http://www.youtube.com/watch?v=UgGivQIWpg0
Le ciel s' assombrissait curieusement alors qu' il s' approchait de la " Jument Pavoisée ".
Les rues se vidaient tandis qu' une ambiance de mort se rependait. Les vendeurs vidaient leurs étalages, les enfants rentraient chez eux.
Gabriel s' arrêta pour regarder passer, d' un pas martial, le cortège funèbre . Il ne savait pas réellement de quoi il s' agissait, mais fut frappé par la dévotion générale... Pas un bruit, pas une parole ne fut émise. La cohue écoutait calmement parler l' orateur.
C' est alors que d' étranges cris virent mettre un terme à cette tension insoutenable.
-Nahkriin ! Nahkriin ! Nahkriin !
Une rangée de flèches fut décochée, suivie du claquement métallique, si particulier, des armes qui s' entrechoquent. La foule se dispersa brutalement dans de terribles hurlements. Les rues, qui, il a encore peu, étaient vides, furent emplies de la panique générale.
-Nahkriin ! Qahnaar Yuvonthurunslaad ! Qahnaar !
-Meyzsahrotmaar !
La ville était noyée dans l' ombre gigantesque de la créature draconique.
- Fus ro dah !
Gabriel, qui se trouvait à l' écart de la foule, fut contre une poutre, lassant échapper un horrible craquement. La poutre n' ayant pas flanché le moindre du monde, ce craquement provenait d' une de ses côtes qui venait se se briser.
- Tous aux égouts, aboyèrent-ils de concert. Tous aux égouts ! Fuyez !
Le prêtre était encore sonné par la violence du choc et gisait à même le sol, gémissant à la mort. Ne pouvant plus marcher, il se trainait péniblement. Il se faisait constamment bousculer par la foule qui essayait tant bien qui mal de fuir le dragon par les souterrains.
Il finit par arriver au niveau d' une bouche d' égout, évidement inondée d' un flot d' individus voulant préserver leur vie.
Mais c' est alors qu' une énorme secousse le fit trébucher. Un pan de mur entier venait de s' effondrer, le condamnant à rester bloqué sous les décombres. La masse de débris était beaucoup trop importante pour qu' il ne la dégage seul. Le dragon hurlait d' une façon effroyable, provoquant les cris, mais surtout l' empressement des citadins.
Gabriel était parvenu à se dégager, mais son bras droit restait bloqué. Il avait beau tirer aussi fort que son corps le lui permettait, rien ne se passait.
Les hurlements ainsi que les secousses se rapprochèrent dangereusement. Personne n' était venu à l' aide du jeune prêtre. Les gens étaient déjà trop occupés à sauvegarder leurs propres vies.
Il n' y avait plus rien d' autre à faire, ce devait être ça, ou mourir dans les flammes, ou même pire...
Bien qu' il gémissait rien qu' à l' idée... il n' avait plus le choix... il devait se décider, maintenant !
Gabriel essaya de déchirer une bande de tissu dans sa toge afin d' en improviser un garrot.
Tout le nécessaire était là, dans sa malle qu' il peinait également à ouvrir d' une seule main. C' est alors qu' il en sortit un instrument qui ne présageait rien de joyeux. Tout en tremblant, il chuchotait..
_ Eternelle, accorde moi la force...
Cette phrase le plongea dans un calme profond. Il s' était arrêté de tremblé. Il saisit l' instrument qu' il posa légèrement au dessus de son coude. Le métal froid le fit frissonner...
Il s' évanouit dans une marre de sang après avoir rampé pour pénétrer dans les égouts, laissant derrière lui d' immondes traces de sang.
( http://www.youtube.com/watch?v=5fcRT8lmrnw )
Jeelus avait vu toute sa vie défiler sous ses yeux. Boh ça n'était pas son genre car il n'aime pas regarder le passé, mais là, c'était bel et bien ce qu'il venait de se produire.
Le Mage fou manqua de l'empaler violemment sur une sorte de stalactite géante qui était propulsée à une vitesse tout simplement vertigineuse. Fort heureusement, c'est un ragnard qui prit l'attaque, mais à en juger par son état post-mortem, le Saxhleel était heureux de ne pas avoir été prit pour cible. ça oui, car même dans la mort, il veut rester agréable à regarder.
Il était resté dans sa position d'attaque initiale, menaçant l'homme de sa lame courte.
En fait, alors qu'un Lézard était sur le point de lui balancer une épée en plein crâne, ce Mage n'avait rien trouvé d'autre à faire que d'annihiler purement et simplement un innocent ragnard. C'était si illogique que ç'en était terrifiant ...
Jeelus baissa lentement son bras armé, tenant sa lame à bout de bras, et plongea longuement son regard dans le vide, sans même se rendre compte que Veryan était déjà en garde, prêt à lancer l'assaut. Mais lui, il était ailleurs. Revoir des moments forts de sa vie l'avaient comme chamboulé. Gideon, Seth, son Père Seewul, la Morag Tong, la Flèche ...
Tout était si proche.
Le Saxhleel commença peu à peu à rire. Progressivement, ce petit gloussement discret se transforma en rire sardonique. Il leva à nouveau son bras armé et le dirigea en direction de Veryan, puis il prit la parole d'une voix presque torturée, les yeux écarquillés.
- Cet homme là n'est qu'une caricature de Mage ! Il ne maîtrise même pas les arcanes comme il se doit ! Votre piètre menace n'a plus raison d'être, tout comme votre compagnon manque clairement de raison. Qu'il soit là ou non, le combat serait le même. Veryan Telenna, Dunmer, sombre être, vous allez mourir ici de ma main comme je vous l'avais promis à Vendeaume.
Jeelus fut prit de spasmes, puis se frotta énergiquement le visage.
- Je vais vous étriper et habiller votre compagnon de vos boyaux, avant de l'envoyer danser aux yeux du Dragon qui rôde au dessus de la cité ! C'est dans ces égouts que tout va s'arrêter.
A ces mots, il se lança de toutes ses forces en direction de l'Elfe, puis il frappa d'estoc.
