Bon, j'en profite que ce soit un peu plus calme ici pour faire une annonce :

1) J'vais ralentir les missions de Turik pour le moment, à cause d'un manque d'envie et d'inspiration qui grandit de jour en jour. Donc je modère toujours, mais je n'écrit plus (pour le moment en tout cas).

2) Je suis petit à petit en train de bosser sur un nouveau projet RP. Cela reste encore très vague, mais si un jour ce projet abouti, je vous en ferais part et vous inviterez (si vous le souhaitez) à y participer. Il se pourrait même que je fasse appel à vous pour m'aider un de ces quatre.

Pareil, j'ai pas vraiment le temps et l'inspiration pour la deuxième partie de ma mission ...
Si tu as besoin de nous, préviens. On pourra peut-être faire quelque chose

Pareil, j'ai pas vraiment le temps et l'inspiration pour la deuxième partie de ma mission ...
Si tu as besoin de nous, préviens. On pourra peut-être faire quelque chose

Pareil, j'ai pas vraiment le temps et l'inspiration pour la deuxième partie de ma mission ...
Si tu as besoin de nous, préviens. On pourra peut-être faire quelque chose

Mon ordinateur ne charge pas la page, je sais pas ce qu'il a ... J'essaie de recharger et reposter et voila le résultat ?!
Bref désolé pour cette connerie

Et après c'est Raph qui boost ?
Râle pas, je sais que c'était une erreur de manip.

Moi aussi j'ai une panne d'inspi, et de motivation surtout. Hier j'ai rien écrit, avant-hier il me manquait 200 mots pour mon objectif, je crois, ça craint à fond.

On va remettre Mugill en pause, jusqu'à ce que j'insuffle une nouvelle fois la vie dans son cadavre inanimé ?

Le problème, c'est qu'il faut être sûr d'en être capable plus tard. Je préfère me forcer à écrire que de me dire "je fais une pause" et de jamais reprendre. Notre aventure ensemble est trop belle pour s'arrêter avant d'être finie.

Le fait que je passe dans les études supérieurs n'arrange rien... Ce sont les vacances qui sont vraiment propices à des activités comme Mugill.
On laisse pas tomber non plus donc on pourra reprendre plus tard

Dis moi la manip Marth
Et de toute façon tu sera toujours là même si tu fait moins de missions DL ?

Raph Oui oui, je l'ai précisé, je reste quoi qu'il arrive, franchement, qui voudrait quitter un forum comme celui-ci ?

Marth Je suis un peu comme toi, j'viens de passer en 1ère S, et vu que j'ai trop rien foutu l'année dernière (je m'en sort quand même avec de moyenne), j'vais bosser un minimum pour passer tranquille le bac l'année prochaine.

Viktoo Si on pouvait encore éviter de l'abandonner pendant trois mois, c'est toujours mieux
Mais notre aventure ensemble, même si elle doit s'arrêter sur ce topic, on fera en sorte qu'elle continue ailleurs, y'as pas de soucis pour ça

Je le dis encore une fois, si j'arrive à venir à bout de ce que j'ai l'intention de faire, c'est avec plaisir que je vous accueillerez pour un "deuxième round".

Je vois que je ne suis pas le seul à avoir une panne d'inspiration . Franchement je me demande comment font les écrivains pour meubler leurs histoires, car créer une trame scénaristique générale ce n'est ps compliqué, mais réussir à l'étoffer...

Oui oui, je l'ai précisé, je reste quoi qu'il arrive, franchement, qui voudrait quitter un forum comme celui-ci ?
Chai pas, une personne saine d'esprit peut être ?

M'ouais, pas faux.

Mais heureusement, JEN SUI PA 1 HAHA !
KOMEN JUI TRO 1 KIKOO 2 MER2

Bah moi je fais au feeling, sans plan, quand je manque d'inspi je crée des persos, que je ramène dans l'intrigue pour qu'ils se joignent à la quête du perso principal, et je les fais mourir (ou pas) au chapitre d'après.

DDDp.

D'ailleurs, profitez toujours de vos cours pour y penser !
En SVT, j'ai écrit un plan complet de détaillé du chapitre 11 de ma fanfic de Kid Icarus.

Evidemment, ça ne doit pas se faire au détriment de ce que le prof vous dit, hein ?
Bon, après, je suis jeune , j'me fais chier en cours, donc forcément j'ai plus le temps d'y penser...

Viktoo Chacun nos méthodes, mais maintenant que j'apprend un métier, je ne peux pas me permettre de louper un cours ...

