5 juin

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Brenda et Enzo montent les marches en direction du palais princier de Roland Paris. Dorures, moulures, confettis, paillettes, crème chantilly, crème pâtissière, pâte d'amandes, licornes volantes, ciel rose bonbon et arcs-en-ciel : la journée s'annonce merveilleuse, féérique pour Brenda et Enzo qui viennent de débarquer tout droit dans un conte de fées. La planète Mickey est en permanence en fête, mais à Roland Paris chaque journée est unique. « Vivez vos rêves » indique la pancarte à l'entrée du complexe.

Aujourd'hui un invité spécial est annoncé en grande pompe. Les badauds s’agglutinent de toutes parts, très vite c'est la cohue. Brenda et Enzo arrivent à peine à distinguer le VIP entouré par six molosses, six montagnes de muscles de plus de deux mètres.

- «  Un pingouin ! Un pingouin  ! »  s'exclame Brenda surexcitée.

- « Mais non ! » rétorque Enzo, grand connaisseur. « C'est Goldy King, l'enfant chéri, l'enfant du pays ! »

Goldy King n'est pas seul. Il est venu accompagné de sa Princess Cynthia, une jolie sirène blonde platine à poitrine respectable mais contrefaçonnée. En bon homme soucieux de son image, Goldy King n'oublie jamais ses fidèles. Le couple rejoint le balcon du palais princier surplombant Roland Paris et salue d'un geste la foule massée en contrebas, de plus en plus bruyante, scandant à tue-tête le nom de l'enfant chéri, impatiente que la messe commence. La cérémonie débute alors dans le brouhaha, entièrement en anglais :

- « ... I have a dream ... »

Goldy King cherche ses mots, en vain. Rien ne vient, le silence s'installe enfin pour de bon. La foule est muette à entendre les licornes voler. «I have a dream... », c'est tout ce que l'enfant chéri aura réussi à dire pour aujourd'hui.
Goldy King et Princess Cynthia enfourchent leur licorne royale biplace à side-car et quittent le balcon en affichant deux grands sourires plein d'innocence dans un tonnerre d'applaudissements et un feu d'artifice d'étoiles filantes.

Les croyants éblouis par une lumière blafarde retrouvent progressivement leurs sens.

- « Quelle éloquence, il nous vend du rêve chaque jour ! Ces moments là ça ne se raconte pas ça se vit, ça laisse rêveur ! Que c'est beau ! Un sentiment proche de l'amour m'envahi...Béni soit l'enfant chéri ! » déclare Brenda.

- « Pour sûr, tout le monde aime l'enfant chéri. il sait trouver les mots justes, et le tout sans monopoliser la parole. Quelle leçon d'humilité, quelle leçon de vie ! Tout est presque trop parfait pour être vrai, j'ai l'impression que mon imagination me joue des tours ! Allons sacrifier quelques vierges pour la moisson !» ajoute Enzo.

Désormais à l'abris des regards, l'enfant sanglote doucement.

-«Quelle humiliation ! J'ai autant de charisme qu'une palourde morte, je suis une maudite coquille vide, une plante d'appartement ! Pauvre de moi, je suis resté un enfant tout juste bon à jouer toute la journée ! Mon précepteur, quel voleur, mon éducation, quelle illusion !»

Princess Cynthia tente de réconforter son beau prince en jouant avec ses deux jolies loches gélatinées légèrement sucrées toutes les deux accompagnées d'une petite cerise confite.

- « Allons, allons, j'ai entendu dire qu'à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire mon chou. Il y a quantité d'étoiles filantes ici. Ferme les yeux et fais donc un voeu. Tout ira alors pour le mieux dans le meilleur des mondes. » 

Mais Goldy King, malgré sa crasse d'ignorance n'est certainement pas né de la dernière pluie. L'enfant a appris au fil des échecs à ne plus s’apitoyer longuement sur son sort et ressemble désormais plus à un bipolaire qu'à un ours polaire. Il cache derrière un semblant de candeur une lucidité inattendue.

-« La superstition c'est pour les cons ! Moi je ne rêve pas tout éveillé, je vis mes rêves, je marche sur un nuage : là où je vais tout est beau comme dans un conte de fées. Ma vie est enfermée dans une boule à neige touchée par la grâce que tout le monde contemple. Tout le monde rêve de rentrer dans cette boule au moins une fois pour fouler ma neige éternelle et regarder la vie de l'autre côté. Je suis le rêve de millions de croyants. Le jour où ma neige cessera de tomber ce rêve ne sera plus qu'un paradis perdu mais ma boule m'assurera l'immortalité en restant dans la mémoire collective.

J'ai à la fois tout et rien mais une chose est sûre : même si je n'ai pas de noyau, mes pelures sont plus belles que leurs fruits... »

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Calisse.

T'as oublié les osties.

Du grand, du très grand.

Topic inutile.

C'est beaucoup plus beau lorsque c'est inutile.

