Le grand brun musclé, Chris Redfield, venait de retrouver sa petite soeur, Claire Redfield, dans un endroit inconnu.
Ni une ni deux, il força les barreaux de la cellule dans laquelle sa cadette se trouvait, et instantanément, elle se jeta dans ses bras en calant sa tête contre les pectoraux sur-développés de son aîné.
Ce dernier resserra son étreinte autour du dernier membre vivant restant de sa famille, comme s'il voulait la protéger d'une menace éventuelle. Il est vrai qu'en ce moment, le monde étant en train de basculer dans le chaos, un moment de réconfort est plus que bienvenu.
Leurs deux corps unis semblaient ne former qu'un, et l'on voyait tout l'amour qu'un homme pouvait donner à une femme, un amour fraternel basé sur la confiance, le respect et la protection.
-Claire...comment es-tu arrivée ici ? questionna Chris, brisant soudain le silence qui se faisait de plus en plus oppressant.
-Eh bien en fait...c'est une assez longue histoire...
"J'étais dans la même ville que toi, Chris, dont je ne me souviens plus le nom. J'avais pris quelques vacances et voulais en profiter pour les passer chez une amie que l'on connaît depuis quelques années, et dont tu n'as plus de nouvelles depuis que vous vous êtes quittés il y a quelques années de cela. J'ai passé l'après-midi dans les magasins, en train de choisir une robe de mariée avec un de ses amis; mon amie va se marier cette année. En rentrant chez elle, je suis allée me coucher, j'étais extenuée. Il devait être environ dix huit heures...Le soleil commençait à peine à se coucher, et la vue que j'avais était simplement superbe.
Le soir venu, en plein cauchemar, j'ai entendu un cri de femme, un hurlement strident et vraiment très inquiétant. Je suis donc sortie, et dehors il n'y avait plus personne, alors que quelques minutes auparavant les rues étaient encore bondées de part et d'autre. J'ai donc pris l'initiative de me balader dans quelques rues avoisinantes de celle où loge mon amie. Mais il commençait à pleuvoir, et je n'étais que dans cette combinaison -autant te dire que ce n'était pas agréable du tout- ce qui m'empêchait de me mouvoir facilement pour rentrer.
Ne connaissant pas cette ville, je me suis malheureusement perdue...mais j'entendais des bruits très étranges, et à un moment, il y avait même des aboiements sinistres...Je me suis retournée et ce que j'ai vu a fait remonter de sinistres souvenirs depuis longtemps enfouis dans ma mémoire : Les chiens qui aboyaient avaient la peau qui partait en lambeaux, on voyait çà et là des os sortir de leur corps, certains avaient une oreille arrachée, d'autres un oeil en moins...Bref, cette vision terrifiante me rappelait d'horribles souvenirs, que toi même tu as vécu.
A ce moment là, je me suis dit que tout allait recommencer comme en 1998... Je me suis donc mise à courir. Je passais rapidement devant chaque maison, chaque magasin, et, parfois, à certains angles de rue, je voyais des gens étranges...comme s'ils étaient zombifiés.
Je suis donc partie de plus belle, passant de rue en rue, bondissant au-dessus de poubelles, de déchets, prenant des ruelles sans lumière... Seuls les éclairs illuminaient mon chemin. La plupart du temps, j'étais plongée dans la pénombre. Quelques minutes après, je suis montée en haut d'un immeuble qui, par chance, avait la porte d'entrée ouverte. Arrivée sur le toit, je ne pouvais que constater le désastre et le chaos qui régnaient à présent sur cette ville...partout des voitures et autres véhicules décoraient le noir de la ville avec leurs flammes d'un rouge flamboyant, partout encore je voyais des chiens aussi féroces que ceux que j'avais eu le malheur de croiser plus tôt dans la soirée...Il y avait aussi énormément de zombies, c'était encore pire qu'à Raccoon City...
Bref. A un moment j'ai pu voir au loin, à ma droite, un homme rouler sur container, enfin...le container rouler et faire tomber des zombies, pendant que l'homme sur le dessus de la poubelle sautait et faisait un magnifique atterrissage.
Puis j'ai vu deux personnes se diriger vers moi, enfin, vers l'immeuble en face. L'une de ces personnes avait la carrure d'un homme assez bien bâti, et la seconde silhouette me paraissait féminine. Elles venaient par la gauche.
J'ai vu ces trois personnes s'arrêter devant l'immeuble d'en face, une armurerie. Prise par la peur, je me suis baissée et me suis cachée autant que possible. Je sais qu'un éclair est survenu quelques secondes plus tard, et j'avais pu apercevoir l'enseigne de l'armurerie...quelque chose avec Nation dedans si mes souvenirs sont bons.
Je me suis encore cachée, je ne sais pas pourquoi mais j'étais vraiment prise par la terreur, je me souviens juste avoir senti une forte explosion suivie de cris, car énormément de défunts stagnaient devant la porte et tentaient d'entrer dans ce magasin...Tous en sont morts.
Quelques minutes ou heures plus tard, je ne sais plus,j'ai entendu un hélicoptère arriver avec un van noir, j'ai vu des hommes en débarquer, puis je me suis fait assommer...
Par la fatigue, ou par quelqu'un ? Je dirais par quelqu'un, car j'ai un mal de crâne pas possible...
Et à mon réveil je me suis retrouvée ici, seule, enfermée dans cette petite cellule insalubre. Et tu m'as retrouvée !"
-D'accord. Je vois...J'étais l'homme sur le container.
Les deux autres personnes n'étaient autre que Leon et Ashley, la fille du Président des Etats-Unis.
-J'aurais pu venir vous aider !
-Non, nous avons tous failli y passer...Tu as bien fait d'être restée en arrière. On ne sait pas ce qu'il te serait arrivé si toutefois tu nous aurais rejoints...
Sinon, tu n'as vu ni entendu quoi que ce soit depuis que tu es ici ?
-Si, j'ai pu voir un grand homme, enfin, une grande silhouette...Qui dégageait une aura verte.
-Une aura ? Une aura verte ?
-Je ne sais quoi te dire, Chris. Mais je voyais la personne en vert...Le même que celui de Steve...
Mais quelqu'un l'accompagnait je crois, il se disait mercenaire, et était assez...insolent et impatient.
-Un type étrange tout vert et un mercenaire, hein ?...
Peut-être pourrons-nous faire équipe avec eux...
Après tout, ils nous ont peut-être sauvé la vie...
Juste au-dessus d'eux se trouvaient deux hommes, couchés au sol, en train d'écouter la conversation familiale des deux frères et soeurs.
-Tu es prêt toi, le monstre ?
-Plus que prêt, Monsieur J.
-Bien...Partons d'ici avant qu'ils ne découvrent notre troisième invité...