Bonjour, à tous chers amis forumeurs.
Je vous présente ma fic traitant d'un Assassin prénommé Isaac, métisse indien-américain (je sais, il y a des ressemblances avec Connor, mais ne vous arrêtez pas à cela), dont ses aventures l'amèneront à paris durant la Révolution Française, sans en dire plus, mais attendez vous à de bons rebondissements. Je suis extrêmement long à écrire les chapitres, donc je vous prie d'être patients, puis j'ai tout de même quelques pages d'avance.
J'accepte tout les conseils et remarques à propos de mon style, car je débute, et sur ce, bonne lecture.
HARDBOILED.
Prologue.
Prologue
Tennessee, 1788.
Le soleil était au zénith en cet été torride de 1788. Il resplendissait et son éclat faisait de la rivière Cumberland un vaste miroir réflechissant, embarrassant deux pêcheurs aventuriers qui tentaient tant bien que mal de trouver de la nourriture pour le soir.
"-Isaac! Isaac! Je crois que ça mord!"
Sur les mots d'un pêcheur au teint mat, l'autre qui sortait visiblement d'une sieste entamée depuis un long moment, vit à travers l'eau verdâtre une grosse tâche brune, qui dans la seconde suivante jaillit hors de l'eau. C'était un magnifique brochet d'au moins un bon mètre, qui vînt s'applatir dans le canoë en cassant net le fil de la canne à pêche. Il se débattit durant un long moment jusqu'a ce que vienne l'heure de sa mort, annonçant un dîner copieux et des ventres remplis.
"-Avec ça mon frère, on est sûrs de bien manger ce soir, et à nous les honneurs du village!
-Tu sais très bien Iwalpa qu'il faudrait beaucoup pour rattraper les bêtises que tu as fait.
-Toujours rabat-joie. Bref, il commence à se faire tard, on doit remonter la rivière jusqu'à Fort Nashborough."
Heureux de conclure leur laborieuse journée de pêche en beauté, Isaac et Iwalpa, frères d'adoption, entamaient en chantonnant leur retour vers la capitale de l'Etat du Tennessee.
Isaac avait été retrouvé par le chef Cherokee Atsadee quand il n'avait que 4 ans. Abandonné par ses parents, celui-ci lui apprit les codes et règles de vie amérindiennes, avant de l'initier plus tard, dans une confrérie en apparence discrète et neutre, mais dont les actes changent chaque jour la face du monde. Les Assassins à l'issue de l'Indépendance des Etats-Unis, durent faire face à un regain de pouvoir des Templiers voyant de nombreux moyens d'arriver à leur fins dans le Nouveau Monde. Alliés aux différentes tribus amérindiennes ralliées à leur cause, les Assassins ont du se retirer plus à l'Ouest du fait de l'expansionnisme des Treize Colonies fraichement libérées de la Couronne britannique. Dispersées à travers les Etats-Unis, chaque cellule se démène pour éliminer chaque menace, les Templiers souhaitant faire de l'Amérique grace à leurs découvertes la clé de voute de la conspiration mondiale. Le Quartier de la Confrérie du Tennesse doit tant bien que mal accueillir les initiés et s'occuper des cibles prioritaires dans la jeune ville de Fort Nashborough , qui deviendra plus tard Nashville, où les colons ne se soucient guère des tribus Cherokees.
Arrivés en ville, les deux frères se séparèrent, et Isaac s'empressa de rejoindre le Cornerhill, authentique taverne qui selon le tenancier aurait été la première pierre posée pour batir la ville, et aurait même accueilli le héros de la Guerre d'Indépendance George Washington quelques mois plus tot. Il ne fait nul doute que ce dernier ne se rendit pas au Cornerhill pour gouter les vieilles patates de John Crooker, la taverne étant le Quartier Général des Assassins pour les Etats du Sud.
Isaac franchit la porte d'entrée, s'empressa de rejoindre la porte du fond gardée par un homme fort, qui le laissa passer à la suite d'un bref signe de tête. "Bonsoir, Moss."
Des hommes encapuchonnés s'affairaient dans le couloir, des armes particulières à la main ou acheminant diverses paperasses, à travers un brouhaha qui contrastait fortement avec le calme de la ville. Il parvint à atteindre la pièce du fond où le maitre Lawrence Ingram était en train de converser avec des hommes visiblement haut placés, qui portaient perruque et vêtements de notable. Penché au dessus d'une vaste carte représentant globalement les Etats autour du Tennessee, il leva les yeux et esquissa un sourire.
