stone ocean est la 1er saison
Non, Stone Ocean est la 6e saison.
Actuellement la saison 5 (Golden Wind) et la 6 (Stone Ocean) sont éditées en France par Tonkam. Stone Ocean étant fini depuis peu, Tonkam va sortir la 7 (Speed ball run) en janvier.
Cependant, en même temps ils lancent une réédition des saisons 1, 2, 3 et 4, qui furent à l'époque éditées par J'ai Lu.
La saison 3 étant la plus populaire, ils commencent par rééditer la 3. Si le succès est au rendez-vous, ils continueront avec la 1 (et on peut logiquement penser qu'ils continuerons avec les saisons 2 et 4).
Rééditer une série aussi longue, c'est un gros risque pour Tonkam, c'est pour ça qu'ils commencent avec la partie la plus populaire, afin d'attirer des lecteurs dans un premier temps.
Petite correction : c'est "Steel ball run" et non pas "speed".
Steel ball run est un début à lui tout seul
C'est réellement un reboot sans aucun rapport aux anciennes saisons ?
vous me conseiller de commancer par quelles saisons
Par celle que tu trouves Ces mangas sont de plus en plus dur à chopper
Plus sérieusement je te conseil de commencer par la partie 3 ou 8 qui vont être réedités par tonkam fin janvier
Si je te repond en detail je te spoil SO. mais ouais. nouveau depart nouveau heros.
fin tu peu limite limite comparer ça à du comics ultimate.
Oki, mais sans me spoil, est-ce que Stone Ocean apporte une conclusion au premier univers Jojo ou on sent que l'auteur souhaite revenir dessus ? Car j'ai cru comprendre que le héros du Jojolion (donc partie 8) portait le même nom que celui de la partie 4 (même si c'est pas le même perso). Du coup on peut quand même imaginer des liens non ?
Stone Ocean peut apporter une conclusion ouais, meme si chaque partie appaorte sa conclusion à la serie (t'es pas obligé de reprendre la suivante, chaque fin se suffit)
Pour ce qui est de la 8e partie, tout ce que je sais c'est que ça se passe au meme endroit que la 4e partie, mais à notre epoque (periode post Tsunami).
Enfin j'ai pas lu non plus la fin de Steel Ball run, donc je sais pas si la 8e peut y etre ratachée ou non, si ce sont juste des genres de multivers
Recemment (enfin en decembre), il y a eu d'autres images de persos de Jojo's
Je sais pas pour quelle occasion
j'ai pas lu stone ocean mais ya un moment j'avais lu 5 tome de steel ball run et yavait rien qui suggérait qu'il s'était passé quelque chose avant, c'est exactement pareil que commencer un nouveau manga et je dois dire que ces 5 tomes sont absolument énormes c'est fou.
Batsu Magnifique ces dessins en couleur Quel coup de crayon ! Le deuxième où Jolyn est en robe blanche est top, et le dernier est assez amusant au niveau du cheval derrière je trouve. Dans le style ça fait très cheval de peinture française du XVIII-XIXe siècle.
Ouais ses pages couleurs sont magnifiques, d'ailleurs je le répète, Rohan au loutre est tout en couleur.
ça donne des trucs comme ça
Le bleu à lèvres de Rohan
Sinon les dessins de Jolyne en couleur sont vraiment géniaux.
On voit que le dessin d'Araki évolue vraiment au fil des parties.
Steel Ball Run est bien une suite je crois bien. Dans un certain sens du moins pour ceux qui ont lu Stone Ocean.
Une remise à zero pour le peu d'infos que j'ai vu dessus, ça n'a rien d'une suite.
Enfin explique toi par si tu le veux bien
On est en plein dans les 25 ans de JJBA (ou peut-etre que c'etait en 2012 ?)
Quoi qu'il en soit, à cette occasion, une longue interview a été réalisée.
L'auteur parle vite fait des ses oeuvres d'avant Jojo, et bien sur de Jojo, il y a très peu de spoils, mais il y en a quand meme un petit peu :/
Et surtout, il nous donne sa vision de fin de Stone Ocean/Steel Ball Run.
