Enfin
Une arme secrète...
J'veux une suuuuuuuuite
Viiiite la suiiite il m'faut ma dooooose...
[Chapitre XLIX : Sur la route de Praxus]
J'avais finalement pensé à chercher Shackles et Jukemug, à peine un mégacycle avant le départ. Pris dans le feu de l'action, je n'avais pas remarqué qu'ils ne s'étaient pas montré depuis le début de la bataille. J'en avais découvert la raison en les retrouvant dans les niveaux souterrains de Darkmount.
Ces deux couillons avaient passé TOUT. CE. TEMPS. à engloutir à eux deux un baril entier de méta-kérosène, et je les ai retrouvé complètement déchirés, en train d'essayer de se faire léviter mutuellement.
Je crois que je n'ai jamais autant tempêté de ma vie. J'ai passé un demi-mégacycle à crier sur les deux nabots, qui me regardaient déballer en continuant de sourire comme des cons. Mais j'ai fait durer ça tellement longtemps, qu'ils ont fini par m'écouter. Et lorsque le moment du départ est finalement venu, ils étaient toujours des épaves, mais faisaient de leur mieux pour avoir l'air sérieux.
Notre troupe s'était donc mise en route, et nous sommes partis au sud, en longeant les contreforts des Montagnes de Manganèse. Le trajet nous prendrait quatre jours, car les Quintessons détruisaient systématiquement toutes les infrastructures de transport sur leur passage. L'objectif évident étant de nous empêcher de réagir à temps à la moindre de leurs manœuvres. J'espère juste que nous arriverons à temps pour empêcher Praxus d'être prise.
Je n'étais encore jamais allé à Praxus, au cours de ma carrière de Garde d'Elite. Il s'agissait d'une cité-Etat progressiste, et considérée par beaucoup comme un rendez-vous culturel immanquable; c'était dans les immenses halls et atriums de l'Assemblée que les scientifiques de Crystal City et de Nova Cronum échangeaient et partageaient leurs découvertes. C'est aussi à l'intérieur des murs de la ville que se construisaient actuellement les Jardins Hélix, véritable hommage au glorieux Âge des Primes. Enfin, c'était une cité d'où provenaient de nombreux artistes célèbres, telle l'holo-sculptrice Delight, dont on s'arrachait les œuvres jusqu'à Iacon.
Alors que le Soleil se cachait derrière l'horizon, et que les deux Lunes se levaient, j'ordonnai une halte pour que tout le monde puisse se reposer et bénéficier de quelques heures de stase.
Immédiatement, Nova constitua des équipes pour délimiter un périmètre et monter la garde. Je commençais vraiment à me dire que j'avais bien fait de la faire sortir de la prison où je l'avais rencontrée. Elle était un second d'une efficacité redoutable.
Je m'installai confortablement, histoire de prendre moi-même un peu de repos. Mais alors que j'allais programmer une stase de mes systèmes, je vis, près des limites du camp, une silhouette qui semblait me regarder. Je ne distinguai pas grand chose, alors j'allumai mes projecteurs.
La silhouette disparut aussitôt, mais un nanoklik à la lumière m'avait suffi pour apercevoir un être d'un noir d'encre, de courte taille, tenant un long bâton métallique dans une main, et une petite caisse sous son autre bras. Il était proportionné correctement, ce dont je déduisais qu'il était Cybertronien.
Mais malgré la lumière, je n'avais pas pu distinguer le moindre détail. C'était comme regarder dans un trou noir. Il portait quelque chose sur sa tête et ses épaules, comme une capuche, qui dissimulai complètement son visage. Mais les Cybertroniens ne portaient ni capes ni capuches. Qui était-ce ? Ou qu'était-ce ?
Inquiet, je ne pensais qu'à me mettre en stase, ce que je fis après avoir passé un mégacycle entier à ruminer sur ce que je venais de voir.
Le lendemain, nous repartîmes vers le sud. Au milieu de la journée, nous avons rencontré une patrouille Quintessonne. A peine une cinquantaine d'entre eux.
