What up world ?
Je vous propose de retrouver une de mes anciennes fics que je vais remasteriser et continuer. Enjoy, ou pas, le prologue.
[Prologue]
Le coeur humain est le théâtre de nombreux conflits internes tout au long de la vie d'un individu. Où est le bien ? Où est le mal ? Que dois-je faire ? Où dois-je aller ?
Lorsque la vie d'une personne est en jeu, lorsqu'il faut croire son instinct au lieu de sa raison, ces questions n'ont plus d'importance. Lors de ce court instant, il n'existe plus de lois, plus de règles, plus d'hésitation, plus de sentiments. L'homme apparaît sous sa vraie nature.
Guerres. Génocides. Meurtres. Invasions. Recherche du pouvoir. L'Histoire avec un « H » majuscule ne nous enseigne que le pire de l'homme. Aujourd'hui, j'écris l'histoire avec un « h » minuscule et un coeur majuscule. Laissez-moi vous conter la véritable nature de ces hommes et de ces femmes qui ont démontré que les êtres vivants étaient capables du bien, comme du mal.
Jour 1. 7h30.
Gilliam embrassa sa famille avant de se téléporter jusqu'à son bureau, accroché au bras d'un Kirlia. Mary, sa femme, remonta le peignoir qui glissait des épaules de Rose, sa fille malade de sept ans. Il faisait froid, bien trop froid pour que quiconque trouve ça normal en cette journée de juillet.
Jamie, dit Jay, laissa sa bande près de chez lui et monta quatre à quatre les marches de la cage d'escalier. Il pénétra dans l'appartement, ignora sa mère, Susan, qui disait s'être inquiétée toute la nuit et alla directement dans sa chambre. Il lança un petit paquet enveloppé d'aluminium dans le tiroir ouvert de sa table de chevet, posa son paquet de cigarettes à côté de son réveil en panne et se coucha.
Matt, soldat paresseux, dit à son supérieur qu'il était malade et ne pensait pas être capable de se lever de son lit. Le commandant Austin lui donna cinq minutes pour se lever. Passé ce délai, il le mettrait aux arrêts pour insubordination. Il quitta la pièce et le soldat fit sortir un Stalgamin de sa Ball, lui ordonnant de se coller contre lui.
Helen, 76 ans, se réveilla en sursaut. A côté d'elle, Horace, son mari, 80 ans, ronflait et toussait en même temps. La vieille dame soupira et entreprit de le retourner sur le côté, mais elle céda à ses rhumatismes, et abandonna.
Flamme, un jeune Caninos, léchait le visage de David, 11 ans. Le jeune garçon riait et son père entra dans la pièce, braillant qu'il ne pouvait dormir avec tout le bruit qu'ils faisaient. Flamme se mit à grogner. Alcina, la mère de David, entra et essaya de calmer son mari. Le ton montait rapidement...
Loin au-dessus du sol, Il observait. Et Il n'aimait pas ce qu'Il voyait.
Ton écriture est plaisante à lire.
Sinon la fiction se termine en quatre chapitre ? Ou bien c'est des chapitres durant différentes horaires ?
Merci. Non, ça durera plus longtemps que quatre chapitres. J'aurais pu le faire comme ça, mais les chapitres auraient été extrêmement longs.
Eh bien, ta fiction n'est pas dans le contexte habituel de la plupart des fictions Pokémon du coin. Et la façon dont tu raconte me plaît malgré que ce ne soit que le prologue et que je juge un peu hâtivement.
En tout cas je suivrais ton histoire avec un petit h.
Prologue intéressant mais je demande à voir la suite pour juger l'histoire en elle-même...
Sinon je n'ai pas repéré de "grosse" faute d'orthographe/conjugaison donc je n'ai rien à rajouter... Ah si !
Oublie pas de faire la suite ! <Ca il le sait alors arrête de t'enfoncer !)
J'ai déjà quelques chapitres prêts puisque c'est une fic que j'ai fait il y a un moment sans jamais la finir. Je viens de terminer de reprendre le chapitre un que je posterai sûrement demain.
On est demain ! <Désolé mais c'est l'un de mes défauts: A partir de 0h01 pour moi on est demain)
Pour moi, on est demain à partir du moment où je me réveille.
Donc quand tu fais une sieste en journée c'est comme si tu passais du Lundi au Mardi par exemple ? <je m'embrouille là)
Fais le mariole, vas-y.
T'as raison il faut que je me calme !