(source : http://www.jojosbizarreadventure.net mag : ultra jump HS 25 ans Araki & Jojomenon)
L’année 2012 marque précisément le début des célébrations pour les 25 ans de la publication de Jojo's Bizarre Adventure. Concernant votre progression en tant que Mangaka Monsieur Araki, on peut y voir un lien continu depuis vos débuts avec « Busou Poker », a la publication des œuvres comme « Ma shonen B.T » « BAO Raihousha » jusqu’à « Jojo ». Mais, parlez nous de ce lien avant Jojo.
Araki : D'abord a propos de « Ma Shonen BT », je l'ai dessiné en m'inspirant de Sherlock Holmes. On parle d'une guerre d'intelligence, une bataille d'intellect. Lorsque « Ma Shonen BT » fut terminé,je n'avais pas d'idée pour ma prochaine publication. Bien que et je me souviennes plus très bien, je me suis dis « Cette fois, je veux m'orienter vers quelque chose de plus physique ».
Si je souhaitais dessiner des œuvres a la manière de mangakas que j'admirais, évidement pour la personne en charge de la rédaction c’était hors de question. Cependant, je ne pouvais me lancer que dans des thèmes qui n'avait pas été utilisé par d'autres mangakas. A ce moment, les bio-technologies et l'ADN étaient un peu a la mode, donc je me suis lancé dedans avec « BAO ». Ensuite, j'ai dessiné « Gorgeous Irene » ou l’héroïne est une femme. Puis il y a eut « JOJO ».
Avec « JOJO », qu'est ce que vous souhaitiez dessiner ?
Araki : Avec « BAOH » j'ai fait quelque chose basé sur les corps mais je ne souhaitais pas essayer de dessiner un surhomme. A cette époque, il n'y avait presque que des mangas basés sur des tournois et au moment ou je me demandais si je ne pourrai pas faire quelque chose sous une forme différente, j'ai crée Dio.
Je souhaitais a la fois qu'il soit immortel et très effrayant. Mais, on m'a dit « et si il devait combattre a cause de sa destinée liée a sa famille. Bien que je n'avais absolument pas réfléchi sur qui allait être son opposant, je n’étais pas inquiet. Cependant, au départ je n'avais que Dio en tête et puis Jojo en tant qu'adversaire de celui-ci est arrivé. Bien évidement, je souhaitais dessiner moi-même Dio. Je pense qu'on peut le voir comme un prolongement d'une certaine façon de « Ma Shonen B.D ».
Mais le héros c'est Jonathan Joestar non ?
Araki : le héros n'est pas Jojo, parce je pense que c'est la Justice qui est un thème courant je le reconnais.
La cause de ceci est-elle inscrite dans le titre avec « Bizarre Adventure » ?
Je voulais transmettre ceci avec « c'est un développement étrange », « c'est une histoire un peu étrange. « Les aventures de Jojo », c’était hors de question. Aussitôt, Monsieur Tamori ( célèbre animateur de la télévision japonaise ) ma proposé lors de son émission « Récit Bizarre dans le monde ». Mais je trouvais le terme de « jojo » plus rapide par rapport a ça. Ce n’était pas une question de fierté même si ça été dit a l’époque ! Rire
En basant votre histoire a l’étranger et en ayant un héros étranger, a cette époque dans le Shonen Jump c'était plutôt inhabituel non?
Araki : Méga inhabituel plutôt!! (Rire.) Dans le département Rédaction du magazine, les avis négatif étaient nombreux mais le responsable du département avait comme principe: dessiner des choses qu'on ne voit pas ailleurs. Cette personne m'a après recommandé divers auteurs comme Shibusawa Tatsuhiro et Tanemura Suehiro ainsi que des livres ayant attrait a la franc-maçonnerie. Même si je n'ai jamais intégrés directement dans mes dessins ces références, je pense que la vision du monde de n'importe quel roman fantastique m'a grandement influencée.
D'ailleurs au début de Jojo, sur le bandeau publicitaire accroché avec la manga on pouvait lire «Un roman basé sur l'horreur! Une légende secrète teintée de rouge»
Araki: En effet. C’était pour faciliter la compréhension du lecteur et c'est même devenu une sorte de genre a lui tout seul. Même si j’apprécie beaucoup cette dénomination, tout du moins concernant Jojo, ce n'est pas de l'horreur comme peut la dessiner Umezu Kazuo, donc il faut plus voir ça comme une information.