"-Content de te voir Isaac, as-tu passé une bonne journée?" Ce dernier fit un signe de tête approbateur. "Comme tu le sais, nos relations avec ta tribu sont satisfaisantes, vos guerriers nous permettent de jouer un atout décisif contre les Templiers dans la région, mais leurs ressources sont visiblement inépuisables ce qui n'est pas notre cas. En ce moment même, une grande bataille secrète se joue entre nos deux forces, et elle nous coute de nombreux Assassins. Tu pourras dire à ton chef que j'ai d'excellentes nouvelles à lui annoncer et tu en sera le garant, car j'ai une mission pour toi."
Isaac écarquilla les yeux.
"-Une mission, pour moi? Je ne suis pas sur de..."
"-Ne t'inquiètes pas mon jeune ami, tu nous a grandement aidé depuis ces dernières années, tu es le lien entre notre confrérie et les Cherokees, et tu as su gérer de nombreux coups de pression. Cette mission sera un rite d'initiation, et tu seras l'un des notre à son issue."
Isaac souria puis écouta attentivement.
"-Notre cellule est aujourd'hui déterminante pour la Confrérie en Amérique, mais notre situation est fortement compromise. Le gouverneur de Caroline du Nord, Samuel Johnston, serait selon un de nos espions en train de se préparer à partir pour le Congrès à New York -(précision: Washington n'était pas encore le siège du Congrès en 1788)- car il aurait appris notre position. Il ne fait nul doute que le Congrès est une pièce maitresse des Templiers, et tu te doutes bien ce que nous risquons s'il arrive a contacter certaines personnes. Nous ne pouvons pas prendre ce risque, et nous te chargeons de mettre fin à ses jours le plus vite possible. Deux chevaux ont été préparés pour cela, car tu seras accompagné de ton frère, ainsi que d'un fusil à silex Brown Bess à canon rayé de notre conception. Pour ce qui est du plan, nous savons que le gouverneur est devenu depuis peu complètement paranoïaque en ce qui concerne sa sécurité. Il passe actuellement ses journées enfermé dans sa maison de campagne dans les Appalaches, entouré par des gardes armés et aux aguets. La seule ouverture dont tu pourras disposer est les fréquentes inspections de sa garde qu'il effectue plusieurs fois dans la journée du haut de son balcon. A toi de trouver le bon moment pour lui loger une balle en plein coeur.
-Maitre Lawrence, j'espère bien ne pas décevoir la confrérie, et vous pouvez être sur que je m'acquiterai de ma mission"
Sur ces mots, Isaac salua son mentor, et s'empressa de rejoindre son frère occupé à vanter ses exploits de pêche au village. Le soir même, ils galopaient à travers les chemins boueux qui les mèneraient à leur objectif.
A suivre.
Prochain chapitre: Le Contrat.
Bon début de fic
Merci l'ami, je devrais poster la suite dans les prochains jours.
Je suis
bien bien
Chapitre 1 : Le Contrat.
Du feu, des braises, un souffle ardent et mortel. Une église brule au beau milieu de maisons carbonisées. On entend des cris de toutes parts, des gens tombent sous les coups de feu d'hommes à cheval. Une femme vient, en pleurs, et crie quelques mots incompréhensibles. Elle tombe, du sang coule. "Isaac,Isaac.... Isaac!" Tout devînt flou.
"-Iwalpa?
-Encore ce rêve,hein?
-Toujours le même, avec cette même femme en pleurs.
-Quand Atsadee t'as retrouvé, tu étais blotti contre un arbre, grelotant. Tu lui as mordu la main, on aurait dit un enfant sauvage, et malgré toutes ces années tu ne te souviens pas de ce qui s'est passé. Cette femme est peut être ta mère, et ce souvenir enfoui derrière ton amnésie vient te hanter chaque nuit pour qu'elle reste en toi.
-J'ai beau perdre espoir de jours en jours, j'ai foi à croire que mes parents soient encore en vie."