Certes, à plus haut niveau c'est pas bien ce que je fais, ne prenez pas exemple

En parlant de cours, ma prof de français m'a donné deux trois idées de textes à faire en parlant du bac, j'vais m'y essayer...je les posterais sans doute ici pour vous les faire partager (rien à voir avec du fantastique ni avec du FE, c'est juste des one-shoot sympathiques).

J'ai toujours senti que nous étions écrivains dans l'âme

Sinon tu peux créer un topic destiné à l'écriture
J'en profiterai pour puber pour ma fanfic
Bref.

Kratos mission XIX

-J'ai jamais compris comment on pouvait se battre avec une grosse épée...
-Ha ha... Dans mon Nord natal, à quatorze ans si un homme n'est pas capable de soulever une lame de cette taille, il est jugé indigne de faire son service militaire, et donc d'être un homme. Il porte le nom de « matala » et est cantonné aux tâches des femmes : la vaisselle, la lessive, s'occuper des enfants...
-Quelle société sexiste ! S'enflamma Jyn. En plus, à quatorze ans, on est pas un homme, on est un gamin, et...
-Chez moi, on est un homme à quatorze ans. On va en service militaire jusqu'à ses vingt ans, puis on peut disposer de sa vie. En général les nobles deviennent généraux, ou seigneurs. Les roturiers, s'ils survivent au froid jusqu'à vingt ans, ce qui est rare pour les plus pauvres, essayent pour la plupart de cultiver les terres gelées, pour' donner quatre-vingt dix pour cent de leurs récoltes à leur seigneur.
-Et ils crèvent de faim et de froid ? Mais c'est horrible !
-Je sais. C'est aussi pour aller chercher des idées de réforme que je suis venu ici.
-Ah...
Jyn laissa dériver son regard sur le corps du guerrier nordique. Son armure légère, qu'il portait en permanence, laissait voir sa cotte de mailles. Pas très sexy, mais il restait très beau. Sa cicatrice faisait un peu peur au premier abord, mais elle lui donnait un air de vétéran expérimenté qui n'était pas pour déplaire à la jeune femme. Ses cheveux de blé volaient au vent. Soudain, il se leva, la main sur la garde de son épée.
-Qu'est-ce qu'il se passe ?
-Un cavalier. Rapide, au trot, je dirais. Il vient vers nous, avec deux personnes, qui courent, vite. Depuis l'est.
-Depuis l'est ? Peut-être Kratos. En tout cas, si c'est une sombre histoire de bandits, les montagnes sont jamais sûres, on ferait mieux de rentrer à l'auberge.

-Salut, champion !
-Qui a laissé Julian boire de l'alcool ? Lâcha Kratos, amusé, en voyant son ami voleur se jeter presque dans ses bras.
-Il a volé la bouteille de rhum de sous le comptoir, répondit Johnny, et avant qu'on s'en rende compte il était déjà bourré comme un coing.
-Ah, OK. Bref. Mission de la plus haute importance. On doit retrouver un... un ami.
-T'as des amis toi ? S'étonna Julien.
-Un, si je vous compte pas. Un ami, avec qui j'ai énormément partagé. Un ami qui a disparu il y a pas mal de temps, et que je dois impérativement retrouver. J'ai besoin d'Alan...
-Il est pas là, répondit Jyn en entrant, accompagnée de Siegfried.
-Mais il est jamais là ! Râla Kratos. Bon, Jyn et Siegfried, vous vous sentez d'attaque ?
-Ouais, toujours ! Répondit Jyn.
Siegfried, quant à lui, déclina poliment.
-Désolé, amis s'il s'agit d'une mission de recherche, je risque d'être un boulet. Mon armure me ralentit, et je me fatigue vite. D'ailleurs, j'ai presque été un matala. Par contre... Qui sont ces gens qui attendent dehors ?
-Ah. Sand et Thoros, des Maîtres Laguz que j'ai recrutés il y a peu. Ils vont venir avec moi.
-Moi aussi.
Kratos se tourna vers l'origine de la voix. Un homme, entièrement vêtu de noir, était assis devant une table, sans consommation.
-T'es qui ? Demanda Kratos.
-Hugues.
-Et pourquoi on devrait te prendre ?
-... Un combat vous attend... Vous aurez... Besoin de moi... Si vous tenez tous... à la vie.
-On va mettre les choses au point dès le début : je ne te fais pas confiance. Mais si jamais t'avais raison, je regretterais sûrement de pas te prendre, alors tu viens avec nous. Par contre si t'as tort ne compte plus sur moi pour aller te promener. Clair ?
En toute réponse, l'homme se leva lentement et vient se placer à ses côtés. Kratos n'avait pas vu la moindre parcelle de sa peau.