A propos du nom de Jojo, comment en êtes vous venu a le choisir ? Autour de cette genèse, il y a des tas de versions qui tiennent de la légende urbaine.
Araki : Parce que j'aurais eut une concertation préalable avec les restaurants Jonathan de la chaine Family Restaurant, j'aurais pris le nom de Jonathan Joestar. Mais c'est inexacte. En réalité, c'est avec la chaîne Denny's que j'ai eut une concertation préalable. (Rire)
J'ai pris le nom de Jonathan parce que je trouve la sonorité/prononciation agréable, et qu'il pouvait fonctionner tout seul de manière indépendante. En vérité je voulais un nom qui rime et dont la répétition soit agréable a l'oreille. Par exemple j'ai pensé que je pourrais essayer de voir avec le nom de Steven Spielberg.
Comment est née l’idée de l'onde?
Araki : En fait je voulais une bataille de super capacité, et pour dessiner ces supers capacités j'en suis arrivé a créer l'onde. Comme on ne peut pas voir ces supers capacités a l’œil nu, pour ce qui me concerne je souhaitais le mettre en image d'une façon ou d'une autre. Ces personnes avec ces supers capacités ne pouvaient pas, avec la force de leur volonté uniquement, briser des vitres en mille morceaux. Je souhaitais dessiner une partie de ce qui ne peut être vu a l’œil nu, et c'est comme ça qu'est née l'onde. A la manière de l'onde sur l'eau, on a l'image de l’énergie qui se développe et qui renverse tout.
Parlons d'une autre invention, similaire a celle de l'onde, les onomatopées de bruitage. Comment avez vous créer des mots comme ” ズキュウウウ&#
12454;ウウウウウ
454;ウン”
ou ” メメタア ”
?
Araki : Vous révéler comment je les trouve?! (Rire)
Je ne les considère pas comme étrange a partir du moment ou ils proviennent de la nature. Au moment ou j'ai commence la publication de Jojo, j’écoutais des morceaux de Prince mais ça ne m’empêchait pas d'entendre toute sorte de son étrange comme ”ピュンピ
517;ンピュンピӣ
7;ンピュンピュ
ン”.
Par la suite en regardant un film d'horreur au moment d'ouvrir le rideau de la douche, cela produit ce drôle de son qui est ” ヒュインヒ&
2531;ヒュインヒ}
17;インヒュイン
;”.Ça
semble ne pas avoir de signification mais il y a comme une espèce de rythme que je trouvais génial. Donc je tenais a les mettre dans mon manga.
Au moment de commencer a dessiner Jojo, votre projet était d'aller jusqu’où ?
Araki : D'abord j'avais surtout envi de dessiner des vampires, une famille aristocratique dans une atmosphère sombre, tout ca ensemble ca ferait quelque chose de bien. Et encore plus de ne pas tenir compte des 3 points faibles des vampires que sont la croix, l'ail et les rayons du soleil. Ça serait intéressant et original. En outre le méchant qui avait été défait par le héros, grâce a un subterfuge, allait renaître et allait attaquer le petit fils du héros. Voilà jusqu’où j'avais réfléchi. Cela veut dire que j'avais pensé aller jusqu'à la partie 3.
Au moment ou vous avez créer cet arc scenaristique, aviez vous la conviction que «c’était bon»?
Araki : J'avais une étrange confiance en effet. Je veux pas que vous vous mépreniez mais j'avais déjà eut cette conviction au moment de B.D et Baoh. Mais par contre j’étais encore novice au niveau du dessin a ce moment. Mais au moment ou débutât la publication de Jojo, j'avais effectué un voyage pour le travail en Europe. A Rome, lorsque j'ai vu les poses des statues, je me dis : « Ça irait bien dans un manga ». Si je devais l'exprimer d'une autre façon, je dirai que c'est comme si au moment d'escalader une montagne, je trouvais une autre voie, c'est cette sorte de sensation que j'ai éprouvé. La sensation que si je prends cette voie, çà sera la bonne.
A quoi pensiez vous quand vous avez dessiné votre 1ere illustration ?
Araki : Peut être a dessiner une illustration qui fasse la promotion de ma nouvelle publication. Je pensais a une illustration de Dio et Jonathan qui montre bien leur opposition a tous les niveaux.