Iwalpa souria." Puisses-tu avoir raison petit frère. Assez dormi maintenant, le soleil se lève, et nous avons du gibier à abattre"
Isaac leva les yeux, le ciel était nuageux et annonçait une journée orageuse, la forêt ordinairement pleine de vie paraissait froide et angoissante, comme si son but était de nous avertir d'un danger imminent. Les deux frères étaient installés sur un promontoire rocheux donnant une parfaite vision sur une immense propriété batie sous leur yeux. La maison coloniale du gouverneur Johnston était d'un blanc éclatant, imposante par ses deux étages. Elle avait été construite d'un bois solide de la région, nul doute qu'elle allait résister à tous les ages. Un immense balcon en marbre aménagé s'avançait au dela du premier étage, soutenu par deux gros piliers de pierre grise. Les fenêtres étaient imposantes et s'élevaient sur plusieurs mètres, ce qui devait apporter beaucoup de luminosité. Dans la cour, un grand jardin à La Française était entretenu en ce moment même par un jardinier, où vivait en harmonie diverses fleurs de couleurs chatoyantes. Au milieu, à coté d'une belle petite fontaine se dressait un vieux sequoïa certainement rapporté d'une expedition dans les Rocheuses. N'importe qui avec cette vision aurait constaté que Mr Johnston avait gout pour l'extravagance. Un petit filet de fumée s'échappait de la cheminée, la baie vitrée était illuminée, le gouverneur était visiblement de bon matin.
Des gouttes tombèrent du ciel en crescendo, les nuages étaient noirs. A peine une ou deux minutes plus tard un déluge s'abattit sur les Appalaches.
Nos deux Assassins rabattirent leur capuche significative,la cible n'était pas prête de se présenter, la journée allait être longue.
Isaac sortit le Brown Bess de son étui en cuir. Les ingénieurs travaillant pour les Assassins avaient fait de cet antique fusil d'infanterie anglais un fusil moderne et performant. Le bois avait été renforcé et assoupli, donnant un meilleur confort et une diminution significative du poids. Les parties métalliques avaient été consolidées par du laiton, le canon lisse d'origine remplacé par un long canon rayé donnant une portée et une précision doublées. Un ingénieux système à verrou d'une technologie encore inconnue avait été implémenté, donnant un temps de recharge réduit et efficace. Enfin, une petite lunette optique fixée sur le canon donnait pour possibilité de viser plus efficacement. Ce fusil précurseur des fusils de précision n'avait plus De Brown Bess que son nom et son apparence. Une telle arme n'avait pas sa place pour une mission de pacotille, la cible à abattre devait avoir son importance.
"-Avec ça Iwalpa, je peux t'assurer que le maitre au tir que je suis ne va pas manquer sa cible, fusse-t-elle au dela de la montagne."
De longues minutes sous la pluie s'écoulèrent, longuement, alors que les deux Assassins scrutaient patiemment la villa de leur cible. La relève de la garde allait bientot s'effectuer, il fallait se préparer. Isaac sortit de sa besace une petite bourse en tissu, qui retint l'attention d'Iwalpa.
"-Qu'est-ce que c'est?
- C'est un nouveau modèle de projectile, maitre Ingram m'a expliqué que la cellule de New York avait ramené d'Europe avec ce fusil des balles de nouvelle génération, créées par de prodiges techniciens voués à notre combat. Comme tu peux le voir, la forme d'ogive permet un tir très précis sur de longues distances, et cette poudre ne fait pas de fumée lors du tir, ce qui nous rend invisibles. Et le remarquable mécanisme de ce fusil, qui se charge en à peine dix secondes grace à ce verrou, me permet d'avoir une seconde chance en cas de loupé.
-C'est à croire que nous avons une avance considérable sur nos ennemis, je me demande où ces technologies ont été découvertes.
-J'ai entendu des légendes comme quoi il existerait certains objets contenant un immense savoir, peut être que cela est vrai.
-Genre une balle dorée renfermant un savoir méconnu, t'as vu ça dans un rêve?
-Te moques pas, j'ai dit que tout ça était une légende..."
Sous un clic clac métallique, Isaac logea la balle dans la culasse, referma le verrou et arma le chien. Allongé, il se mit en position de tir, et balaya la maison avec sa lunette, qui donnait un niveau de grossissement impressionnant. La légèreté même de l'arme lui fit conclure qu'il tenait entre ses mains un veritable chef d'oeuvre d'armurerie.
La taupe avait jusqu'a maintenant donné de bonnes informations. Les gardes étaient à l'instant même remplacés par d'autres plus frais, après une longue nuit de guet, et vinrent s'installer dans la cour en ligne, face au balcon, pour être inspectés par le gouverneur. Isaac grace à sa lunette a pu en compter une quinzaine, ce qui peut paraitre assez conséquent pour un homme qui n'a habituellement rien à cacher. Ils étaient armés de fusils à baïonettes et portaient un uniforme militaire, le gouverneur était donc protégé par des soldats entrainés.