« C'est quoi ce bordel ?-se demanda Cendre alors que le cortège mortuaire d'un vieux vétéran traversait la ville. »
Il haussa les cils lorsqu'il vit les passants s'écarter de la route et, pour certains, poser un genou à terre. C'est alors qu'il se souvint d'une anecdote qu'il avait entendu dans la taverne de la région de Bruma : une figure légendaire de la Grande Guerre – mais aussi connue pour certaines de ses prises de positions politiques – était morte il y a peu. Cendre laissa échapper un soupir en voyant les soldats entourant le corps du vieil homme; visiblement les camps s'étaient entendus pour répartir le quota et représenter tout le monde. Un accord qui a sûrement mené à une trêve officielle; mais il se doutait bien que dans l'ombre les dirigeants opéraient pour mieux repartir en guerre.
Le cortège passé, la foule commença à se disperser. Certains pleuraient, d'autres terminaient leurs prières, mais Cendre n'avait que faire de la mort d'un vieil homme dont il n'avait jamais vu le visage ni entendu le timbre de voix.
Il allait jeter un œil à l'état de la place marchande lorsqu'une voix s'éleva : « Nahkriin ! Nahkriin ! Nahkriin ! »
« Qu'est-ce que c'est qu'ça encore?-marmonna Cendre en balayant les alentours du regard. »
Tout se passa alors très vite. Des bruits cinglants de cordes détendues claquèrent, des cliquetis métalliques résonnèrent, et des cris retentirent – tantôt de peur, d'horreur voire même de chagrin; tantôt ce furent des cris de guerres, des ordres incompréhensibles ou des cris de douleurs.
Cendre comprit très tôt que quelque chose n'allait pas en ville, et que des combats avaient éclatés. Sa première réaction fut de s'éloigner des affrontements – vu l'état de panique global, ils devaient être sanglants et les morts devaient déjà se compter par dizaine - il se refera donc au bruit.
Mais il était loin de se douter qu'un son, bien plus puissant et effrayant, retentirait dans toute la ville : « Meyzsahrotmaar ! »
Cendre se demanda d'abord qu'est-ce que voulait dire ces paroles qui résonnaient depuis quelques secondes. Il ne chercha pas plus longtemps de réponse lorsqu'il aperçut le lézard légendaire, le porteur de calamités, le mythe ailé : un Dragon !
« Un Dra-dragon?!-s'égosilla-t-il- Putain de bordel de mer... »
Ses jurons furent stoppés par le rugissement tonitruant de la bête; hurlement qui brisa une maisonnée et envoya des dizaines de personnes valdinguer.
« Pourquoi faut toujours que ça m'arrive à moi ?!-se demanda Cendre en se précipitant vers les portes de la ville- Connerie de malchance ! »
Sans demander son reste il prit ses jambes à son cou et détalla vers l'entrée de la cité. Mais ce qu'il y vit lui arracha un soupir : des gens se bousculaient à l'entrée basse des égouts. Il ne lui restait plus qu'à chercher un autre moyen d'entrer dans les souterrains – souterrains qu'il connaissait comme sa poche depuis sa première et dernière rencontre avec un dragon.
Seul, et le plus rapidement possible, il se dirigea vers les maisonnées du quartier des vents. Il contourna une bâtisse et courut à en perdre haleine vers les remparts. L'on aurait pu s'attendre à le voir sourire lorsqu'il se planta devant la grille des égouts encore intact, mais cela n'était pas dans les habitudes de Cendre. Il préféra donner un grand coup de pied dans la serrure en ferraille, puis lâcha un soupir en se rendant compte qu'il faudrait plus qu'un simple coup pour parvenir à rentrer.
Les hurlements et autres pleurs furent couvert par un autre cri de la part du reptile volant, ce qui précipita Cendre dans son action.
Il n'avait plus le temps de réfléchir, aussi il frappa plusieurs fois le bloc de métal rouillé avant que celui-ci ne cède dans un craquement aigu.
« Enfin! »
Cendre ne se fit pas prier pour rentrer dans le couloir sombre et suintant – couloir qu'il s'empressa de condamner en plaçant un tige métallique dans les gonds de la grille.
Maintenant en sûreté, il réfléchit à l'itinéraire le plus sûr pour survivre à cette attaque. Mécaniquement il progressa dans les égouts, ses bottes éparpillant la boue autour de lui et sa cape trempant dans l'eau croupie.
Cela faisait plusieurs minutes qu'il n'entendait plus que le clapotis provoqué par ses pas sur l'eau. Derrière lui, il n'arrivait même plus à discerner les silhouettes des rescapés qui avaient réussit à rentrer dans la canalisation. Eddard avait préféré s'éloigner d'eux, il valait mieux être seul et sur ses gardes en temps de crises qu'au milieu d'un groupe prompt à la panique et à tout ce qui pourrait s'ensuivre. Il soupira. Tout partait en couille depuis qu'il avait posé les pieds en Bordeciel. Il entendit d'autres clapotis. Quelqu'un approchait ?Non, quelque chose approchait. Quelque chose de petit.
"Un ragnard."
La petite bête avait prit la fuite en le sentant venir. Instinctivement, il dégaina son épée. Sait-on jamais que l'un de ses congénères ne se révèle plus impétueux et ne l'attaque. Il reprit sa marche, de façon plus posée, les deux mains sur le manche de l'arme. Quelques instants après, il vit une éblouissante lumière au loin. Elle disparût presque aussitôt. Il tendit l'oreille, et entendit des cris plus avant. S'avancer autant ne serait peut être pas une bonne idée, mais tant pis. Il se mit à trottiner - de toute façon, impossible de faire le moindre geste sans se faire entendre donc autant abandonner l'approche furtive pour l'instant - jusqu'à faire face à .. ah, quand même. Pauvre ragnard.
"Je vais vous étriper et habiller votre compagnon de vos boyaux, avant de l'envoyer danser aux yeux du Dragon qui rôde au dessus de la cité ! C'est dans ces égouts que tout va s'arrêter. "
Une ombre bondit vers une autre, une lame en main. Il devrait réussir à s'éclipser, voire même à les dépasser si ces deux bonhommes étaient trop pris par leur combat. Ou bien il pourrait les interrompre et voir ce qui en découlerait. Ah, ce dernier choix serait tellement stupide.
Et ainsi fit Eddard.
"Bien, dehors tout le monde fuit pour sa vie et ici les rescapés s’entre tuent. Moi qui espérait que les Argoniens et les elfes étaient plus intelligents que la masse de Nordique derrière .."
