SARAJEVO, 26 octobre (Reuters) - Un charnier renfermant, semble-t-il, les corps d'une centaine de musulmans tués au début de la guerre de Bosnie (1992-95) a été découvert au fond d'un lac à sec situé à la frontière entre la Bosnie et la Serbie, ont annonce mardi des médecins-légistes.
"Nous avons exhumé 396 restes de squelette au total appartenant à au moins 97 personnes", a indiqué Amor Masovic, directeur de l'Institut bosniaque des personnes disparues.
Les victimes, qui feraient partie du millier de musulmans bosniaques portés disparus à Visegrad en 1992, ont été découvertes grâce une opération de deux mois et demi menée conjointement par des experts bosniaques et serbes.
Un millier de civils de Visegrad ont, croit-on, été tués en mai 1992 par les forces bosno-serbes, aidées par l'armée de Belgrade, dans le but de créer un petit Etat exclusivement serbe en Bosnie.
Deux milliers de spécialistes et bénévoles ont participé aux recherches menées sur les deux rives du lac Perucac, une retenue d'eau artificielle sur la rivière Drina, qui a été en grande partie vidée pour réparer des barrages. Le terrain qui a été fouillé était infesté de serpents et de grenades non explosées.
Les experts ont retrouvé en outre les restes de six officiers de l'armée de l'Empire austro-hongrois tués lors de la Première Guerre mondiale. (Maja Zuvela, Jean-Loup Fiévet pour le service français, édité par Gilles Trequesser).
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