"Pourvu que je ne rate pas mon tir, il faut absolument éviter tout contact avec ces hommes" pensa-t-il.
Le ciel s'était éclaircit maintenant, la lumière du matin imprégnait la vallée, et la pluie s'arreta, ce qui est de bonne augure pour avoir une bonne visibilité. Johnston ne devait pas tarder à montrer son nez.
"-Regarde Isaac, notre lapin est sorti de son terrier".
La baie vitrée du premier étage s'entrouvrit, puis une silhouette en sortit, c'était le gouverneur. Isaac put clairement voir son visage avec sa lunette. Il était fort de corpulence, portait perruque et chapeau tricorne, avançait d'un pas rapide et saccadé, ce qui prouve son anxiété à propos de sa survie.
Il s'avança en direction de la rambarde et observa sa garde en prononçant des mots incompréhensibles de cette distance. Isaac devait se dépecher, il n'y aura pas beaucoup d'occasions dans la journée.
Il centra la mire de sa lunette sur le front de sa cible qui était devenue immobile, visiblement occupé à faire un petit discours pour que ses gardes soient vigilants. Isaac se concentra, et murmura.
"-Que la volonté de notre confrérie guide mon tir, puisse la force de notre credo éliminer les injustes"
Il retint sa respiration, les battements de son coeur se firent lents, il perçut comme un ralentissement du temps, son oeil droit rivé sur sa cible. Il n'existait plus rien d'autre qu'une extrême concentration, comme si la nature avait volontairement ralenti le cours du temps pour que le destin donne raison au tireur embusqué. Chaque sens était exacerbé: sa vision d'aigle ajusta la mire en fonction de la distance, 300 mètres, le vent du Nord devait en outre faire dévier légèrement la balle de sa trajectoire. Isaac était en communion avec son fusil, un tir de la sorte aurait été en temps normal impossible a réaliser, mais les prouesses des Assassins ne sont plus à démontrer.
Son doigt pressa la détente. Une forte détonation éjecta la balle qui traça son inéluctable chemin vers sa destination. La puissance de ce Brown Bess modifié était impressionante, le recul aurait pu luxer l'épaule de n'importe qui, mais Isaac a su gérer cette force. A peine une demi seconde plus tard, la balle toucha sa cible qui fut renversée en arrière...
Prochain post: Le Contrat (Partie II)
J'espère que l'histoire vous plait
Sa me fait rire le gars il a limite un sniper de maintenan mais sinon c est très bien continue
Merci, j'avais fait expres pour le coté sniper.
Chapitre 1 Partie 2
C'était à l'instant même le branle bas de combat dans la cour de la villa, les soldats jetant des coups d'oeils à tous horizons pour détecter le tireur, chose ardue du fait de la très bonne cachette des deux frères.
A peine Isaac eut le temps de constater les effets de son tir que le gouverneur se releva immédiatement.
"-C'est impossible", dit Iwalpa qui observait avec une longue vue, "tu l'as touché en plein coeur, qui survivrait à cela?
-Tu te trompes, frère, il se tient l'épaule, j'ai mal visé..."
Aussitot, à toute vitesse, Isaac tourna le verrou et rechargea immédiatement une balle dans la culasse du fusil. En un éclair, il était de nouveau pret à tirer, et s'éxecuta dans la seconde suivante. Hélas, ce tir précipité n'atteignit qu'un innocent pot de fleur qui vola en éclat.
Johnston, paniqué, rentra immédiatement dans sa maison en hurlant aux gardes de retrouver les intrus. Isaac, gardant son sang froid, ordonna à son frère de prendre le fusil et de le couvrir. De toute évidence, il fallait se rendre dans la demeure pour achever ce qui a été commencé.
"-Reste ici, je vais foncer et le rattraper pendant que tu me couvres avec le mousquet"
En un éclair, il avait sauté du promontoire et entamait un sprint vers la résidence, à travers une pente dégagée. L'assassin n'était pas de sang Cherokee, mais de toute évidence il avait hérité de leurs dons pour l'agilité. Les soldats avaient immédiatement repéré le prédateur qui se précipitait vers eux, et se mirent en position de tir. Isaac, avec souplesse et vivacité, se déplaçait en se protégeant avec le peu de couvert qu'il pouvait trouver. Une balle frôla dangereusement sa tête pour atteindre un tronc d'arbre isolé, et la réponse catégorique d'Iwalpa se traduisit immédiatement par un pruneau dans le crâne d'un des gardes. Il eut un petit rictus nerveux: son frère aurait peut être du se charger de l'assassinat après tout.