Bonne nui et à +
Tchô
Avant d'aller me coucher, ou tout simplement d'aller geeker ailleurs, je balance le premier chapitre, légèrement retouché donc.
[Chapitre 1]
Jour 1. 7h30.
Gilliam réapparut devant un grand bâtiment blanc. En grosses lettres bleues était écrit au-dessus de l'entrée : « Centre météorologique de Hoenn ». Il s'avança vers les portes coulissantes, suivi de Kirlia, et pénétra dans le hall. Gilliam retira son manteau et le passa sous le bras. Il fit un signe de tête à la réceptionniste et se dirigea vers les bureaux, dans les étages, mais un cri se fit entendre derrière lui.
« Monsieur, s'il vous plaît ! »
Gilliam, surpris, se retourna et se rendit compte qu'un vigile courait vers lui.
« Où allez-vous avec ce Pokémon ?
- Pas de panique, c'est mon Kirlia. Il est très docile, répondit Gilliam en tendant son badge.
- Veuillez attendre un instant, s'il vous plaît, demanda le vigile en examinant la carte que lui tendait le météorologue. Nous n'en avons pas pour longtemps... »
A l'aide de son talkie-walkie, il fit venir un de ses collègues qui passa sans cérémonie un appareil partout sur le corps de Kirlia.
« Heu... Qu'est-ce que..., demanda le Pokémon par télépathie.
- Ne vous inquiétez pas, lui répondit le vigile. Simple mesure de sécurité. »
Son collègue grogna avant de faire demi-tour sans dire un mot.
« Veuillez nous excuser, monsieur, dit le vigile sans accorder un regard à Kirlia. Mais avec les guerres et les terroristes Pokémon, on n'est jamais trop prudent.
- J'aimerais bien savoir qui vous a demandé de faire ça, répliqua Gilliam d'un ton froid.
- C'est un ordre que nous avons reçu avant le week-end. Nous devons analyser tous les Pokémon qui pénètrent le bâtiment pour vérifier s'ils dégagent des ondes négatives. Dès aujourd'hui, nous recevrons la liste des Pokémon des employés du centre.
- Ce ne sera pas du luxe, lança Kirlia en faisant demi-tour.
- Au revoir. »
Gilliam grimpa les marches quatre à quatre pour rejoindre son Pokémon.
« Tu as vu ça ? Il ne n'est même pas excusé, s'offensa Kirlia.
- N'y pense plus. Nous avons du travail, aujourd'hui. Et c'est vrai que ces guerres de Pokémon sont assez inquiétantes...
- Parce qu'il s'imaginait que je voulais assassiner Morpheo, peut-être ? » répliqua le Pokémon d'un ton grincheux.
Ils arrivèrent devant une porte vitrée. Gilliam passa son badge devant un détecteur et elle s'ouvrit instantanément pour les laisser passer.
« Gilliam ! » appela un homme en blouse blanche.
Il accrocha son manteau au porte-manteaux près de la porte et enfila sa blouse, puis rejoignit son collègue.
« Bonjour, Salem.
- Gilliam, on a un gros... un ÉNORME problème. »
Jour 1. 8h.
Alcina sonna à la porte d'entrée de la grande maison blanche devant laquelle ils étaient arrivés. Un long moment plus tard, des bruits de pas étouffés se firent entendre à l'intérieur et quelqu'un tourna la clé dans la serrure. Helen se trouvait dans l'embrasure de la porte, vêtue d'un peignoir et chaussée de pantoufles.
« Ma chérie ? Mais... Il t'a encore battu ?
- Maman, je n'en peux plus... »
La jeune femme lâcha la main de David et se mit à pleurer dans les bras de sa mère. Le jeune garçon ne comprenait pas. Pourquoi son père était-il aussi méchant avec sa mère ? Elle n'avait pourtant rien fait de mal. C'était même la plus gentille des mamans du monde.
« Viens, ma chérie... Viens, David, mon ange... Ne restez pas dehors, il fait froid...
- Moi, j'ai pas froid parce que Flamme me tenait chaud, mais maman, elle a tremblé depuis qu'on est partis de la maison.
- Viens, mon petit chéri, dit sa grand-mère en fermant la porte derrière eux. Je vais vous faire le petit-déjeuner. »
Ils pénétrèrent dans la cuisine. Une casserole était sur le feu et la radio était allumée.