Ils avaient loué des chevaux en ville, et partaient vers l'Ouest.
-On va où ? Avait demandé Jyn.
-Aucune idée, avait répondu Kratos.
Le silence s'était installé.

Pour la dixième fois depuis leur départ, ils passèrent par un village fantôme. Les zombies s'étant multipliés, les habitants de ces petites communautés étaient parties en ville à la recherche de soutien et de protection. Ils avaient troqué le danger contre la misère et la pauvreté, et avaient gonflé les bidonvilles et les bouges de Melior. Leur façon de vivre était propice aux épidémies, et ça n'avait pas attendu. Virus transmis par l'air, par le contact, par les éternuements, la plupart venait des zombies, et transformait peu à peu la métropole en nécropole. La situation à Criméa s'était dégradée, les zombies et bandits pullulaient, les fosses communes se remplissaient, le ciel des villes était noirci par la fumée des bûchers funéraires. Si la noblesse se réfugiait derrière murs et milices, et ne se voyaient qu'entre nobles, évitant le plus possible le bas-peuple, allant jusqu'à ne plus sortir de leurs quartiers riches, était épargné par les maladies... Pour le moment. Car ces quartiers étaient une véritable bombe. Il suffisait qu'un noble soit contaminé, et tous les autres le seraient, y compris ceux qui transmettaient les messages diplomatiques, et d'ici peu tout le continent subirait la plus grande épidémie de tous les temps.

-Zombies à gauche, prévint Thoros, sans ralentir sa course d'endurance, à côté des chevaux.
Ils lui avaient conseillé, demandé, prié, ordonné de prendre une monture. Il avait protesté, décliné, nié le besoin, et courait.
-Combien ? Demanda Kratos.
-Tes chevaux font du bruit... Je dirais... Une dizaine. Ils ont l'air paisibles. Par contre s'ils nous sentent...
-Loin de la route ?
-Assez, ouais, renseigna le Maître Laguz. Je pense qu'on peut passer sans trop de problèmes.
-OK, alors on perd pas de temps et on y va. Si on est attaqués, on fait quoi ?
-On les défonce ! répondit Jyn. Puis on les rôtit et on les bouffe !
-On les défonce, ouais, approuva Kratos. En évitant le plus possible leur contact. Et celui de leur sang ou quoi que ce soit d'autre qui provienne d'eux. En ces temps, ramener un virus à la Forteresse est la pire idée qu'on puisse avoir.

Ils passèrent finalement sans encombre à côté du groupe de zombies, et continuèrent leur chemin. Ils ne savaient pas où aller, Mélodie leur avait indiqué l'Ouest, mais juste parce qu'elle avait envoyé d'autres mercenaires au Nord, au Sud et à l'Est. La plaine, paisible et verte, balayée par un vent frais qui annonçait le printemps, bien que le climat soit toujours doux par Criméa, était si paisible qu'on pouvait presque oublier que Tellius saignait.
-Qu'est-ce qu'il y a entre ce Turik et toi ? Demanda Jyn en s'approchant.
-Une grande amitié. Plus grande et plus pure que toutes les autres. Il fait partie de ceux qui m'ont déridé quand j'étais un ermite tout seul dans mon coin. Il fait partie des plus anciens de Mugill, et de ceux avec qui j'ai le plus partagé. On a les mêmes goûts, les mêmes passions, les mêmes lectures... Il voulait apprendre à se battre à l'épée à deux mains. J'aurais pu lui donner des conseils, j'ai pas tout oublié.
-Et il a disparu ?
-Ouais, un beau jour, comme ça, sans laisser de traces. Un peu comme Adam, sauf que lui il dormait.
-Trois mois ?
-Trois mois. A mon avis il se fout de nous tous, mais bon...

Ils finirent par passer dans une forêt, et Thoros dégaina, sans arrêter de courir, en respirant régulièrement. Il ne semblait pas essoufflé.
-Zombies, prévint-il. Partout.
-Pouah ! En effet ! Répondit Sand en se bouchant le nez. Ah, c'est horrible !
-Merde ! Cracha Kratos. T'aurais pas pu nous prévenir plus tôt ? Ceux qui ne savent pas se battre à cheval démontent. On va les attendre au milieu de la route. Et dégainez.
Jyn, Hugues, et Sand, en semi-transformation, à l'instar de Thoros, descendirent de cheval. Le lion s'excusa :
-Ils bougeaient pas jusqu'à ce qu'on rentre dans la forêt, j'les entendais pas.