Nous étions maintenant assez nombreux pour tous les abattre sans subir trop de pertes.
Il n'y eut pas grand chose à dire sur cet engagement. J'ai personnellement mené la charge, passant près d'une dizaine d'entre eux au fil de ma lame dès le premier assaut. Les artilleurs lourds ont fini le travail à distance, et les snipers ont éliminé les fuyards. Nous n'avons essuyé que deux pertes.
Alors que nous nous apprêtions à repartir, Chaindrive est venu me voir, pour me demander :
- Mon Lieutenant ?
- Chaindrive ?
- Savez-vous ce que Guardian Prime prépare, exactement ? J'ai suivi l'appel de Halogen, comme tout le monde, et je me demande : Que peut bien être cette fameuse arme secrète ?
- Je n'en ai aucune idée, j'ai appris la nouvelle en même temps que toi. Mais ne t'emballe pas trop vite; Guardian Prime vient de commander sa création; cela pourrait bien prendre des cycles orbitaux entiers, voire des années, avant qu'on en bénéficie.
- Dans ce cas là, j'espère qu'elle sera à la hauteur du temps qui lui aura été consacré.
- Moi aussi, Chaindrive, moi aussi. Mais c'est de notre Prime dont nous parlons. Quelle que soit cette arme, je puis t'assurer qu'elle aura du punch.
Il hocha la tête, avant d'aller dire à Nova qu'il était temps de se remettre en marche. Je me transformai à nouveau en truck blindé.
Mais à peine un instant avant que mes capteurs optiques ne s’emboîtent dans leurs logements d'alt-forme, j'aperçus, au sommet d'une colline à moyenne distance de notre position, une petite silhouette encapuchonnée, d'un noir absolu, qui marchait vers le Sud, dans la même direction que nous, en tenant une boite métallique sous un bras, et un long sceptre dans l'autre main.
Un frisson me parcourut, alors que j'achevai ma transformation. Cette chose nous suivait, pas de doute.
Je me secouai mentalement, avant de sonner la marche d'un grand rugissement de moteur.
- Chaindrive, appelai-je alors que nous roulions en direction du Sud. Est-ce que je suis le seul à avoir un mauvais pressentiment, une impression d'insécurité ?
Il mit un moment à me répondre.
- Moi aussi, mon Lieutenant; mais je saurais pas trop comment appeler ça. C'est comme si ... on avait évité un tir mortel sans faire exprès en se baissant pour ramasser un caillou.
- J'ai le même sentiment, Sentinâl, intervint Nova en étendant la communication à elle. Ça me donne l'impression qu'il y a un danger permanent tout autour de nous.
- Tout juste, dis-je. Je crois que nous sommes suivis. J'ai aperçu quelque chose, à deux reprises depuis que nous sommes partis de Darkmount. Une sorte d'être tout noir, avec un sceptre et une capuche. Et une caisse sous le bras.
Cette fois-ci, ça a été l'incompréhension totale.
- Je n'ai rien vu de tel, chef, me dit Nova. Quand l'avez vous vu ?
- Hier soir, près du camp, et après le combat de ce matin, au sommet d'une colline.
- J'ai rien vu non plus, mon Lieutenant, me dit Chaindrive.
- T'es sur de pas avoir des visions, Sentinâl ? fit dans mon communicateur la voix moqueuse de Shackles.
- Toi, t'auras l'autorisation de parler lorsque tu seras sobre à 100%, grondai-je en retour.
J'eus un rire pour seule réponse, et ce nain de jardin mal embouché rompit la communication.
Alors que le deuxième jour de voyage touchait à sa fin, nous avons enfin aperçu Praxus à l'horizon. Mais le tableau était gâché par les énormes nuages de fumée qui s'élevaient de la ville.
Encore un jour pour arriver en vue des murailles, me dis-je. Si les Quintessons ont foutu le feu à la cité, ça risque de compliquer les choses pour les défenseurs.
