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Sujet : Dossier :L'Olympique Lyonnais...

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CyberGoku CyberGoku
MP
Niveau 10
11 mai 2001 à 14:27:05

I >>> L´OL AUJOURD´HUI
II >>> L´HISTOIRE
III >>> LE JEU ET LES JOUEURS
IV >>> GERLAND
V >>> LA FORMATION

I >>> L´OL AUJOURD´HUI

L´OL contemple avec frustration le palmarès du championnat du France, qu´il n´a jamais pu remporter. A la tête du club depuis 1987, Jean-Michel Aulas s´est promis d´y parvenir et de donner au tout jeune cinquantenaire un statut européen durable. En y mettant le prix.

Devenir un grand, et vite

L´Olympique lyonnais a changé de statut il y a deux ans. Sans remporter de titre, sans gagner de coupe, sans mémorable épopée européenne.

Dans les semaines qui ont précédé le début de la saison 1999-2000, l´OL a changé de dimension en mettant sur la table un budget de plus de 300 millions de francs, en réalisant une campagne de recrutement onéreuse et en se donnant pour objectif officiel, par la voix de son ambitieux président Jean-Michel Aulas, en place depuis 1987, de remporter un titre de champion sous trois ans et d´intégrer le gratin européen.

Au terme d´une saison 2000-2001 incontestablement réussie quoique lancée dans la douleur, l´OL a atteint une partie de cet objectif en remportant la Coupe de Ligue. Mais les premières bouteilles de champagne étaient à peine débouchées que cette victoire était présentée comme le préliminaire d´une vraie montée en puissance. Sans titre de champion de France, sans quart de finale (voire plus...) de la Ligue des champions, Lyon n´aura pas totalelemnt achevé le travail entrepris il y a plus de deux ans.

Jusque là, Lyon était une sympathique formation de Première division, riche d´un centre de formation performant, assez débrouillarde pour réaliser un joli coup chaque saison : tantôt un exploit européen, tantôt un beau parcours en coupe, tantôt comme en 1995, un championnat brillant avec une équipe spectaculaire. Pas assez pour rassasier le patron-président Aulas, influent vice-président de la Ligue, qui a lancé sans complexe son club dans l´ère du foot-businness, et dont les premiers succès tendent à faire naître, en France, l´idée d´un "modèle lyonnais".

Malgré ce début de réussite, l´OL agace encore. Son président a un avis sur tout, y compris sur l´arbitrage, le jeu pratiqué n´a pas toujours à voir avec du grand sepectacle, et surtout, avant cette Coupe de la Ligue peut-être déshinibante, l´OL s´était immiscé entre Paris et Monaco au rayon des grosses écuries de la D1 sans afficher le même palmarès.

Ce club se prend pour ce qu´il n´est pas encore, ont longtemps dit les plus critiques. Au moment où il fête son demi-siècle d´existence, il s´étonne surtout, s´en vexerait presque, de n´avoir jamais atteint le nirvana d´un titre de champion de France, après avoir longtemps détenu le record de présence en D1 et aligné les exploits en coupes de France ou d´Europe.

Depuis la génération Jasseron de 1964, l´OL n´a jamais été avare d´équipes généreuses et pétries de talent, mais leur réussite a toujours été viciée par des problèmes financiers chroniques et par des ventes hâtives de joueurs qui ont compromis la réussite sportive. Toujours, presque fatalement.

Un patron de la trempe d´Aulas n´aime pas beaucoup parler de fatalité. D´où son pari, risqué, d´une réussite minitieusement préparée, presque programmée.

Le prix de l´impatience

Nanti depuis peu d´un victoire qui vient couronner plusieurs saisons d´efforts, Lyon n´a jamais disposé d´autant de moyens (sportifs, financiers, structurels) et vient d´aligner quatre qualifications européennes consécutives, en attendant la cinquième.

L´image d´équipe prometteuse qui attendra son tour pour gagner quelque chose est en train de s´estomper. Elle disparaîtra le jour où Nantes ou Lille ne passeront pas la saison devent l´OL au classement, et le jour une une victoire contre le Bayern en Ligue des champions (3-0) sera confirmée par une autre victoire contre Arsenal ou à Moscou. Lyon en est tout près, mais le club paye en ce moment pour savoir que les grandes équipes le deviennent sur des détails.

Jean-Michel Aulas est aujourd´hui à mi-chemin de son pari historique. Il continue sa quête de fonds et ses batailles - obtenir la concession de Gerland, des droits TV négociables par club... - pendant que ses joueurs cravachent pour remporter le titre avant 2002. Le discours teinté d´économisme ne passe pas toujours mais les résultats parlent maintenant pour lui, après de longs mois d´inconstance.

« Lyon avait promis monts et merveilles à ses supporters, mais à force de faire briller la carrosserie, il en a oublié de surveiller le moteur. Lyon est une équipe diesel qui n´a que très rarement joué sur le mode turbo. C´est dommage mais c´est ainsi. L´OL intermittent du spectacle ne justifie pas ses grandes ambitions » a écrit Le Progrès de Lyon en février 2000...

Sportivement, Lyon a commencé à s´assumer comme club ambitieux en janvier 2001, avec une impressionnante série en championnat et en coupes qui a formidablement lancé la suite de sa saison. Reste à pérenniser le travail avec les mêmes joueurs, la grande priorité du club étant aujourd´hui de conserver les hommes à la base de cette réussite.

Sur le papier, l´ambition de la présidence du club peut de toute façon se comprendre. Ils se débattent au coeur de la deuxième métropole de France. Les investisseurs sont là. Le public aussi (quelle démonstration de force en finale de la Coupe de la Ligue !). Et même si son engouement ne peut être comparé à ceux de Lens ou Marseille, il a toujours montré qu´avec une équipe performante ou spectaculaire, il était demandeur. Sans compter, sur le plan sportif, l´une des meilleures écoles de football du pays, et sur le plan personnel, une soif de réussite envahissante.

2002 pour un bilan

L´aspiration profonde du club à la reconnaissance a trouvé sur sa route l´aspiration d´un Lyonnais décidé à ce que tout lui réussisse. Jean-Michel Aulas, chef d´entreprise prospère d´une redoutable intelligence, a décidé de lier son parcours à celui du club rhône-alpin.

Avec le net sentiment d´être en plein dans son époque, il travaille au développement d´une véritable entreprise OL, d´une politique marketing voyante et d´une quête de fonds menée avec urgence et détermination (presque 500 million de francs de budget cette saison). Reste le plus difficile, la traduction du pactole en résultats sportifs.

Du haut de ses 22 ans dont neuf à apprendre le métier à Tola-Vologe, Jérémie Bréchet sait que l´Histoire ne se force pas en claquant des doigts et que la tâche assignée à son équipe est plus difficile que bâtir un bon bilan comptable.

« A Lyon, nous n´avons pas encore la spirale de la victoire qu´ont d´autres clubs, cette mentalité de gagne. L´OL n´est pas un club jeune, mais dans la mentalité peut-être encore. C´est en train de venir, il nous faut passer ce palier pour pouvoir être réguliers au plus haut niveau. »

Grâce à l´argent, l´OL est déjà un club solide. Mais il veut une grande équipe. Le club fera les comptes en juin 2002. Tous les comptes.

II >>> L´HISTOIRE

L´Olympique lyonnais est né en 1950 sur les ruines de plusieurs clubs aux parcours irréguliers, principalement le FC Lyon puis le Lyon Olympique universitaire. L´OL a commencé à décoller en 1964, avec une victoire en coupe de France et une demi-finale européenne. Son histoire est riche en équipes prometteuses (1964, 1975, 1981, 1995), en coups d´éclat épisodiques, mais vierge de tout titre de champion. Parce que Lyon, toujours tiraillé par ses finances, n´a jamais pu conserver ses meilleurs joueurs.

Sans tradition footballistique solide avant guerre, la deuxième ville de France n´a dû l´existence d´un club durablement performant qu´à un volontarisme municipal qui a débouché, en 1950, sur la création de l´Olympique lyonnais. L´OL "moderne" succédait directement au Lyon Olympique universitaire qui végétait en D2 depuis 1946, lequel avait lui-même absorbé un FC Lyon moribond en 1935.

Il a ensuite fallu à l´Olympique lyonnais une dizaine d´années pour devenir l´un des clubs importants du pays. Une renommée fondée sur quelques coups d´éclat en Coupe de France (trois victoires entre 1964 et 1973), l´émergence de talents parmi les plus importants qu´ait compté le football français grâce à une politique de formation précoce (Chiesa, Lacombe, Tigana...) et, depuis le début de la présidence de Jean-Michel Aulas en 1987, un rôle plus ou moins affirmé de leader dans le développement du foot-business en France.

Désigné par son budget et par les ambitions affichées comme l´un des clubs français qui comptent, Lyon n´en reste pas moins vierge de tout titre de champion de France de D1. Un vide qui paraît abyssal au regard du palmarès du club, par ailleurs hororable, et une virginité vécue comme un fardeau par les joueurs qui défendent ses couleurs aujourd´hui, auxquels leur président a confié la mission de ramener entre Rhône et Saone un titre national avant 2002.

L´objectif est à la hauteur des espérances qu´a pu susciter l´OL dans le passé, puisque à quatre reprises au moins, le club s´est rapproché des sommets nationaux avec des équipes que les circonstances ont démantelé avant que leur plénitude ait été atteinte : en 1964, au milieu des années 70, en 1981, en 1995. Pour que Lyon cesse d´être le club des occasions perdues, Jean-Michel Aulas a assis le club sur des bases économiques solides qui lui permettent, depuis deux saisons, d´attirer les bons joueurs à Gerland plutôt que les en faire partir. Alors qu´il a tout juste cinquante ans, l´OL saura vite si la malédiction de "l´éternel second" lui colle définitivement à la peau.

1895-1950 : FC Lyon, LOV, LOU...

Le football voit le jour à Lyon en 1895, avec des footballeurs drapés de maillots à damiers rouges et blancs qui deviennent, sous l´étiquette du FC Lyon, champions régionaux en 1908 et 1909. Avant-guerre, le club ne fera pas mieux que quart de finaliste du championnat USFSA, l´un des deux championnats de France "amateurs", en 1912 et 1914.