« Je vais réveiller ton père... »
La vieille dame se dirigea vers la porte de la cuisine aussi vite que ses rhumatismes le lui permettaient et disparut dans la pénombre du couloir. Ils entendirent ses petits pas feutrés s'éloigner de plus en plus à mesure qu'elle montait les marches de l'escalier. David resta là à regarder sa mère. Elle renifla et essuya les larmes dans ses yeux d'un geste qu'elle voulait discret.
« Maman, ton oeil, il est gonflé... »
Alcina murmura un juron et se leva pour aller chercher de la glace dans le congélateur.
« Mon chéri, pose ton manteau et va aider mémé à descendre les escaliers. »
Le jeune garçon s'exécuta. Il monta les escaliers et appela :
« Mémé !
- Je suis dans la chambre, mon chéri ! »
Il pénétra dans la pièce et enlaça son grand-père.
« Bonjour pépé !
- Bonjour, bonhomme... »
David le trouva bizarre. Il n'avait pas ce sourire enjoué qu'il avait chaque fois qu'il voyait le petit garçon, et il ne lui demanda pas si c'était bientôt son anniversaire ou Noël.
« Maman, elle voulait que je vienne vous aider à descendre l'escalier, mais ça sert à rien, vous avez le fauteuil, là...
- Oui, mon chéri, on se débrouillera. Retourne voir maman. »
David obéit à nouveau et descendit les marches deux par deux. Lorsqu'il pénétra dans la cuisine, sa mère pleurait à chaudes larmes.
« Maman ? Ca va ?
- Oh... Oui, David, ça va, ça va... »
Elle essuya ses larmes et essaya de sourire, mais c'était comme si sa bouche était crispée. Le bruit du fauteuil électrique se fit entendre derrière eux. Bientôt, Helen était de retour dans la pièce.
« Ma chérie, ne pleure plus. Vous allez revenir vivre ici, avec le petit.
- Oh, ouais ! S'exclama David.
- Maman... »
La jeune femme éclata de nouveau en sanglots et Helen alla l'enlacer. Horace pénétra dans la cuisine.
« Bonjour, bonhomme...
- Pépé, je t'ai vu, en haut.
- Ah, oui... Ma chérie... »
Il s'appuya sur sa canne et alla embrasser sa fille.
« Ne pleure plus, ça y est... »
Jour 1. 8h10.
« Sabin, arrêtez de renifler ! lança le commandant Austin.
- Ce n'est pas de ma faute, mon commandant, répondit Matt. Je vous avais prévenu que j'étais malade.
- Vous alliez très bien quand je suis venu vous chercher, alors que vous étiez censé être debout depuis une demi-heure déjà.
- Quelle importance ? Pas besoin d'artillerie pour l'instant, les Pokémon se sont tenus tranquilles ces derniers jours...
- Et qu'est-ce que vous auriez fait si la base avait été attaquée ? Si l'un de nous avait été blessé, ou pire ?
- Croyez bien que je vous aurais pleuré, mon commandant.
- Arrêtez de vous foutre de moi ! »
Les soldats n'avaient plus envie de rire, étant donné le niveau de décibels que venait d'atteindre le commandant Austin. Matt, lui, ne bougeait pas.
« C'est l'État qui vous a accueilli et élevé quand vous n'étiez qu'un enfant ! Vous lui devez la vie, et vous me devez le respect !
- … Oui, mon commandant. »
Austin resta face à Matt un instant, leurs deux visages se touchant presque. Il se retourna finalement vers la carte accrochée au mur.
« Je disais donc, avant d'être interrompu une nouvelle fois par Sabin...
- N'êtes pas très juste, mon commandant, dit Matt en reniflant. C'est vous-même qui vous êtes interrom...
- La ferme, Sabin ! DONC ! Comme vous le savez tous, ces derniers mois, les Pokémon ont fait preuve de plus d'intelligence que nous n'aurions jamais cru possible. D'abord, l'offensive des Pokémon Pierre et Sol, qui a créé un phénomène d'érosion sans précédent. Tout Hoenn – il traça un cercle imaginaire autour de la zone – est désormais pris au piège d'un gigantesque mur. La voie ferrée a aussi été coupée entre les différentes îles. Toute tentative d'évasion par la voie des airs est coupée par les Pokémon Vol et Électrique. Personne n'est revenu vivant d'une expédition de la sorte. Il est aussi impossible de communiquer avec les autres îles de l'archipel, les Pokémon ayant détruit tous les réseaux de communication, qu'ils soient sous-marins ou sous-terrains. Nous soupçonnons les principales régions d'être victimes du même type d'attaque que nous. Cela dit, le nombre de Pokémon sauvages n'est pas à négliger à l'intérieur de Hoenn. De plus, les Pokémon domestiques sont toujours plus nombreux à s'échapper. Et, comme vous n'aurez pas manqué de le remarquer, la température n'a cessé de baisser ces derniers jours...