Je suis intimement convaincu que ce récit est très profond, mais j'ai un peu de mal le matin, il m'est présentement trop inaccessible.

Topic TRES inutile.

Ce n'est pas désagréable de déplaire à certains

C'est le genre de truc que seul un esprit aussi torturé, fou, irréel et génial que celui de jrab peut pondre.

Un ciel rose bonbon... Bon à savoir. Désormais, je parlerai de twingo couleur ciel.

Je m'étais essayé il y a quelque temps déjà à un écrit dans un genre surréaliste. Ce fut un échec cuisant. Jrab a réussi là où j'ai échoué. Je suis jaloux.

Ryocrème Je rêve où le topic est épinglé ?

Bah, inutilité du topic pointée sur 2-3 messages + jrab comme auteur = jackpot. C'est simple les maths.

Par contre c'est totalement injuste et inégalitaire envers les autres, m'enfin je ne suis plus à ça près.

Vous n'en avez pas marre de vous prendre mes boules en pleine face ?

Non.

Ça chatouille. C'est agréable.

J'ai ris.

Je suis déçu de cet épinglage. Vraiment. Bouhouhou.

L'épinglage, c'est pour les faibles. Le but de l'épinglage est d'attirer l'attention sur un topic qui biderais autrement. Épingler, c'est insinuer que le rayonnement seul du contenu génial du voyage au pays des licornes ne suffisait pas pour le faire briller dans le panthéon du forum.

Non, il a fallu ajouter cette artifice douteux et destructeur. Je suis déçu. L-orgue est triste. Et pas seulement à cause d'une Lorraine ou d'une Ma-something. 'fin bref.

Bon, malheureusement, dans ma maladresse légendaire, il a fallu que je choisisse ce topic pour vous affliger mon post quotidien, venant ainsi quelque peu salir l'immaculé chef d'oeuvre de sieur l'ami rabj. Tant pis, ma foi. Comme l'aurais dit Leibniz mieux que moi, somme toute, et quoi qu'en pense cet demie-andouille de Voltaire ; c'est le mal qui nous fait apprécier le bien, et je vais ainsi donc pouvoir jouer les faire valoir. Au moins comme ça je me sentirai utile.

'fin bon, le culte de l'utilité, tout ça... 'Savez ce que j'en pense, quoi. 'fin bref, je m'égare.

Bon, c'est pas tout ça, mais je suis en petite forme moi là. Je pourrai tenter de vous conter combien c'est à la fois assez flatteur et décevant de se rendre compte quand dès la narration de la découverte du corps dans le roman policier, vous avez plus ou moins pigé qui était le meurtrier. Mais j'arriverai pas à rendre cela de manière satisfaisante. Du coup je me contente de grappiller un paragraphe ainsi, avec cette phrase vide que je poursuis pourtant, et que vous continuez tout de même à lire, pas parce que vous êtes stupides ou passionnés ; mais juste parce qu'on aime bien finir ce qu'on a commencé. Enfin, des fois. Quoi personne m'a lu jusqu'au bout ? Bon ben zut alors.

Ah et tiens, un petit HS de plus...

"Ah tu prends ce sirop là toi ? Mais faut prendre celui à la fraise, il est mieux..."
"Boarf, c'est un peu pareil"
"Oui, c'est bien vrai. Et tu sais pourquoi c'est un peu pareil ? Parce que je les ai mélangé"

Mon père, quoi.

"L'épinglage, c'est pour les faibles. Le but de l'épinglage est d'attirer l'attention sur un topic qui biderais autrement. Épingler, c'est insinuer que le rayonnement seul du contenu génial du voyage au pays des licornes ne suffisait pas pour le faire briller dans le panthéon du forum."

Bah euh ouais, d'où cet épinglage-ci. J'insinue j'insinue.

Et sans jouer au petit colporteur, il y a un embryon de mouvement révolutionnaire dans les bas-fonds appelant le boycott des topic jrabiens. Il faut agir en conséquence. Entre détraqués on se sert les coudes (mais certains sont plus détraqués que d'autres).

"c'est le mal qui nous fait apprécier le bien"

Absolument, ne repoussons pas le mal, il est gentil, il sublime le bien et nous chatouille un peu. Le mal fait parti d'un grand équilibre toussa, on ne peut imaginer un monde rayonnant uniquement d'affection bienveillante, de bonté, de générosité, de partage... ce serait indécent. En plus le Vieux n'aurait eu aucune raison pour nous jeter de son jardin d'Eden. Non non, le bien seul ça pue. D'ailleurs le Bien sans son jumeau maléfique ne pourrait être distingué.

• tombe du comptoir*

D'ailleurs sans Mal, toute la philosophie bipolaire du Yin et du Yang s'effondrera. Pas tolérable.

"Quoi personne m'a lu jusqu'au bout ? Bon ben zut alors. "

Faudrait lui demander. En tout cas, moi, j'ai lu.