En 1917, quatre clubs se disputent une centaine de pratiquants ; le FC Lyon, l´AS Lyonnaise, le CS Terreaux et le Lyon Olympique universitaire (LOU).

Le FC Lyon réussit son premier coup en atteignant la finale de la première coupe de France en 1918, en battant au passage l´AS Lyonnaise. A Paris, les Lyonnais s´inclinent 3-0 contre Pantin, devant 2 000 spectateurs. Le gardien argentin Mutti ayant été tué au combat en 1917, le FCL a joué à partir des quarts de finale avec l´attaquant belge René Decoux dans les buts. Lors de ce match, le capitaine lyonnais Ebrard se fait une place dans l´Histoire en obtenant que son adversaire Weber, expulsé par l´arbitre pour violences envers Decoux, puisse rester sur le pelouse...

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CyberGoku CyberGoku
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Niveau 10
11 mai 2001 à 14:27:41

Le FC Lyon ne fera plus jamais mieux qu´un seizième de finale avant 1933, date à laquelle il passe professionnel à l´initiative d´un président déterminé, Jean Mazier. Dernier de sa poule en D2, le FCL fusionne dès 1934 avec l´AS Villeurbanne, ville où elle dispute ses matches, et rejoint dans cette configuration le Lyon Olympique universitaire. Le Lyon olympique est à l´origine un club omnisports fondé en 1899, finaliste du championnat USFSA dès 1906 (battu par Marseille). Le club ne fera pas mieux qu´un huitième de finale de coupe de France dès la première édition de 1917-18, battu par... Pantin.

En 1935, il fusionne avec l´AS Villeurbanne pour fonder le LOV (Lyon olympique Villeurbanne) mais au terme d´une saison ratée en D2 qui lui enlève le statut pro, le LOU retrouve son indépendance dès 1936. Pendant la guerre, une rapide expérience de Lyon-Lyonnais voit le jour avec la base du LOU. Le club redevient pro en 1942, remporte la "poule Sud" du dernier championnat de guerre en 1944, mais il redescend en D2 dès 1946.

1950-1962 : La D1, puis l´attente

Lorsque l´Olympique lyonnais voit le jour le 26 mai 1950, en vue du championnat 1950-51 qui débute trois mois plus tard, il s´agit d´en finir avec le tâtonnement qui a prévalu pendant la première partie du siècle, le football à Lyon s´étant dispersé entre le FC Lyon, le LOU et Villeurbanne. La section rugby du LOU précipite le départ de la section football et facilite la naissance d´un club uni, voulu par la mairie, qui s´installe d´entrée dans le stade de Gerland (achevé en 1920) et déserte le vieux stade des Iris. Il ne quittera pas davantage ses couleurs bleu et rouge, les couleurs de la ville, adoptées dès sa naissance. Le nom, Olympique lyonnais, est proposé par Alain Trillat, chirurgien réputé.

Le bébé se porte bien. Il se structure grâce à l´aide municipale et remporte 3-0 son premier match pro le 27 août 1950 au CA Paris, en D2, pour entamer une année qui le mènera d´entrée à l´accession en Première division. 5 000 personnes assistent au dernier match face à Monaco (3-2). L´OL descend aussi vite qu´il est monté mais, toujours sous la direction de son premier coach, Oscar Heisserer, qui rechausse les crampons à 38 ans, s´installe parmi l´élite après la saison 1953-54. Le club y restera jusqu´en 1983, signant 1070 matches consécutifs en D1, record seulement battu par Nantes en 1993.

1963-1968 : deux coupes

Pendant neuf ans, l´OL n´aura fait que vivoter, à l´exception de deux demi-finales de coupe de France en 1955 et 1956. Des talents émergent, Bonvin d´abord, futur international, puis Schultz, Lerond, Gardon ou Sabathier. En 1959, Lyon élimine le grand Reims en huitième de finale de la Coupe. En 1963, l´équipe se classe cinquième en championnat et atteint la finale de la coupe de France (battue par Monaco qui réalisera le doublé), annonçant la grande équipe de 1964.

Façonnée par le méthodique Lucien Jasseron, qui avait gagné la Coupe avec un club de D2 (Le Havre, exploit resté unique à ce jour), elle remporte la coupe face à Bordeaux (2-0 à Colombes), grâce à un doublé de son buteur Nestor Combin en première mi-temps. L´OL termine quatrième en championnat et manque d´un rien la finale de la coupe d´Europe des vainqueurs de Coupe.

En demi-finale contre le Sporting, l´OL cède sur un match d´appui disputé à Madrid, sans Combin suspendu (0-1), après deux nuls, 0-0 à Gerland et 1-1 au Portugal. Avec la règle du but à l´extérieur qui ne sera adoptée qu´en 1970, Jean Djorkaeff et les siens auraient affronté le MTK Budapest en finale...

Cette équipe de 1964, très forte sur toutes ses lignes, bâtit ses succès avec l´international Marcel Aubour dans les buts, Jean Djorkaeff en défense, et surtout le meneur excentré sur la gauche Angel Rambert, à la distribution pour le buteur Nestor Combin et le jeune Fleury Di Nallo.

Promise à un destin plus glorieux, l´équipe perd ensuite ses meilleurs joueurs (Combin part à la Juventus, Djorkaeff à Marseille et Aubour à Nice, Dumas se blesse), ne conserve que Di Nallo et Rambert, et redevient terriblement ordinaire en championnat.

Tout juste assuré de continuer son Histoire en D1 à l´issue de la saison 1966-67 (15e), l´OL remporte la même saison une Coupe de France un peu miraculeuse grâce à une mosaïque de joueurs du cru (dont le jeune attaquant Nouzaret), de seconds couteaux arrachés aux championnats amateurs (le gardien Zewulko, le défenseur Glyzinski) sur laquelle sont venus se greffer le Lorrain Rocco, le Luxembourgeois Kuffer, le buteur sedanais Perrin et le Niçois d´origine algérienne Maison, resté dans l´Histoire pour avoir dégagé un ballon dans les bras du général de Gaulle, pendant la finale face à Sochaux (3-1). En demi-finale, Lyon avait éliminé Angoulême... à pile ou face, à l´issue d´un troisième match nul consécutif !

En 1968, Lyon élimine Tottenham en coupe d´Europe mais bute en quart contre Hambourg. L´Olympique lyonnais en restera là jusqu´à ce que le président Rochet et son beau-frère Forest, qui dirigeront le club entre 1965 et 1977, récoltent les fruits d´une judicieuse politique de jeunes talents.

1969-1975 : L´équipe inachevée

En 1969, Lyon débauche de Saint-Etienne le capitaine de l´équipe de France juniors, Serge Chiesa, en lui promettant une place de titulaire. La même année, un gamin de 17 ans nommé Bernard Lacombe fait ses débuts. L´équipe juniors de l´OL remporte la Gambardella en 1971, contre l´ossature de ce qui deviendra la fameuse équipe de Saint-Etienne en 1976...

Cet apport de jeunes joueurs jette les bases d´une finale de coupe en 1971 perdue contre Rennes (0-1) pour la dernière du stade Colombes, puis d´une victoire en 1973 contre le champion nantais (2-1). Le troisième trophée de l´OL en dix éditions. Une finale curieuse, puisque le deuxième but lyonnais a été inscrit par Bernard Lacombe après un contrôle de la main, avant que Couécou ne réduise la marque... du poing.

Cette équipe entraînée par Aimé Mignot - capitaine et arrière gauche de l´équipe de 1964, plus de 400 matches pour l´OL à lui seul - terminera deux fois troisième du championnat (1974 et 1975) et demeure l´une des plus brillantes qu´ait connue le club : Pierre Chauveau dans les buts, Raymond Domenech, Jean Baeza et le Yougoslave Ljubomir Mihajlovic dans une défense intransigeante, l´Uruguyen Maneiro et Daniel Ravier au milieu, et surtout la triplette Lacombe, Di Nallo, Chiesa en attaque.

1976-1983 : Les premières difficultés, le sursaut de 1981, et la D2...

L´équipe s´essouffle à l´hiver 1976, quelques mois après une défaite en finale de la coupe contre Marseille (0-2) pour la première finale du Parc des Princes dans sa configuration moderne.

Aimé Jacquet, tout jeune directeur de la formation, commence sa carrière d´entraîneur dans un contexte de crise financière et sportive, le 12 février 1976. Il était venu terminer sa carrière de joueur à Gerland après une double opération pour rupture du tendon d´Achille (il aura disputé 22 matches entre 1973 et 1975). Lyon mise tout sur son centre de formation - un vrai, après des années de tâtonnements - pour se relancer, car comme dix ans plus tôt, Lyon perd ses meilleurs éléments (Ravier, Bernard, Chauveau, Domenech) au moment où son aspiration au sommet voudrait qu´il les conserve. Mais les finances sont catastrophiques, ce qui vaut au président Rochet de laisser sa place à Robert Michaux.

En 1980, il faut passer par les barrages contre Avignon pour éviter la descente en D2, à l´issue d´une saison laborieuse qui aura conduit Jacquet à se séparer de six professionnels pour relancer l´équipe avec ses jeunes. L´OL s´en sort alors grâce à deux milieux de terrain au-dessus de la mêlée : Serge Chiesa à la baguette, et le jeune Jean Tigana, recruté à Toulon par le jeune retraité Di Nallo, à la récupération.

Alors que Lacombe a quitté le club en 1978 pour Saint-Etienne et que Jacquet va tenter sa chance à Bordeaux en 1980, Lyon retrouve une stature qui fait de lui un champion potentiel avec l´arrivée de Jean Perrot à la présidence. Le club retrouve un peu d´air, et nanti de ce qui passe alors pour le meilleur milieu de terrain de France (Tigana, Moizan, Chiesa et le jeune Laurent Fournier, seize ans et demi), fait la course en tête une bonne partie de la saison avant de terminer le championnat à la sixième place. Derrière, Domergue et Zambelli se font connaître, et un illustre inconnu pioché en D2 yougoslave par Ljubomir Mihajlovic, Sima Nikolic, marque 17 buts pour sa première saison en France. Daniel Xuereb, sorti du centre de formation, l´épaule si bien qu´il goûte à l´équipe de France.