Tel un fauve, Isaac bondit hors de son couvert après la première salve des fusiliers, il disposait d'une trentaine de seconde pour atteindre le mur de la propriété avant les prochains tirs. Arrivé à l'enclos, il fit un bond de géant, passa par dessus l'enceinte et se retrouva face à ses agresseurs dans la cour. En un geste rapide, il sortit une courte machette de sa besace, et s'arreta devant les gardes.
Les soldats comprirent qu'il était inutile de continuer à recharger leurs fusils, qu'ils empoignèrent alors pour s'en servir d'arme au corps à corps et courèrent vers Isaac, baïonette en pointe. Celui-ci, d'un geste technique, écarta le mousquet du premier assaillant avec sa machette et lui décrocha une droite en plein nez, pour dans la seconde suivante lui voler son arme des mains et planter sa baïonette dans son abdomen. Son équipier chargea à la rescousse, chose vaine puisqu'Isaac répliqua par un lancer de couteau millimétré en pleine gorge. Iwalpa au loin arriva à abattre d'une seule et unique balle deux ennemis alignés l'un derrière l'autre, ce qui totalisa leurs dernières forces à 6 hommes. Sans hésitation aucune, Isaac enchaina les coups de machette, bloquant les coups de baïonette et répliquant par des contres bien placés, jouant parfois des attaques grossières des soldats pour les retourner contre eux. C'était bien la la marque de bataille des Assassins, les pauvres gardes paraissaient dépassés par une telle technique de combat.
Il ne restait maintenant que l'officier à abattre, son visage était effaré, et il se doutait bien de ce que lui réservait son destin. Isaac et lui se faisaient face à face, immobiles. Il tremblait, son sabre à la main, de grandes gouttes de sueur coulant de son front, son inexperience allait le rattraper indubitablement. Isaac fit un pas en avant, fixant droit dans les yeux son adversaire, qui eut pour réflexe de lever son sabre en guise de protection. Lentement, pas à pas, l'Assassin se rapprochait de lui, il sentait que la situation s'était inversée, il était à présent le prédateur. Tenant son sabre à bout de bras, tremblant, inerte, le chef de la garde était totalement désemparé, les yeux écarquillés, il ne savait quoi faire. Arrivé à un peu plus d'un mètre de lui, Isaac, en un puissant revers, fit voler son épée, leva sa main droite, et lui planta sa lame secrète dans le torse, pour enfin l'éjecter sur le coté. "Rest in Peace"
Isaac regarda tout autour de lui, la belle cour en dalles de marbre était jonchée de cadavres frais, et en un laps de temps il décompressa:
"Est-ce vraiment moi qui ai fait ce carnage?" Meme si durant sa courte vie il eut quelques experiences de ce genre, il n'avait jamais gouté à cette espèce de transe du soldat qui l'avait parcouru tout au long de l'escarmouche, cet état de pensée qui n'est que rage et réflexes primaires. Même entrainé, le plus farouche des Assassins ne pouvait que se sentir troublé voire sali, en découvrant le résultat d'une telle violence. Mais l'heure n'était pas aux réfléxions existentielles, la proie était hors de vue du chasseur, il fallait immédiatement retrouver le gouverneur.
Il s'était instantanement imbriqué dans son esprit de traqueur. Il bondit sur l'arrete du mur pour rejoindre adroitement la rembarde du balcon, qui trois minutes plus tot avait été la zone cible, il jeta d'ailleurs un coup d'oeil au pot de fleur qui avait explosé en plusieurs petits éclats sur le sol. Le Crotale, ou serpent à sonnettes, surnom que lui avaient donné ses frères amérindiens, en raison de sa tendance à arriver discrètement vers sa cible mais en prévenant bruyamment son arrivée au moment fatidique, entrouvrit légèrement la porte fenêtre qui donnait sur le balcon, et entra discrètement à l'intérieur après s'être assuré de sa sécurité. L'excentricité du gouverneur dans l'aspect exterieur de sa maison contrastait avec une grande sobriété à l'intérieur. Isaac avait pénétré dans ce qui semblait être le séjour, où le long du mur était installée une immense bibliothèque , contenant pour la plupart des ouvrages de droit public et de philosophie. Autour d'une cheminée en brique était aménagé un petit salon de lecture avec plusieurs divans et fauteuils, au mur quelques armes à feu et vieilles épées ainsi qu'un trophée de chasse, une tête empaillée de daim. Le tapis, une fourrure de grizzly, prouvait tout de même certains gouts douteux du propriétaire dans sa décoration.