A moins qu'ils ne se soient déjà tous fait massacrer ...
Encore
Tu n'auras plus de vie
Je ne céderai pas aux pulsions d'un drogué qui voit des renards parlants à 2 queues
T'attendras comme tout le monde
Moi je vais en lire ce soir
Chapitre L: Devant les portes de Praxus
Mes Gardes d'Elite sont finalement arrivés devant Praxus à la tombée de la nuit. J'avais emmené tout le monde à grands coups de marche forcée. Le résultat était que presque tout le monde était fatigué. Mais les Quintessons le seraient également.
Alors que notre objectif se rapprochait enfin, l'avant-garde signala un grand nombre de Cybertroniens qui se dirigeaient vers nous. Je changeai de forme, et jetai un regard. Ils venaient clairement de Praxus.
C'étaient des réfugiés; les anciens habitants de la métropole. Au moins trois-cent. Ils avaient réussi à s'enfuir lorsque les Quintessons avaient mis la cité à sac.
Un des réfugiés faisait partie de l'administration locale. Je l'interrogeai immédiatement sur la manière dont ils s'étaient enfui.
- On a emprunté un vieux tunnel qui passait sous les murailles et débouchait à un mécha-kilomètre des murs.
- Passait ?
- Dès qu'ils se sont aperçus que des rescapés avaient emprunté cette issue, ils se sont empressés de miner le passage. C'était le seul moyen d'entrer ou ressortir incognito.
Je soupirai, et regardai les feux qui ravageaient le sud de la ville. En d'autres termes on allait devoir y aller à l'ancienne.
Après avoir passé toute la nuit à la lumière des foyers, je menai mon contingent jusque devant les murs de la ville dans la pâleur triste du matin. Les Quintessons avaient achevé la conquête de Praxus, mais cela leur avait coûté pas mal de forces, et ils utilisaient maintenant la cité comme camp de repos.
Les murailles de Praxus étaient hautes et épaisses. D'une hauteur écrasante de 50 mécano-mètres de haut et épaisses de 20, elles semblaient conçues pour tenir un siège. Même des tirs de nos armes les plus lourdes auraient peine à en venir à bout.
- Nova, Chaindrive, Elita-1, Jukemug, Shackles, dis-je. Avec moi pour une reconnaissance autour de la ville.
Finesse. Ruse. Fourberie. Seul un abruti s'élancerait à l'assaut de ces parois, Sentinâl Zénith, me dis-je.
Sur mon ordre, certains des réfugiés qui avaient choisi de nous accompagner planchaient pour établir des cartes. J'aurais une idée assez précise de la configuration de la ville entière.
Quatre portes. De redoutables barbacanes et des tours fortifiées flanquaient les portes. D'autres tours s'égrenaient le long de la muraille et permettaient des tirs d'enfilade. Saleté.
Alors que nous nous rapprochions de la muraille sud pour en faire le tour, nous avons repéré une caserne fortifiée de belle taille, visiblement très récente, qui se dressait au sud-ouest, à environ quatre-cent mécano-mètres de la muraille d'enceinte.
- Oh la saloperie ! ai-je laissé échappé. Puis j'ai rappelé tout le monde.
Shackles a mal compris. Ou plutôt a prétendu mal comprendre. Il s'est précipité dans le couloir entre les deux.
Je me retournai un instant pour vérifier que personne d'autre n'avait ce genre d'idée en tête. Chaindrive était impassible. Mais Nova avait un sourcil haussé, à mi chemin entre amusement et incompréhension, et Jukemug semblait écumer de rage. Je ne compris pas leur réaction, alors je me retournai.
Ce merdeux de Shackles, debout en bot-forme, plié en deux et les plaques d'armure du bas du dos rétractées, montrait au monde ce qu'il pensait des Quintessons.
Naturellement, les envahisseurs s'en sont offensés, et comme on le raconte dans les grandes légendes, le ciel s'est noirci de tirs énergétiques et de projectiles. Des centaines d'armes individuelles se déchargeaient de part et d'autres.
