le voir dire "Hegel [...] dont la profondeur apparente n'est qu'un abîme d'absurdités." n'a rien de remarquable ou préjudiciable pour Hegel. Je ferais remarquer aussi qu'avec leur différence d'idéologie, il se peut que Schopenhauer n'est tout simplement pas compris Hegel, aussi intelligent qu'il soit, parce que l'intelligence ne remplacer pas la volonté d'approfondir, ou le fait d'être sur la même longueur d'onde. Un exemple d'ailleurs, Pierre Hadot a très bien fait remarquer dans "Qu'est-ce que la philosophie antique", que Nietzsche avait une conception plutôt eronnée de l'idéal du sage de la plupart des écoles antiques, qu'il prenait pour une morale éthique "classique" ou "bourgeoise", alors qu'elle était totalement l'inverse.
Okay, merci pour les éclaircissements, c'est plus clair comme ça. Et je peux comprendre que la traduction contribue effectivement a dénaturer et à obscurcir un propos déjà pas facile à la base. Beaucoup des critiques récentes de son travail que j'ai pu lire étaient faites à partir de versions anglaises de ses textes. Possible que ça ait (beaucoup) joué, je ne sais pas si ils ont tenu compte de ça dans leurs analyses (c'est vrai que lorsqu'on voit ce que ca donne aujourd'hui quand ils passent une série anglaise en français, ca peut laisser présager d'importantes aberrations si ils font la même chose à des textes de philo où chaque mot est crucial...)
J'apprécie beaucoup plus l'orientation des derniers messages...
Continuez ainsi.
Fight Club (Palanhiuk)
Choke (Palanhiuk)
Monstres invisibles (Chuck Palanhiuk)
Terreur (Dan Simmons)
L'échiquier du mal (Simmons)
Entretien avec un vampire (Anne Rice)
1984 (Georges Orwell)
Au delà du mal (Shane Stevens)
Vendetta (RJ Ellory)
Arche (Stephen BAXTER)
La Mort au crepuscule (William GAY)
Noir Ocean (Stefán Máni)
La Curée (Emile ZOLA)
Terreur (Dan SIMMONS)
Marche ou crève (Richard BACHMAN)
Running man (Richard BACHMAN)
1984 (George ORWELL)
Les Bébés de la consigne automatique (Ryu MURAKAMI)
Le Prix de l'inégalité (Joseph STIGLITZ)
American psycho Bret Easton Ellis
psychosoma2, Peux tu me décrire un peu l'histoire et ton ressenti sur le livre suivant :
Au delà du mal (Shane Stevens)
Marrant, comme la plupart des lecteurs se font critiques vis-à-vis des lectures des autres... On dirait que ce forum est une compétition de celui qui offrira le choix de lecture le plus juste et le plus érudit de tous... Pourquoi ne partagez-vous pas simplement vos lectures sans juger les autres ? Il y aura toujours plus cultivé et érudit que nous ! Je ne vais pas faire de liste car :
1) je ne vais pas m'exposer aux critiques illégitimes d'inconnus qui veulent péter plus haut que leur cul en ayant lu tous les classiques de la littérature les plus pointus.
2) 10 ne seraient pas assez pour les choisir...
J'ai lu certains classiques comme La Peste, de Camus, qui m'ont profondément ennuyée. D'autres œuvres, comme Le Petit Prince, Les Liaisons Dangereuses, ou encore Les Hauts de Hurlevent (pour ne citer qu'eux) font partie de mes favoris. Mais dans ma bibliothèque se trouvent aussi des classiques de la jeunesse comme les œuvres de la Comtesse de Ségur, des chick-lits comme Gossip Girl. J'avoue avoir lu la trilogie 50 Shades of Grey et vous savez quoi ? Je les ai beaucoup appréciés aussi !!!
Certains livres ou auteurs ne m'attirent pas du tout et sont pourtant très appréciés ou "cultes"(je cite entre autres Lovecraft, Tolkien, Beigbeder ou autres Musso...) Je ne vais pas cracher sur les gens qui les apprécie pour autant. Chacun lit ce qu'il veut, ce qu'il aime. On peut débattre, certes, mais pourquoi vouloir absolument écraser les autres par son choix qui est de loin le plus beau, le meilleur ? Voilà pourquoi je passe rarement mon temps sur les forums... Trop de critiques infondées et d'attaques et de jugement contre les goûts et les personnes elles-même...
Je me suis trouvée sur cette page car je cherchais de nouveaux livres à lire, mais je repars avec le sentiment que la tolérance et l'ouverture aux autres ne sont pas très présents sur ce forum. Dommage.
" pourtant très appréciés ou "cultes"(je cite entre autres Lovecraft, Tolkien, Beigbeder ou autres Musso...)" J'ai connu plus culte
Sinon, je pense que l'important c'est la politesse et le respect, après si on se dit tous "waa trop bien ce que tu lis" c'est plus un forum.
papoupanda >
Ca fait partie du "jeu" sur le forum ; après tu n'es pas obligée d'y répondre, et il y a même du bon à tirer de ces petites "joutes" (quand il y a de l'argumentation derrière).