Malgré la pénombre, il avait réussi à distinguer un argonien - en raison de la forme du crâne et de sa longue queue ( ) écailleuse - aux prises avec un mer. Un dunmer ou un bosmer, peut être même un altmer, mais à cette distance d'une dizaine de mètre, impossible de savoir exactement. De toute manière, il s'en fichait. Il se demandait juste si le simple fait d'avoir pris la parole allait suffire à arrêter le combat. Il venait d'essayer de piquer dans leur amour propre, mais quant aux chances que ça fonctionne ..
Dans tout les cas, il avait son épée en main. Et cela faisait bien longtemps qu'il ne s'en était pas servi ...
Merlin s'amusait à sautiller, fier d'avoir éliminé son ... ennemi juré. Dans le même temps, l'Argonien semblait en avoir vu assez. Il décida de se précipiter directement vers le Chasseur qui esquissa un léger sourire; Il sentait ses forces le retrouver, il allait pouvoir se battre pour de bon ! Il fit lui aussi un pas en avant, faisant en sorte que son âme toute entière prenne part au combat. Alors qu'il allait ouvrir la bouche et hurler pour se donner du courage, quand une voix qui semblait comme sortie des méandres de l'enfer se fit entendre, résonnant contre les parois de l'étroit couloir:
"Bien, dehors tout le monde fuit pour sa vie et ici les rescapés s’entre tuent. Moi qui espérait que les Argoniens et les elfes étaient plus intelligents que la masse de Nordique derrière .."
En un rien de temps, le sang du Dunmer se mit à bouillir de rage. Il fit son possible pour dévier le coup de l'Argonien, et fit un pas en avant brandissant sa dague vers l'étranger dissimulé dans la pénombre tout en gardant un œil sur la réaction de Jeelus.
"_ Qui es tu ? Que viens tu faire ici ? Réponds !"
Il en avait plus qu'assez d'être sans cesse rabaissé à cause de son ethnie, quoique cette fois, le reptile devait être tout autant, si ce n'est plus, affecté.
Alors même que Jeelus s'était élancé sur Veryan, une voix toute droit sortie de nulle part se fit entendre dans le couloir. Une voix qui lui était inconnue, vraisemblablement humaine, pas vraiment mal intentionnée mais ... Ô combien effrontée.
"Bien, dehors tout le monde fuit pour sa vie et ici les rescapés s’entre tuent. Moi qui espérait que les Argoniens et les elfes étaient plus intelligents que la masse de Nordique derrière ..."
Au même instant, la lame du Reptile fut déviée par le Dunmer, puis ce dernier reporta instantanément son attention sur la provenance de la voix. Il pointa sa dague dans sa direction, et donnait l'impression d'avoir totalement oublié la présence du Saxhleel, même si ce dernier remarqua un petit regard en coin qui lui était destiné.
Jeelus baissa les bras, et tournait le dos à la voix. Il ne baissait pas sa garde pour autant, mais le fait que le "nouveau-venu" ne soit pas un allié de Veryan le rassura.
Ce dernier, d'ailleurs, sembla partir au quart de tour suite à la remarque de l'inconnu.
"Qui es tu ? Que viens tu faire ici ? Réponds !"
L'Argonien esquissa un sourire discret. Probablement que le Dunmer avait été piqué au vif lorsque son ethnie avait été à la fois évoquée, et rabaissée. Remarque, comment faire l'un sans l'autre lorsque l'on évoque les Dunmers ? Il sourit de plus belle, et se retourna lentement, se mettant aux côtés du Chasseur et face à l'inconnu.
- Bien entendu que les Argoniens relèvent le niveau ! Les Argoniens, et seulement eux. Pas les Dunmers, non. Néanmoins, cet Elfe là pose les bonnes questions, auxquelles il serait judicieux de répondre. A défaut de m'avoir empêché de l'étriper joyeusement, autant que vous rendiez votre intervention utile et répondiez à ses questions ...
Le Saxhleel avait l'occasion de prouver à quelqu'un d'extérieur et d'objectif (du moins il l'espérait) que les Argoniens sont supérieurs aux Dunmers, et ce en tous points.
Il s'éloigna d'ailleurs d'un ou deux pas de Veryan, en se mettant un peu plus sur ses gardes, n'ayant pas la moindre confiance en ce Chasseur.
« Eh, calme toi, respire un bon coup... »
Mash avait reconnut la voix de l'Altmer de l'auberge. Il ne sut pas pourquoi, mais ses mots n'étaient pas coupés ou incompréhensibles comme ceux des autres personnes autour de lui. Il parvenait à comprendre chaque syllabes, chaque lettres que l'elfe utilisait, et rien que cela redonna un peu de confiance à l'Orque.
« Voilà c'est bien, ferme les yeux et imagine que t'es dans une prairie et que tu vois l'horizon ce dessiner au loin. Ensuite quand tu te sentirais prêt t'avanceras, je te guiderais au son de mon crochet. »
Pour le coup, l'idée était déjà vue et revue, même si les mots du mer rassuraient l'Orsimer et lui indiquait qu'il n'était pas perdu. Sa respiration se calmait de secondes en secondes, même si cela n'était perceptible que pour l'Orque.
Après quelques secondes de méditation, deux silhouettes apparurent et une voix s'éleva. Bien sûr Mash n'y comprit rien, mais la vitesse et l'intonation de chaque syllabe lui indiquèrent que leur interlocuteur n'était pas des plus aimables et semblait pressé.
Finalement Mash se déporta quelque peu sur le côté, facilitant l’accès aux sombres couloirs. Les cris et les hurlements se faisaient de plus en plus nets au fur et à mesure qu'il pensait à autre chose. Au bout de cinq bonnes minutes il finit par s'accroupir, adossé à une paroi rocailleuse, et expira longuement. Il faisait le vide dans sa tête.
Un peu à l'écart, Ysolda parlait avec les deux elfes.
« J'ai cru comprendre que vous étiez alchimiste, fit-elle à l'attention de l'Altmer. Vous n'auriez pas une potion quelconque pouvant altérer la peur de mon ami, ou au moins lui permettre d'avancer sans prendre de pause toutes les dix secondes ? »
http://www.youtube.com/watch?v=0hdijLMxk88
Le mer prit la parole, puis l'Argonien brisa le silence à son tour.
"Qui es-tu ? Que viens-tu faire ici ? Réponds !"