J'eus peur que ça ne vire à l'aigre, mais la pluie de tirs s'est abattue loin de nous. Shackles poussa un hurlement moqueur.
Ça a froissé un plus gros bonnet.
Deux grosses tourelles sont apparues sur les murailles de la caserne, et ont envoyé d'énormes salves, qui ont creusé un cratère fumant à quelques mécano-mètres à peine de Shackles. Celui-ci a derechef exhibé son postérieur à la ville en hurlant.
Je marchai vers lui, et le tirai en arrière sans ménagement, jusqu'à ce que je l'oblige à se transformer, et à quitter la zone sans plus attendre, sous la pluie de tirs qui continuait.
- Une caserne, dis-je alors que nous nous éloignions. Ca risque de sacrément compliquer la tâche. S'ils ont des troupes additionnelles là-dedans ...
- Si on prend la ville en premier, objecta Nova, on n'aura pas à s'en préoccuper tout de suite. Praxus est pratiquement imprenable, une fois dans la place.
- Alors comment les Quintessons ont-ils fait pour la prendre ? rétorquai-je. Chaindrive, il faudra former des bataillons d'éclaireurs qui auront pour seule mission de surveiller la caserne. Ou est Elita-1 ?
Chaindrive me répondit qu'elle avait déjà foncé vers le camp pour informer tout le monde de la situation.
- Bon. Au moins comme ça, tout le monde sait à quoi s'attendre. Shackles, ton numéro frisait le débile.
- Sûr. Ca m'a rajeuni de soixante ans.
- Je regrette de ne pas y avoir pensé avant lui, a grommelé Jukemug.
- Ecoutez-moi bien, les gars. On ne va pas avoir trente-six solutions. On va attendre qu'ils sortent, et on va les décimer. J'ai plusieurs plans pour les accueillir, en encore d'autres ensuite pour reconquérir la ville.
- De toute évidence, ils préfèrent combattre en terrain extérieur, commenta Nova. Sinon, ils n'auraient pas construit cette caserne hors les murs.
- Je pense savoir comment leur couper l'herbe sous le pied, dis-je. Que Gammablast et ses bots les plus solides commencent à creuser deux tranchées devant la ville. Tous les réfugiés qui nous ont accompagnés vont recevoir une nouvelle mission une fois cette tâche accomplie. Cette nuit, Praxus sera à nous.
Une nuée de regards interrogateurs m'assaillit. C'était le stratège en moi, qui échafaudait des plans secondaires, avec toujours au moins 3 atouts dans la manche et 6 longueurs d'avance sur l'ennemi.
Tout s'est passé comme je le voulais. Alors que la matinée touchait à sa fin, les soldats de Gammablast avaient déjà pratiquement fini de creuser la première tranchée.
Alors que nous entamions l'après midi, les nuages se sont accumulés, et une douce pluie a commencé à tomber.
Par moments, je regardai encore la caserne fortifiée, qui semblait nous narguer. Si mon plan se déroulait comme prévu, ce serait bientôt à nous de la moquer.
Ma seule source d'inquiétude, était l'apparition momentanée, dans le couloir entre la ville et la caserne, d'une silhouette encapuchonnée plus noire que la nuit, même en plein soleil.
Big les jeans
J'ai juste vu que c'était le 50ème chapitre (le L ), félicitations
[Chapitre LI : Ruses de guerre]
Les Quintessons qui tenaient Praxus se sont décidés à sortir. Les portes de la cité se sont ouvertes, et ont déversé un grand flot de soldats lourds qui se sont précipités à notre rencontre. Une centaine de Quintessons aux membres disproportionnés, et bien armés.
Presque tous les Gardes d'Elite sous mon commandement se sont placés dans la première tranchée. Sous la pluie qui s'était mise à tomber à dru, ils calibrèrent leurs armes, mais ne tirèrent pas.
J'avais gardé sous le coude Shackles et Jukemug, histoire de servir à l'ennemi quelques uns de mes coups fourrés préférés. Dès que le forage de la première tranchée avait commencé, ils s'étaient mis à l'oeuvre sous mes ordres.