Un gros craquement se fit entendre un peu plus bas, au rez-de-chaussée. Visiblement, Isaac avait bel et bien anéantit toute la protection de Johnston, et il ne restait plus que lui dans la villa. Il s'avança dans le couloir, long et rectiligne qui menait à un immense escalier dans le hall, typique des maisons coloniales américaines. Une porte était entrouverte, il vit à travers l'embrasure une femme et deux enfants blottis les uns contre les autres assis sur le sol, ils n'avaient pas entendu l'Assassin. Isaac ne put s'empêcher de culpabiliser d'avoir engendré une veuve et des enfants qui ne grandiront pas avec leur père, mais les Templiers n'auraient pas eu plus de pitié et de miséricorde avec ses congénères, la guerre amène toujours la souffrance.
Il y avait quelques petites gouttes de sang sur le parquet, formant une piste droite le long du couloir. L'hémorragie de Johnston semait des indices tel un Petit Poucet, à la différence que pour son cas cela lui mènerai à sa perte. Toujours aussi prudent, Isaac d'un pas léger et discret suivait le chemin sanguin , traversant le grand hall après avoir descendu les escaliers, pour au final atteindre une porte au fond d'un dernier corridor. Elle était elle aussi entrebaillée, et la nature évidemment trop calme de l'atmosphère des lieux depuis l'attaque avait de quoi rendre Isaac méfiant, c'est pour quoi il prit soin de jeter un léger coup d'oeil dans la pièce avant d'ouvrir.
"Personne?"
Sur ces pensées, il entra dans ce qui s'avère être sans doute le bureau où le gouverneur travaille à son domicile, très propre et rangé correctement, peu décoré mais très lumineux grace à l'immense baie vitrée qui donnait sur un magnifique paysage bucolique, où l'on pouvait distinguer un lac au loin.
Il y avait une dernière pièce à droite, et au pas de la porte stagnait une véritable mare de sang frais, il était évident que le Templier se terrait derrière.
L'Assassin se plaça sur la gauche de la porte, dégaina un petit pistolet à silex qu'il arma sous un petit clic, et en geste très rapide donna un violent coup de son bras pour l'ouvrir. Une demi seconde plus tard, il entra dans une réserve où de nombreux documents étaient entassés les uns sur les autres dans un fatras qui faisait oublier la propreté du bureau. On trouvait de tout, mais aucune trace du gouverneur, qui blessé de la sorte n'avait pas pu aller bien loin.
"Qui que tu sois, Assassin, je ne quitterai pas ce monde sans avoir pris ta vie avec moi!"
Sur ces étranges mots sortant de son dos, Isaac fit immédiatement volte-face et ecarquilla les yeux. Johnston était derrière, pointant un pistolet vers lui, l'autre main tenant son épaule droite en sang, Isaac avait fait une grave erreur de foncer tête baissée dans ce piège, il était maintenant à sa merci.
BANG!
Je comprends pas pourquoi je bide
C'est trop long?
J'ai bien aimé la description du combat puis la culpabilité et de voir l'assassin traquer sa proie pour lui même finir proie c'est très bien continue
Merci
Chapitre 2 : Le Destin.
Isaac fut touché de plein fouet par le tir à bout portant, et tomba à la renverse sur le dos, le choc fracassant de sa tête sur le parquet lui faisant perdre connaissance. Le gouverneur, excédé par l'ultime effort que demanda le tir, tituba, et s'écroula à son tour contre le mur. Il regardait quelques secondes le corps inerte de l'Assassin, et eut un léger sourire insignifiant comme si même l'effort de sourire lui était impossible à réaliser. Ses paupières furent lourdes: la mort frappait à sa porte. Il lutta mais son destin le rattrapait seconde après seconde, jusqu'à ce que rester en vie lui soit devenu impossible.
Le corps sans vie de Johnston tomba sur le coté, et de sa chemise ample tachée de sang tomba un objet indescriptible de forme sphérique qui roula lentement vers les pieds d'Isaac.