Comme il s´en est fait une spécialité, l´OL dilapide son magot en vendant Moizan à Saint-Etienne, Tigana à Bordeaux (pour 2.5MF alors qu´il avait été acheté 150 000 francs) et en laissant filer le jeune Xuereb. Nikolic oublie de marquer depuis l´instauration d´une prime au but, mais cette fois la sanction est plus grave : Lyon descend en D2 en 1983, trente ans après l´avoir quittée.

1983-1989 : La D1 se fait désirer

Le club restera six ans dans cette D2 à deux groupes qui oblige à terminer à la première place pour être certain de la montée. Ce qu´il convient d´appeler les "années noires" d´un Olympique lyonnais jamais très loin de la montée directe, mais toujours battu lors des barrages de fin de saison. Deux fois troisième (1984 et 1986), deux fois deuxième (1987 et 1988), l´OL ne retrouve l´élite qu´à l´issue de la saison 1988-89, avec deux petits points d´avance sur Nîmes.

Entre-temps, le président Charles Mighirian a cédé son fauteuil à un chef d´entreprise de la région, supporter de l´OL quand il était petit, et peu disposé à voir plus longtemps le club de la deuxième métropole française végéter en D2. Jean-Michel Aulas, le nouveau patron, lance un plan "OL-Europe" qui promet la remontée en D1 et une qualification euréopenne sous quatre ans.

Il remet de l´ordre dans la maison, profite d´un 1-7 encaissé à Gerland contre Sochaux pour se débarrasser de l´entraîneur Robert Nouzaret et rappelle au club deux jeunes retraités qui avaient su faire vibrer Gerland dans les années 70 : Raymond Domenech, qui devient entraîneur, et Bernard Lacombe, directeur sportif.

Sans doute le petit plus qui manquait. Puisque à l´issue de leur première année d´exercice, les deux hommes hissent l´équipe en D1 en lui faisant pratiquer un football offensif qui ramène du public à Gerland, et en lançant dans le grand bain des jeunes joueurs qui assureront sans souffrir la continuité en D1 (NGotty, Garde, Durix, Fugier, Breton, Genesio...) encadrés par un buteur providentiel, Eugène Kabongo.

1989-1995 : La deuxième équipe inachevée

Comme promis par son nouveau président, Lyon retrouve l´Europe grâce à une cinquième place en championnat à l´issue de l´exercice 1990-91, mais les Turcs de Trabzonspor mettent rapidement fin à l´aventure. La saison suivante tourne au cauchemar : 16e à l´issue de la dernière journée, l´OL revoit la D2 de près... Le scenario se reproduit la saison suivante, en moins effrayant (14e).

Continuant avec la méthode qui avait toujours porté ses fruits dans le passé, l´appel aux anciennes gloires, Jean-Michel Aulas rappelle Jean Tigana aux affaires. Celui qui disputait encore, trois ans plus tôt, une finale européenne avec l´OM, s´installe sur le banc et façonne en deux ans l´équipe lyonnaise la mieux classée en championnat à ce jour.

Derrière l´intouchable FC Nantes version Suaudeau, Lyon termine la saison 1994-95 à la deuxième place. A la base de ce succès, un savant mélange de joueurs d´expérience (Olmeta, Amoros, Sassus) et de jeunes formés au club (Laville, Deplace, Roy). Une équipe sans grande ambition mais pleine d´envie, qui viendra cueillir sa deuxième place comme une superbe récompense.

Surtout, l´OL fait émerger celui que l´on présente alors comme le nouveau Papin, Florian Maurice, qui inscrit 15 buts pendant la saison (18 la suivante) avec derrière lui, un milieu où excelle Franck Gava, qui ne jouera plus jamais aussi bien. Une équipe qui, pour au moins une saison supplémentaire, parvient à conserver ses meilleurs joueurs, mais ne se remettra pas totalement du départ de son géniteur, Jean Tigana, en conflit relationnel quasi permanent avec Bernard Lacombe et Jean-Michel Aulas.

Un conflit de personnalités qui permet cependant à l´OL de réaliser dans la foulée, sous la conduite du plus discret Guy Stephan, la plus grande performance européenne de son existence en éliminant de la coupe de l´UEFA, en novembre 1995, la Lazio de Rome (2-1, 2-0), avec une retentissante victoire au stade olympique lors du match retour qui révèle Ludovic Giuly.

1996-2001 : Objectif lune

Une nouvelle fois les talents partent et l´ordinaire redevient le quotidien à Gerland, malgré une finale de la coupe de la Ligue en 1996, perdue aux tirs au but contre Metz. Guy Stephan n´obtient rien de mieux qu´une 11e place en championnat avant qu´un début de saison suivante calamiteux, ponctué par une défaite 0-7 à Auxerre, autorise l´arrivée de Bernard Lacombe à la tête de l´équipe.

Celui qui est devenu le partenaire indéfectible de Jean-Michel Aulas jette les bases d´une montée en puissance programmée, annoncée et progressivement obtenue. En 1997, Lyon atteint la demi-finale de la coupe de France sans avoir éliminé une seule D1 et après un succès difficile en quart de finale contre Bourg-Péronnas, équipe de CFA majoritairement composée... de joueurs formés à Lyon !

Sous l´ère Lacombe, Lyon bat l´Inter à Milan (2-1) sans pouvoir éviter l´élimination, atteint les quarts de finale de la coupe de l´UEFA en 1999, termine deux fois à la troisième place du championnat (1999, 2000), double son budget et fait revenir Sonny Anderson en France contre 116 millions (record battu depuis).

Une progression incontestable, un peu lente au goût de son président qui a menacé de démissionner après l´échec en coupe de la Ligue de 1996, et polluée par deux catastrophiques éliminations en coupe d´Europe fin 1999 : au tour préliminaire de la Ligue des champions contre les Slovènes de Maribor (1-0 puis 2-0) alors que l´OL avait trop vite oeuvré comme s´il était déjà plus loin, et en seizième de finale de la coupe de l´UEFA contre le Werder Brême (naufrage 0-4 au retour après une victoire 3-0 à Gerland).

Doté d´une assise économique solide et de structures performantes, l´OL veut maintenant récolter le titre de champion qui manque à son palmarès. La qualification pour la deuxième phase de la Ligue des champions et la victoire en Coupe de la Ligue en 2001 est venue conforter le staff technique lyonnais, désormais dirigé par Jacques Santini, dans l´idée que le club avait bien franchi un palier.

Seul un titre autorisera sans doute Lyon à rompre avec une image bien froide entretenue par son un jeu très prudent et la rectitude de ses personnages. Tout le monde, du côté de l´avenue Jean-Jaurès, est convaincu que c´est une question de mois.

[Suite...]

CyberGoku CyberGoku
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Niveau 10
11 mai 2001 à 14:30:23

III >>> LE JEU ET LES JOUEURS

LES JOUEURS...

Le groupe pro de l´OL compte un total de 23 joueurs, dont deux blessés de longue durée, Florent Laville, qui a vraisemblablement terminé sa saison, et Jacek Bak, amoindri depuis août.

Depuis le début de la saison, Jacques Santini a aligné sur la feuille de match deux jeunes joueurs du centre de formation : Florent BALMONT (29), vingt ans, milieu défensif, contre Valence en Ligue des champions (1-2), et Julien VIALE (33), dix-huit ans, attaquant, à Lens en championnat (0-0). Tous les deux ont aussi participé sur la feuille à la victoire historique de l´OL sur le Bayern en Ligue des champions (3-0). Mais il n´ont pas disputé une seule minute.

LES GARDIENS

Grégory COUPET (1) : L´incontestable numéro 1 lyonnais. Menant sa quatrième saison à Gerland, l´international A´ a retrouvé, après un début de saison poussif, son impeccable niveau de la saison 1998/99. Décidé à ne plus être le gentil garçon qui a fait sa réputation, couvé par son ancienne idole Joël Bats et par Jacques Santini, l´entraîneur qui lui avait donné sa chance en D1 à Saint-Etienne, en 1994, "Greg" progresse à chaque match et évolue en ce moment à son meilleur niveau. Il a sorti cette saison quelques matches exceptionnels, comme à Munich, en Ligue des champions (0-1). Et il ne comprend toujours pas pourquoi il n´a pas sa chance en équipe de France A.

Angelo HUGUES (30) : Une doublure expérimentée. A 34 ans, Hugues, qui a débuté en D1 il y a quatorze ans avec Monaco, retrouve le statut qui était le sien en début de carrière : remplaçant officiel dans un club ambitieux. Ses saisons guingampaises et lorientaise ne sont pas bien loin, ce qui lui permet d´assurer des intérims de haute tenue lorsque il est sollicité, comme cette saison contre Auxerre (2-2).

Nicolas PUYDEBOIS (32), 19 ans et formé au club, gardien de l´équipe CFA, est le troisième gradien.

LES DEFENSEURS

Eric DEFLANDRE (2) : International belge, sans doute le meilleur à l´Euro 2000, le francophone Deflandre a fait ses classes à Liège, Ekeren puis Bruges (où il a été éliminé par Lyon en huitième de finale de la coupe de l´UEFA 1998/99, 1-0 et 4-3) avant de tenter le grand saut vers un autre championnat, à 27 ans. Latéral droit puissant et attiré par le jeu vers l´avant, il est arrivé à Lyon en juin dernier, contre 20 millions de francs, pour quatre saisons. Une assurance, toujours disponible.

EDMILSON (3) : Il est jeune (24 ans), il coûte cher

(73 millions le transfert, plus un contrat qui rend Jean-Michel Aulas optimiste quant à son envie de rester à l´OL) mais il reste le meilleur gage de sécurité de l´effectif lyonnais. Défenseur central doté d´une technique au-dessus de la moyenne et d´un sens inné du placement, précis et culotté (trop?) dans ses relances souvent dribblées, il pèse aussi beaucoup par son apport offensif ! Bernard Lacombe, son recruteur, a d´emblée vu en lui un Laurent Blanc amélioré. Le Pauliste convoité par Arsenal, international brésilien depuis cet été, est un crack qui n´a pas encore déçu et s´est déjà mis dans la poche le difficile public lyonnais. L´objectif du club est déjà de le garder. Son franc-parler fait de lui un leader potentiel. Mais il est souvent averti, a été expulsé deux fois et son attitude parfois dilettante aurait bien des raisons d´irriter Jacques Santini. Il est simplement passé à côté du match de Moscou en Ligue des champions (1-1).