Alors que la horde de Quintessons difformes se rapprochait dangereusement de mes Gardes, je donnai le signal aux deux nabots.
Un lourd grondement résonna, un nuage de poussière s'évapora entre les jambes des Quintessons, et le sol s'affaissa sous leurs pieds.
J'avais repris la tactiques que Jukemug avait employé à la toute première bataille contre les envahisseurs. Mais j'avais apporté une petite touche personnelle.
Je baissai à nouveau mon bras à l'attention de Jukemug.
Des mines lourdes, placées sous le niveau du sol pile dans la zone de l'affaissement, se déclenchèrent et provoquèrent d'énormes explosions, faisant voler des bouts de métal dans tous les sens.
J'avais encore du mal à croire que les gars d'en face n'aient même pas remarqué nos travaux de terrassement. Faut croire que plus ils sont nombreux, plus ils sont abrutis ...
Le travail des Gardes d'Elite devenaient maintenant simple : ils n'avaient plus qu'à descendre tout rescapé qui tenterait de quitter la zone. Cette partie du boulot fut expédiée rapidement et efficacement.
Après l'envoi de ce petit détachement, la ville resta close. L'après-midi s'écoula donc sans aucune autre interruption, malgré la pluie qui était devenue torrentielle, et le tonnerre qui commençait à donner de la voix.
Le soir venu, l'équipe de Gammablast avait presque terminé de creuser la deuxième tranchée. Je distribuai d'autres directives pour les réfugiés qui nous accompagnaient.
- Il faudrait que vous utilisiez les déblais des tranchées pour bâtir une rampe, qui monterait assez haut pour atteindre le haut de la muraille.
- Vous êtes conscients que ça va nous prendre au moins un jour supplémentaire ? répondit celui qui parlait au nom des réfugiés.
- Pour cela, aucun problème. Une de mes équipes construira également des mantelets pour couvrir vos travaux.
Alors que la nuit tombait, les occupants se sont bien évidemment rendu compte que notre rampe s'accolerait à la muraille en à peine deux cycles solaires. Ça ne leur a pas plu. Mais lis n'avaient aucun moyen de nous en empêcher. La seule véritable force des murailles de Praxus résidait en son extraordinaire résistance, il n'y avait pas d'armes intégrées pour repousser une telle tentative.
C'est pour pallier à cela, je suppose, que la caserne fortifiée au sud-ouest avait été bâtie ...
La nuit avait laissé tomber sur la ville et la plaine alentour l'un de ses plus profonds voiles d'ombre. En excluant le bruit causé par les travaux des réfugiés sur la rampe, le calme et le silence avaient pris position partout.
Du moins, sauf dans mon esprit. Je ne pouvais me résoudre au calme alors que je voyais toujours une silhouette de ténèbres pures avec une capuche rôder autour des tranchées.
Le lendemain, la pluie continuait de tomber, et des éclairs commençaient à s'abattre un peu partout. Rien qui soit de nature à ralentir l'effort des réfugiés, mais le moral n'y était pas.
La rampe s'élevait déjà à mi-hauteur des murailles de Praxus. Gammablast et son équipe avaient entamé une troisième tranchée. Toute la matinée s'est déroulée sans la moindre anicroche avec les Quintessons. Je trouvais étrange que ceux qui se trouvaient dans la caserne n'aient toujours rien tenté ...
Au milieu de l'après-midi, je convoquai Nova, Shackles, Jukemug et Jetfire.
- Bon, tous les deux j'ai un boulot pour vous, entamai-je tout de suite en m'adressant aux nabots.
- Encore ? lâcha Shackles, l'air faussement exaspéré.
- Et c'est quoi le boulot, Sentinâl ? demanda Jukemug, rien que pour prendre le contre-pied de son comparse.
- Vous allez me dépoussiérer un peu vos tours de passe-passe. J'ai besoin que vous arriviez à faire tomber un Cybertronien - ou un Quintesson - en stase de sommeil ... à distance.