"Bien entendu que les Argoniens relèvent le niveau ! Les Argoniens, et seulement eux. Pas les Dunmers, non. Néanmoins, cet Elfe là pose les bonnes questions, auxquelles il serait judicieux de répondre. A défaut de m'avoir empêché de l'étriper joyeusement, autant que vous rendiez votre intervention utile et répondiez à ses questions ... "
Il semblerait qu'il ait mit fin à l'attaque, mais pas au combat. Les deux individus semblaient aussi méfiants l'un que l'autre, même si le Dunmer - l'argonien venait de révéler l'ethnie de l'elfe, en fin de compte - semblait plus agacé que l'autre. Bon, les choses pourraient être pires. S'ils avaient mit fin à leur combat pour l'attaquer à deux contre un, la situation se serait révélée être problématique. Surtout quand on voyait comment avait fini ce ragnard. Mais la question était : lequel des deux était capable d'un tel sortilège ? Dans tout les cas, pas le temps de réfléchir, il devait répondre. Ces deux types avaient l'air tout sauf calmes, un silence prolongé suffirait à faire dégénérer la situation. Mais tant pis, il venait de révéler sa présence, pour ce qu'il avait à perdre à partir de maintenant ..
"Ce que je fais ici ?"
Il se retint de ricaner. Il semblerait qu'il ait en face de lui deux génies, mais il ne pouvait pas le leur dire en face. Il n'avait pas plus envie que ça de se joindre à une bataille qui ne le concernait pas. Mais effectivement, il était un peu tard pour se faire ce genre de réflexions ..
"A ce qu'il parait, un dragon est en train de détruire la ville. Et les plus intelligents ont tendance à s'enfoncer autant que possible dans les égouts pour augmenter leurs chances de survies."
Il marqua une petite pause, mais repris aussitôt.
"Ah, oui. Je me nomme Eddard. En espérant que ce savoir vous soit d'une quelconque utilité."
Il se garda de poser à son tour une question. Leurs noms, tout ça, il s'en fichait : Il ne les avais jamais vu, ils ne le reverraient jamais. Et puis il le vit. Un humain, un peu plus éloigné des deux combattants, qui restait silencieux. Il n'avait pas l'air dangereux, alors qu'est-ce qu'il fichait ici, en danger de mort ? Il semblait même assez vieux ..
Délaissant le Dunmer et l'Argonien quelques instants, il arbora une voix qui se voulait un peu plus sympathique.
"Vieil homme, je ne pense pas que cet endroit soit approprié pour une personne comme vous."
De sa main droite, il tenait fermement sa lame tandis qu'il tendait sa main gauche vers lui :
"Si vous le souhaitez, je peux vous protéger le temps que les choses se tassent dehors." Il jeta un regard vers l'Argonien et le Dunmer "Et ici."
Voilà. Avec un peu de chance, les deux combattants lui en seraient même gré de les débarrasser d'une gêne pour leur combat. Et lui, il pourrait partir tranquillement, en sauvant une vie, qui plus est !
L'Argonien continuait de lui taper sur les nerfs alors que l'humain se présentait. Il avait une pressante envie d'envoyer ses quatre phalanges dans le nez du reptile prétentieux, et comme pour refouler ses pulsions meurtrières, il foudroyait Jeelus du regard quand, celui qui s'était décliné comme étant Eddard, s'adressa à Merlin directement. Veryan serra les dents en se demandant comment cette offre allait finir.
"_Vieil homme, je ne pense pas que cet endroit soit approprié pour une personne comme vous. Si vous le souhaitez, je peux vous protéger le temps que les choses se tassent dehors. Et ici."
Merlin eut ce qui sembla à un élan de lucidité. Il leva la tête et tenta de dévisager l'humain qui lui avait adressé la parole.
"_ Fort aimable à vous mon bon monsieur. Connaissiez vous ce Ragnard ? Il ne m'inspirait pas confiance vous savez. Faisait-il partie de votre famille ? Dans le cas échéant je présente toutes mes condoléances mais voyez vous, on m'a souvent dit de prendre garde à ma personne et par les huit, j'en ai assez que certains ne se soucient guère des problème IMPORTANTS ! J'ai souvent des gardes qui me suivent mais ne s'occupent que de problèmes futiles; cet Ragnard complotait contre ma vie savez vous ? Un infâme traîtrise, si je ne l'avais pas arrêté, quelle victime aurait-il pu faire ? Peut être, le jarl ? Vous, moi, le Dunmer fou à lier ou l'Argonien complexé ? Un agriculteur ? Oh !! Un cultivateur de cerise !! Bon sang quelle tragédie, ces hommes fiers mort... Aaah quelle horreur... Mais au fait qui êtes vous donc mon ami ?"
Veryan devant un tel spectacle restait sur place déconcerté par une situation aussi étrange. Si l'on écoutait les sonorités, il pouvait sembler qu'un homme dispense un discours murit et réfléchit. Or ses propos incohérents détruisaient cette illusion, ce qui donnait un mélange tant dérangeant qu'intriguant.
-Meeeeeerde ! Laissa échapper Thardrik en tombant au sol, tandis qu'une bourse pleine d'or rutilant glissait d'entre ses mains.
-Au pickpocket ! Cria-t-on.
Et tous firent volte-face. Orques furibonds, nordiques baraqués, rougegardes assoiffés de sang et bien d'autres, une très vaste majorité de l'auberge contemplait désormais le forban indubitablement pris la main dans le sac. Remettant son chapeau avec zèle, le flibustier leva subitement le regard puis blêmit à la vue de tant de brutes penchées sur son sort. Il y a quelques instants seulement, on lui demandait gentiment s'il nécessitait de l'argent. Désormais, la réponse devait être claire aux yeux de tous : ce n'était pas qu'il en avait besoin … mais plutôt qu'il était entrain de l'emprunter de manière ésotérique. Le corsaire sourit timidement, et rangea sagement les septims étalés au sol dans ses poches sans même s'en rendre compte.
-Comment dire … hem … ce n'est pas ce que vous croyez, commença-t-il. En fait, j'étais entrain de vérifier si … euh … si vous ne possédiez pas de monnaie illégale, vous voyez ? Je … fais partie de la garde.