"Isaac.....Isaac..." La même scène se répétait une fois de plus. Le village en feu était parcouru par des hommes à cheval qui tiraient et abattaient froidement des gens apeurés et innocents. Une femme s'approche d'Isaac en courant, il lui tend la main. Au moment où elle arrive pour prendre son fils dans ses bras, elle s'écroule par terre, morte. Isaac regarde plus loin, et vit un homme, tenant un fusil, il ressemblait à Johnston, c'était lui! Il se leva et couru vers lui, longuement, mais plus il sprintait, plus la distance le séparait du Templier. Le cauchemar poussait le vice jusqu'a laisser entendre des ricanements oppressifs et incessants, jusqu'a ce que toute la scène soit noyée dans un profond brouillard
L'Assassin ouvrit les yeux, confus, il ne savait plus trop où il était ni combien de temps il était resté inconscient. Il se leva, et sentit une déferlente de douleurs à travers son corps, entre sa tête fracassée contre le sol et sa poitrine. Il passa sa main sous sa chemise pour retirer une épaisse plaque de métal qui avait été mise à mal par une grosse balle en acier. L'expérience des années avait fait que tout Assassin se devait de porter en permanence une protection contre les projectiles de faible vélocité, et cette épaisse protection en métal avait une fois de plus prouvé son efficacité en sauvant la vie d'Isaac. Il la jeta sur le coté et balaya la pièce de ses yeux. Il n'avait pas bougé et était toujours dans la réserve du bureau de Johnston. Le coucher de soleil visible à travers la fenêtre au loin laissa penser qu'il était resté inconscient toute la journée durant, il devait donc s'échapper en vitesse pour éviter des éventuels renforts.
Il se leva non sans douleur, s'étira, et passa la porte, pour voir à sa droite le cadavre étalé du gouverneur Johnston. Il reconnu immédiatement l'homme qui avait tué de sang froid sa mère seize années auparavent.
"C'était donc toi espèce de pourriture..."
Les mots ne pouvaient décrire l'intensité de la haine qu'il éprouvait envers lui, et pire que tout, ce dernier n'était pas resté en vie assez longtemps pour qu'ils puissent s'expliquer. Il n'y avait qu'un corps sans vie, la bouche grande ouverte, narguant Isaac qui ne saura jamais ce qu'il s'est réellement passé le jour où il fut abandonné à son sort. Il voulait lui cracher dessus, le déchiqueter, mais son honneur lui avait appris à respecter un mort, aussi mauvaise fusse sa vie antérieure. Après tout, la seule punition qu'il pouvait malgré tout lui donner, c'était de laisser pourrir son cadavre.
Le Crotale se retourna pour prendre sa besace au sol mais buta dans un objet qui roula sur un petit mètre avant de se cogner au mur. Il regarda fixement cette boule qui était pour le moins étrange. Elle était d'une taille équivalente à un boulet de canon de petit calibre, brillait d'une chaleureuse couleur dorée et comportait des motifs inconnus. On pouvait même sentir une sorte d'aura attirant l'attention sur elle.
"Quel artifice... Cela doit avoir son importance."
Isaac la ranga dans sa besace qu'il passa autour de son cou, et se pressa immédiatement pour sortir de la propriété du gouverneur de Caroline du Nord.
Les corps des soldats étaient toujours étalés dans la cour, il n'y avait donc toujours pas eu de visite depuis l'attaque de la villa. Confiant, il repassa agilement au dessus du mur, et grimpa la légère colline surplombant la zone où Iwalpa devait l'attendre, s'il ne s'était pas inquiété. De loin, il distinguait le campement de fortune établi depuis l'aube, ce qui parassait étrange, Iwalpa n'était pas du genre à rester planté toute une journée au même endroit ne voyant pas son frère revenir. Il se hâta donc, inquiet pour son frère d'adoption, grimpant à tout vitesse une hauteur qui avait été si facile à descendre quelques heures plus tot.
Arrivé sur le petit promontoire, il observa que le bivouac avait été saccagé, tout était renversé sur le sol, le contenu des sacs étalé par terre, le Brown Bess était resté à sa place, mais chose plus inquiétante que tout, aucune trace d'Iwalpa. Isaac s'agenouilla et tenta d'examiner le sol pour distinguer d'éventuelles traces de pas, et par malheur, on aurait cru que le sol avait été foulé par un mille pattes géant. Plusieurs soldat étaient passé par là, ce qui n'augurait rien de bon.