Après une seconde de silence, Shackles reprit :
- Techniquement, c'est faisable. Mais il faut être à très petite distance de la cible. De qui - ou quoi - est-il question ?
- De vous. De passer par dessus le rempart et d'ouvrir les portes après avoir endormi les sentinelles, une fois la nuit tombée. Nova et Jetfire devront vous faire voler jusque là-haut, puis ce sera à vous de jouer.
Même Nova a marqué de la surprise.
- Vous allez gaspiller tout ce travail sur la rampe ?
- Je n'ai jamais eu l'intention de l'utiliser. La rampe, les tranchées, c'était pour les convaincre que je me lançais dans un siège traditionnel.
Jetfire a souri. Je crois qu'il avait flairé la supercherie. C'était mon plan depuis le début, après tout.
- Ca ne marchera pas, a grommelé Jukemug.
- Les Gardes de Gammablast qui creusent les tranchées aux abords de la muraille sont nos soldats de choc les mieux équipés. J'ai promis à Gammablast qu'ils seraient du premier assaut pour libérer Praxus. Et les réfugiés, qui sont à peine à deux pas derrière, ont soif de revanche. Quand les portes s'ouvriront, tout ce qu'on aura à faire, c'est prendre du recul pour observer.
Shackles a passé un moment à bougonner. Puis il m'a regardé droit dans les optiques, et il m'a finalement dit :
- Comme aimait bien le faire Halogen, hein ? De l'audace, et encore de l'audace, qu'il disait.
- Attendez la tombée de la nuit. Ensuite, laissez s'ouvrir les portes de l'enfer sur les Quintessons.
Tout le monde eut un sourire carnassier. L'ennemi n'allait pas apprécier du tout cette dernière veillée.
Je veux savoir qui est la silhouette noire
Elita-1, elle existait pas dans G1 ou un truc comme ça ?
Sweet
Nest_Op Elita-1, c'était le meuf d'Optimus Prime
Voui, dans G1 Elita-1 est le nouveau nom d'Ariel, la copine d'Orion Pax, elle aussi reconstruite par Alpha Trion.
Et dans Animated Elita-1 était la nana qui flirtait avec Optimus, mais sur laquelle Sentinel avait aussi des vues
Ah oui j'ai souvenir d'elle dans la G1
Animated rend tous moins sérieux, je sais pas pourquoi
Essaye un peu de regarder Rescue Bots, après on reparle de ce qui est moins sérieux
Au fait, sweet dans une vingtaine de minutes
Je vais essayer de regarde ça
[Chapitre LII : Opération ShadowStorm]
La nuit tombée, j'avais demandé à tout le monde d'interrompre leurs travaux. Il fallait éviter que l'ennemi soit trop alerte, et étouffer tout bruit aiderait à la discrétion générale. De toute façon, la pluie masquerait notre approche.
J'ai de nouveau rassemblé les quatre "commandos" de l'opération. Shackles et Jukemug s'entraînaient l'un sur l'autre, se servant de leurs capacités magnétiques et télékinétiques pour enrayer les circuits de conscience de l'autre, avant de les remettre en place. Jetfire piaffait littéralement, impatient de prouver sa valeur. Nova était d'un calme sans faille. D'un hochement de tête, elle m'a confirmé que tous étaient prêts.
Nous nous dirigeâmes, tous les cinq, vers la muraille. J'étais là pour faire le guet, au bas du mur. Je tenais à m'assurer de la réussite de cette opération.
- N'oublie pas, rappela Jukemug : on n'a que dix cycles. Passé ce délai, ils se rendront compte que les sentinelles ne répondent plus à l'appel, et donneront l'alerte.
- Pas besoin de me rappeler quoi que ce soit, demi-portion, caqueta Shackles en retour.
- Bon, tous les deux, intervint Nova. Z'avez intérêt à ne pas trop bouger pendant la montée. C'est déjà compliqué avec votre poids, alors restez immobiles.