- D'où mon petit rhume, intervint Matt. Le fond de l'air est frais.
- Sabin, vous la fermez, répliqua Austin d'un ton menaçant. Ce refroidissement de l'atmosphère est dû à une nouvelle armée de Pokémon... »
Il montra du doigt une petite île isolée, sur la carte.
« Ici, une petite armée de Pokémon Glace s'est installée. Ils sont menés par Artikodin, l'oiseau légendaire de glace.
- Mon commandant, je croyais qu'Artikodin n'était qu'une rumeur, lança un soldat.
- Tout comme Electhor, qui a pourtant abattu sept de nos avions de chasse il n'y a pas deux mois, répondit le commandant Austin. Messieurs, je ne vous le cache pas, l'État-major s'attend à une attaque groupée des Pokémon dans les jours qui viennent. Nous n'avons pas assez d'effectifs pour tous les contrer, mais nous avons pas mal d'armement. Nous compterons tout particulièrement sur nos artilleurs et nous attendons donc la plus grande vigilance et le plus grand sérieux de la part de chacun d'entre eux. »
Il avait regardé Matt en prononçant les derniers mots. Ce dernier ne se déstabilisa pas et se mit au garde-à-vous en même temps que les autres.
« Rompez ! »
Jour 1. 8h27.
Gilliam criait dans le combiné du téléphone.
« Je suis très calme ! Envoyez-moi les résultats le plus vite possible ! »
Il raccrocha et se tourna vers Salem.
« Mais qu'est-ce qu'on va faire, bon sang... »
Son collègue avait les yeux rivés sur la carte virtuelle projetée sur le mur en face de lui. Gilliam se prit le visage dans les mains avant de regarder de nouveau l'écran de l'ordinateur que Salem lui avait montré à son arrivée.
« Une nouvelle ère glaciaire... » murmura le météorologue.
Cette fic me plait pour le moment .
Que dire d'elle ? Mignonne est le mot parfait !
Purple , tu trouve mignon un truc dramatique ?...
C'est... bizarre. Mais merci. Je suppose.
[Chapitre 2]
Jour 1. 8h57.
« Ma chérie, ne marche pas à pieds nus ! »
Mary se précipita vers Rose. Elle prit ses chaussons et les lui posa devant les pieds.
« Mets ça.
- J'ai froid, maman...
- Je vais mettre le chauffage. Ne t'agite pas trop. »
Mary frissonnait. Elle aurait juré que la température avait encore diminué depuis le moment où ils s'étaient levés, avec Gilliam.
« Ca y est, ma chérie. Dans quelques minutes, il fera moins froid. »
Rose éternua en guise de réponse.
Jour 1. 9h03.
Susan bâilla. Son patron s'avança vers elle, l'air inquiet.
« Susan ? Vous avez l'air fatiguée.
- Oh, ce n'est rien, monsieur. J'ai juste... mal dormi. »
Elle sentit le regard de son patron sur elle. Elle ne pouvait se résoudre à lui dire la vérité, ni à qui que ce soit d'autre, d'ailleurs. Elle avait trop honte de ce qu'était devenu son fils, quand elle s'appliquait à donner l'image d'une femme bien sous tous rapports. Bien sûr, elle aimait Jamie, mais il semblait prendre du plaisir à gâcher son avenir et inquiéter sa mère. Qui sait ce qu'il avait fait la nuit précédente ? Mais bien sûr, pensa Susan avec amertume. Sa bande le savait, puisqu'il avait sûrement passé le temps avec eux. Jeunesse perdue...
Jour 1. 9h08.
« Mettez-moi en relation avec le centre militaire d'Atalanopolis ! Ordonna Gilliam.
- J'ai les résultats, dit Salem. Apparemment, la vague de froid viendrait de l'est, sud-est. C'est anormal, la température est estimée à moins deux cents degrés Celsius à un certain point !
- Déclare l'état d'urgence et préviens la Ligue Pokémon, les Gardiens doivent installer un dôme autour de la région et réchauffer l'atmosphère. Si jamais les Pokémon Glace passent à l'attaque, nous mourrons tous de froid ! Allô ? Passez-moi un responsable, n'importe qui ! »
Jour 1. 11h30.
