Metz > All > Nancy
TwoDay Merci ça fait plaisir comme compliment Bien vu l'erreur, c'est vrai que ça ne veut rien dire
snega08 Moi aussi, Javier Vélasquez (ce nom ), un MOC (peut aussi AT et MC), sorti à 73 de général et déjà à 82 au bout de 2 saisons en titulaire
stanchamp Allez Metz pour la Ligue 1
Jazzy D'office, on représente la Lorraine
La suite sera là d'ici peu, pas plus tard que 18h15.
Désolé du retard les gars, j'ai eu un contretemps assez léger
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« - Tiens ! Diego ! »
A peine avais-je refermé la porte d'entrée du bâtiment principal que devant moi, toute l'équipe U19 au complet, le coach, quelques membres du staff et, surprise, le président du club en personne m'applaudissaient chaleureusement. Je sentis, bien contre mon gré, le rouge me monter aux joues et je me contentai de balbutier quelques remerciements confus. Soudainement, je sentais que tout cela était peut-être exagéré. Ce n'était qu'un but, après tout. Bon, d'accord, sacrément joli, et au bon moment. Mais juste un but.
« - Le capitaine ! s'exclama Jérôme, le coach, c'était quoi ce message ?
- Désolé, c'était destiné à ma copine, mais... »
Concert d'éclats de rire. Si Sophie était là, elle serait probablement morte de honte.
« - Nous voulions tous te féliciter, entama le président Serin, Diego, bravo pour hier !
- Oui M'sieur, ! Merci beaucoup, mais vous savez, sans mes coéquipiers ça aurait été difficile de faire ça. C'est le fruit d'un travail d'équipe !
- Bien entendu, sourit M. Serin, bien entendu ! »
Avec une petite tape amicale sur l'épaule, il s'éclipsa en compagnie de Jérôme et plusieurs autres adultes d'âges variés, portant des ensembles costume - cravate. Je trouvai soudain que ma casquette à l'envers et ma chemise à carreaux dépareillaient quelque peu dans le paysage, mais bientôt, il ne resta plus tous mes coéquipiers et moi. Je sentis bien rapidement ma casquette se décoller de ma tête et me retournai avec agacement :
« - Un truc de fou ! Champions de France !
- C'est que la Coupe Gambardella, Vincent, et rends moi ça.
- C'est la même chose ! protesta le gardien, Mouss, et puis ça reste quand même un truc de fou.
- Tu peux pas dire le contraire, surenchérit Vincent, on est officiellement les meilleurs U19 de tout le pays !
- J'imagine. Rends moi ma casquette.
- Mais comment tu fais, pour rester aussi impassible ? Tu devrais être un peu plus expressif... on vient de battre Lyon et leur centre de formation !
- Salut les jeunes, lança une voix grave et profonde, désolé du retard. »
Sylvain Marchal, le capitaine des Senior, accompagné de l'entraîneur Albert Cartier. Changement d'ambiance dans la salle. La porte claqua brusquement sous le coup d'une bourrasque de vent. Silence dans l'assistance. En un instant, j'avais complètement oublié l'existence de ma casquette. Albert Cartier prit congé d'un simple signe de main, avant de se diriger avec Marchal vers l'étage des bureaux administratifs. L'équipe reprit aussitôt son brouhaha habituel :
« - C'est Marchal ?
- Ouais, et Albert Cartier avec !
- Pourquoi ils sont là ?
- Tiens, ta casquette. »
L'air absent, je me contentai de tendre la main pour recevoir le couvre-chef rouge à visière léopard. La tournure des événements m'intriguait au plus haut point. J'avais ma petite idée sur la situation, mais je refusais de trop y croire. J'avais peur d'être déçu et de tomber de bien haut.
« - Diego Vélasquez ? »
Tous les visages se tournèrent vers la jeune femme en tailleur qui se tenait devant l'escalier principal.
« - Euh... répondis-je, oui, c'est moi.
- Le président souhaite vous avoir dans son bureau. »
Je me tournai vers le reste de l'équipe, n'osant pas croire ce que je venais d'entendre.