Un léger craquement se fit entendre, en une fraction de seconde Isaac se retourna, vit une silhouette foncer vers lui à un mètre et l'évita grace à une esquive rapide. L'assaillant sortit un couteau et tenta de le planter dans le ventre de l'Assassin, qui avec son bras le fit dévier de sa trajectoire. Profitant de son contre, il retourna son ennemi par le biais d'une clé de bras, lui fracassa l'articulation sous un horrible claquement, ce qui eut pour conséquence de lui faire pousser un cri strident, et le plaqua contre un arbre proche.
''-Espèce de salopard, tu m'as explosé le bras!
- Tais-toi, et réponds moi, tu es à ma merci. Où est mon frère?
- Je me fous de ton frère, je sais que tu vas me tuer, tu ne tireras rien de moi. Tu n'étais pas censé être mort?
-Mort? Tu fais le dur, mais ils disent tous ça avant de voir que je connais mille moyens de faire très mal quand je le veux."
Isaac retourna à angle droit le bras démoli de son aggresseur, s'en suivi une bonne minute de cris et de plaintes, la douleur devait être abominable.
"-Tu es en position de faiblesse, tu sais qui je suis et ce dont je suis capable. Tu n'as aucune chance contre moi et je peux faire durer la torture pendant trèèèès longtemps.
-D'accord, d'accord..... je vais te dire ce que je sais, mais..... je t'en supplie arrete de toucher à mon bras.
-Dis moi ce qui s'est passé. Je te libère, mais je te tiens à l'oeil."
Isaac relacha son emprise et pointa son pistolet vers le soldat, affligé par la douleur.
"- Je suppose que tu es l'homme qui a tué le gouverneur. Ce matin, Johnston devait recevoir la visite d'un français, une huile visiblement puisque la garde chargée de le protéger, dont je faisais partie, était composée d'une trentaine d'hommes. Si je me souviens bien, il s'appelait Louis....de Sauvigny. Bref, quand il est entré dans la maison, et qu'il l'a vu mort avec ton corps à coté, il est devenu fou de rage. L'homme qui l'accompagnait a murmuré à son oreille, et dans la minute qui suivit, il est parti à la hâte en gromelant des mots comme "assassin", et "Fort Nashborough".
Isaac baissa la tête et pensa.
"Merde, il y a des agents doubles dans notre ordre...Il faut que je fonce au repaire, notre petit contingent ne tiendra pas face à ces Templiers."
"- Votre groupe n'a pas rencontré un deuxième homme me ressemblant?
- Au retour, en sortant de la maison, on a effectivement repéré un indien qui a riposté avec ce fusil là, mais on a réussi à lui tirer dans la jambe. Sauvigny a ordonné qu'on le fasse prisonnier, je suis désolé, mais vu la rage du français, ton ami va passer certainement un mauvais quart d'heure.
-Je te remercie pour ta coopération, je voudrais juste te demander: que faisais-tu ici?
- J'étais la sentinelle chargée de garder la zone en attendant que les secours arrivent pour s'occuper des morts, je t'ai vu grimper, j'ai compris que tu avais juste été assommé dans la maison, et je me suis caché.
-Eh bien mon ami, ton manque d'efficacité t'auras conduit vers ta perte.
-Que....?"
D'un geste technique et rapide, Isaac déploya sa lame secrète et trancha la carotide du sous fifre Templier, qui tomba et s'étouffa dans son propre sang sous des gargouillis immondes.
Le temps était maintenant compté. Isaac devait se dépêcher pour rejoindre le repaire qui sera dans les prochaines heures assiégé par un groupe mené par un Templier enragé. La survie des siens était primordiale, mais surtout il fallait libérer Iwalpa, Isaac n'ayant qu'une seule et unique peur: risquer de perdre une deuxième fois sa famille. L'heure n'était pas à effacer les indices, l'Assassin laissa tout en plan, prit quelques provisions pour le chemin, et dévala la crête pour enfourcher son cheval pi, galoppant vers un inéluctable destin.
J'ai peut être posté un chapitre trop long. Devrais-je raccourcir?
Pour ceux à qui la longueur rebute, essayer de lire, je fais de mon mieux pour écrire une histoire passionante.
Non c'est très bien pour la taille
Cependant aère un peu le paragraphe 6
C'est bien continue
Sylar, j'en prends note, et merci de me suivre