Personnellement, j'ai chopé quelques très bons titres de livres grâce à des contributeurs du forum ; en fait il suffit de faire le tri au milieu des provocs'...
papoupanda==> Bah justement ça c'était un peu calmé depuis quelques pages donc c'est pas plus mal de pas remettre le sujet sur le tapis . Après si on évite les attaques à la personne (ce que 80% des gens ne savent pas faire apparemment), on peux quand même communiquer. CF les clarifications apportées sur Hegel plus tôt dans le topic.
Sinon j'ai moi aussi pu piocher des références intéressantes dans le topic, ce qui est le but (entre autres "rage noire" et "les bébés de la consigne automatique" qui devraient pas tarder à m'être livrés )
"J'avoue avoir lu la trilogie 50 Shades of Grey et vous savez quoi ? Je les ai beaucoup appréciés aussi !!!"
Toi aussi t'as aimé quand elle lui a foutu un gode avec des pics dans le cul?
Bonjour !
Donc pour le moment mes dix livres préférés sont:
1) La Mer De La Fertilité de Yukio Mishima
2) La Guerre Et La Paix de Léon Tolstoï
3) Les Frères Karamazov de Fedor Dostoïevski
4) Anna Karénine de Léon Tolstoï
5) Alexis Ou Le Traité Du Vain Combat de Marguerite Yourcenar
6) Ulysse de James Joyce
7) Les Fleurs Du Mal de Charles Baudelaire
8) L'Espoir d'André Malraux
9) L'Amant De La Chine Du Nord de Marguerite Duras
10) La Forme D'Une Ville de Julien Gracq
Voilà voilà
@ papoupanda
"pourquoi vouloir absolument écraser les autres par son choix qui est de loin le plus beau, le meilleur ? Voilà pourquoi je passe rarement mon temps sur les forums"
=> Je suis majoritairement d'accord avec toi, et je pense que tu seras d'accord avec ce que je dirai. Je suis aussi convaincu que nous avons chacun nos goûts personnels, qui ne sont pas à discuter. C'est d'ailleurs une excellente chose que nous a donné la nature avec cette pluralité humaine, du moment que nous capables de la reconnaitre à sa juste valeur. Seulement avant de juger une oeuvre il faut être capable de lui redonner son vrai rang- divertissement, réflexion, etc - pour ne pas tomber dans un classement horizontal justifié par le fait que chacun a ses propres goûts. Je ne critique absolument pas les gens qui lisent Musso ou Lévy, je leur demande juste de ne pas se sentir plus intelligents que les gens qui ont des lectures plus élévatrices (au risque de paraitre pédant aux yeux de certain, lire Camus, Baudelaire ou Dostoievski apportera une dimension supplémentaire à vos vies. Ayez simplement la modestie de le comprendre). Une fois qu'on a compris que nos goûts ne nous élèvent pas entièrement au rang de juge, je pense que nous avons fait un grand pas.
Je dirais même qu'arriver à contempler le vertige de la réflexion est une expérience très formatrice dans sa vie intellectuelle.
Impossible de trouver lequel virer pour passer de 11 à 10. Du coup, il y a un extra :
- Jean Anouilh, "Antigone"
- William Blake, "Vala ou les quatre vivants"
- Albert Camus, "L'exil et le royaume"
- James Ellroy, "American Tabloid"
- Carl Gustav Jung, "Métamorphoses de l'âme et ses symboles"
- Frank Herbert, "Dune"
- Paul Klee, "Journal"
- Lautréamont, "Les chants de Maldoror"
- Friedrich Nietzsche, "Ainsi parlait Zarathoustra"
- Amos Oz, "Ailleurs peut-être"
- William Shakespeare, "Macbeth"
J'aime beaucoup ton top videophone !
La Forme d'une Ville est sur Nantes (qui est ma ville), il est bien ?
Merci Alexio-6, c'est gentil !
Si tu aimes la description, La Forme D'Une Ville ne devrait pas te poser de problème.
psychosoma2, Peux tu me décrire un peu l'histoire et ton ressenti sur le livre suivant :
Au delà du mal (Shane Stevens)
Salut Roy super smah
Pourquoi tu compte le lire mais tu hésite? Tu as aimé ou pas aimé et tu aimerais un avis?
Ce livre je l'ai fini il y a bout de temps, mes souvenirs ne sont plus très frais. D'abord, j'ai toujours adoré les thrilleur, je n'ai jamais été très fan de ces bons polars où un bon policier arrête sans surprise un méchant criminel. Dans ce livre on suit la fuite et les aventures d'un tueur psychopathe, on découvre ses techniques pour passer inaperçu, ses manières de tuer, sa psychologie. C'est surtout intéressant de voir la manière qu'il a de rester introuvable alors que pourtant tout le monde le poursuit: police, mafia, journalistes, et même le FBI si je ne m'abuse. En fait je trouve que le bouquin serait presque un guide de fuite face à la justice, comment créer une identité, comment vivre quand on est en cavale... Le deuxième point que j'avais beaucoup apprécié, c'est l'engouement autour du tueur qu'on peut constater: on a les politiciens qui s'appuient sur les meurtre pour lancer leurs carrières, les journaux qui veulent l'exclu, les psychiatres fascinés, et certains ménages qui profitent de tout ce meli- mélo pour mettre sur le dos du tueur leurs propres meurtres. Même si tout le monde a peur, on sens comme une fascination globale autour du meurtrier. Bref j'ai vraiment bien aimé.