« - Tout de suite, ajouta-t-elle, s'il vous plait. »
Maladroitement, je m'avançai vers l'escalier en bousculant gauchement plusieurs coéquipiers au passage. La jeune femme me fit un signe de main, m'indiquant l'escalier que je gravis lentement. Je voulais que l'instant dure plus longtemps. J'avais comme peur, de l'issue de l'entretien, mais aussi de l'avenir qui semblait s'ouvrir à moi. Cinquième marche. Papa va être très fier de moi... DIxième marche... et si je me faisais des idées ? ... Dernière marche. Dans le couloir devant moi, l'assistante m'indiqua une porte au bout du couloir. Un bel ouvrage de bois clair. Il n'appartenait qu'à moi d'appuyer sur la clenche. C'est ce que je fis avec une appréhension palpable à des kilomètres à la ronde. Toquant, je reçus une réponse franche et immédiate :
« - Entre donc, Diego ! »
Je m'éxécutai, la main tremblante. Plusieurs personnes se trouvaient dans le bureau du président : Sylvain Marchal (capitaine messin et taulier de la défense), Albert Cartier (entraîneur), le président Serin, et d'autres hommes à l'air solennel que je ne connaissais pas. L'exercice des poignées de main s'imposa à moi. Me resaisissant, j'offris une poigne ferme et décidée à chaque occupant de la salle. Je ne pouvais pas faiblir en un tel moment.
« - Assieds toi donc, Diego.
- Merci, fis-je en m'éxécutant, M. Serin.
- Je pense que tu connais déjà Messieurs Marchal et Cartier, deux figures importantes de l'équipe !
- Oui, bien sûr !
- Voici M. Gaillot, responsable du recrutement en catégories jeunes, et M. Roy, adjoint de M. Cartier.
- Enchanté, hésitai-je, accompagnant cela d'un hochement de tête.
- Sais-tu pourquoi nous t'avons convoqué dans mon bureau ? »
Ca y est. J'y suis. Nous y sommes.
« - Mes coéquipiers et moi pensons que... que... vous pourriez avoir l'intention de me proposer un euh... »
Ma voix s'étrangla dans un bégaiement pitoyable.
« - Un contrat pro, achevai-je, en équipe première.
- En effet, Diego, commença Albert Cartier. D'après M. Gaillot, cela fait depuis l'âge de 7 ans que tu joues ici, au FC Metz, et que tu as gravi les échelons avec brio, intégrant le centre de formation il y a quelques années.
- C'est exact, confirma M. Gaillot.
- Tu as toujours été un attaquant prometteur, mais depuis la saison précédente, tes performances ont réellement attiré l'oeil de mon adjoint. Nous avons sérieusement étudié ton cas depuis quelques mois, et en sommes parvenus à cette conclusion. Tu sembles être suffisamment talentueux, déterminé et mûr pour intégrer l'équipe professionnelle. De plus, le titre de champion de Ligue 2 et la montée en Ligue 1 sont acquis, tu le sais sans doute. Je vais donc jouer franc jeu avec toi : nous cherchons à renforcer l'effectif en vue d'une saison plus difficile.
- On va peut-être même jouer la Ligue Europa, si vous gagnez ce soir ! Mais au fait, vous n'êtes pas avec le reste de l'équipe, M. Cartier ?
- J'ai un avion prévu pour 18h50 à l'aéroport de Lorraine. Mais concentre toi sur le contrat, jeune homme. M. le président, je vous laisse les détails administratifs.
- Bien, merci Albert. Nous avons préparé une première proposition de contrat pour toi Diego, avec plusieurs membres de l'administration et des finances du club. Je te passerai tous les détails complexes, fit-il en me tendant un dossier papier ouvert à sa dernière page, un style posé dessus. »
Je croyais rêver. Moi, un simple lycéen, j'allais jouer en Ligue 1 ? J'allais peut-être me retrouver en face de types comme Zlatan, Falcao, Cavani, ou encore Thiago Silva.
« - Voilà en quoi consiste le contrat, conclut le président. 5 ans avec un salaire mensuel de 3000 euros brut, grosso modo. Pas de clauses spéciales contraignantes. Tu peux faire confiance à Jérôme, ton ami, et entraîneur.
- Je l'ai lu, Diego. C'est l'occasion de ta vie. »
Oui, il avait tellement raison. Comment refuser cela ? Jouer pour le club où j'avais grandi depuis tout petit, et vivre de ma passion... avoir une chance de toucher à la gloire et la reconnaissance mondiale... même d'un point de vue financier, je n'étais pas réellement au fait des besoins d'un adulte en argent, mais c'était un salaire de cadre qui m'était proposé là... à 18 ans seulement !
« - M. Serin. Cette proposition est tout à fait, euh... excellente, et elle me satisfait pleinement, mais j'ai une petite question...
- Je t'écoute.