Si on parle du Thème de Jojo qui est «l'hymne a l’humanité» , comment en êtes vous venu a créer ceci ?
Araki : on peut parler d\une sorte de processus pour ceci. Lorsque la 1ere partie du manga a été publié, ce n’était pas recommandé de pas écrire de commentaires/annotations. Par conséquent, le concept de « hymne a l’humanité » a été inventé. Mais, Jojo c'est un manga de combat qui ne s'appuie pas sur cette mécanique par ex. Donc je trouve que le titre de «hymne a l’humanité» est plutôt juste pour exprimer ceci parce que pour résumer je voulais dessiner des combats centrés sur le corps et l'esprit.
On a écrit beaucoup de bonnes chose sur moi en 25 ans donc je vous remercie. (Rire)
Mais si vous deviez a nouveau jeter un regard en arrière, dans le 1ere partie, quelle est la scène qui vous vient a l'esprit en premier ?
Araki : c'est la mort de Jonathan. Au début, je n'avais pas planifié sa mort. Cependant au moment ou Dio est vaincu, j'ai eut le sentiment qu'en se sacrifiant cela ajouterai une dimension tragique qui ferait le lien avec la partie suivante. Donc j'ai osé le faire mourir. Pour Jump, dans une bonne aventure, le héros ne pouvait pas mourir, parce qu'a cette époque la c’était impossible. Mais pour ma part j'avais le sentiment au contraire que c’était la bonne chose a faire. Jonathan évidement allait perdre et mourir. Parce qu'il reste cette superbe émotion au final, il n'y avait aucune obligation d'une victoire. Après, même si sa mort était indispensable, face aux mangas qui font revenir a la vie trop facilement les personnages, il a souvent une légère répulsion de la part des lecteurs! (Rire)
Il y avait beaucoup de manga qui utilisaient cet artifice a l’époque.
En moins d'une année depuis le début de la publication, Jonathan est mort et donc vous vous tournez vers la 2eme partie « Battle tendency » .
Araki : En effet. Je souhaitais commencer cette suite aussi vite que possible a ce moment la. Je ne saurais vous dire précisément mon état d'esprit mais je n'avais pas envie de dessiner comme avant.
Avec la partie 2 « Battle tendency » quel était votre idée lorsque vous avez commencé ?
Araki : j'ai pensé, qu'en passant de Jonathan a Joseph en tant que héros, cela ajouterai un coté plus joyeux au héros. Pour ce qui est du changement, je voulais un personnage qui n’hésite a pas se fourrer dans des problèmes par la faute de sa grande curiosité. Jonathan était toujours passif : Ses amis arrivaient, avec ceci ils essayaient d'appliquer la Justice. Mais j'ai le sentiment que Joseph est plus «sauvage», il se fourre dans les problèmes.
En changeant de héros, j'ai également changé de période historique et il a donc fallu que je crée un nouvel ennemi en dehors de Dio. J'ai donc pas mal réfléchi et par conséquent j'en suis venu a intégrer des éléments d'aventure dans le scénario et avec la 2eme partie, JoJo n'est pas devenu un manga orienté pour « super jeune garçon » .
Dans cette 2eme partie, quelle est l'image qu'il vous reste encore aujourd'hui ?
Araki : En préalable je revenir sur quelque chose d'important. Depuis le début de la publication de Jojo, il ne s’était pas écoulé tout a fait une année. Parce que le rédacteur en chef de cette époque partait en voyage en Italie et que je n'avais jamais été la bas, j'ai été invitée. Parce que j’étais encore un nouvel arrivant, je n’étais pas en droit de pouvoir aller faire un voyage d’étude mais je me disais: «Je vais y aller , je vais y aller». Ça reste encore pour moi un grand souvenir que ce voyage. Je pensais qu'en tant que dessinateur, un pays rempli d’idée a utiliser, c’était surtout a ne pas manquer.
Ensuite avec un groupe de dessinateur, j'ai pu admirer les peintures et les statues de l’époque romaine mais en toute honnêteté, j'avais cette impression avant de partir qu'on pourrait résumer par: «C'est très ancien».Mais Lorsque vous les voyez en vrai, il y a quelque chose de différent. Vous succombez sous le charme et vous vous dites: «C'est magnifique». Et cela ma grandement influencé par la suite pour Jojo. Soit je situais l'action a Rome, soit j’intégrais uniquement des éléments comme des vestiges qu'on trouve en grande quantité dans le sous-sol romain, et les hommes piliers en commençant avec Cars.