Thardrik fronça les sourcils. Ce devait être le discours le moins convaincant de toute l'histoire de Tamriel. Le boucanier se redressa sur ses deux jambes, puis se racla la gorge en voyant deux masses de muscles s'approcher dangereusement de sa personne. Il déglutit lentement, puis la porte de la taverne s'ouvrit avec fracas, et un petit contingent de militaires pénétra dans l'établissement, armes dégainées et boucliers levés. L'un d'eux s'avança, épée fermement empoignée avec style, puis clama d'une voix haute et forte :
http://www.youtube.com/watch?v=6YMPAH67f4o&feature=related
-Halte ! Garde de Blancherive ! Veuillez immédiatement cesser tout comportement hors-la-loi !
Pour une fois, ils tombaient justement à pic ! Un long dialogue s'installa alors entre l'altmer belliqueux et la milice citadine, si bien que la totalité des clients de l’établissement s'étaient tournés vers les deux interlocuteurs, tandis que Thardrik s'éclipsait du mieux qu'il le pouvait. Longeant discrètement les murs du premier étage, il s'apprêtait à furtivement gravir les marches menant aux chambres supérieures lorsqu'un cri assourdissant vint rompre le silence qui s'était soudainement établi en extérieur.
-Nahkriin ! Nahkriin ! Nahkriin !
Peu importe qui était ce « Nahkriin », il devait être sacrément fier de son prénom pour le beugler ainsi à tout va. Le flibustier haussa les épaules, ce n'était pas la première fois qu'un fou hurlait des insanités à s'en rompre les poumons, à vrai dire, le corsaire trouvait même que ce genre de spectacles étaient de plus en plus fréquents ces derniers temps, surtout en Bordeciel. A croire que la province accueillait absolument tout les déments du continent, lui y compris. Thardrik continua sa lente et lâche ascension jusqu'au palier suivant, quand le prénommé Nahkriin clama une nouvelle fois son patronyme avec insistance. Décidément, cet homme devait être narcissique au possible, ou bien alors foncièrement simple d'esprit. Un peu comme dans cette fameuse comptine populaire, avec ce géant qui ne pouvait prononcer qu'un seul et unique mot : « Odor », si bien que tout le monde avait décidé de le nommer ainsi.
-Qahnaar Yuvonthurunslaad ! Qahnaar !
« Canard » ? Nahkriin gérerait-il donc une basse-cour ?
-Meyzsahrotmaar !
-Un Dragon ! Fuyez ! Fuyez ! Hurla une voix au loin.
Thardrik sourit. Quelle bonne blague ! Il en avait entendu des balivernes, mais celle-là, il la ressortirait. Une soudaine agitation se fit soudainement ressentir en contrebas, mais si le boucanier en ignorait pour le moment intégralement la raison, il n'en avait cure : si cela lui permettait qu'on oublie au plus vite son existence, tant mieux ! Le fuyard enclencha la poignée d'une quelconque porte, et se rendit compte qu'il venait de trouver la réserve de vin la plus garnie de tout Blancherive. Du Surilie, de l'Alto, un vieux cru des anciennes plantations de la famille Theres, la nouvelle cuvée du Marais-Noir et … Ô miracle ! De la Colodvie ! Le corsaire fit sauter le bouchon de cette dernière bouteille avec expertise, et l'avala d'une traite. D'aucuns diraient qu'il gâchait alors une boisson des plus exquise, mais le flibustier haïssait le vin à l'extrême. Pas assez fort à son goût, expliquait-il sans cesse aux curieux. Rien ne valait le rhum de Stros'M'Kai : alcoolisé, sucré, et rapide à ingurgiter. S'il n'en avait malheureusement pas à proximité, la Coldovie faisait office d'excellent substitut, c'était le rouge le plus fort à sa connaissance. Mais ce n'était point suffisant pour son palet irrité par les pires liqueurs. Le soiffard déboucha une deuxième bouteille, et la but encore plus vite que la précédente.
Et tandis qu'il se soûlait au vin, le monde s'ébranlait sur ses fondations.
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Le corsaire s'éveilla avec un mal de chien. Une bouteille d'Alto en main, Thardrik se leva maladroitement avec la grâce d'un ours, et toisa les alentours d'un air distant. Il était légèrement saoul, de la boue lui arrivait jusqu'aux bottes, et par dessus tout, les alentours empestaient comme peu de choses existantes en ce bas-monde. Ce n'est qu'au bout que d'une très lente et intense réflexion que le flibustier se rendit compte qu'il avait atterri dans les égouts de la ville par on ne sait quelle malédiction. Il leva la tête : la lumière du jour lui apparaissait clairement, bien qu'assombrie par des nuages de poussières carbonées en tout genre. Le forban se remémora quelques bribes de souvenirs lointains : il avait été brusquement défenestré par un nordique à la fois furieux et terrorisé, ce qui expliquait miraculeusement son horrible mal de dos. Puis le flibustier avait parcouru les allées délabrées et chaotiques de la cité, foulant un tapis de cendres et de cadavres calcinés, avant de chuter lourdement. Pour atterrir ici, dans une fosse à purin. Le boucanier fronça les sourcils, le destin prenait des décisions des plus étranges, par moments. Une poignée de questions existentielles lui vinrent alors à l'esprit. Pourquoi Blancherive était-elle en feu ? Comment allait-il sortir de ces canalisations ? Les souterrains étaient-ils sûrs ou habités par des êtres atrocement belliqueux ? Peu importait. En revanche, sa bouteille était-elle encore pleine ? En voilà une interrogation digne de ce nom ! Bien que près de la moitié du contenu du récipient se soit déversé au sol durant son inconscience, il restait encore bien assez de boisson pour le reste du trajet, gageait le forban. Thardrik se mit en route, en titubant comme le vulgaire bois-sans-soif qu'il était, puis se mit à inconsciemment pousser la chansonnette :
-Il était une fille, qui s'appelait Suzon,
Et qui aimait à rire, avec tout les garçons,
Ah la sal...