- Pour mon bac, dans deux semaines... Le fait est qu'entre étudier et vivre du football, j'ai déjà choisi depuis longtemps, Monsieur. Mais vous comprenez, cet examen, ce serait un peu une belle façon de euh... terminer avec l'école, et en quelque sorte un succès d'estime, j'ai toujours eu des bons résultats, alors je voudrais pouvoir... concrétiser cela une bonne fois pour toutes.
- Tu auras tout le loisir de le passer, et de l'obtenir, j'en suis sûr, ajouta-t-il rapidement, avant la fin de la saison en Juillet et le début de la préparation en Août. C'est une sage décision, Diego. Mais si tu veux prendre ton temps et réfléchir...
- Non, non, m'empressai-je de couper, ma décision est déjà prise. Je ne veux pas gâcher cette chance en hésitant. »
Je m'emparai avidement du stylo posé sur le bureau et signai du plus horrible gribouillis que j'avais pu imaginer en une seconde. Il y avait vaguement un D pour Diego, et un V comme Vélasquez. J'avais toujours trouvé les signatures des parents difficiles à reproduire, alors en inventer une...
« - Bienvenue à bord, Diego ! fit Albert Cartier en me tendant la main. »
Toujours aussi bon
Merci vieux par contre je regrette d'annoncer qu'il n'y aura pas d'autre suite ce soir je pars à 20h30 en soirée, et là faut que je me prépare et que je révise vite fait (devoir commun en philo, maths et histoire-géo mardi...)
Petit up, désolé là j'écris pas, je peux pas, je suis devant le match de mon équipe préférée qui met 4-0 à l'adversaire à domicile, après une victoire 2-0 de mon autre équipe qui prend la tête en Ligue 2
« - Salut M'man. J'espère que tu vas bien et que tu t'ennuies pas trop là-bas. Ici, on en a pas trop le temps. Papa est toujours aussi lourd, un vrai boulet, des fois j'ai l'impression que c'est moi l'adulte. Adrián lui, passe son temps entre l'ordinateur et la Playstation, rien ne change au quotidien. Au moins, il joue à un jeu de foot. C'est déjà ça. Pour ma part, il se passe des tas de trucs fous. Sophie et moi nous sommes disputés hier, pour rien du tout ou presque. Pourtant, je ne pourrais pas y être plus indifférent, même en essayant de toutes mes forces. C'est parce qu'on a remporté la Coupe Gambardella ! Je sais que n'y connais rien et que tu t'en fiches du foot, mais en gros c'est la Coupe de France pour les catégories moins de 19 ans. C'est moi qui ai marqué le but de la victoire. Et hier soir, j'ai signé un contrat professionnel au FC Metz ! Je touche mon rêve du bout des doigts, mais il ne suffit pas de signer de la paperasse pour y arriver. J'ai signé sans prévenir Papa, mais quand je lui ai appris la nouvelle, au lieu de m'engueuler, il a sauté de joie. Je peux pas lui en vouloir. J'imagine que c'est le rêve qu'il n'a jamais pu atteindre, devenir pro. Il doit être tellement heureux. Je le touche du bout des doigts, ce rêve. Ma vie ne pourrait pas être plus complète en ce moment, M'man. Enfin, si, mais bon... ça, on y peut rien. Je me suis fait une raison, Papa et Adrián aussi, et toi aussi, j'imagine. Tu nous manques. Je t'aime, Maman. Amen. »
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Lundi 14 Juillet 2014, 17 : 48
« - Ecartez plus le jeu, dossards verts ! Les deux milieux offensifs ! DIEGO ! »
M'éxécutant, je filai sur l'aile gauche, suivi par le défenseur Gaëtan Bussmann. Yeni N'Gbakoto en profita alors pour faire un bon appel dans l'axe qui surprit la défense centrale. Sa frappe cadrée fut repoussée par Johann Carrasso alors que je me replaçai pour parer à un éventuel rebond, mais le ballon retomba dans les pieds d'Ahmed Kashi. C'est alors que je la vis. L'opportunité. Romain Métanire, monté pour l'occasion, lui chipa le ballon et vit mon appel dans le dos de la défense. Je vis son long ballon aérien passer au-dessus de moi, une excellente passe, mais difficile à exploiter. Me concentrant sur ma course, je résistai au retour de Sylvain Marchal et lorsque le ballon retomba devant moi, je n'attendis pas le rebond pour ajuster le gardien du pied droit. Ma petite frappe placée passa à ras de terre, pour aller se loger dans le petit filet opposé, le gardien était trop court.
