Nouveau film-martyr d'aro en vue
DoctorZoidberg Voir le profil de DoctorZoidberg
Posté le 14 novembre 2013 à 00:13:55 Avertir un administrateur
Nouveau film-martyr d'aro en vue
Je m'étais pas autant fait chier depuis Only god forgives
Débats passionnés entre Schaffer et Aro en vue
Y a pas de débat à avoir. Au pire une conversation s'il veut, mais il voudra pas.
Ok.
Ou meurtre passionnel
Ca c'est fait.
Et en plus t'es qu'un pas beau
La critique qu'il reçoit
Cartel... drôle de traduction française pour The Counselor, dernier long-métrage en date de Ridley Scott, qui ne lui rend pas vraiment honneur non plus. The Counselor donc, au même titre que son protagoniste, possède une réelle personnalité, et fait sans doute mouche dans la filmographie du réalisateur. On remarque aussi Cormac McCarthy à l'écriture, connu entre autres pour No Country for Old Men des frères Coen, ce qui influence pas mal l'oeuvre dont il est question donc, surtout dans le ton général, et les situations dans lesquelles s'embourbent l'ensemble des personnages.
Ce climat est sans aucun doute le résultat plus que convaincant d'un travail sur l'écriture et le montage, tous deux très fins, qui peuvent d'un premier abord rebuter le spectateur s'attendant peut-être à une ligne narrative plus convenue. L'effet produit en question à presque chacune des séquences du film, surtout dans sa première partie, est quelque peu malsain, et met assez mal à l'aise. Car on distingue en effet dans The Counselor un partage en deux actes, le premier dans la subtilité et le mystère, donc plus prévoyant, et le second dans un embranchement de conséquences, dans un résultat de l'action centrale. Mais même avec ce partage narratif, on garde toujours la même coupe séquentielle, c'est-à-dire que chaque séquence est affublée d'un dialogue, voire d'une action précise, dont l'intensité monte progressivement jusqu'à son aboutissement. On pense notamment aux discussions entre les deux femmes interprétées par Cameron Diaz, luxueusement méprisante, et Penelope Cruz, simple et amoureuse, séparant radicalement leur personnalité, ou encore entre le Maître (Michael Fassbender) et Reiner (Javier Bardem), qui sont pour la plupart dans la suggestion.
Et cette suggestion est une part importante de l'écriture, car le spectateur n'est pas directement impliqué, mais il doit de son gré participer à l'imagination des personnages, il doit saisir cette substance de l'action pour en prendre parti à la diégèse. Il y a en effet toujours cette couche au-dessus du contenu du cadre, ce nuage forcément brumeux qui pèse sur les personnages et l'action. Tout est mystérieux, les motivations des personnages ne sont jamais vraiment explicitées, Scott nous emmène avec eux sans jamais que nous ne sachions où ils aillent, et c'est ce qui forge chez le film son imprévisibilité. Imprévisibilité qui est une qualité connue chez les frères Coen, auxquels j'ai ma foi souvent pensé durant The Counselor, mais surtout en rapport avec No Country For Old Men comme je l'ai mentionné au-dessus. Il y a cet humour noir et ces situations presque improbables mais exploités ici de manière plus acérée.
Et que dire du casting plutôt énorme qui est proposé, avec des interprétations tout aussi excellentes, qui rendent au long-métrage son homogénéité imperturbable. Ce sont tous des personnages à la personnalité complètement différente, qui s'entre-croisent autour du sujet central de l'action, parsemé dans la narration mais jamais en contact concret avec ceux-ci.
Dernier petit mot cette fois-ci, sur la musique, qui se fait relativement discrète mais ajoute indéniablement à l'âme du film, il me tarde d'ailleurs de l'écouter en son intégralité.
The Counselor est donc une oeuvre savoureusement malsaine et impitoyable, totalement en accord avec son discours, puisque l'action se situe au Mexique, lieu de tous les dangers et de toutes les violences. Un personnage résume d'ailleurs assez bien la situation, en déclarant qu'en cette géographie, la violence ne vit pas avec l'éthique, mais plutôt que c'est une fin en elle-même, nécessaire à un certain progrès. Violence d'ailleurs savamment utilisée ici, d'une grande sobriété et pourtant d'une grande acuité. Le tout récent film du grand Ridley Scott possède ainsi une grande personnalité, et pourrait être qualifié de ce que j'appellerais une fusion nouvelle entre le néo-noir et le film choral, grâce notamment à un montage toute en séquentialité de grande qualité.
8.5/10
2014 arrive et pourtant on aurait presque l'impression qu'en cette année 2013 nous n'avons pas eu beaucoup de temps pour souffler, tellement les réalisations de qualité se sont enchaînées et les pépites cinématographiques ont brillé d'un peu partout. Cela aura donc été une année où beaucoup de films très intéressants se seront croisés aux détours des salles.
Je suis d'accord avec l'analyse de DoctorZoidberg et je ne comprends pas que le film se fasse assaisonner de la sorte. J'apporte notre modeste pierre à l'édifice.
http://watchingmachine.fr/cinema/cartel/
Je viens de découvrir ce forum cinéma ce matin (honte à moi!) et suis ravi de voir que ça cogite sévère et dans le bon sens.
Pas faux, le rapprochement et intéressant! Tout à fait d'accord aussi avec le caractère "pas aimable" du film envers son spectateur, et c'est d'ailleurs un risque, mais dans ce cas pris avec intelligence. Après ça peut aussi facilement rebuter, mais ça, ça ne dépend que du spectateur.
est intéressant*
j'ai d'ailleurs oublier de corriger quelques fautes dans ma critique lorsque je modifiais la tournure des phrases, désolé
"le spectateur n'est pas directement impliqué, mais il doit de son gré participer à l'imagination des personnages, il doit saisir cette substance de l'action pour en prendre parti à la diégèse. Il y a en effet toujours cette couche au-dessus du contenu du cadre, ce nuage forcément brumeux qui pèse sur les personnages et l'action. "
Je suis d'accord avec ce toi sur ce coté là, le spectateur est un peu à l'écart (ce pourquoi on a comparé le film à Only God Forgives). Le problème ne vient pas du mystère mais de l'implication des personnages principaux qui ne font que subir tout au long du film. C'est ça qui rend le film plus dur à apprécier.
Michael Fassbender subit tellement et n'offre rien, c'est tellement frustrant
Le film a quand même plein de points communs avec Only God Forgives :
La violence crue, le héros impuissant, la "veuve noire du crime", le méchant inébranlable et tout puissant, un scénario creux...
Après c'est sûr qu'il est plus profond dans ses thématiques et moins recherché sur le plan esthétique, mais quand même ils se ressemblent je trouve.
Mouais je ne vois rien de vraiment comparable à Only God Forgives, enfin à mon avis faire cette comparaison ce n'est pas très pertinent. Puis aucun des scénars des deux films n'est creux franchement.
Creux au sens premier j'entends, dans le sens où ça ne raconte aucune histoire.
Tu remplaces Fassbender, Pitt et Bardem par des mannequins de crash test c'est pareil.
Heureusement qu'il y a la scène de la bagnole.
Troll
Quelqu'un peut m'expliquer le role de Brad Pitt svp ?
C'est un ancien flic ? Un conseiller ?
Perso si c'est le même rythme et la même qualité que No country for old men ! Je serais pas déçu.
http://www.youtube.com/watch?v=OLCL6OYbSTw