Il s'interrompit à un carrefour, pensif. Devait-il prendre la gauche, ou la droite ? Tel était son incroyable dilemme. L'ivrogne se prit lentement la tête entre les deux mains. La gauche, c'était la main du diable, le mal absolu, l'incarnation des ténèbres en Mundus, la place de la fourchette auprès d'une assiette, et n'était pas né celui qui oserait le comparer avec une fourchette ! En contrepartie, la droite, c'était la main dextre, le bien, l'ordre, la position géographique exacte du couteau sur une table de cuisine. Mais un couteau … ça coupait et tranchait. Un peu comme des griffes. Des griffes de chat. Des griffes de Khajiit. Ah ah ! Ils avaient failli l'avoir, sans doute les hommes-félins l'attendait-il au prochain virage afin de sauvagement l'égorger ! Mais on ne l'avait pas aussi facilement, oh non, le capitaine Vidar avait du flair pour les coups fourrés, pour sûr ! Il emprunta la voie opposée en souriant, fier de sa réflexion plus que réfléchie et sensée, et acheva le couplet de sa chanson avec entrain. Après avoir déambulé pendant ce qui lui sembla être une éternité, le boucanier parvint finalement à la sortie des égouts. Il laissa échapper un rire sonore, heureux qu'il était d'avoir achevé ce terrible et dangereux périple qu'avait été de parcourir des tunnels déserts en improvisant des refrains paillards, avant de s'étouffer dans ses propres éclats de joie.
Un Dragon.
L'ivresse laissa subitement place à l'épouvante. La sobriété refit brusquement surface en Thardrik, à son plus grand désarroi, et sa soudaine lucidité lui fut plus difficile à assimiler que n'importe quelle gueule de bois. Le flibustier frissonna à la vue de la monstruosité ailée dévorant un couple de nordiques s'étreignant une dernière fois avant de périr, et fit volte-face afin de retourner sur ses pas, sûr de sa décision. Jusqu'à ce qu'une autre forme de terreur l'assaille. Lorsqu'il était saoul et rond comme une boule, il se sentait immortel, invincible, plus rien ne pouvait l'empêcher de faire quoique ce soit. Il oubliait toutes ses angoisses et ses peurs, et par les Divins, c'était une sensation plus que grisante. Mais alors qu'il était dans son état naturel, il se retint de trembler de tout son être.
Car les égouts de Blancherive étaient sales. Et sûrement porteurs d'innombrables maladies.
Le corsaire inspira profondément, prit son courage à deux mains, et s'engouffra dans les souterrains hideux, boueux et pestiférés de la ville. Par tout les Daedras, il regrettait amèrement d'avoir ingurgité tout l'Alto en court de route.
"Fort aimable à vous mon bon monsieur. Connaissiez vous ce Ragnard ? Il ne m'inspirait pas confiance vous savez. Faisait-il partie de votre famille ? Dans le cas échéant je présente toutes mes condoléances mais voyez vous, on m'a souvent dit de prendre garde à ma personne et par les huit, j'en ai assez que certains ne se soucient guère des problème IMPORTANTS ! J'ai souvent des gardes qui me suivent mais ne s'occupent que de problèmes futiles; cet Ragnard complotait contre ma vie savez vous ? Un infâme traîtrise, si je ne l'avais pas arrêté, quelle victime aurait-il pu faire ? Peut être, le jarl ? Vous, moi, le Dunmer fou à lier ou l'Argonien complexé ? Un agriculteur ? Oh !! Un cultivateur de cerise !! Bon sang quelle tragédie, ces hommes fiers mort... Aaah quelle horreur... Mais au fait qui êtes vous donc mon ami ?"
http://www.youtube.com/watch?v=CJHcxOCiiR8
Oh. D'accord. Pourquoi pas hein.
Eddard soupira, il aurait peut être du simplement tout plaquer et partir se reposer sur une île perdue pour le reste de sa vie. Mais non, il était dans des égouts. Avec un vieil homme vraisemblablement sénile, un Argonien à la compagnie peu agréable et un Dunmer .. un dunmer qui semblait mine de rien plutôt normal.
"Eddard, hein. Merci pour la précision au sujet de la présence du Dragon, mais je pense qu'ici tout le monde n'est que trop au courant. La question qui vous a été posée ne concernait pas votre présence dans les canalisations de la ville, mais plus précisément ici-même, au moment où vous nous avez apostrophé. Gardez donc vos sarcasmes pour vous. "
Ce qu'il faisait là ? Devine, champion. Comme s'il y avait une immensité de directions différentes à prendre dans ces égouts. Eddard se surprit devant sa capacité à railler autrui. Cela faisait bien longtemps qu'il ne s'était plus comporté comme ça avec quiconque.
"Maintenant concernant ce vieillard, que vous avez mal considéré il me semble, partez avec si vous le souhaitez, ça ne me fera que du bien. Ce pauvre fou est incroyablement dangereux et instable alors libre à vous, puisse-t-il vous emporter vous et vos sarcasmes.
En ce qui me concerne, je pense avoir fait mon temps ici ..."
Ah, une bonne chose. Enfin, pas sur. Il n'avait fait que se mêler d'une affaire qui ne le concernait pas.
"Quant à vous Veryan, vous ne pourrez pas toujours être sauvé par une quelconque intervention. La première fois les Nordiques, puis ce Mage fou, et maintenant le dénommé "Eddard". Cela vous fait beaucoup d'anges gardiens ! "
Le mage fou. Oui, ça correspond bien avec la déclaration du vieil homme juste avant. Ce serait lui qui ait déclenché un tel sortilège ? Et dire qu'il l'avait pris pour un vieillard lambda. Au moins il espérait ne pas l'avoir froissé, un mage est toujours très dangereux. L'Argonien venait de partir, mais il venait aussi de lui communiquer le prénom du Dunmer. Veryan. Pour un Dunmer, il n'était pas spécialement grand. Pas qu'il était petit, mais après avoir côtoyé Golven durant autant de temps, il finissait par comparer tout les elfes à noir qu'il croisait à ce dernier. Et Golven était un géant.
Mais trêve de pensée, il est temps d'agir ! ... et de faire quoi ? De continuer son chemin ? Cet Argonien avait l'air tout sauf amical. Et retourner en arrière .. ? Ce serait ridicule. Non, il continuerai d'avancer et tant pis si l'Argonien se croit suivit. Eddard rengaina son épée et fit une légère courbette afin de détendre autant que possible l'atmosphère.
"Bon, eh bien votre ange gardien va continuer sa route."
Ange gardien, c'était pompeux - surtout que le Dunmer avait l'air de savoir se battre - mais au moins n'était-ce pas insultant pour lui même. Il jeta un dernier regard neutre au vieil homme, ou plutôt au "mage fou" et reprit sa route. La même que celle qu'avait emprunté l'Argonien un peu plus tôt.