Florent LAVILLE (4) : Pur produit du centre de formation lyonnais, Laville a vu sa saison coupée nette par une rupture des croisés au genou, lors d´OL-Olympiakos (1-0) de Ligue des champions, début novembre. Reste que le capitaine, qui évolue en défense centrale, a tout connu de l´Histoire récente du club : la deuxième place en 1995 dont il est le seul survivant, la Lazio et l´Inter, la finale de la coupe de la Ligue 1996, Maribor, les deux "médailles de bonze" de 1999 et 2000, la coupe de l´UEFA... Une telle régularité et un brassard ne se volent pas, même si sa technique perfectible et son engagement parfois limite lui ont valu une réputation pas toujours flatteuse. Un authentique amour du maillot.

Jacek BAK (5) : A Lyon depuis 1995, l´international polonais voit sa saison pourrie par une pubalgie tenace. Dans son rôle de défenseur central accrocheur, il a toujours rendu service avec les honneurs, ce qui lui a valu un statut de titulaire ces quatre dernières saisons. Mais il n´a pratiquement pas joué depuis août et craint que le club ne compte plus beaucoup sur lui. Déjà lassé la saison dernière de servir de "bouche-trous", son avenir n´est sans doute pas à Lyon.

Serge BLANC (12) : A 28 ans, l´ancien Montpelliérain, latéral gauche, a perdu sa place de titulaire au profit de Bréchet. Il joue peu, rend parfois service quand son coéquipier doit jouer dans l´axe, mais il passe une saison très nettement en retait, en partie en raison de pépins physiques.

Christophe DELMOTTE (15) : Le locataire occasionnel de l´aile gauche, en défense ou au milieu, a connu une première moitié de saison difficile qui tranchait avec les exercices précédents. Mais la blessure de Bréchet l´a totalement relancé en décembre. L´ancien Lensois s´est même découvert des talents de buteur décisif à la dernière minute (Inter Bratislava 2-1, Saint-Etienne 2-1). Longtemps victime du turn-over mis en place par le staff lyonnais et d´une succession de petites blessures, il fait jouer la concurrence à son profit au poste d´arrière gauche.

Jean-Marc CHANELET (19) : Arrière droit travailleur, arrivé de Nantes (où il était en fin de contrat) à l´intersaison, il est venu avec un rôle de doublure revendiqué. Ayant fait ses classes en D2 à Istres puis Nîmes, il a 32 ans. Comme beaucoup de ses coéquipiers, a pris l´eau en début de match à Moscou, en Ligue des champions (1-1).

Patrick MULLER (20) : Beaucoup attendaient avec curiosité ce jeune Suisse inconnu quoiqu´international, acheté 42 millions aux Grashoppers de Zurich. Ni génial ni forcément constant en début de saison, un peu à l´image de son équipe, il aligne, depuis, des performances en défense centrale voire en milieu de terrain qui autorisent les dirigeants lyonnais à penser qu´ils n´ont pas fait un mauvais choix. Vraiment solide, et une attente avec Edmilson qui ne se dément pas.

Jérémie BRECHET (26) : Le jeune qui monte. A 22 ans, il a fait son trou dans le couloir gauche de la défense et officie parfois dans l´axe, comme en équipe de France espoirs où Raymond Domenech, qui connaît la question, lui promet un avenir radieux. Intelligent et athlétique dans son jeu, il souffre parfois d´un manque d´expérience tout à fait légitime. Diminué par une blessure au mollet puis par le retour de Delmotte à son meilleur niveau depuis décembre, sa progression connaît un ralentissement que son erreur en coupe de France contre Saint-Etienne (1-1, 4-3) n´a pas arrangée.

CACAPA (31) : Prêté pour six mois par l´Atletico Mineiro (Brésil), avec option d´achat pour un contrat de quatre ans au terme de la saison, Caçapa, 24 ans, est venu pendant le mercato d´hiver pour corriger les longues indisponibilités de Laville et Bak en défense centrale. Lyon, par l´intermédiaire de Bernard Lacombe, le suivait depuis le mois d´août. Ses qualités dans le jeu aérien et son physique imposant sont attendues aux côtés du jeu tout en toucher de son compatriote Edmilson. Titulaire pour la première fois en coupe début février contre Saint-Etienne (1-1), il a réalisé une sortie honorable. Jacques Santini l´aligne régulièrement depuis, mais il n´est pas certain de rester à Lyon.

MILIEUX DE TERRAIN

Philippe VIOLEAU (6) : Milieu défensif pas expansif pour un sou, inlassable ratisseur pas toujours tendre sur l´homme, il est, à 30 ans, une garantie de stabilité dont Jacques Santini, comme son prédécesseur, peine à se passer. Vainqueur du titre avec Auxerre en 1996 et quart de finaliste de la Ligue des champions en 1997, il a déjà vécu ailleurs ce dont rêve l´OL. Devenu indispensable.

Pierre LAIGLE (8) : L´autre "Monsieur expérience" de l´entrejeu. Revenu en équipe de France à la faveur de son bon début de saison lyonnais, Pierre Laigle s´est découvert des talents de buteur de la tête en marquant contre Monaco (2-0) et l´Olympiakos (1-0). Après un première saison gâchée par une tenace entorse au genou (18 matches de championnat), le trentenaire a besoin de matches pour être régulier à son meilleur niveau. Un paradoxe en ces temps de turn-over institutionnel. Il joue rarement 90 minutes. A son actif, un superbe doublé en demi-finale de la Coupe de la Ligue face à Nantes (3-2).

Vikash DHORASOO (10) : L´énigme de la première moitié de la saison. Resté à Lyon pour enfin décoller, Santini a longtemps eu du mal à lui trouver une place de titulaire (dans les matches importants au moins), alors que l´ancien Havrais a plusieurs fois débloqué la situation, comme à Heerenveen en Ligue des champions (2-0). Toujours aussi fine patte malgré quelques impatiences en début de saison, il a très nettement haussé le niveau de son jeu à partir de la victoire à Strasbourg (3-0), jusqu´à son match exceptionnel contre Toulouse (4-1), mi-décembre, avec quatre passes décisives. Santini semble s´être rallié à l´idée d´en faire un 8 plutôt qu´un 10, et Dhorasso a retrouvé le plaisir à ce poste, et même une efficacité inédite avec le premier doublé de sa carrière contre Nantes (2-1). Mais il n´aime toujours pas le turn-over et ses relations avec le coach sont moyennes. A 27 ans, le jeune marié sort de deux saisons complètes à défaut d´être pleines, et il n´a plus trop de temps à perdre.

Lire un portrait de Vikash Dhorasoo (lequipe.fr, 2 février 2001)

Marc-Vivien FOE (17) : Transféré pour 66 millions de West Ham, le géant camerounais n´a pas encore recouvré l´énorme volume de jeu qui était le sien à Lens. Recruté pour apporter plus de propreté dans la relance lyonnaise, Foé faillit parfois par un déchet étonnant dans ce secteur. Il n´a pas trouvé son rythme à Lyon et paraît bien énervé, comme en attestent ses deux expulsions et cinq avertissements récoltés depuis l´ouverture du championnat. Mais sa présence physique hors du commun à ce poste (1,90m, 85 kg) en font une pièce importante du dispositif Santini, qui en a fait son "libéro du milieu" préféré jusqu´à la trêve.

Steed MALBRANQUE (18) : Le jeune introverti progresse. Titulaire indiscutable en équipe de France espoirs, Malbranque est loin de disposer de la même régularité avec l´OL. Les schemas tactiques de Jacques Santini en ont longtemps fait un concurrent de Dhorasoo au poste de milieu offensif, plutôt qu´un partenaire, ce qui ne lui a pas spécialement rendu service. Son début de saison a été marqué par son but en forme de chevauchée fantastique contre Bratislava au retour du tour préliminaire de la Ligue des champions (2-1), puis par un gros match à Heerenveen (2-0). Le surdoué lyonnais avance à son rythme et, quand il ne se prend pas pour un meneur de jeu type, apporte beaucoup en vivacité, côté droit en début de saison, plutôt côté gauche depuis novembre.

David LINARES (22) : Sa saison ressemble aux trois précédentes, au cours desquelles il avait joué entre vingt et trente matches. Malgré la concurrence, redoutable à son poste de milieu défensif, il a régulièrement sa chance et tient la comparaison avec les autres milieux lyonnais. Joueur sobre et peu spectaculaire, il fait le métier, comme cela s´apprend au centre de formation.

Frédéric RIBEIRO (24) : Vingt-et-un ans, premier contrat pro, et l´équipe réserve pour récupérer d´une vilaine blessure. Jamais aligné au haut niveau jusqu´ici, le joueur peut évoluer au poste de latéral droit ou dans un rôle de milieu défensif.

LES ATTAQUANTS

Steve MARLET (7) : Une demi-saison lyonnaise lui a fait prendre une nouvelle dimension. Devenu international depuis Turquie-France (0-4), il est, derrière Anderson, le modèle des jeunes du centre de formation, le plus sollicité par les médias, le chouchou de Gerland. Etoffant le volume de jeu qu´il avait déjà affiché à Auxerre (vitesse, sens du débordement et du but), son entente avec Anderson est à la fois évidente et perfectible. Enorme contre le Spartak en Ligue des champions (3-0). Pour 38 millions, l´affaire de l´année. Il a relégué Vairelles sur le banc (puis à Bordeaux) mais l´éclosion de Govou depuis janvier le forcent aujourd´hui à une remise en cause.

Sonny ANDERSON (9) : La star, celui sur lequel beaucoup de résultats reposent, comme la saison dernière l´a prouvé. Avec 23 buts dès sa première année à Lyon (seuls Kargu, Lacombe et Combin avait déjà autant marqué en une saison !), Anderson représentait à lui seul 51\% des buts lyonnais et 62,5\% des points. Exceptionnel. Le gentleman buteur semble cependant évoluer un ton en-dessous cette saison. Il a connu un petit passage à vide en novembre qui déteint mécaniquement sur la qualité du jeu lyonnais, mais son doublé contre Moscou en coupe d´Europe (3-0) a marqué le retour du grand Sonny, qui a passé la barre des 100 buts inscrits en championnat sous le maillot lyonnais. Adoré par les supporters pour sa gentillesse, Anderson, vice-capitaine, reste indispensable.