« - Superbe ! Là, c'est bien mieux ! Allez les gars, tout le monde ici ! »
Tout le groupe se dirigea alors vers Albert, l'entraîneur, qui commença alors à faire le tour des bons et mauvais points de la séance d'entraînement. Pour ma part, j'avais déjà arrêté de les compter. Je commençais à trouver mes marques au sein du groupe, notamment pendant ces petites situations de matches à l'entrainement. Il régnait une ambiance euphorique au sein du vestiaire, au FC Metz. Et pour cause : après avoir etrillé Laval 4-0 à l'extérieur, l'équipe s'était adjugée la Coupe de France en vainquant l'OGC Nice au bout des prolongations, grâce à un penalty transformé par Diafra Sakho dans les ultimes secondes. Score final : 3-2. La perspective de jouer la Ligue Europa rendait tout le monde fébrile et impatient. Je ne peux pas dire que je ne partageais pas leur état d'esprit. Attendre le début de la pré-saison et les matches amicaux de préparation était un véritable supplice. Pour autant, je restais lucide quand à mes possibilités de temps de jeu. Si jouer pendant les matches de préparation était tout à fait envisageable, je ne m'attendais pas à plus que des remplacements en fin de match. Peut-être quelques titularisations en Coupe de la Ligue, mais c'est tout. Je devais être réaliste, au risque d'être très déçu. C'est que le football m'obnubilait. Ca avait toujours été le cas, mais avec cette signature en tant que professionnel... j'en venais même à complètement oublier le Bac que j'avais obtenu avec mention Assez bien.
« - Diego ! rugit Albert, tu m'écoutes ?
- Euh... Oui, le 4-4-2 avec Diafra et Yeni en pointe...
- Bon, se radoucit-il, très bien. Alors je disais, c'était intéressant du point de vue défensif car le pressing collectif est bien huilé et fonctionnel dès la perte de balle. Les attaquants se font très lourds sur la défense adverse, avec beaucoup d'abnégation, et il faudra continuer comme ça, comme toute cette saison... »
Clignement d'yeux. J'avais compris le message dissimulé du coach. Pour jouer et gagner, il fallait bosser et tout donner, tous les jours, à chaque seconde. 100%, pas de demi-mesure. J'étais prêt à faire tout mon possible et plus encore. Maintenant, ça n'était plus trois entrainements par semaine, mais deux par jour. Il allait falloir s'accrocher. Au fond de moi, je m'en savais capable malgré tout.
« - Vous pouvez aller au vestiaire. A demain. »
Je m'empressai de suivre mes coéquipiers pour rejoindre une douche bien méritée quand la voix d'Albert me rappela :
« - Diego !
- Oui, coach ?
- Tu t'es bien intégré au groupe, pour l'instant, j'ai l'impression. Pas de soucis ? »
J'étais touché de la sollicitude de l'entraineur. Il était réellement derrière nous pour nous soutenir, et il nous appréciait. On le sentait, et on le lui rendait bien.
« - Non, non, je m'entends bien avec tout le monde !
- Pas plus d'affinités avec un plutôt qu'un autre ?
- Euh, peut-être avec Yeni et Gaëtan, on rigole souvent. »
Sourire d'Albert.
« - Parfait, parfait. C'est très bien, répéta-t-il, c'est important pour le groupe. Et tes sensations ?
- J'en ai de plutôt bonnes jusqu'à présent. Mais entre nous...
- Oui ?
- C'est assez difficile physiquement. Pas dans l'endurance et la vitesse, mais plutôt dans l'impact physique et la puissance. Les défenseurs me bougent trop facilement.
- C'est normal au début, Diego. Tu es professionnel depuis à peine 6 semaines et tu n'as que 18 ans. T'en fais pas pour ça.
- Merci pour l'accueil, coach.