Eddard quittait l'étroit couloir laissant Veryan seul avec Merlin. Le Dunmer serrait les poings; son amour propre avait été bafoué et il sentait l'énervement monter en lui. Toutefois, il n'avait autre choix que de suivre les deux hommes afin d'espérer pouvoir sortir du lieu où il s'était retrouvé.
Merlin continuait à parler tout seul, proliférant ses inepties sans queue ni tête.
Veryan soupira, baissa la tête et attendit une seconde. Il se baissa pour ramasser son casque et empoigna de nouveau Merlin.
"Il faut que je le livre à Herndir le plus rapidement possible." pensa le Chasseur qui se trouvait las de ces malheurs que provoquaient Merlin. Il s'enfonça dans les couloirs en tentant d'apercevoir au loin la silhouette d'Eddard.
De la boue, de l'eau et les selles de toute une ville se déversaient ici et elle pataugeait dedans comme une vulgaire gamine des rues. Sa robe était imbibée "d'eau" et elle s'embourbait un peu plus à chaques pas dans cette infâme fange.
Elle ne pensait pas que les divins avaient un sens de l'humour aussi étrange pour faire dégénérer les événements aussi vite, il n'y avait même pas trente minutes, elle était dans la taverne à se cacher derrière une table tandis que Rodrik se battait contre l'elfe quand soudain des gardes avaient pénétré l'auberge. Elle avait alors immédiatement commencé à échafauder un discours pour expliquer au garde le pourquoi du comment de l'insolence des deux Mers et sa légitime défense mais l'Altmer était intervenu avant elle expliquant qu'il la défendait contre un client à cause d'une dispute sur Bordeciel et son appartenance politique. Foutaises ! Elle n'avait pas l'intention de le laisser s'en sortir si facilement ! Mais c'est à ce moment que les événements s'était produits. Des cris, des tremblements, des morts, du feu et un dragon. Un dragon des légendes. L'Altmer hurla de se cacher dans les égouts ce qui, sur l'instant, parut à Adèle être une bonne idée. Elle s'était donc ruée dehors et l'avait vu, le grand reptile des comptes de son enfance.
Elle avait pendant un instant été ébloui, même si il avait caché le soleil elle était éblouie. Ses grandes ailes semblaient noire à cause du contraste entre le ciel et lui. Il planait en déversant ses ardentes flammes sur le sol. Ce n'est qu'en voyant les dégâts que causait ledit souffle ardent qu'elle décida de reprendre sa course.
Elle avait jeté un sort d'invisibilité sur elle et Rodrik. Elle ne voulait pas que des clients de l'auberge les suivent pour essayer de leur voler leur or même si à dire vrai, ils étaient surement comme eux entrain de fuir vers la bouche d'égout et donc, par la même occasion, de les suivre... Mais sur l'instant cela lui avait paru un avantage non négligeable...
Et elle avait sauté dans les canalisations de la ville pour atterrir dans toute cette bourbe. Elle avait ensuite errée parmi les tunnels, cherchant les rares endroits secs où elle pouvait marcher pour arriver là où elle en était.
Elle avait perdu tout le reste des autres habitants, seul des bruits lui indiquaient la présence d'autres personnes dans les égouts. Des échos de lutte retentissait parfois et elle crut même entendre quelqu'un chanter une chanson paillarde. Comment par tout les Daedras chanter une chanson paillarde dans un moment pareil ? Il fallait tout de même être sacrément éméché ou juste fou pour avoir l'audace de chanter une telle "chose" dans un moment pareil...
Elle finit par s'asseoir sur une pierre qui dépassait de la tourbe et était plus ou moins propre, leur présence était trop rare pour se permettre de les ignorer. Elle se reposerait un petit peu et chercherait un moyen de sortir d'ici.
Des pas lui indiquaient que des gens approchaient. Des gens ou une seule personne elle n'en savait trop rien. De loin la silhouette ressemblait à un gros lézard sur deux pattes. Quelle genre de créature ignoble pouvait donc se trouver dans ces égouts ? Après tout il y avait bien un dragon dehors alors pourquoi n'y aurait il pas une sorte de lézard mutant dégoutant dans les égouts ? Ou alors c'était juste un argonien, ce qui après réflexion semblait bien plus logique...
« Eh bien il me reste ça, dit l'elfe en montrant une fiole. Il ne sera plus sujet à ses crises de panique mais en contrepartie il deviendra froid et calculateur jusqu'à ce que les effets de l'élixir prennent fin. »
Mash s'était levé d'un bond et avait prit la fiole à pleine main avant d'en ingurgiter la totalité. D'un rapide signe de tête il avait remercié son lointain cousin, avant de chercher dans quel organe la concoction faisait effet en premier.
Ce fut Irène qui le tira de sa pseudo-méditation : « Grouillez-vous ! Le dragon nous a vus ! »
D'un mouvement commun, le quatuor s'engouffra dans le corridor sombre, Raquen en tête. L'Orque semblait plus rassuré, même si ses pas étaient encore quelques peu hésitants et maladroits. Juste devant lui, Ysolda lui tenait la main pour le guider dans l'obscurité mais aussi pour lui indiquer qu'elle était toujours à ses côtés.
Des grincements sourds aux hurlements d'effrois, l'exploration des sous-terrains fut accompagnée par de nombreux bruits dérangeants, mais le groupe n'avait plus qu'une seule idée en tête : survivre.
« J'espère que ça ne va pas s’effondrer sur nous..., avait émit la Nordique en regardant le plafond.
-A vrai dire, il n'y a aucune raison que cette couche rocailleuse ne cède. Elle a été construite pour résister à des sièges, et les sièges sont souvent accompagnés d'explosions enflammées ou de divers mauvais traitements pour un sol. Tu n'as pas à avoir peur, débita Mash en se voulant le plus sérieux du monde.
Son amie leva un sourcil devant le calme et le pragmatisme de l'Orsimer, jamais elle ne l'avait entendu dire de telles choses et prodiguer des explications de la sorte.
« Votre élixir à l'air de fonctionner à merveille, murmura-t-elle en s'approchant du Haut-elfe. Un peu trop bien même... »
Mash n'était plus habité que par la raison et seuls ses connaissances ainsi que son esprit rationnel guidaient ses pas. Il était devenu une autre personne, bien plus sérieuse, bien moins "humaine"...