En effet, dans cette 2eme partie, On part d'Angletterre pour New-york puis aussitôt après pour Mexico, pour cette bataille suivante l'Italie aurait fait de trop.
Araki : parce que ce voyage en Italie a eut lieu presque au même moment, il a eut une grande influence sur moi.
Cependant, aimez vous ces personnages de la 2eme partie ?
Araki : J'aime bien les méchants. Je pense que AC/DC a une fin émouvante et pour les autres ennemis c'est pareil.
Ce n'est pas possible !! Vous n'avez pas jette un œil sur ces méchants jusqu’à aujourd'hui.
Araki : Il fut un temps ou je pensais, que le fait de voir en un instant les faiblesses de ces puissants méchants, était horrible.
Pour la scène ou AC/DC pleure, avec sa construction sur une double page, elle a eut un horrible impact auprès des lecteurs.
Araki : Pour le magazine Jump, chaque semaine il fallait fournir 19 pages uniquement. Lorsqu'on y pense c'est une façon d'utiliser des pages de facon extravagantes, mais j'ai dit au responsable de rédaction de l’époque « Quand il y a quelque chose a faire, vous devez faire le maximum pour le faire ». Cependant, il n'y a pas eut d’hésitation.
Si on parle d'un autre méchant, dans mon entourage il y a beaucoup de personnes qui ont été choqué par Santana. Le fait de s'introduire par un « orifice » n'a pas été du goût de tout le monde ! (Rire )
Mais en tant que passionné de film d'horreur, il est tout a fait normal pour moi de dessiner une telle chose.
Et en tant que leader des hommes piliers, la puissance de Kars est dévastatrice. Je pense a cette fameuse scène de fin dans Jojo.
Araki : On peut avoir ce sentiment que L'ultime surhomme ne meurt pas. Mon état d'esprit était d'aller vite tout en ne cherchant pas a commencer rapidement la partie 3.Parce que depuis le moment ou je m’étais décide sur le cours des événements lors de la 1ere partie, je savais que j'allais réutiliser ensuite Dio.
Part 3
Avec la partie 3 «Stardust crusader» , l'action se déroule de nos jours. Comment avez-vous élaborez ce plan ?
Araki : J'avais décidé au moment ou j'ai commencé la 1er partie que Dio allait revenir a la vie et attaquer le petit fils de la famille Joestar. Après ça, j'ai pensé qu'il n'y aurait pas de tournoi mais que je souhaitais plutôt dessiner un road movie. Ils allaient rencontrer leur adversaire durant leur voyage vers une certaine destination et les combattre d'une certaine manière. Concernant les ennemies, je voulais pas des adversaires de plus en plus fort au fur et mesure de l'histoire donc de temps en temps apparaissait des ennemies plus faible. Mais cette façon de faire est pas géniale.
Ce faisant, j'avais le sentiment, lors de cet enchaînement de combats, que je devais approfondir l'idée de : «Jusqu’où la puissance d'un être humain peut-elle aller?». Idée que j'avais déjà approfondi lors de la partie1 et 2.
Pour l’enchaînement de combats, cela commence a Tokyo puis HK, Singapour, L'inde pour ensuite enfin arriver en Egypte, le lieu de la destination mais comment avez-vous choisi cette route?
Araki : Grâce au roman de Jules Verne, Le tour du monde en 80 jours. Mais en prenant le chemin inverse. Après Monsieur Yokoyama Mitsuteru avec «Babel II» m'a aussi grandement influencé mais
en fin de compte c'est moi qui est fait voyager les héros jusqu'en Egypte habillé en uniforme d’étudiant. Cependant, il n'y a que Jotaro en uniforme. «Ça ne peut être qu'un uniforme d’étudiant» a surgi dans ma tête. ( Rire)
A partir de la 3eme partie, l'onde a disparu et l'on voit apparaître les stands. Pourquoi passer de l'onde aux stands a ce moment la ?