-Erreur, papy. C'est pas qu'ils bougeaient pas, c'est qu'ils étaient pas là.
Tous se tournèrent vers la voix. Tous sauf Thoros et Sand. Ils l'avaient reconnue.
-Par Deghinsea, n'es-tu pas mort ? Demanda le plus massif.
-Non. Noon... Je ne suis pas mort, je suis né de nouveau. J'ai trouvé ma voie, Thoros. J'ai trouvé ma vie. J'ai découvert la vérité sur ce monde, et tellement d'autres choses. Vas-tu m'accompagner, Thoros ? Et toi, Sand.
-C'est impossible ! Nia cette dernière, toujours le dos tourné au nouvel arrivant, tentant d'ignorer sa voix chaude et douce, si caressante, si envoûtante. Je t'ai bien vu, tu étais mort et archi-mort.
-Non, Sand. Juste blessé. J'ai été soigné, j'ai été aidé, j'ai redécouvert le monde. J'ai rencontré la lumière, et je m'en suis fait une amie. Je côtoie la vie et je côtoie la mort, qui plus jamais n'aura accès à moi. Je suis immortel. Mais l'immortalité seul ne vaut rien. Sand viens, viens vivre à mes côtés pour l'éternité. Je te ferai découvrir monts et merveilles, je te mènerai à d'autres mondes, je te montrerai ce que toujours tu as voulu voir. Je te ferai découvrir ce que jamais tu n'as découvert.

Un pas, un autre, encore un, et encore un autre... Il avançait en parlant, et se rapprochait de Thoron, qui lui tournait toujours le dos. Près. Trop près. Le loin se retourna, et, d'un geste fluide, envoya son pied dans le visage du beau parleur, qui esquiva d'un bond en arrière. Un sabre et une hachette apparurent dans ses mains, tirées de son dos et de sa taille.
-Tu as raison, Sand, ce n'est pas lui. Fire n'aurait jamais dégainé face à moi. Dégaine, et élimine à mes côtés cet usurpateur !
-T'en as de bonnes... Va tuer ta lionne, pour voir ce que ça fait !
-Retourne parmi les ombres, ordonna Fire, bourrin noir comme la nuit. La lumière est trop pure pour toi !

Fire, ou ce qui y ressemblait, Maître Chat à moitié transformé, au pelage roux flamboyant, se jeta en avant. Thoros frappa. Kratos aussi. Jyn se jeta sur le chat, qui, sous les assauts répétés de ses trois ennemis, dut reculer.
-Allez en enfer, ennemis de la lumière, qui m'empêchez d'accomplir ma divine tâche.
-Une tâche divine, dis-tu ? S'il y avait des dieux, pourquoi nous feraient-ils subir ça ? Je n'ai jamais fait confiance à ces dieux, qui ne sont que des inventions humaines, et tu ne tueras pas mon ami tant que je serai vivant, cracha Kratos.
-J'ai jamais goûté le rôti de chat... On essaye ? Proposa Jyn.
Elle plaisantait, mais savait qu'elle avait affaire à un guerrier d'exception. Ce derier cracha par terre, avant de lâcher.
-J'ai à faire. Darash, occupe-toi d'eux.
-Bien, retentit une voix, partout et nulle part. Allez-y, mes belles, et faites ce que vous avez à faire. Maintenant !

Un essaim de grosses guêpes fondit sur le groupe. Jyn poussa un long hurlement incontrôlable et inarticulé, et faillit s'enfuit en courant. Les zombies, qui les avaient encerclés, la dissuadèrent. Fire avait disparu. Sand semblait choquée. Thoros frappait dans le vide, sa lame était beaucoup trop grosse pour être dangereuse.
-Protégez-moi des zombies, ordonna Hugues avant de commencer à incanter.

Kratos reconnut son tome au premier coup d'oeil, et sourit. Efficace. Très efficace. Il se jeta sur le macchabée le plus proche du druide, et le découpa du bout de la lame, décidé à ne pas le toucher. Bientôt l'ennemi ne fut plus, et il passa à un autre, tentant d'ignorer les piqûres de plus en plus nombreuses. Thoros, à ses côtés, découpait du zombie, Jyn, prostrée au sol, tentait se protéger sa tête du mieux qu'elle pouvait, Sand, elle, remise de sa rencontre avec Fire, virevoltait en faisant danser ses lames, taillant sec dans les corps putrides.