- C'est rien, c'est rien, c'est normal. Allez, file. »
Toujours au top Je commence à vraiment suivre. Seule story que je suis :]
Merci, ça fait plaisir Peut-être une autre suite ce soir, faut que je voie si j'arrive à me motiver
Après avoir tout lu, je viens te dire que je suis
T'écris vraiment bien
( si tu peut, stp, passez sur ma story ce serait sympa:
https://www.jeuxvideo.com/forums/1-30765-292598-1-0-1-0-story-le-metronome-du-club.htm
Merci d'avance )
Allez suite
Karim merci gars ça fait plaisir je vais y aller dès que j'ai fini
pokefan en cours d'écriture patiente avec ça : http://www.youtube.com/watch?v=VxldtR106Sg
Toujours aussi bon, c'est du pur bonheur à lire
Qui ne saute pas, n'est qu'un nanceien ohhh ehhh ohhh ehhh
Lundi 14 Juillet, 20 : 30
« Sophie : ça te dit d'aller voir le feu d'artifice avec moi ? »
Je relus le message pour la huitième fois, comme si soudainement, tout allait s'éclairer, se révéler à mes yeux. Pourquoi maintenant, après plus d'un mois sans le moindre contact ? Il aurait pu sembler bizarre de passer en mode silence radio pendant toute cette période, pour une simple dispute. Pas pour moi. C'était une question d'honneur. Je sais reconnaître mes torts quand j'en ai. En l'occurence, j'avais du mal à comprendre quelle faute j'avais commise. Je bottai en touche et entrepris de détourner la question :
« Diego : après tout ce temps, tu m'envoies un simple message comme ça pour qu'on sorte tous les deux ? c'est une blague ? je suis pas un bouche-trou qu'on jette à volonté quand on a fini. »
Envoi en cours... Sérieusement, qu'est-ce qu'elle croyait ? Que j'étais simplement un tas d'abdos avec du gel dans les cheveux ? Les gens pensent qu'être aimé pour son physique est agréable, mais ça agace rapidement quand on ne fait pas attention à votre caractère, vos idées, vos talents... particulièrement quand vous êtes amoureux du " on " en question.
« Sophie : j'imagine que c'est un non...
Diego : explique toi. pourquoi la scène chez toi il y a un mois ?
Sophie : aucune idée, je saurais pas t'expliquer... tout ça accumulé m'a fait péter un câble.
Diego : Ca arrive trop souvent. C'est la troisième fois en pas deux mois que tu fous tout en l'air pour presque rien, comme une gosse immature. J'en ai assez.
Sophie : ça veut dire quoi ? tu me quittes ?
Diego : prends du temps pour réfléchir et voir où sont tes défauts. quand ce sera fait, là tu pourras revenir me demander qu'on sorte tous les deux. Pas seulement quand t'as envie de te faire sauter.
Sophie : pauvre con, je te déteste
Diego : moi aussi. ton père me manquera plus que toi. bye. »
Fin de la discussion. Je jetai mon téléphone à travers ma chambre d'un geste rageur, qui alla se fracasser contre la porte. C'était stupide, et une erreur, mais j'avais fait ça sur un coup de tête.
« - De toute façon, grommelai-je, maintenant je suis riche. »
Je me fis l'impression d'un sale gosse de riche répugnant et pourri gâté. Sur l'instant présent, je me détestai et regrettai immédiatement ces paroles. Au moins, sans elle, j'allais pouvoir me concentrer pleinement sur le départ de ma carrière.
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Jeudi 31 Juillet 2014, 13 : 48
FC Metz - SA Epinal
En plein échauffement, je ne ménageai pas mes adducteurs. En effet, c'était la partie du corps qui m'avait causé le plus de désagréments au cours de mon parcours amateur, avec plusieurs blessures, la plupart du temps anodines et sans importance, mais bel et bien présentes et gênantes. Je me remémorai alors l'annonce de l'équipe titulaire et le petit speech d'Albert quelques jours auparavant.
« - Comme vous le savez déjà sans doute, on joue le SA Epinal, un club de National, en match amical, après-demain au stade Saint-Symphorien !
- Et la compo, coach ? s'enquit Yeni.
- J'allais y venir, répliqua Albert dans un concert de rires, dis donc, tu es réactif aujourd'hui ! La compo sera un 4-4-2, comme toute la saison précédente. Pas de changement majeur par rapport au onze de départ : Johann titulaire dans les buts, Sylvain en charnière centrale avec Guido, les deux Romain, vous prendrez les flancs de la défense. L'entrejeu sera composé d'Ahmed et Kévin. En pointe, ce sera Diafra et Thibaut, alimentés et soutenus par Yeni et Diego. »
Ce fut une grosse surprise pour moi. Je m'attendais à jouer pendant les matches de préparation, mais pas à être titulaire dès le premier. J'allais devoir assurer, j'avais une occasion de marquer des points dans l'esprit du coach. Poignées de main avec les joueurs d'Epinal, accolades avec toute l'équipe, on se souhaite bonne chance. Clin d'oeil de Yeni. Je l'aime bien, ce gars. On s'entend bien, on rigole, on joue à FIFA.