Araki : Un jour, le rédacteur en chef de cette époque m'a dit : « le concept de l'onde est plus tout jeune ». Je me suis dit a ce moment la « QUOI ?! » mais a partir de ce moment la, je me devais de réfléchir a quelque chose. Et a la fin de mes diverses réflexions, ce sont les stands qui sont apparus. Pour expliquer cela de façon compréhensible, ce sont des anges gardiens. Comme l'onde traduit en dessin, la propagation de l’énergie, le Stand lui traduit de manière visuelle les aptitudes. Enfin de compte, je voulais dessiner des choses que l'on ne peut voir d'habitude.
Au début de l’époque ou j'ai commence a écrire Jojo, l'avis était : « Je comprends vraiment rien a ce truc la !». Mais, moi j'avais la curieuse conviction que c’était très bien. Avec l'apparition des Stands, j'ai pensé que comme ma seule limite désormais était mon inventivité, je pouvais en dessiner sans aucune limite.
Quel est la premier stand que vous avez dessiné ?
Araki : c'est le star platinium de Jotaro. Mais j'avais choisi depuis le début le The world de Dio. Bien que j'avais réfléchi depuis le début a une relation entre carte de tarot et Stand, je pensais que j'arriverai a un nombre de 22 ennemis soit le même nombre que les cartes de tarots. Cependant, je me suis vite retrouvé a atteindre ce chiffre ! ( Rire)
Pour le fait de dessiner comme vous le souhaitez, est ce que cela ne vous a pas apporté une grosse surcharge de travail ?
Araki :J'avais un programme hebdomadaire ainsi qu'une certaine durée. Mais, lorsque je travaille je dessine vraiment sans arrêt. Lorsque je suis en pleine phase de création, il n'y a que lorsque je dors que je ne dessine pas.
Prenez par exemple le célèbre tableau La Joconde. Si vous regardez attentivement son sourire, vous pouvez admirer son incroyable profondeur. Il est certain que Leonard de Vinci a du a de nombreuses reprises le dessiner, a mon avis. Cependant, il n'est pas terminé. Il est inachevé. Cependant, il reste encore aujourd'hui ce mystérieux sourire.
A propos, vous n'en avez jamais assez de réaliser des dessins, êtes vous tout le temps entrain de dessiner ?
Araki : je dessine mais cela ne se limite pas seulement au dessin. Lorsque je dois réaliser une bonne scène, toute la journée je fais et refais jusqu'à ce que je suis en larmes. A ce moment la, je me dis « La, c'est une bonne scène» ( Rire)
Cependant lorsque cela arrive, le lendemain je suis pas en forme. Soit je suis encore fatigué, soit j'ai mal aux reins. Lorsque c'est le cas c'est vraiment très pénible de continuer a travailler, donc je fais juste travailler mon esprit/raison dans un lieu confortable et c'est tout.
En dessinant, cela vous arrive-t-il de penser: «Ça, c'est parfait» ?
Araki : Cela m'arrive. Je fais une scène, puis je la refais encore une fois. Jusqu'au moment ou je n'y touche plus. A ce moment la dans mon for intérieur, je me dit «La c'est parfait»! ( rire)
Dans un manga, il y a un rythme dans la pagination. Au moment ou vous tournez la page en lisant « Bang bang, bang bang », cela claque comme un tir de revolver. C'est ce type de rythme qu'on recherche dans les mangas. Cependant pour mon cas, je place tout ça dans 21 pages. Par conséquent, j'avais toujours droit a une courte discution de la part de Jump sur le fait que la règle c'est 19 pages. Par conséquent quoi que je fasse j’étais toujours embêté avec ces 2 pages supplémentaires. Évidement c’était tout simplement impossible de rajouter des pages mais impossible de me résoudre a faire des coupes donc cela me demandait une énorme somme d’énergie pour ce travail de faire tenir en 19 pages. En faisant cela lorsque j'avais arrangé les choses, c'est le rythme cette fois qui était transformé.
Donc en fait vous ne vous êtes jamais familiarisé avec le rythme correspondant aux 19 pages ?
Araki : C'est vraiment le cas en réalité. Il est possible que vous vous disiez: «Je vous comprends parfaitement» mais c'est absolument impossible!! ( Rire)
J'ai pris l'habitude de dessiner les tracés/dessin dans 21 pages. Et ensuite effacer puis recommencer dans 19 pages pour de nouveau dessiner au propre.