Enfin Hugues eut fini son sort.
-BOLGANONE !
Une énorme explosion, du feu partout, les mercenaires en furent pas touchés, mais les guêpes brûlèrent par dizaines de milliers, et plusieurs arbres prirent feu. Kratos reprit son combat, sourire aux lèvres, tandis que Hugues incantait encore. Des guêpes vinrent en renfort, pour remplacer les tas de cadavres carbonisés au sol, mais le feu qui se propageait dans la forêt les terrifiait, et, affolées, volaient dans tous les sens, sans chercher à piquer.

Jyn se releva au bout de quelques minutes, toute tremblante, remercia le druide du regard, esquiva de justesse un coup d'un zombie, mit un certain temps à répondre... L'éclair envoyé par Kratos réduisit le macchabée à néant. Il se tourna vers un autre zombie, tome en main.

Bientôt un homme apparut.
-Vous avez tué mes chéries... vous avez brûlé mes chéries, par centaines et par milliers !
-Donc c'est toi le connard qui nous a envoyé ces abominations sur la gueule ? Lança Jyn. Alors c'est toi qu'on va rôtir ! Crève !

Elle se jeta sur l'homme, qui eut à peine le temps de sortir un tome de vent. C'était suffisant. Propulsée contre un arbre en feu, Jyn se retrouva au sol. Heureusement, elle était intacte. Toutefois ses vêtements avaient pris feu. Elle jura et enleva sa veste, dévoilant un soutien-gorge blanc bien rempli . Elle se jeta au combat, aux côtés de Kratos.
-Je suis Darash, lança l'homme, et je vais venger mes enfants. Toi, ma petite... Va voir ton amie aux gros seins...
Il souffla sur son doigt. Une guêpe s'en envola, et fusa vers Jyn. Sand la coupa en quatre en plein vol, de ses deux lames croisées.

-Mes enfants ! Vous tuez mes enfants, à chaque geste que vous faites ! Et... Oooouh, non, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais je ne vous le pardonnerai !
-Ferme-la et crève, grommela Thoros.

Les zombies affluaient toujours. Ils ne pourraient pas les battre tous, de toute façon il y en avait trop, et la forêt brûlait. Ils se concentraient sur Darash, laissant les morts-vivants faire ce qu'ils voulaient. Dangereux. Très dangereux. Thoros dut se retourner en urgence, et, d'un coup magnifique, envoya voler la tête d'un zombie, et sépara son corps en deux, en passant par la ligne invisible qui relie la gorge aux organe génitaux. Il dégagea sa lame du sol, et se jeta de nouveau sur le mage de vent, constamment entouré d'un nuage d'insectes.
-Ces enfants d'élite peuvent, par leurs piqûres, infliger des hallucinations, une douleur extrême, faire saigner, et il suffit de deux piqûres pour que vous soyez mort au bout de quinze minu...
-INFERNO !

Darash bondit en arrière. Ses insectes n'eurent pas le temps de suivre. La colonne de feu disparut, laissant au sol une dizaine de cadavres de guêpes. Il allait les injurier. Il n'en eut pas le temps. La gorge transpercée par la lame d'une furie en soutien-gorge, il se noya dans son propre sang.
-Jamais plus tu n'enverras de monstres sur tes ennemis, cracha-t-elle en dégageant sa lame. Elle la rengaina, et ils s'enfuirent.