DIafra se place avec Thibaut dans le rond central pour jouer le coup d'envoi. Et... ça y est, c'est parti, coup d'envoi donné ! Thibaut me donne le ballon que je contrôle, un rapide coup d'oeil m'indique qu'un type vient déjà me presser. Je me contente de jouer simple et de passer en retrait pour Kévin. Pas question de perdre des ballons bêtement, le spectacle, ce sera plus tard si j'en ai la possibilité.
On prend le match par le bon bout. Avec presque toute l'équipe, on fait le siège de la surface de réparation adverse sans pour autant parvenir à trouver la faille. Il va falloir se montrer dangereux sous peine de s'exposer à un contre assassin. Yeni élimine son vis-à-vis d'un passement de jambes puis d'une course bien sentie sur l'aile avant de centrer. Diafra place une tête mais le gardien repousse, la défense dégage en catastrophe. Je me place bien pour réceptionner ce ballon mal ressorti, et sans me poser de questions, je frappe de demi-volée, sans contrôler, de mon pied droit. Ma frappe pure du coup de pied se dirigeait alors vers la lucarne, mais le gardien se détend bien et sort un arrêt magistral, concédant le corner. Surpris de ma propre audace et surtout de ma réussite, Yeni vient me taper dans la main. Un regard vers le coach qui demeure circonspect. Je me précipite vers le point de corner pour tirer un ballon rentrant, déposé sur la tête de Sylvain qui était monté dans la surface ! But du capitaine ! 1-0 ! 22e minute ! Me montrant du doigt, il se précipite vers moi et m'enlace avant de me mettre une claque amicale dans la nuque, à laquelle je réponds immédiatemment en lui tirant l'oreille. Albert applaudit, il semble content de l'action.
Epinal ne parvient pas à exister offensivement ! Joli une-deux entre Diafra et Thibaut, ce dernier lance Yeni qui centre pour Diafra, mais le ballon est trop long. Ne m'attendant pas à cela, je me jette en avant, je parviens à attraper le ballon du bout du pied gauche, sans succès hélas, c'est une sortie de but, et l'arbitre siffle la mi-temps. 1-0. Je m'en veux de ne pas avoir su creuser l'écart, mais Diafra me rassure immédiatemment, en rejetant la faute sur lui-même et son placement qui, d'après lui, était mauvais sur l'action.
Une fois dans le vestiaire, Albert nous invective avec sa gagne habituelle :
« - C'est bien les gars, on domine dans l'engagement et techniquement, mais maintenant il faut plus de mouvement ! Diafra et Thibaut n'ont pas assez de ballons à se mettre sous la dent ! Yeni, Diego, vous jouez juste sur vos occasions mais vous n'en créez pas suffisamment. Il va falloir déborder plus souvent, passer plus par les ailes ! Pigé ? L'entrejeu et la défense, vous ne changez rien, c'est tip-top. Kévin, attention à tes contrôles de balle, tu as failli perdre un ballon dangereux. »
J'acquiesce alors que le coach nous renvoie sur la pelouse au bout des 15 minutes de pause. Je ne suis pas encore grillé, loin de là, et j'ai encore plein d'énergie et de combativité à revendre pour les 45 minutes à venir. Cette fois, ce sont les spinaliens qui donnent le coup d'envoi ! Le mot d'ordre du coach : concrétiser la domination, il faut au moins planter un deuxième but.
Sur la première attaque placée d'Epinal, Ahmed réalise une interception très intelligente et me lance dans la profondeur, à l'aile gauche. J'ai l'occasion de le faire, ce débordement que le coach attendait. Je mène le contre, balle au pied, sans m'arrêter. Un coup d'oeil en biais me confirme que Diafra et Thibaut sont bien placés pour réceptionner un centre, suivis par Yeni et Kévin. Mon défenseur est revenu pour m'empêcher de centrer, j'accélère vers la ligne de sortie de but, puis je feinte de centrer avant de repartir en arrière, il me suit, je fais une deuxième feinte aussitôt, pour repartir à nouveau vers la ligne de sortie de but. Il ne s'y attendait pas, glisse et manque de faire le grand écart ! Je n'en demandais pas tant, je m'engouffre dans l'espace laissé béant pour m'approcher des buts. Le gardien bloque l'angle sur sa ligne, je m'approche. Il sort mais je décale mon ballon d'un râteau avant de décocher une frappe placée en finesse, qui finit sa course dans le petit filet opposé, juste à côté du second poteau. 2-0 ! 67e minute ! Je n'y crois pas, mon action est sublime et les coéquipiers ne s'y trompent pas, ils viennent m'acclamer et me féliciter ! Malheureusement, le coach procède à un changement. Le numéro 7, Vélasquez, laisse sa place au numéro 6, Rocchi.