Parfois, on me disait que Jojo était difficile a comprendre mais je pense que si ça se trouve c'est peut être a cause de cela.
En parlant de la question du rythme, les dialogues et de la rythmique de Jojo sont aussi caractéristiques, n'est ce pas ?
Araki : En effet. Soit j'inclus des petits « ッ » ( lecture = Tsu ) soit diverses marques indiquant la surprise. Selon moi cela permet la mise en place d'un bon rythme. Cependant pour les «OraOra», je sais exactement ou les mettre. Mes assistants s'occupent de l’intégration des dialogues mais lorsqu'il y a peu de «OraOra», je les implore de me faire un grand nombre de bons traces/dessins et je les observe. ( Rire)
Dans la partie 1, il y a ce dialogue « 何をするだァ&#
65293;ッ!»,
chez vos fans, c'est une célèbre phrase mais c'est surtout une erreur d’impression.
Araki : C'est exact. Une erreur d'impression. Au moment de l’écriture, il y avait « 何をするんだ&#
12449;-ッ!»
mais au moment ou est sorti le livre, il y a eut cette erreur. Mais je me suis dit: « Finalement c'est pas mal». ( Rire)
On y a pas touché depuis lors. Cependant, au moment de la sortie en format de poche ( = Bunko), il me semble que l'erreur a été corrigé. Mais si elle est toujours présente, ça ne me dérange absolument pas.
Ensuite concernant la fascination pour la mode qui est une des particularités de Jojo, a partir de la partie 3 elle est devenue particulièrement manifeste mais en réalité comment cela s'est-il passé?
Araki: En effet, a partir de la partie 3 environ je pense que j'en ai pris conscience. Avec Jonathan et Joseph qui ont des silhouettes tout en longueur, il n'y a pas de grande différence. Mais dans la partie 3 qui compte 5 personnages principaux, a savoir Jotaro, Joseph, Polnareff, Advol. Kakyoin, je savais qu'on pouvait en arriver a les confondre a un moment. Cependant avec des casquettes et des coupes de cheveux, on pouvait clairement les différencier. A partir de la, j'en suis venu a faire des personnages «habillés a la mode».
La partie 3 est pour ainsi dire une aventure centrée sur un long combat d'un groupe d'amis. Avec la partie 4 « diamonds are unbreakable», changement complet de registre en prenant place au Japon dans une ville de province.
Araki : dans la partie 3, c'est un type de bataille ou les méchants attaquent Jojo et ses amis pendant leur voyage. Comme j'avais a l'esprit de nombreuses idées notamment sur un ennemi qui, telle une araignée, se tapit dans l'ombre, j'ai pensé les mettre dans cette partie 4. Pour cela, j'ai pensé que ça serait bien de situer l'action dans une ville.
Donc j'ai crée la ville de Morioh. Morioh est une ville fictive que j'ai crée en condensant 3 lieux et 2 villes du Sendai que je connais. Évidement, je voulais dessiner une fois Sendai. Si je réfléchis, en comparaison avec la période ou j'ai été élevé, durant le développement immobilier en lien avec la bulle spéculative, j'avais le sentiment d’être comme envahi par des étrangers d'une certaine façon et je pensais de manière un peu lugubre. Ces personnes qui viennent de je ne sais ou, semblaient vouloir habiter ici. Lorsqu'on habite Tokyo, parce que tout le monde est un peu un étranger, il est possible de pas se connaître mais en province, la sensation d'avoir quelque chose existe vraiment. Avec Kira Yoshikage et Rohan Kishibe, je voulais faire apparaître un cote sinistre voir inquiétant.
Vous avez ouvert dans Sendai une galerie. Étant donné que c'est votre ville d'origine, cela vous a-t-il procuré davantage d’émotion ?
Araki :Non quand même pas mais je suis content. Parce que tout le monde est content, c'est génial. C'est incroyable d'avoir pu faire cela., je ne pensais pas que c’était possible ! (Rire)
Morioh est une ville fictive pourtant en publiant une carte détaillée de la ville, je pense que de nombreux lecteurs se sont dit:«C'est la ville ou j'ai grandi». Et les personnages sont largement crédibles.