Sur le chemin, ils croisèrent un certain nombre de cadavres criblés de flèches. Ils en eurent l'explication quand, en sortant de la forêt en feu, ils rencontrèrent un groupe d'archers de l'armée royale.
-A terre ! Hurla le commandant, derrière une double ligne d'archers. A terre ! Vite !
Kratos obéit le premier, et se jeta à plat ventre. Jyn se laissa tomber à ses côtés, se protégeant le torse de ses bras. Hugues s'allongea sans un mot, et Thoros comme Sand se jetèrent au sol. Une vague de flèches passa au-dessus d'eux, et se planta dans les arbres et les zombies, derrière. Kratos et son groupe commencèrent à ramper vers les archers. Le général ordonna à ses hommes de baisser leurs armes, et invita les mercenaires à se relever et à venir le rejoindre. Quelques hommes s'écartèrent, et reprirent leur position. Un peu impressionné par cette ligne courbée d'hommes à genoux et d'hommes debout, arcs en mains, Kratos s'avança vers le général. Il les attendait, dans son armure d'or, sa longue lame fine plantée dans le sol à ses côtés, et son bouclier portant les insignes de la famille royale de Criméa attaché dans son dos. Il avait enlevé son heaume, dévoilant un visage fermé et concentré. Il se dérida toutefois en voyant les mercenaires, essoufflés, le visage rougi par la chaleur et l'effort.
Mais Kratos restait sur ses gardes. Après deux lignes d'archers, ce qui portait leur nombre à deux cents, se révélaient le même nombre de cavaliers, et cent chevaliers. L'assaut avait déployé cinq cent troupes, soit à peu près la moitié de ce qu'il restait de l'armée royale. Une manoeuvre d'envergure donc, qui ne pouvait avoir que deux significations : Soit Elincia avait avoué ce qu'elle savait pour le procès de Jirall et le rapt, et l'armée savait où il devrait aller, et dans ce cas il devrait se battre. Il laissa vite tomber cette idée. Elle était stupide. Alors l'armée était sur les traces de quelque chose de plus gros qu'un simple guêpo-maniaque. Il devrait se renseigner.

-Bienvenue à notre camp, annonça le général. Je suis Arthur, seigneur de Criméa et général de l'armée royale.
-Et moi Kratos Aurion, mercenaire de Mugill.
-Oh, Kratos Aurion ? LE Kratos Aurion ?
-Oui, c'est bien moi.
-Vous me voyez enchanté de faire enfin votre connaissance.
-Moi de même, répondit le mercenaire agacé. Qu'est-ce qui amène l'armée dans ce coin perdu au milieu des plaines criméennes ?
-AL même chose que vous je suppose,dit le général.
-J'en doute fort. Envoyer la moitié de l'armée pour une disparition... Ce n'est pas comme ça que j'ai connu Elincia.
L'allusion à la reine par son prénom seul fit comprendre à Arthur à qui il parlait : Petit ami d'enfance de la reine, noble de Criméa, et l'un des plus puissantes mercenaires de Mugill. Il fut encore plus confus.
-Euh... Une disparition ?
-Oui, je suis à al recherche d'un ami.
-Ah. Et... Peut-être avez-vous besoin de quelque chose ?
-S'éloigner, répondit Hugues. Les soldats me stressent.
-Euh... D'accord. Des vêtements, peut-être ? Demanda-t-il en désignant Jyn du regard.
-Pas besoin. Les miens ont cramé, amis j'en ai des autres à l'auberge. Ce n'est qu'une question de temps.
-Des montures, demanda Kratos. Nos quatre chevaux sont morts dans la forêt, ou se sont enfuis.
Tonnerre revint au galop, comme pour lui donner tort, en contournant les bois, et fonça vers Kratos, qui l'arrêta d'un sifflement savamment articulé.
-On n'a besoin que de trois cheveux, finalement.

Il laissa les mercenaires s'éloigner, et partit piocher parmi les montures de rechange. Il les rejoignit, à l'écart de l'armée, assis dans l'herbe, en train de compter leurs piqûres. Thoros et Sand avaient repris forme humaine, et le général semblait plus à l'aise. Hugues tournait le dos à tout le monde, et ne pipait mot. Bizarre, ce mec. Kratos, au milieu du groupe, résistait comme il le pouvait à la fatigue, et aiguisait son épée bizarre. Courageux. Thoros, quant à lui, se reposait, assis, à côté de son amie Sand allongée dans l'herbe. Impressionnants, même sous forme humaine. Jyn s'était, elle aussi, allongée dans l'herbe, toujours en soutien-gorge et pantalon, et reprenait peu à peu ses esprits.
-Vos montures sont là, annonça le général en arrivant.
Kratos se leva, et prit les chevaux par la bride, tout en jetant un oeil à Tonnerre, en train de brouter non loin.
-Merci. Sand, Jyn, Hugues. Vos chevaux. Arthur, vous n'avez pas répondu à ma question : La Compagnie de Mugill a ses raisons de se trouver ici. L'armée aussi, probablement, surtout avec de tels effectifs. Quelles sont-elles ?
-Euh... Ces informations sont confidentielles, je ne peux pas les divulguer à des civi...
Il s'interrompit. Thoros s'était levé, à moitié transformé, l'avait empoigné par son armure, et soulevé.
-Pourquoi ?
-Euh...
-Thoros ! Pose-le, ordonna Kratos.
Le lion jeta un regard étrange à Kratos, qui durcit un peu plus son regard. Il lâcha le général, qui se rattrapa de justesse. Il avait visiblement peur.