Lire un portrait de Sonny Anderson (lequipe.fr, 7 février 2001)

Patrice LOKO (13) : Il s´est engagé jusqu´au 30 juin 2001 avec une option lui permettant de reconduire son contrat d´une année supplémentaire. Après Nantes (1988-89 à 1994-95), Paris (de 1995-96 à 1997-98 puis 1998-99), Lorient (1998-99) et Montpellier (1999-janvier 2001), l´attaquant, aujourd´hui âgé de 31 ans, est venu compenser le prêt de Vairelles à Bordeaux. Auteur d´un but pour sa première titularisation, en Coupe de France contre Saint-Etienne (1-1).

Sidney GOVOU (14) : Govou est né au très haut niveau un soir d´état de grâce contre le Bayern en Ligue des champions (3-0) : deux buts, un match exceptionnel, ont exposé à la lumière ce jeune homme qui était parti avec le dossard d´attaquant n°4 en début de saison, et qui est aujourd´hui en concurrence avec Marlet pour seconder Anderson. Révélé par un doublé contre le Red Star en coupe de France la saison dernière (2-1) puis par un autre en championnat face à Auxerre (2-2), milieu défensif de formation, arrivé à Lyon à 17 ans (rarissime), ses qualités de vitesse lui ont valu sa reconversion comme attaquant. A 21 ans, il est en équipe de France espoirs.

ILS SONT PASSES...

Tony VAIRELLES (11) a été prêté à Bordeaux au mercato, début janvier, suite logique d´un début de saison très nettement en demi-teinte, dans la foulée d´une première année lyonnaise moyenne (6 buts en 33 matches de championnat). Accueilli fraîchement par les supporters qui l´ont tenu pour responsable de la mise à l´écart de Cavéglia en 1999, blessé en mai puis en septembre 2000, Vairelles ne s´est jamais exprimé en confiance sous son maillot bleu blanc rouge. Cette saison, il a été le grand perdant du turn-over institué par Jacques Santini qui a consacré l´éclosion de Marlet. Titulaire seulement douze fois (sur trente-deux matches toutes compétitions confondues) cette saison, rentré huit fois en jeu, pour trois buts et deux passes décisives.

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CyberGoku CyberGoku
MP
Niveau 10
11 mai 2001 à 14:31:08

Patrice CARTERON a commencé la saison avec Lyon mais a quitté le club pour Saint-Etienne le soir de la 4e journée, sans avoir défendu le maillot des Gones une seule fois cette saison. Il aura passé trois saisons complètes à l´OL en tant que titulaire au poste d´arrière-droit, soit 84 matches de championnat pour 5 buts.

Anthony BRAIZAT (35) a été prêté en décembre à Carouge, en D2 suisse, et Frédéric FOURET (13) a connu le même sort à Nancy. Ils n´ont jamais été intégrés au groupe pro cette saison, même s´ils bénéficient du statut depuis la signature de leur premier contrat.

Patrice OUERDI (27) bénéficie lui aussi du statut pro, mais ne joue qu´en CFA.

LE SYSTEME DE JEU...

S´il est aujourd´hui un adepte quasiment inconditionnel du 4-4-2 avec trois milieux récupérateurs et un meneur excentré (à droite), Jacques Santini a bien mis cinq mois avant de trouver pour son équipe un système tactique qui lui convienne.

Pour au moins trois raisons, Jacques Santini n´avait pas conféré à Lyon de système de jeu permanent avant le mois de décembre :

- Le turn-over qu´il a érigé en principe en début de saison, pour faire face au trop-plein de matches, l´obligeait à ne jamais aligner deux fois de suite le même onze de départ. Dans ce cadre, il préfèrait tenir compte des spécificités de chaque joueur plutôt que les enfermer dans un schema qui aurait dépassé leurs registres. Depuis, il a mis ce principe entre parenthèses et préfère promouvoir les joueurs en forme au moment des matches.

- Sollicité sur tous les tableaux, le coach lyonnais semblait avoir décidé qu´à chaque match correspondait une vérité différente et que le système de jeu de son équipe devait s´adapter à toutes les circonstances. Un match à domicile contre Lille en confiance ne promet pas le même type de difficulté qu´un match à Munich contre un Bayern en plein doute. C´est une évidence, que l´évolution des systèmes de match en match est souvent venue souligner.

- Enfin, si Lyon a longtemps été une équipe sans système fixe, c´est aussi parce qu´elle a mis longtemps à trouver quelque chose qui lui convienne vraiment. Durant la première moitié de la saison, l´OL a bien et mal joué dans à peu près toutes les configurations et restait, avec neuf titulaires n´ayant pas plus de dix-huit mois d´ancienneté dans la maison, une équipe qui se cherchait. Au fil des matches, des automatismes se sont créés.

Défendre à quatre

La défense est le secteur du jeu lyonnais le plus stable et le moins soumis à la concurrence, avec un schéma régulier à quatre éléments. Une seule fois, cette saison, Jacques Santini a tenté une expérience à cinq défenseurs, à Bastia en championnat (3ème journée) : Muller en libéro à l´ancienne, Bak et Laville pour l´épauler dans l´axe, Chanelet et Delmotte dans les couloirs.

Le match s´était soldé par une nette défaite 2-0, Lyon avait très mal joué et encaissé à l´occasion sa seule défaite de la saison par plus d´un but d´écart.

Depuis, l´équipe évolue avec quatre défenseurs et n´a jamais dérogé à cette ligne de conduite. Avec succès : Lyon est l´équipe qui a le moins perdu du championnat, avec quatre défaites. Pour l´entraîneur nantais Reynald Denoueix, c´est la meilleure défense du championnat.

A droite , le poste est occupé par DEFLANDRE. L´international belge alterne avec CHANELET, à raison d´environ deux matches pour le Belge et un pour l´ancien Nantais. Deflandre est aligné d´entrée pour les grosses affiches, et Chanelet le supplée, presque exclusivement en championnat (une seule titularisation en Ligue des champions, à Valence, 0-1).

A gauche , BRECHET semblait avoir gagné sa place avant la trêve, mais une blessure au mollet due au trop-plein de matches (il joue aussi en équipe de France espoirs), a suffi a raviver uen concurrence intégrale avec DELMOTTE. Aligné cinq fois en défense centrale.

Dans l´axe , Santini fait très nettement confiance à EDMILSON et LAVILLE. Les deux joueurs évoluent indifféremment à droite ou à gauche de la charnière et se complètent très bien, l´un (Edmilson) dans le rôle du coupeur-relanceur, l´autre (Laville) dans celui du stoppeur accrocheur. Le Brésilien n´a manqué qu´un match (pour suspension) depuis son arrivée au club, début septembre, et n´a jamais été remplacé.

La blessure de Laville, indisponible jusqu´au printemps, complique les plans de Jacques Santini depuis novembre. BAK étant souvent à l´infirmerie, le coach a hésité, le temps de quelques matches, entre MULLER et BRECHET pour accompagner le patron Edmilson.

Il semble avoir tranché pour la solution MULLER, qui a le mérite de ne rien changer sur l´aile. Et même si elle rétrécit les possibilités en milieu de terrain, les besoins dans l´entrejeu sont moins pressants depuis le retour de Foé (blessé au genou fin novembre et début décembre).

La sortie forcée de Bréchet sur blessure en décembre, a forcément aidé Santini dans ce choix qui n´était pas évident au départ. Ressemblant à Edmilson en moins brillant, la complémentarité du Suisse avec le Brésilien ne sautait pas aux yeux a priori. L´accumulation des matches a prouvé le contraire et a même offert une qualité de relance supérieure.

La solution Bréchet, utilisée cinq fois, n´est pas gênante depuis le retour de Delmotte au plus haut niveau, cet hiver, d´autant que le jeune arrière gauche évolue à ce poste en équipe de France espoirs et qu´il s´y montre à son aise. L´arrivée fin janvier du Brésilien Caçapa n´a pas encore bouleversé ces plans.

Une défense type est très nettement : DEFLANDRE, EDMILSON, LAVILLE (ou MULLER), BRECHET.

Milieu de terrain : Deux ou trois récupérateurs ? Avec ou sans meneur ?

En se débattant avec ces deux débats-clés, le staff lyonnais est loin de faire dans l´originalité. Mais ce sont aujourd´hui ses vraies questions existentielles.

Trois récupérateurs et un offensif axial

Ce schéma très méthodique a été surtout utilisé en début de saison. L´irrégularité de Malbranque et Dhorasoo dans leur rôle de pourvoyeur a sonné le glas de ce système, en même temps que Lyon était rattrapé, plusieurs fois, par ses instincts sécuritaires. Jacques Santini le disait lui-même en début de saison : il "n´est pas partisan du clairon-musette".

Tous les matches importants ou plus difficiles sur le papier ont, plus généralement, livré un milieu en béton armé, avec en point d´orgue un mémorable entrejeu à quatre éléments défensifs (Linarès, Foé, Violeau, Laigle) au Stade olympique de Munich contre le Bayern (0-1) en deuxième phase de Ligue des champions, livrant les deux attaquants à eux-mêmes.

Contre les abordables Slovaques de Bratislava en tour préliminaire (2-1, 2-1), un schéma à trois récupérateurs avait guidé l´équipe, les deux fois. Et lorsque l´audace prévaut parfois lors d´affiches importantes, avec trois attaquants (contre l´Olympiakos ou à Paris par exemple), la curiosité vient de l´absence totale de milieu offensif, pour laisser la place, là encore à trois récupérateurs d´entrée de jeu.

Deux récupérateurs et deux joueurs de couloir

Dans ce cas, les deux joueurs de couloir sont rarement des meneurs. Neuf fois seulement Dhorasoo et Malbranque ont été alignés ensemble, soit 20\% des matches, pour deux victoires à Strasbourg (3-0) et contre Nantes (3-1), cinq matches nuls peu satisfaisants (Sedan deux fois, Metz, Auxerre, Lens) et une défaite à Troyes (0-1).