Araki : C'est le cas depuis que j'ai commencé a publier Jojo et, je réfléchie également par ex au fait que face au soleil ou doit se tourner le Héros. Avant tout, je dois avoir l'impression que cette personne est réelle. Parce que cette sensation est très importante, au moment ou je crée un personnage, je prépare un dossier personnel sur lui. Je pense que d'autres mangakas utilisent la même méthode ainsi que les réalisateurs de cinéma.
En ayant des personnages crédibles, ils s'animent tel de vraies personnes sous bien des aspects.
Dans la création d'un manga, l’élément le plus important ce sont bien les personnages non?
Araki : A minimum, ça l'est pour moi. J'ai le sentiment que lorsque j'ai un personnage, son histoire est tout aussi naturelle. En résumé, le fait que les personnages soit la ou ils sont, est important. Et si on a les personnages alors on est plus libre pour ce qui est de l'histoire. Mais je pense que c'est peut être valable uniquement pour les mangas.
Lorsqu'on crée a partir d'une histoire, a l'inverse on dit que c'est un travail assez pénible.
En effet. Mais quel est votre personnage préféré ?
Araki : Il y en a plusieurs. Si on parle de la partie 4, évidement je vais vous répondre Josuke Higashikata. Pour la coupe Régent style ( ou coupe Pompadour/Rockabilly) et je voulais faire un manga yankee dans mon style. J'avais cet objectif la mais comme ce n’était pas mon esprit au départ, cela a donné d'une certaine façon quelque chose de bizarre! ( Rire)
Ensuite, j'adore Shigekiyo. A ce propos, parmi toutes les scènes de Jojo, c'est le personnage que je préfère, Shigekiyo. Et il y a quelque chose que j'adore dans son stand Harvest. C'est un idiot adorable on va dire. Parce que c'est un tel looser et un tel idiot que je voulais pas trop le dessiner mais il apportait beaucoup de fraîcheur a l'histoire.
Bien que vous l'adoriez pourtant, il meurt.
Araki : Il meurt en effet. En affrontant le personnage de Kira Yoshikage. Cela apporte de la tension a l'histoire mais bien que j’apprécie ceci, cela m'a fait aussi de la peine. Comme si j'avais perdu quelque chose. Shigekiyo ne reviendra plus. Cependant, j'ai eut de nombreuses fois l'envie de le faire revenir.
Il est vaincu de façon violente par l'horrible Kira Yoshikage et son terrible Killer Queen
Araki : Je pense que c'est un super méchant qui diffère cependant de Dio, voilà mon sentiment. J’étais inquiet en mon for intérieur sur la façon de pouvoir battre Kira. ( Rire)
Donc si j’étais inquiet, est ce que les lecteurs ne devaient pas être nerveux et sous tension également?
Entre la partie 3 et la partie 4, je pense qu'on peut parler d'un tournant, comment en tant que dessinateur vous voyez cela?
Araki : A vrai dire je n'ai pas particulièrement remarqué. Il est certain que je pense que j'ai dessiné pour une raison les diverses choses qui se passent dans la partie 4. J'avais le sentiment que les personnages, avec en tête de liste Josuke, prendraient de l'importance.
Pour moi, je pense qu'on peut avoir la sensation d'un tournant par le fait que consciemment j'ai réussi a mettre dans la partie 4 ce que je n'avais pas pu mettre dans la partie 3.Mais le vrai grand changement est dans la partie 5.
Entre la partie 1 et la partie 3, il existe un lien entre elles, ensuite je relie et j'approfondis légèrement ceci dans la partie 4. A partir de la partie 5, j'approfondis vraiment cette thématique. Cependant, lorsque je réfléchissais au départ au déroulement de la série, je disais volontiers que Jojo se terminerait probablement avec la partie 4.
A partir de la partie 5, il y a toujours évidement le lien de parentalité comme pilier de la série mais cela parle de la douleur de personnes qui sont trahis par l'organisation dans laquelle ils avaient confiance. Je pense que je voulais essayer de dessiner la douleur qui naît a ce moment la. Être soi même et le fait d'exister dans ce monde en tant qu'humain, est douloureux.
Néanmoins, en fait, je pense que je cherche un sens a notre existence et a nos joies au travers de la vie. L’épilogue montre clairement ceci, tout en ayant un cote étrange dans son sens en même temps. J'ai le sentiment que depuis la partie 5, clairement mon style a évolué.