- Qu'est-ce qu'il a, notre poids ? répondit Shackles. Si quelqu'un doit peser lourd, c'est un titan comme Sentinâl, plutôt ...
- C'est à cause de toute l'huile que tu t'enfiles, nabot, rétorqua Jukemug. T'es un baril sur pattes.
- Assez ! intervins-je en chuchotant. Je vous rappelle qu'on a une mission à réussir ici. Plus le temps pour vos petites disputes. Si l'opération échoue à cause de votre stupidité, je vous assure que vous entendrez parler de moi !
- Nous réussirons, chef, dit Nova. Je m'y engage personnellement.
Je hochai la tête en signe d'assentiment.
- Très bien. Alors allez-y.
J'observai les deux aéroplanes, auxquels étaient suspendus deux bouffons. Jusqu'à maintenant tout se passait bien.
Au bout d'un moment, ils sont passé par dessus l'enceinte de la muraille, et je ne les ai plus vus.
C'était quoi, ça ?
J'avais cru entendre - non, ressentir - une sorte de vibration carillonnante, qui semblait émaner de partout à la fois. Je regardai tout autour de moi, mais ne vis rien. J'entendis à nouveau le son une, deux, trois autres fois.
Puis, tournant mes optiques vers le rebord de la muraille, je vis un garde Quintesson s'affaler sur le bord, inconscient.
Ce que je venais d'entendre, c'était ce que Shackles et Jukemug avaient fait aux gardes ? C'est donc à ça que ça ressemblait lorsqu'ils utilisaient leur "je-ne-sais-quoi" ?
Puis je me rendis réellement compte de ce qui venait d'arriver. J'arrivais à entendre lorsqu'ils faisaient ça ? Jusqu'à maintenant, jamais je n'avais rien entendu ! Ca ne veut pas dire que je suis en train de devenir comme eux, quand même ?!
Je fus soudain distrait de mon inquiétude par un petit bruit, provenant de derrière moi. La silhouette noire, avec son sceptre et sa boite sous le bras, était seulement à quelques mécano-mètres de moi, se glissant dans la pluie battante. Peut-être était-ce à cause de l'obscurité, mais il me semblait que sous sa capuche, l'être n'avait pas de visage.
Je pointai mon arme sur lui aussitôt. Il s'immobilisa.
J'entendis alors un grincement métallique ténu. Je tournai la tête. Je vis que les grands portails de Praxus étaient en train de s'ouvrir. Ils avaient réussi.
Je me tournai à nouveau vers la silhouette sombre, et me rendis compte qu'elle avait disparu. Un murmure sembla planer dans l'air, se réverbérant sur les innombrables gouttes de pluie :
- Il n'est pas encore temps, Sentinâl Zénith ...
Je soupirai. Mystère toujours irrésolu.
- D'accord. Pas encore temps.
Faute de pouvoir faire autre chose, je lançai un appel discret sur mon communicateur.
- Gammablast ? Tu m'entends ?
- Cinq sur Cinq, Sentinâl ! J'ai rassemblé les troupes, on est à peine à cinquante mécano-mètres de ta position. On attend ton signal.
- Parfait. Allez-y maintenant.
Les portes ont fini de s'ouvrir juste à temps pour que mes Gardes d'Elite entrent dans la ville. Tout se déroulait comme dans un manuel. On se serait crus protégés des Primes.
A peine un demi-mégacycle plus tard, tous les rescapés et les Gardes s'étaient engouffrés dans la ville. Une partie de la Garde s'est séparée du groupe principale, et est allé bombarder les baraquements où se trouvaient les soldats Quintessons. Presque aucun survivant.
Le groupe principal, mené par votre serviteur, a atteint le centre de commandement; et nous avons forcé son accès avant que la résistance s'organise.
Les réfugiés ont écumé Praxus, enragés, ignorant la pluie, les éclairs et le tonnerre, se défoulant sur les Quintessons qui restaient dans les quartiers ouest.