Helen pénétra dans la cuisine. Alcina avait insisté pour se mettre aux fourneaux, et le fumet qui se dégageait de ses casseroles mettait l'eau à la bouche.
« David dort toujours ? demanda la jeune femme.
- Oui, ma chérie. J'irai le réveiller un peu avant le déjeuner. »
Le silence retomba et pendant quelques minutes, on n'entendit plus que la sauce qui bouillonnait et le raclement des cuillers contre le fond des récipients. Puis, Helen demanda :
« Comment va ton oeil ?
- Un peu mieux... La glace a fait son effet.
- Bon sang, lança une voix qui venait de l'extérieur. Bande de petits cons !
- Allons bon, quoi maintenant ? » soupira Helen.
La porte d'entrée se fit entendre. Alcina s'avança dans le couloir, une casserole à la main, et vit son père retirer son manteau et son écharpe.
« Qu'est-ce qui se passe, papa ?
- Cette bande de petits voyous a encore frappé, répondit le vieil homme.
- Qu'est-ce qu'ils ont fait, cette fois ? demanda Helen derrière sa fille.
- Ils ont peint à la bombe sur la façade de la maison ! Ils se sont enfuis quand je suis arrivé. Comme si j'avais pu leur courir après s'ils étaient restés sur place... »
Alcina enfila son manteau et sortit de la maison, dont elle fit le tour en scrutant les murs en planches. Elle vit un immense graffiti représentant une sorte de monstre sur la façade. Indignée, elle rentra et se dirigea vers la cuisine. Helen et Horace étaient assis à la table de bois.
« C'est pas grave, papa, j'irai repeindre le mur.
- Pas question, tu es ici pour te reposer.
- J'ai surtout besoin de m'occuper pour me changer les idées. Ne t'inquiète pas, ça ne me dérange pas du tout. »
Jour 1. 12h19.
Matt regarda sa montre. Le commandant Austin débarquerait d'une minute à l'autre.
« Ben alors, Matt, tu manges pas ? s'étonna un de ses amis.
- Non, Austin va débarquer dans... six... cinq... quatre... trois... deux...
- SABIN !
- Je suis prêt, mon commandant, dit Matt en se levant de table.
- Vous vous améliorez, Sabin, un soldat doit être toujours prêt. Il semblerait que vous ayez enfin compris ceci.
- C'est surtout que vous trouvez toujours un moyen de m'empêcher de manger, dit Matt en reniflant.
- Si je n'avais pas besoin de vous, je vous foutrais au trou pour insolence, grogna Austin. Maintenant, venez. »
Matt emboîta le pas à son supérieur. Pendant plusieurs minutes, aucun des deux hommes ne dit quoi que ce soit.
« Mon commandant ?
- Oui ?
- Que se passe-t-il ? »
Le commandant ne répondit rien et continua son chemin. Il s'arrêta devant une porte verrouillée. Austin sortit une clé de sa poche et ouvrit la porte.
« Entrez là-dedans, Sabin. »
Ce dernier s'exécuta et pénétra dans la pièce, suivi de son supérieur. Austin alluma la lumière et dévoila un spectacle à la fois terrifiant et fascinant.
Ils venaient d'entrer dans un hangar gigantesque, rempli de véhicules de guerre et d'armes en tous genres. Une douzaine d'avions de chasse étaient alignés près des portes électriques. D'immenses canons étaient sur une plate-forme en ciment, et pointaient vers le plafond amovible. De véritables tanks étaient placés derrière les avions. Enfin, des dizaines d'armes à feu étaient entreposées dans des caisses.
« Mon commandant, mais y a jamais eu autant d'armes ici !
- Sabin, je serai franc avec vous. Nous avons reçu un appel du centre météorologique ce matin. Les Pokémon Glace pourraient passer à l'attaque n'importe quand. Le fait qu'il fasse de plus en plus froid en est la preuve. Nous pourrions avoir à nous battre à tout moment, et lorsqu'il sera temps de le faire, je ne donne pas cher de notre peau. »
Matt vit qu'Austin ne plaisantait pas. Il l'avait même rarement vu aussi sérieux.
« Vous êtes notre artilleur le plus haut placé, et notre ingénieur en armes le plus doué. Sauvez des vies, sergent. »
Matt ressentait de drôles de choses. Sûrement un mélange entre la peur et l'excitation. Il se mit au garde-à-vous et répondit :
« A vos ordres ! »
Jour 1. 15h24.