Lyon avec deux récupérateurs s´accomode mieux d´un offensif à droite et d´un "relayeur capable de défendre" à gauche, souvent Laigle, ce qui permet à l´équipe de se replacer avec trois défensifs dans les phases sans ballon. Le retour en forme de Dhorasoo depuis la fin du mois de novembre, dans un rôle de demi-droit, a redonné la côte à ce système. C´est avec lui que l´OL construit actuellement sa deuxième partie de saison. C´est en tout cas dans cette configuration que le club a réalisé sa belle série de décembre et s´est stabilisé dans le haut du classement après de longs mois de tâtonnements.

Une seule fois, Lyon s´est risqué à n´aligner qu´un récupérateur, Violeau en l´occurence. C´était à Bastia, lors de cette expérience à cinq défenseurs qui a tourné court (0-2).

Attention, concurrence

Le milieu de terrain lyonnais n´a cependant pas encore tranché entre la tentation de bien lancer les deux flèches de l´attaque et celle de s´appuyer sur des fondations solides. La richesse de l´effectif au poste de récupérateur (six joueurs sans compter Delmotte et Ribeiro) en fait un lieu de roulement permanent.

La concurrence entre DHORASOO et MALBRANQUE au poste de milieu offensif sourit plus souvent au premier.

L´ex-Havrais, plus souvent titularisé que l´international espoirs, reste le dépositaire du jeu lyonnais. En début de saison, il était le plus souvent aligné dans l´axe, dans une position de meneur type toujours refusée à Malbranque, considéré comme un offensif provoquant sur les ailes.

Jacques Santini a le plus souvent demandé à Dhorasoo d´occuper le couloir droit, ce qu´il a fait parfois brillamment, laissant l´aile gauche à Malbranque dans un système à deux milieux offensifs.

Parmi les milieux défensifs, le roulement consacre le plus souvent VIOLEAU à droite, FOE dans l´axe (les deux joueurs peuvent permuter) et LAIGLE à gauche. LINARES offre mieux qu´une solution de rechange dans l´un ou l´autre des couloirs. Il profite même depuis deux mois des blessures puis des méformes de Foé, moins indispensable qu´en début de saison. MULLER peut être appelé en renfort, notamment à droite.

Deux milieux types qui pourraient être :

VIOLEAU, FOE (ou LINARES), LAIGLE, DHORASOO dans un schema à trois récupérateurs ;

DHORASOO (ou MALBRANQUE), VIOLEAU (ou LINARES), FOE, LAIGLE dans un schema à deux récupérateurs.

Attaque : Anderson et Marlet en pole

Anderson et Vairelles avaient terminé la saison dernière épuisés. C´est la raison pour laquelle Jacques Santini, alors directeur sportif, avait jugé urgente l´acquisition d´un troisième attaquant de haut niveau. Ce qui fut fait avec l´arrivée de Steve Marlet.

Sidney Govou toujours là et progressant à pas de géants, quatre joueurs se sont partagés deux voire trois places. La tournante a sacrifié Tony Vairelles, devenu quatrième attaquant dans l´esprit de Jacques Santini, d´où son prêt à Bordeaux et la venue de Patrice Loko pour le remplacer dans ce statut ingrat.

Au rythme où vont les choses, ce sont Anderson et Marlet qui risquent la grosse fatigue ce printemps. Car malgré tous les discours sur l´indispensable turn-over, il n´a pas fallu plus de trois matches pour que, dès le début du mois d´août, MARLET s´impose comme le pendant (très) privilégié de l´indéboulonnable ANDERSON.

L´ancien Auxerrois est devenu le nouveau chouchou de Gerland et du staff technique. Pas encore autant qu´Anderson, titulaire de principe seulement écarté pour être mis respos, mais ça pourrait venit tant Marlet a débloqué plusieurs situations (Sedan les deux fois, Rennes, Paris, Bastia et surtout Moscou) et marqué de buts précieux.

GOVOU, rarement titulaire pendant la première moitié de la saison, voit sans cote grimper sans relâche depuis l´automne. Un mois de janvier exceptionnel lui vaut presque aujourd´hui un statut de numéro 2 bis aux côtés de Marlet. Exceptionnel en un contre un, vif, technique, il n´en est sans doute qu´à ses débuts.

Pour VAIRELLES, la titulatisation passait généralement par l´alignement - rare - de trois attaquants, système dans lequel il rejoignait Anderson et Marlet. Dans ces cas-là, le mot d´ordre était à la permutation incessante des attaquants.

Patrice LOKO est venu le remplacer avec un rôle d´attaquant d´appoint dont il semble se satisfaire et dont il assume toutes les tâches (un but en une titularisation).

La tournante dépend surtout du nombre d´attaquants alignés, deux le plus souvent (Anderson en pointe, Marlet lui tourne autour), ou trois avec deux faux ailiers pour certains coups (cinq fois depuis le début de la saison). Jacques Santini s´est plusieurs fois risqué à cette ligne d´attaque à trois joueurs, mais son rendement est hypothéqué par l´absence de milieu offensif.

L´unique fois où l´OL a joué avec trois attaquants et un meneur, l´équipe a battu Troyes de justesse (1-0) à Gerland.

Attaque-type : ANDERSON - MARLET

Lyon, équipe réactive

L´OL n´hésite pas, quand les circonstances l´exigent, à changer de système en cours de match.

La défense à quatre reste un acquis. Mais il n´est pas rare que l´équipe adopte un visage plus offensif en fin de match, avec l´entrée d´un attaquant ou d´un milieu offensif, parfois les deux.

L´opération a réussi contre Rennes (2-2), Auxerre (2-2), Sedan (2-2), à Heerenveen (2-0) mais a échoué à Bastia (0-2), à Valence (0-1), à Munich (0-1), à Troyes (0-1) et contre Arsenal (0-1). Un dispositif très offensif en fin de match a même coûté une défaite à domicile contre Guingamp (0-1) et nul, toujours à Gerland contre l´OM (1-1).

Le taux de réussite d´une greffe offensive en fin de match apparaît donc aléatoire. Lyon peine le plus souvent à devenir conquérant après avoir commencé le match prudemment ou avoir manqué ses premières occasions. L´entrée d´attaquants dans les dernières minutes a le plus souvent servi à rattraper ce qui auraient pu devenir des contre-performances notoires à domicile.

Au contraire, Jacques Santini a densifié ses équipes lors du tour préliminaire de Ligue des champions, pendant les deux matches contre Bratislava. Dans ces cas-là, l´OL a enfoncé le clou à la dernière minute à chaque fois (2-1). Idem contre Lens, où Lyon menait 2-0 lorsque Chanelet est venu remplacer Malbranque, avant que Marlet ne porte le score à 3-0 à la 87ème.

Contre Olympiakos, en Ligue des champions, Lyon a pu garder son avantage de 1-0 acquis à la deuxième minute en se repliant pendant la dernière demi-heure, et n´a pas davantage failli lorsqu´il a fallu garder l´avantage en se repliant à Strasbourg (3-0), contre Nantes (3-1) ou à Lens en coupe de la Ligue (3-1)

En somme, Lyon sait conserver ses avances et, en toute situation, rendre l´accès à sa surface difficile (Lyon n´encaisse jamais plus de deux buts et reste l´équipe ayant perdu le moins de matches en championnat avec quatre défaites). L´ennui, c´est que l´équipe a longtemps peiné à inscrire le premier but d´un match, situation qui la libère souvent du poids du doute. Et comme depuis janvier, les attaquants se trouvent plus facilement...

Lyon est une équipe qui procède plus facilement par réaction et qui, malgré toutes ses ambitions, a beaucoup de mal à produire du mouvement. Ses contre-performances récurrentes à Gerland et ses nuls de raccroc en championnat en sont la preuve la plus voyante.

IV >>> GERLAND

Le stade de Gerland a été édifié à la fin des années 10 par l´architecte Tony Garnier, avec l´espoir d´attirer un jour les Jeux olympiques. Stade d´inspiration antique avec vélodrome et piste d´athlétisme, il est progressivement devenu une enceinte réservée au football. L´Euro 84 et le Mondial 98 en ont fait un stade moderne pouvant accueillir 43 051 spectateurs.

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CyberGoku CyberGoku
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11 mai 2001 à 14:34:22

Le stade Gerland tel qu´il se présente aujourd´hui n´a, pour ses utilisateurs, plus grand chose en commun avec celui réalisé au début du siècle par Tony Garnier.

Anciennement hôte du cyclisme, de l´athlétisme et de la gymnastique, conçu de façon circulaire pour éventuellement accueillir un jour les Jeux olympiques, le Gerland ancien ressemblait à un stade vélodrome découvert sur lequel le football a gagné aux forceps le droit de se répandre. La remarque concerne à la fois les spectateurs, éloignés de la pelouse, et les joueurs qui, pendant les premières années, ont évolué sur un véritable champ de patates.

La continuité architecturale est en revanche remarquable. Même si Gerland n´a plus grand chose à voir avec le vieux stade "à l´antique" initialement construit, ses quatre "entrées monumentales", classées monuments historiques depuis 1967, sont là pour faire le lien entre le passé et le présent. Les architectes chargés de réhabiliter Gerland entre 1996 et 1998 ont par ailleurs voulu pérenniser les lignes imagninées par Tony Garnier soixante-dix ans plus tôt pour créer un stade dans la ville, aéré, ouvert sur son environnement. "Nous avons gardé ce que nous appelons dans notre jargon les tracés régulateurs de Tony Garnier" indique Albert Constantin, concepteur du Gerland nouveau.

1913-1950 : Un stade qui rêve des Jeux

Le stade de Gerland est né de la volonté du maire élu en 1905, Edouard Herriot, de doter Lyon d´un grand équipement sportif. Pour le réaliser, il mandate Tony Garnier, déjà auteur de plusieurs hôtels, logements et des Abattoirs à Lyon, dans la perspective de l´exposition internationale de 1914 à laquelle Herriot veut inclure une section sport et éducation physique.

"A l´époque, à part les stades vélodromes de Marseille et Bordeaux, il n´y avait rien de comparable en France. C´était très innovant qu´un maire demande un équipement sportif", note Albert Constantin. Lyon envisage alors l´organisation des Jeux en 1920 ou 1924.

Le stade conçu à partir de 1913 n´a rien à voir avec un stade de football. C´est un stade gréco-romain destiné à accueillir des courses de vélo, des compétitions athlétiques, des grandes fêtes populaires et scolaires, des défilés.