-Excusez mon compagnon et ses manières. Vous ne pouvez pas révéler vos informations à un civil. Dans ce cas je dois demander à Elincia de me filer le droit de les avoir, elle devra envoyer à l'armée une lettre pour leur ordonner de lui envoyer une dérogation spéciale pour qu'un civil puisse accéder aux informations de l'armée. Une fois ce document en sa possession, elle devra attendre votre retour pour vous le donner, et vous devrez venir à Mugill pour me délivrer cette autorisation. Ça va prendre au moins deux semaines. Alors que si vous m'expliquez en bref ce que vous faites ici, ça vous prendra dix minutes maximum, et je saurais si je peux ou non envisager de vous apporter mon aide.
-De nous apporter... Vraiment ? Vous comptez vraiment nous aider ?
-Peut-être. Et pet-être que tout Mugill va s'y mettre, si j'en parle. Je connais bien celle qui dirige, je peux même dire qu'on est amis. Vous connaissez Adam le héros ?
-Euh... Non, désolé.
-Ah. Padman le héron ?
-Celui qui a déjoué un coup d'état à Sienne ? Oui, je le connais.
-Son vrai nom est Adam, et il est aussi beorc que vous et moi. Parlez-en à vos hommes, je ne veux plus entendre l'armée parler de Padman le héron. Et c'est un noble qui parle, pas un mercenaire. Donc, cet Adam dont on parle, est à Mugill parmi nous. Siegfried, Seigneur du Nord, y est aussi. Nous comptons deux Maîtres Laguz également.
-La Compagnie de Mugill n'usurpe pas sa réputation...
-Et on bosse main dans la main avec la célèbre ADM, qui est à l'origine de pas mal d'exterminations de bandits et de zombies. C'est tout cet effectif que je pourrais mettre à votre disposition...
-Hmmm... Nos informateurs nous ont donné des renseignements selon lesquels un chemin dans cette forêt mènerait à une place forte ennemie. C'est cette place forte que nous comptions prendre ou détruire. Nos ennemis ont probablement brûlé la forêt pour cacher l'entrée du chemin sous les cendres, et...
-Non. Le feu a été mis par notre mage, pour assurer notre survie. Je vous prie de nous excuser pour le retard occasionné dans vos recherches.
-Ce n'est rien, la survie des hommes de Mugill vaut plus que quelques heures de recherche.
-Ne nous déifiez pas. Nous ne sommes que des humains, avec nos faiblesses et nos désirs, nos envies et nos fantasmes, nos joies et nos peines, nos erreurs, nos peurs... Ne nous prêtez pas une importance que nous n'avons pas.
-Il ne fait aucun doute que vous avez eu un rôle décisif dans cette bataille.
-... Bref. Êtes-vous sûrs que vos informateurs ne sont pas corrompus, ou infiltrés, et que leurs informations sont correctes ? Perdre la moitié de l'armée royale dans un guet-apens serait regrettable. Vous devriez envoyer des éclaireurs.
-... En effet, je pense que je vais suivre vos conseils avisés. Toutefois la zone est pour le moment infestée de zombies, et...
-Envoyez à Mugill une missive dès que vous aurez trouvé l'entrée, ordonna Kratos, et ne faites rien avant que je sois arrivé, avec un groupe d'hommes prêts à risquer leur vie aux côtés de vos éclaireurs. En attendant, la fatigue se fait sentir chez nous, la nuit tombe, et vos archers semblent bien retenir les zombies. Nous allons rentrer à Mugill.
-Si tel est votre souhait, je vous souhaite un bon retour.
-Merci. Sieur Arthur, je vous souhaite une bonne continuation.
-Pareillement.

Kratos se jucha sur son cheval, ordonna aux autres de faire de même, et se mit en route. Thoros avait pris la monture de Sand, et tenait dans ses bras la chatte endormie.