Ceux-ci, mal organisés, sortant visiblement du sommeil, n'eurent pas le temps de former une ligne de défense. Appuyés par la Garde, les réfugiés ont massacré la petite centaine qui était encore dans la ville.
J'ai personnellement investi le centre stratégique de la ville, accompagné par Nova. Une porte blindée gardait la salle de contrôle, qui servait de QG aux Quintessons. Nova s'est chargée de la disloquer, en décochant une paire de missile à neutrons, qui ont eu raison de la porte.
A l'intérieur, se trouvaient quelques gardes Quintessons, ainsi que deux officiers, reconnaissables à leurs capes. Nous avons descendu tous les gardes, et fait prisonniers les officiers. Nova s'est immédiatement attelé à l'interrogatoire.
- Messieurs, lança-t-elle. Vous devez maintenant vous être rendus compte que nous avons repris possession de la ville avec grande facilité. Nous ne sommes pas en de très bonnes dispositions, surtout vis-à-vis d'envahisseurs. Je ne vois pas ce qui m'empêcherait de vous désactiver tous les deux.
Je tournai les optiques vers elle. Elle semblait enthousiaste à l'idée de les désactiver de sang froid. Je savais qu'elle n'était pas une petite nature, mais ...
- Ah, si, j'ai une idée, reprit Nova. Je veux quelques infos sur les troupes présentes dans la caserne que vous avez bâtie au sud de la ville.
Les deux officiers restèrent motus.
- Allez, incita Nova avec un ton doucereux. Le premier qui parle, gagne son retour chez les siens.
Rien n'y fit. Les officiers Quintessons étaient de marbre. Nova perdit patience, et empoigna l'un des deux, pointant son arme contre la tête de l'officier.
- Parle ! ordonna-t-elle. Combien des vôtres dans cette caserne ? Pourquoi prendre Praxus ? Quelle est la suite ?
- Nova, commençai-je.
Mais celle-ci tira, en voyant qu'il ne répondrait pas. L'officier retomba à terre, un large trou dans la tête. Puis Nova empoigna son collègue, qui semblait avoir mis ses circuits de refroidissement en surrégime.
- Tu vois ? Il aurait pas du garder sa bouche fermée. Et toi ? T'as rien à me dire non plus ?
- Nova ! commandai-je. Assez !
Mais alors que je parlais, l'officier attrapa un blaster Quintesson qui traînait par terre, plaqua le canon contre sa poitrine, et tira.
Nova observa le cadavre d'un air consterné. Plus aucune information à soutirer, maintenant. Il a emporté tout ce qu'il savait avec lui. Puis, elle grinça, et ferma les optiques, comme soulagée d'un fardeau.
- Nova, réprimandai-je. Tu t'es totalement laissé emporter. Ta conduite n'est pas digne d'un officier de la Garde d'Elite ! Puis-je savoir ce qu'il t'a pris ?
Elle se tourna vers moi. Elle semblait être très fatiguée, tout d'un coup. Elle me dit :
- Mon Lieutenant je ... je suis désolée. Je n'ai pas pu me contrôler. Avant, je ... j'habitais Praxus. C'était ma ville. Je n'ai pas supporté ce que ces ... barbares ont fait à ma ville. Je voulais qu'ils payent. Et ils ont payé.
Je la regardai longtemps. Je n'en savais rien; elle n'avait montré aucun signe d'émotion jusqu'à maintenant, même lorsque nous avions vu les immenses incendies qui assaillaient la cité. Elle était douée pour cacher ses sentiments. Je ne savais pas si je devais m'en féliciter, ou m'en inquiéter.
- Prends donc du repos, Nova. Assez pour ce soir. Nous reparlerons de tout ça demain.
Puis je suivis mon propre conseil, et cherchai un endroit dans le centre de commandement, ou je pourrais me reposer un peu. Dehors, la Garde avait terminé de recapturer Praxus. Assez pour ce soir.
Comme je pense que ça te vèxe que personne ai commenté, je v