Les gradins sont amples mais d´une contenance modeste. Ils sont disposés loin de l´aire de jeux et assurent une visibilité très aléatoire. C´est typiquement un stade olympique à l´antique, ovale, très aéré, sur lequel règnent quatre entrées monumentales en forme d´arches, aux quatre coins de l´aire de jeu. Les gradins sont supportés par une épaisse végétation qui invite au rapprochement avec Athènes. Une galerie périphérique à portiques entoure le stade, où les gens circulent librement, un peu comme dans une foire. La stade peut alors accueillir 30 000 personnes.

Treize ans s´écoulent entre les premiers coups de pelle et l´inauguration du stade en 1926, avec force ministres accueillis à la gare de Perrache par Edouard Herriot. La guerre a ralenti la construction mais le stade est régulièrement utilisé à partir de 1920. Une piscine est construite à côté, prélude au grand dessein de Tony Garnier qui rêvait d´une sorte de cité des sports avec courts de tennis, village pour athlètes, gymnase. Un projet qui restera sans suite.

Le stade a ensuite évolué au gré des désirs et projets des uns et des autres. La piste d´athlétisme est remise à neuf en 1942 pour une opposition France-Suisse. L´installation de l´Olympique lyonnais à partir de 1950 encourage le champ de betteraves de devenir progressivement pelouse. La même année, le vélodrome de Gerland accueille l´arrivée d´un contre-la-montre individuel du Tour de France. En 1954, devant l´utilisation croissante du stade, le conseil municipal envisage de couvrir sa partie droite.

Des années 50 à L´Euro 84 : Un stade Vélodrome... pour le football

En 1957, l´OL installe une tribune en bois de 2000 places en vue du derby contre Saint-Etienne, mais la mairie voit déjà plus loin en 1961 en étudiant la possibilité de faire de Gerland un stade de 85 000 places sur deux étages en vue d´une candidature aux Jeux... On se contentera, à partir de 1962, de détruire les tribunes en bois et de supprimer le Vélodrome pour rapprocher les spectateurs du terrain utilisé par l´OL.

Deux gradins de 9 000 places sont créés sur ses décombres, portant la capacité du stade à 40 000 places en 1965. Lors du derby contre Saint-Etienne en 1980, Gerland connaît la plus grosse affluence de son histoire : plus de 48 552 spectateurs. Gerland ressemble à un grand stade vélodrome circulaire, mais sans vélodrome !

L´Euro 84 approchant, le stade connaît son premier véritable lifting au début des années 80, sous la réflexion de l´architecte René Gagès. La piste d´athlétisme est supprimée et la nouveauté vient de la couverture des deux tribunes latérales, Jean Jaurès et Jean Bouin, qui donnent au stade une forme rectangulaire rompant avec sa traditionnelle allure circulaire. Ces couvertures sont portées par une poutre de 125 mètres de long sans poteau pour le soutenir au milieu des tribunes.

1998 : Un Gerland nouveau pour le Mondial

Le stade se refera une beauté pour la coupe du Monde 1998. Des virages semi-sphériques à double étage et couverts sont construits, rapprochés des terrains, des sièges individuels sont installés à la place des bancs, les grillages sont éliminés et les loges des tribunes latérales sont refaites.

Les deux virages sont couverts par une toile de 4 300 mètres carrés chacun, divisés en sept membranes dont les plus importantes mesurent 45x22 mètres. Des travaux s´élevant à plus de 213 millions de francs, financés pour plus de la moitié par la ville de Lyon (54\%). La capacité du stade s´élève aujourd´hui à plus de 43 000 places.

"Le stade de Gerland tel qu´il est aujourd´hui est le résultat de trois projets successifs" synthétise Albert Constantin, qui a veillé à rester fidèle au projet de "stade dans la ville" voulu par Tony Garnier. "C´est un stade urbain contemporain, tout sauf un chaudron. C´est un lieu de détente, où l´on vit le sport intensément puisqu´on est près du terrain, mais où il n´y a pas d´enfermement dans un site. La ville est visible des tribunes."

Le public lyonnais est probablement l´un des plus difficiles de France. Capable du meilleur lors des grandes soirées, passionné par la montée en puissance de son équipe, comme en atteste la hausse des moyennes enregistrées depuis deux saisons, il ne lui en faut pas beaucoup pour conspuer ses joueurs... qui ont du mal à s´imposer à Gerland.

Une moyenne de 35 000 spectateurs

Le public lyonnais est en train, à mesure que l´OL se fixe des objectifs ambitieux et obtient des résultats, de remplir Gerland dans des proportions rarement atteintes. Mis sous l´éteignoir par un purgatoire six ans en D2, le stade affiche aujourd´hui un taux de remplissage de 81\%, avec 35 000 spectateurs de moyenne pour une contenance de 43 000 places (statistiques du championnat 1999-2000).

La saison du retour en D1 avait coïncidé avec une affluence moyenne de 19 500 spectateurs. A l´exception d´un léger pic de 22 000 en 1994-95, meilleure saison de l´histoire de l´OL en championnat, la moyenne avait toujours été comparable, avant que la courbe n´augmente brusquement ces deux dernières saisons. Même évolution du côté des abonnés, 6 064 en 1989-90 contre 19 042 cette saison.

A chaque tribune son public

Les deux virages sont occupés, souvent à plein, par un public jeune et populaire très "supporter". Le virage nord est animé par les Bad Gones, groupe de 1600 membres, et le virage sud par les Lugdunums, autre association comptant 600 membres.

La tribune latérale Jean-Bouin, sans doute celle qui présente le meilleur rapport qualité de vue/prix, est occupée par un public plus familial. La tribune Jaurès reste celle des plus fortunés, avec tous les sièges VIP.

Un public exigeant et demandeur

Le public lyonnais est un public difficile, exigeant, mais qui sait rendre la monnaie dans ses moments de satisfaction. Il est capable de créer une ambiance de chaudron lors des grandes soirées, des matches importants, des derbies, de saluer avec passion les moments de beau jeu, mais aussi d´être impitoyable les soirs de méforme, avec, toujours, l´idée que les encouragements se méritent.

Cette dualité avait fortement frappé, le 3 décembre 1999, lors du match de championnat Lyon-Troyes, où après trois défaites en neuf jours, les supporters avaient décrété la grève des encouragements, tourné le dos aux joueurs, et introduit des banderoles dans le stade comme "Si t´es fier d´être Lyonnais sors ton chéquier" ou "Nous sommes là depuis 12 ans pour l´amour du maillot, ce ne sont pas ceux qui demandent des millions pour le porter qui vont nous donner des leçons".

Récemment, un parcours seulement moyen en championnat a suffi à une partie des gradins pour demander la démission de Jacques Santini.

Des crises à rapprocher de l´union sacrée réalisée lors du dernier OL-Olympiakos de Ligue des champions, où les encouragements n´ont pas cessé pendant 90 minutes, avant un très beau moment de communion. La dualité entre l´indulgence du public en coupe d´Europe et son impitoyable exigence en championnat est remarquable.

La plus grande ambiance de l´OL "contemporain" reste cependant, aux dires de beaucoup, la soirée de la montée en D1 en 1989, contre Alès (1-1). Rémi Garde avait confessé s´être arrêté de jouer pour contempler la ola!

En somme, Lyon n´est pas, a priori, une ville de foot comme peuvent l´être Saint-Etienne, Lens, Marseille ou Sedan, mais maintenant que le club affiche son ambition, le public se prend au jeu.

Lyon peut compter sur le soutien de trois groupes de supporters : les Bad Gones, les Lugdunums et les Rouge et Bleus. L´ancienneté, l´importance numérique et l´état d´esprit de ces groupes sont loin d´être comparables. Ils se partagent les tribunes de Gerland.

Les Bad Gones

C´est le plus ancien groupe de supporters lyonnais. Le plus important en nombre, aussi. Il a vu le jour au milieu des années 80, alors que le club cherchait à s´extraire de la D2. Ses membres occupent aujourd´hui le virage inférieur Nord.

Les supporters au lion coiffé du chapeau melon revendiquent leur statut de groupe ultra. Ils n´ont pas connu une histoire linéaire, loin de là, et ont même failli disparaître en 1995, en même temps que le virage nord était détruit. En novembre de cette année-là, le déplacement d´un bus double étage vers Rome marquait un nouvelle impulsion, pour le match contre la Lazio en coupe de l´UEFA. Depuis, ils sont passés de 350 membres en 1997/98 à plus de 1600 aujourd´hui.

Organisant des déplacements pour les matches à l´extérieur, le groupe dispose d´un stand derrière le virage Nord du Gerland nouveau.

[Suite...]

CyberGoku CyberGoku
MP
Niveau 10
11 mai 2001 à 14:35:11

Les Lugdunums

Revendiquant eux aussi leur affiliation au mouvement "ultra", les Lugdunums se sont stabilisés au virage inférieur Sud de Gerland (blocs C et D).

Les "Lugdus" comme ils se surnomment, ont vu le jour en 1993, diposent d´un stand à leur effigie - un bouclier aux couleurs du club - derrière leur virage, et dépassent les 600 adhérants. Ils organisent aussi des déplacements et disposent aussi d´une série de produits dérivés.

Les rapports entre les deux groupes sont cordiaux mais assez réduits. Ses membres se donnent des coups de main quand les circonstances l´exigent, par exemple lors des déplacements, jouent la carte de la complémentarité sur certains tifos, mais font comprendre qu´ils ont assez à faire avec leur propre virage.

L´OL et ses supporters

Avec un effectif cumulé de 2 200 ultras, l´OL ne dispose pas d´un lot d´inconditionnels comparable aux clubs européens dont il envie la stature. Les Bad Gones et les "Lugdus" eux-mêmes en ont parfaitement conscience, et mettent ce déficit sur le compte d´une présumée froideur française, voire lyonnaise, que seule une équipe emballante pourrait décoincer.