« - C'était culotté, Diego. Payant, mais culotté.
- Merci coach.
- J'apprécie le geste et le but, bravo. Mais attention, ne tombe pas dans le piège. Beaucoup de jeunes attaquants s'embourbent dans un jeu trop personnel. En l'occurence, cela a fonctionné, mais tu as négligé le jeu d'équipe, tu aurais pu centrer en retrait pour Diafra ou Thibaut. Il faut priviliégier le jeu collectif si possible, cela aurait pu avoir des conséquences dans une autre situation. Tu t'imagines manquer cette action lors d'une finale, par exemple ?
- Je ne préfère pas...
- Exactement. Mais ne t'en fais pas trop. Tu as fait ton match. »
Sweet
J'adore ton perso
Sweet
le coup de salo.... de sa meuf ! ^^
Merci les gars, la suite ce soir, j'ai une grosse journée qui m'attend, je passe en coup de vent sur le topic
J'attend avec impatience ^^
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Quoi tu croyais qu'il y'aurai une signature ?
Lundi 4 Août 2014, 15 : 15
" Diego Vélasquez : fleuron du centre de formation messin "
Venez assister à la présentation du jeune Diego Vélasquez au stade Saint Symphorien, Lundi à 14 heures ! Ce prometteur milieu offensif de 19 ans est un pur produit du centre de formation du club, 100% messin depuis sa petite enfance ! Après une victoire en Coupe Gambardella, déjà un but et une passe décisive en 68 minutes de jeu avec le groupe professionnel ! Un futur prodige qui portera le maillot grenat cette saison !
Je reposai délicatement le flyer de publicité sur le bureau d'Albert.
« - Un peu racoleur, comme titre. Et j'aime pas ma photo là-dessus, j'ai une sale tronche.
- Te plains pas, railla Albert, t'es beau comme un sou neuf. Attends d'avoir au moins 40 ans, là tu pourras commencer à te lamenter. Et puis le titre a fonctionné, il y avait 2 000 personnes pour ta présentation, ça faisait longtemps qu'on avait pas atteint des chiffres pareils.
- Depuis quand exactement ?
- Sylvain Wiltord en 2010. Bon, allez, on y va. »
Je suivis Albert dans le couloir puis m'arrêtai en même temps que lui devant la porte grande ouverte.
« - Je suis bien coiffé là ? Et ce sourire, il passe ?
- Arrête ça, t'es pas une nana. Allez, entre, je te suis. »
Passant une dernière fois ma main dans mes cheveux, j'entrai dans la pièce pleine de journalistes et d'envoyés avant de m'asseoir au pupitre, à côté du président Serin. Albert m'imita immédiatemment et se plaça à ma gauche. Je m'éclaircissais la gorge quand Albert me donna un coup de coude discret dans les côtes. Je grimaçai de douleur avant de comprendre où il voulait en venir : ses yeux allaient et venaient entre le micro et moi.
« - Bonjour messieurs, merci beaucoup d'être venus. Euh, si vous avez des questions... euh... bah... allez-y. »
Je me concentrai de toutes mes forces pour ne pas rougir ou avoir l'air trop maladroit devant les caméras et j'arborai mon plus beau sourire commercial.
« - Bonjour Diego, on connait assez peu de choses de vous ! Tout ce que l'on sait pour l'instant, c'est ce qu'il y a sur ce petit flyer publicitaire distribué par le club à l'occasion de votre présentation de tout à l'heure au stade. Vous pourriez vous présenter un peu pour les lecteurs du Républicain lorrain ? Sur et en dehors du terrain ?
- Oui, bien sûr ! répondis-je avec un sourire, je m'appelle Diego Vélasquez, je viens de fêter mes 19 ans hier...
- Bon anniversaire, un peu en retard, glissa le journaliste.
- Je vous remercie. Alors, donc... j'ai 19 ans, je suis milieu de terrain, assez polyvalent mais ma position de prédilection est en meneur de jeu, derrière les attaquants, bien que les entraineurs m'aient déjà fait jouer en tant que milieu central, défensif ou encore ailier...
- Et pour l'homme derrière le footballeur ? »
Je m'interrompis. Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir leur dire ? Il ne fallait pas trop en dire, les moindres détails de ma vie ne les intéressaient pas. Enfin, j'imagine.