Mary ouvrit la porte de la chambre de Rose et pénétra dans la pièce sans faire de bruit. Sa fille était allée se reposer après avoir pris ses médicaments. Elle s'avança vers le lit. Rose dormait. Mary posa sa main sur son front et fut rassurée de constater que sa fièvre était retombée. Soudain, son téléphone portable se mit à vibrer dans sa poche et la fit sursauter. Rose se retourna et Mary s'assura qu'elle dormait toujours avant de sortir de la chambre aussi vite que possible. Elle décrocha.
« Allô ?
- Chérie, c'est moi. Comment va Mary ?
- Je sors à peine de sa chambre, sa fièvre est un peu tombée.
- D'accord... Alors, écoute-moi. Je vais devoir rester au centre un long moment, peut-être même toute la nuit.
- Quoi ? protesta sa femme. Mais...
- Écoute, je te dis. C'est très, très important. Je ne peux pas te donner de détails, mais il se peut que la température ne s'arrête jamais de baisser. Si besoin est, n'hésite pas à te barricader dans la maison avec la petite, un bon feu et des couvertures, le plus possible. Je suis très sérieux, c'est important. Je dois retourner travailler, on a une tonne de boulot...
- C'est pas vrai... Bon... Je suppose qu'on n'a pas le choix. Sois prudent, Gilliam... Je t'aime.
- Moi aussi, je vous aime toutes les deux.»
Elle raccrocha et s'appuya contre le mur. Qu'allait-il se passer, maintenant ?
Jour 1. 15h56.
Jay se leva. Il se rendit compte que le tiroir de sa table de chevet était toujours ouvert. Il s'assura que son contenu était toujours présent avant de le refermer d'un geste brusque, puis se dirigea vers la cuisine. Après avoir avalé le reste de soda qu'il avait trouvé dans le réfrigérateur, il enfila sa veste et sortit. Une fois dehors, il frissonna tant il avait froid, mais ne fit pas demi-tour pour aller chercher quelque chose de plus chaud. Il couvra sa tête avec sa capuche et se mit en route.
Il marcha près d'une demi-heure pour aller retrouver sa bande. Il passa plusieurs quartiers et s'avança le long d'un trottoir tout en regardant autour de lui.
Devant une grande maison blanche, un homme apparemment ivre hurlait tout en tambourinant contre la porte.
« Ouvre-moi, sale gar... sale garce ! »
Il avait une bouteille à moitié vide dans la main et ne réagit même pas lorsqu'il la laissa tomber. Elle se renversa et un liquide ambré coula au sol. Jay regardait toujours l'homme qui se remit à hurler.
« SORS ! »
Jay distingua à peine une voix étouffée qui criait à l'intérieur de la maison.
« Les flics ? Je m'en fous, appelle-les, pétasse ! »
Il se pencha pour ramasser la bouteille, tituba et tomba. Il lança la bouteille vide contre la porte tout en essayant de se relever. C'est alors qu'il aperçut Jay.
« Qu'est-ce que tu veux, toi, petit con ? Casse-toi ou je te massacre !
- À qui tu parles comme ça, toi ? répondit le jeune homme. Fais gaffe à comment tu me parles !
- Tu me cherches, espèce de... de petit fils de... »
Il s'avança vers Jay, l'air menaçant, et brandit la bouteille qu'il avait une nouvelle fois ramassée, mais son adversaire lui décocha un coup de poing dans la mâchoire. L'homme perdit l'équilibre et tomba. Jay le releva et l'envoya valser sur le trottoir. Il se tourna vers la maison et la regarda un temps, ne sachant trop ce qu'il devait faire, puis il reprit son chemin. Il se retourna pour vérifier que l'ivrogne ne le suivait pas, mais ce dernier essayait de s'en aller de l'autre côté, tout en braillant des injures vers la maison et vers Jay.
« Connard d'ivrogne... »
Jour 1. 16h29.
« Ca y est, il s'en va, dit Helen. Heureusement qu'il y avait ce jeune...
- Heureusement, tu dis ? répliqua Horace en retirant ses lunettes. C'était un des petits voyous qui ont dessiné sur la maison ! C'est même leur chef, je crois...
- En attendant, grâce à lui, Roger s'en va...
- Pourquoi il était comme ça, papa ? demanda David. Il est fou ou quoi ?
- Fou à lier, mon chéri, répondit Alcina. Fou à lier... »