Sur ce thème, et sur les relations des supporters avec les joueurs, le témoignage de Johan, président des Bad Gones (Real media)

Les relations des supporters avec les dirigeants de l´OL sont elles-mêmes empreintes de méfiance réciproque. Les événements de décembre 1999, où une grève des encouragements avait été décrétée, sont encore dans toutes les mémoires. Bernard Lacombe avait lui-même déclaré "Une partie des supporters de l´OL est anti-lyonnais, mais je préfère ne pas m´attarder là-dessus", relayé par son adjoint José Broissart, "Je suis scandalisé, l´OL a-t-il des supporters ?" et par Philippe Violeau, "Les supporters paient juste leur place, ils n´ont pas leur mot à dire".

Les relations supporters/club s´en remettent à peine, malgré les réductions très avantageuses accordées par le club à ses abonnés et la mise à disposition d´un espace pour chacun des deux groupes.

Les relations entre les ultras lyonnais et OL Télé sont en revanche parfaitement détestables, précisément car les supporters des deux virages regrettent l´absence totale d´intérêt de la chaîne pour leur action. La diffusion d´un reportage sur les supporters lensois basés à Lyon n´a rien arrangé.

Les Rouges et Bleus

C´est le dernier groupe à avoir vu le jour, en mai 2000. Il rassemble une centaine d´adhérants dans le bas du bloc F de la tribune supérieure Jean-Bouin. C´est également dans cette tribune que les Bad Gones et les Lugdunums ont vu le jour.

Les Rouge et Bleus forment un groupe beaucoup plus "bon enfant", qui propose par exemple un abonnement familial, et qui se donne une mission d´exemplarité. "Positiver à l´égard de notre club, quelle que soit la situation", "accueillir clubs adverses et arbitres avec courtoisie, respect et tolérance", "refuser la violence et la vulgarité dans les stades" font partie des statuts.

V >>> LA FORMATION

La formation à la Lyonnaise a continuellement fourni, depuis la fin des années 60, et depuis l´ouverture du centre en 1973, des joueurs opérationnels au club. Elle représente aujourd´hui 165 joueurs, 12 entraîneurs, une quarantaine de pros en activité et deux équipes "espoirs" qui représentent l´OL en CFA et en Division d´honneur.

Le centre de formation de Lyon est l´un des plus performants de France. Le phénomène n´est pas nouveau, puisque le club a été l´un des premiers, à la fin des années 60, à pratiquer un embryon de politique de détection régionale et de formation des jeunes talents, avant l´ouverture d´un centre proprement dit en 1973, ce qui en fait l´un des premiers à avoir vu le jour.

L´OL a oeuvré avec la même précocité pour la mise en place de la préformation (12-15 ans) et continue d´alimenter son équipe professionnelle (et bien d´autres) en joueurs opérationnels.

Les professionnels formés à l´OL

Le résultat du volontarisme lyonnais, à comparer avec celui du voisin stéphanois, a été l´émergence continue de jeunes talents depuis le début des années 70, puisque de Bernard Lacombe à Steed Malbranque, on ne compte plus les joueurs professionnels formés à Lyon.

Parmi les joueurs ayant atteint le niveau international, il faudrait citer, outre Bernard Lacombe : Laurent Fournier, Rémi Garde, Florian Maurice, Bruno NGotty ou Ludovic Giuly.

Sur les 22 joueurs professionnels de l´effectif lyonnais en 2000/2001, six ont été formés au club (Florent Laville, Jérémie Bréchet, Steed Malbranque, David Linarès, Sidney Govou, Frédéric Ribeiro), auxquels il faudrait ajouter Florent Balmont, stagiaire 3, aligné sur la feuille du match du Lyon-Valence en Ligue des champions.

Un chiffre qui n´est pas écrasant, comparé aux 60\% d´une époque pas si ancienne, mais qui reste conséquent (presque un tiers) au regard du niveau et de l´ambition du club.

Douze joueurs formés à Lyon évoluent cette saison dans d´autres clubs de Première division (voir ci-contre), quatre ont été transférés ou prêtés à des clubs de D2 pendant l´intersaison, un a été prêté à Lausanne en Suisse (Hallebuyck), sans compter Frédéric Kanouté et Christian Bassila partis à West Ham et Joseph-Désiré Job à Middlesbrough. Si l´on s´en tient à l´objectif avoué du club en la matière, c´est un centre qui travaille bien.

Hasard ou volonté délibérée, une écrasante majorité des professionnels sortis du centre de formation de Tola-Vologe sont originaires de Lyon ou des communes voisines. Sur les quarante joueurs pros formés au club depuis 1988, seuls Rivenet, Bassila et Linarès ne sont pas rhône-alpins.

L´encadrement lyonnais ne revendique pas forcément cet ancrage régional, mais y voit le résultat d´un réseau de détection particulièrement au point pour la pré-formation (12 à 15 ans) aux alentours de Lyon

Le coût du centre de formation est d´environ 10 millions de francs par saison. Un coût bien modeste au regard de l´apport du centre pour le groupe pro (un ou deux joueurs par an), et surtout, au vu des sommes perçues par l´OL pour la vente de ses joueurs. Les départs de Kanoute, Devaux, Uras et Fournier au dernier intersaison a rapporté 56 millions de francs.

Palmarès, effectifs et encadrement

L´efficacité de formation à la Lyonnaise se mesure aussi au palmarès du club dans les compétitions de jeunes. L´OL a réussi en juin dernier, à Issoudun, un doublé inédit en remportant successivement les championnats de France en moins de 15 ans et moins de 17 ans, dernière consécration en date pour un club qui a toujours présenté des équipes compétitives dans ces championnats.

Même si l´objectif réel du centre est de former des joueurs de haut niveau, les compétitions de jeunes restent, à court terme, le seul moyen de "rivaliser avec les meilleurs clubs de France en matière de formation" selon Armand Garrido, entraîneur de l´équipe lyonnaise des moins de 17 ans.

La plupart des joueurs sortis du centre de formation de Lyon ont été façonnés par celui qui en est son directeur depuis 1979, José Broissart, sélectionné dix fois en équipe de France au début des années 70. Joueur professionnel entre 1964 et 1979, à Bastia, Saint-Etienne, Sedan puis Lyon (1976-1979), il dirige aujourd´hui 165 joueurs âgés de douze à vingt ans, et douze entraîneurs.

Bénéficiant d´un savoir-faire qui s´appuie sur l´expérience d´autres anciens joueurs du club comme Alain Thiry, recruteur, le centre lyonnais est dilué dans ce qui est, à titre principal, le centre d´entraînement de l´effectif professionnel. Les deux se situent dans l´ensemble nommé stade Tola-Vologe, à côté de Gerland et du siège du club. C´est la propriété du club, comprenant trois terrains gazonnés (dont un pour la formation) et un synthétique, plus un grand bâtiment sportif et quelques bâtiments administratifs.

Comparé aux centres flambant neuf et autonomes qui sortent de terre depuis quelques années (Saint-Etienne, Strasbourg...), le centre lyonnais possède des infrastructures un peu étroites. Le club ne possède qu´un terrain d´entraînement gazonné pour ses jeunes joueurs, qui occupent la plupart du temps les terrains municipaux de la plaine de Gerland, à quelques centaines de mètres de là, prêtés par la ville de Lyon.

Les vestiaires, soins (un kiné, un médecin pour toutes les catégories de joueurs) et 35 places d´hébergement se trouvent dans un bâtiment commun aux jeunes et aux professionnels, mais où les deux sections sont soigneusement séparées. Seule la salle de musculation, située au sous-sol, est partagée.

Le coût annuel de la formation est d´environ 10 millions de francs. Un chiffre bien modeste au regard de l´apport du centre pour l´équipe professionnelle, et surtout par rapport au bénéfice que retire l´OL lors des départs de ces joueurs vers d´autres clubs. Pour le seul intersaison 2000/2001, les ventes de Kanoute, Devaux, Uras, Courtois et Fournier ont rapporté 57 millions de francs. Les enjeux de la protection de la formation à la française, pour les clubs, sont là.

Etre au centre de formation

Comme dans les autres centres, le parcours-type d´un joueur qui entamerait un sport-études au stade de la pré-formation commence à 12 ans et se termine à 20 ans.

A 12 ans, le joueur commence à s´entraîner tous les jours et suit des études en parallèle avec horaires aménégés. Le club travaille avec le collège Gabriel Rosset et propose un internat au collège Saint Louis Saint-Bruno.

A 15 ans, le joueur peut se voir proposer un contrat d´aspirant, en menant ses études au lycée Frédéric Faÿs, pour trois ans, puis de stagiaire pour trois ans, avant un contrat espoirs ou un premier contrat pro.

A seize ans, les joueurs connaissent une initiation à la musculation et commencent un travail tactique. Même si le but des éducateurs est d´assurer une progression continue des joueurs, il arrive à certains, pourtant prédisposés, de ne pas franchir le palier professionnel et à d´autres de se révéler sur le tard.

Les jeunes pensionnaires du centre, quel que soit leur âge, sont invités à assister à tous les matches de l´équipe professionnelle, à Gerland. "C´est normal pour un jeune qui veut faire quelque chose dans le football. Le contraire serait surprenant. Mais il arrive parfois qu´on en trouve devant la télévision" s´étonne José Broissart.

L´OL compte aussi des équipes de jeunes de 6 à 8 ans (débutants), 8 à 10 ans (poussins) et 10 à 12 ans (benjamins), eux-mêmes sélectionnés, car les structures de l´OL ne suffiraient pas pour faire face à la demande.

The Sain Gok´<<<<<

jay-jay jay-jay
MP
Niveau 10
12 mai 2001 à 18:25:44

P´tain que c´est long!!!
t´avais pas plus court?
du style ALLEZ PARIS!!!
lol

CyberGoku CyberGoku
MP
Niveau 10
13 mai 2001 à 12:08:26

Mdr JayJay!!!! ;)

Ouais!!!!
T´as Vu Jupit´!!!!!Lyon: 5 ; Strasbourg: 0!!!!!
Et Pis Nantes!!!Ils Ont Gagner!!!
Pff!!!!Les Enfoirés!!!lol ;)

Et Davids!!!!!Ben Gars!!!Si Tu T´en Fou De L´OL!!!
Pkoi T Venu Sur Ce Sujet????
Moi J´m L´OL Et G Fait Des Recherches (Pour Jupit´!!! ;) )Et Si Tu Veux Des Infos Sur La Juve!!!!
Ben Tu Fais Comme Moi!!!!!
Ouais!!!!

The Sain Gok´

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