« - Je viens d'obtenir mon Baccalauréat, série ES, avec une mention Assez bien. Vous savez, en dehors du football... euh, j'aime les jeux vidéos, sortir avec des amis...
- Merci beaucoup, Diego.
- Je vous en prie.
- Bonjour Diego ! Une question pour les lecteurs d'Eurosport ! »
J'écarquillai les yeux. Eurosport ? C'était du sérieux. Avec L'équipe, ils étaient sans doute le media sport le plus suivi et lu en France.
« - Je vous écoute !
- Comment s'est passée votre intégration dans l'équipe ? Pas de difficultés notoires ?
- Pas du tout, je vous remercie de votre intérêt... Les gars sont sympathiques et m'ont tout de suite bien accueillis, tout comme Albert ici à mes côtés, avec qui je discute beaucoup, il me conseille beaucoup, sur et en dehors du terrain.
- Vous avez déjà des affinités sur et en dehors du terrain ?
- Avec Yeni N'Gbakoto principalement, oui. On s'entend très bien, on rigole bien. J'imagine que c'est parce qu'il n'est pas beaucoup plus vieux que moi. Et puis on est associés ensemble derrière les attaquants, en 4-4-2, donc c'est nécessaire qu'il y ait une belle entente et une complicité entre nous deux.
- Merci beaucoup ! »
Je souris au journaliste. Finalement, ça se passait bien.
« - Diego ? Bonjour, je travaille pour L'équipe.
- Bonjour ! Monsieur, je vous écoute.
- Vous êtes très jeune et n'avez pas l'expérience du niveau professionnel. Vous allez débuter cette saison avec des rencontres de niveau national avec la Ligue 1 et les Coupes, mais aussi européen, car l'équipe va jouer la Ligue Europa grâce à la Coupe de France remportée. Vous pensez pouvoir apporter une contribution considérable à l'édifice ? »
Sur le coup, je trouvai sa question peut-être assez insultante. Il avait sans doute raison, mais je ne pouvais m'empêcher de me sentir rabaissé. Prudent, je jouais la carte de l'apaisement :
« - Considérable, c'est peut-être un bien grand mot pour un simple joueur, surtout un joueur de 19 ans qui n'a aucune expérience, comme vous l'avez souligné... mais j'ai vraiment très envie d'aider le collectif à aller loin cette saison et à atteindre ses objectifs. Pourquoi pas les dépasser ?
- Diego est un joueur au grand talent. Il est plein d'abnégation et de volonté. Vous savez, s'il est arrivé jusqu'ici, ce n'est absolument pas dû au hasard ou à la chance. S'imposer dans l'effectif et se faire une place de choix dans l'équipe sera difficile, et cela passera par des performances excellentes, et à la hauteur de l'enjeu. Mais je ne crains absolument pas pour Diego. Son style de meneur de jeu à l'ancienne va grandement nous aider, c'est un profil qui se raréfie de nos jours. »
Je me tournai vers Albert, étonné. Son intervention avait été quelque peu sèche, presque agressive envers le journaliste. Etonné, mais heureux de voir qu'il se souciait de moi et était prêt à me protéger et me défendre.
« - Merci beaucoup, Albert et Diego.
- Encore une dernière question, déclara le président Serin, après c'est terminé pour aujourd'hui.
- Bonjour Diego. Votre patronyme n'est pas sans aller avec une sonorité très latine. Vous pouvez nous en dire plus sur vos origines, si ce n'est pas trop indiscret ? »
Je clignai des yeux en signe d'approbation. J'étais fier de mes origines et les portai comme un étendard. Français avant tout, mais avec un sentiment d'affection pour mes racines.
« - Bien sûr. J'ai des origines espagnoles. Je possède la double nationalité franco-espagnole. Je suis né ici, à Metz, il y a 19 ans, d'une mère française et d'un père espagnol. Notre famille est originaire de la région espagnole de Castilla y Léon. De Madrid, pour être plus précis.
- Vous êtes plutôt Merengue ou Colchonero ?
- Merengue, répliquai-je du tac au tac, le Real Madrid fait en quelque sorte partie de l'ADN de la famille.
- Merci beaucoup, coupa le président, c'est fini pour aujourd'hui ! »
Je me levai alors pour me prêter au jeu des photographies. Short blanc, maillot grenat, Nike orange fluo, j'étais paré. Albert me tendit un ballon aux couleurs de la Ligue 1 que je pris dans ma main gauche avant de me tourner vers les appareils, sourire aux lèvres, pouce levé.