-Jyn ?
Elle était revenue à l'auberge quelques heures plus tôt, et elle semblait ne pas aller bien. Hugues s'était, à son habitude, assis seul dans un coin de la taverne, et avait disparu de l'attention générale.
-Oui ? Répondit la jeune bretteuse à travers la porte.
-Je peux entrer ?
-Oui, entre.
Siegfried poussa le battant de bois, et entra dans la pièce, toujours vêtu de son armure légère. Il vint s'asseoir sur une chaise. La jeune femme était allongée sur son lit, et semblait traumatisée.
-Ça ne va pas, Jyn.
Ce n'était pas une question. Elle le savait et n'y répondit pas. Elle se contenta de le laisser continuer.
-Depuis que tu es rentrée, à moitié nue, tu n'as plus cette joie de vivre qui te caractérise...Tu n'as même pas souri, à peine dit bonjour, avant de partir t'enfermer dans ta chambre, et ne plus réapparaître. Ça fait trois heures que tu es là, ressassant tes idées noires quelles qu'elles soient... Tu sais, il vaut mieux en parler. Si tu as besoin d'une oreille je suis là.
Elle s'autorisa un léger sourire.
-Mon malaise, car oui je vais mal, n'a aucun rapport avec la disparition de mes vêtements. Enfin, si, elle a un rapport, mais très lointain, et pas du genre auquel tu penses.
Siegfried se détendit, et soupira imperceptiblement. Ainsi le pire était évité. Enfin, le pire... On peut toujours trouver pire. Jyn reprit.
-Il y a douze ans, j'en avais six, je rentrais de l'école en courant, joyeuse d'avoir ramené une bonne note. J'ai retrouvé la maison entourée d'un cordon d'hommes de l'armée, qui éloignaient les badauds, et qui m'ont interrogée quand j'ai demandé ce qu'il se passait, de ma petite voix enfantine avec un grand sourire. Le mec qui m'a répondu semblait avoir cent cinquante ans quand il m'a dit « Tes parents sont morts, petite. » A ce moment, une guêpe m'a piqué. Mais j'ai pas compris tout de suite. Je m'attendais toujours à les voir revenir me chercher dans le grand bâtiment dans lequel on m'a laissé, plein de gamins tristes. Mais ils ne sont jamais revenus, et ne reviendront jamais. Et à chaque fois que je revois une guêpe, j'entends cette phrase résonner dans ma tête, comme si mes parents avaient été tués par une guêpe. Et aujourd'hui, dans la forêt...
Elle fit une pause, que Siegfried l'aurait forcée à faire si elle n'avait pas pris la décision elle-même. Il y avait certaines limites à ne pas dépasser, et elle venait de les atteindre. De toute façon, elle n'irait pas plus loin. Poussé par un sentiment étrange, que jamais il n'avait connu, il la prit dans ses bras. Elle grimaça au contact de son armure froide (elle ne s'était pas rhabillée), puis elle se lâcha.

Longtemps elle pleura sur son épaule, puis elle finit par s'endormir et rejoindre ses cauchemars. Siegfried l'allongea dans son lit avec douceur, et la recouvrit de sa couette. Il quitta sa chambre, et redescendit dans l'auberge.
-Comment elle va ? Demanda Johnny, inquiet.
-Elle dort. Elle est traumatisée, mais je pense que si quelqu'un doit expliquer c'est elle.
-J'vais aller dormir aussi, annonça Julien avec un grand sourire.
-N'oublie pas que tu as une chambre à toi, recommanda Lucy, et que t'es pas obligé d'aller dans celle des autres !
-Si tu veux je peux t'accueillir dans la mienne ? Proposa Dolph avec un grand sourire de psychopathe, aux rires de ses amis.
Le colosse s'était déridé, après les longs mois passés à l'auberge en compagnie de l'ADM et des mercenaires. Il s'était peu à peu joint à la société, sans heurts, et se révélait un bon ami, plein d'humour, et jamais le dernier à boire - avec modération, pas comme Kratos dans son temps - ni à rire. Il bâilla longuement, puis reprit sa tête de psychopathe :
-Bon, j'vais m'coucher. Julien, avec moi ?
-Euh... Je n'crois pas...
-Ma chambre est à côté de celle de Jyn...
-Je passerai par la fenêtre, tu sais j'suis un pro moi.
-Un pro du vidage de tonneaux de bière, oui, rugit Johnny. Tu vas me rembourser tout ce que t'as vidé !
Il bondit par au-dessus du comptoir, poing fermé, et Julien fit mine de s'enfuir en hurlant : « Aaaaah, nan, j'suis trop jeune pour mourir, à l'aide vous autres ! ».
LA soirée se finit dans les rires et dans la bière, sous les larmes d'une jeune femme, qui, à l'étage, venait de se réveiller après un dur cauchemar.

Mission XIX finie !

DDTP, mais je voulais m'excuser du double-post. Message trop long.

Et puis merde c'est quoi ces codes de confirm' illisibles ?