L'orc avait avalé la potion sans rien dire, juste un signe de tête destiné à l'haut elfe. Puis le groupe avança, Raquen en tête. Le sol trembla et quelques pierres tombèrent du plafond, le dragon s'en donnait à coeur joie apparemment.
-J'espère que ça ne va pas s’effondrer sur nous.
-A vrai dire, il n'y a aucune raison que cette couche rocailleuse ne cède. Elle a été construite pour résister à des sièges, et les sièges sont souvent accompagnés d'explosions enflammées ou de divers mauvais traitements pour un sol. Tu n'as pas à avoir peur.
Un sourire envahi Raquen, son élixir fonctionnait à merveille, au-delà de toutes ses espérances. L'orc claustrophobe et sympathique était devenu une machine, a l'image des centurions dwemer : la force ultime allié au sang-froid et à un mental plus dur que l'acier.
-Votre élixir à l'air de fonctionner à merveille. Un peu trop bien même. Lui dit elle.
-A vrai dire, l'élixir est encore au stade expérimental. Les dosages ne sont pas encore précis et ce qu'il a bu est la version la plus stable que j'ai élaboré.
Un nouveau cri du dragon se fit entendre. Comment allaient-ils en réchappés? Ils ne pourraient se terrer dans les égouts éternellement, ils n'avaient pas de quoi manger. Partir était la seule solution envisageable, mais comment? A force déambuler dans les égouts, l'alchimiste commençait à avoir faim, son estomac émit un grognement inhumain, presque celui d'un troll. Sentant les regards se poser sur lui, l'altmer envoya :
-Quoi? C'est mon ventre, c'est pas ma faute s'il gueule quand j'ai la dalle non?
-Ta gueule et écoute! Répondit la Dunmer.
Des pleurs d'enfants au loin. Sans doutes un gamin qui avait perdu ses parents à cause du dragon et qui avait eu le temps de s'abriter dans les souterrains. L'elfe ignora ses plaintes auditives et continua sa route, pas le temps de faire dans le sentimentalisme. Hélas pour lui, les pleurs venaient de la direction d'où ils allaient, mais hors de question de rebrousser chemin juste à cause d'un enfant. L'atmosphère oppressante des tunnels l'encourageait à continuer à toute allure : les murs étaient rongés par la moisissure, des araignées avaient élu domiciles dans les creux des murs. L'altmer buta du pied contre quelque chose de mou, un cadavre. Raquen recula brusquement, la respiration haletante. C'était un fermier vue ses vêtements, il avait dû mourir piétiné par la foule à en juger par les bleus et les blessures aux corps qu'il avait. L'alchimiste contourna le cadavre et continua sa route dans les tunnels. Plus il avançait, plus les pleurs d'enfants se rapprochaient. Par Azura, pourquoi devait-il subir ça?
Des pleurs d'enfants résonnaient dans les égouts, et à en juger par leur intensité : ils approchaient. Raquen toujours en tête, il progressait dans les couloirs comme s'il les connaissait. Jusqu'à ce que les cris se stoppent après un bruit sourd, l'elfe se stoppa. Ysolda fit de même, mais Mash voulut savoir ce qu'il y avait plus loin et continua, poussé par une curiosité sans limite.
S'il n'avait pas ingurgité le contenu de la fiole bleuâtre, il aurait régurgité son déjeuner tant la vision était horrible. Un gamin de cinq ans, tout au plus, gisait au sol, le ventre ouvert et les boyaux jonchant le sol.
« Qu'est-qu'il se passe ?, demanda Ysolda un peu plus loin.
-Rien de spécial, fit l'Orque, juste un enfant éventré.
Le calme apparent du mer choqua la Nordique, comment quelqu'un pouvait-il annoncer une telle chose de la sorte ?
« Votre concoction est bien trop efficace, Mash est devenu insensible...
Elle se précipita alors vers son ami, mais l'odeur qui se propageait la ralentit. La rousse vit l'Orsimer penché au-dessus du corps sans vie du gamin, cherchant quelque chose de connu du géant seulement.
Mais alors qu'il examinait la "scène de crime" une silhouette apparut comme par enchantement et planta sa dague dans le dos de l'Orque avant de détaller dans la direction opposée à la jeune femme.
Celle-ci hurla avec effroi : « Mash !
L'Orque se retourna lentement et afficha un regard plein de questions. Visiblement la lame-courte ne l'avait pas troublé plus que ça et il reprit sa recherche en marmonnant des choses incompréhensibles.
Les pleurs continuèrent encore un temps, puis se stoppèrent après un bruit sourd. Inquiétant, mais le groupe continua à avancer, Mash en tête. Puis l'orc vit quelque chose par terre qui attira son attention, Ysolda demanda.
-Rien de spécial, juste un enfant éventré.
L'altmer éclata de rire, il ignorait que l'Orsimer avait un humour aussi noir que le sien, en plus d'une spontanéité incroyable. Il continua à pouffer de rire jusqu'au moment où il vit ce qui s'était passé. L'alchimiste arbora un rictus de dégoût, et se cacha une partie du visage avec sa manche ; l'odeur de charogne, de sang, de viscères mêlés à celle de la moisissure des égouts était insupportable.
-Votre concoction est bien trop efficace, Mash est devenu insensible.
-Madame est observatrice, je pense qu'il était déjà habitué aux tripes tapissés à même le sol avant de voir le gamin. Je connais les limites de mes créations, sous l'effet de trois fois plus puissant j'ai relâché mon repas de la veille une fois.
Toutefois, Raquen avait rarement vu plus horrible vision que celle qu'il voyait en ce moment même. Il jeta un bref coup d'oeil vers Irène, toujours entrain de cacher ses émotions derrière ce masque d'indifférence. Toujours cette expression de calme, de sérénité dans les instants critiques, il n'avait vu que rarement son vrai visage. L'altmer ne l'avait jamais vu en colère, une fois elle s'était énervé, mais rien qui montre tous le négatif en elle. Et il espérait que ça n'arrive jamais. Qui était ce type qui arrivait en courant? Aucune envie de demander, il affichait son hostilité en montrant sa dague, c'était largement suffisant pour qu'il reçoive deux kilos d'acier en crochet. L'elfe sortit son arme et attaqua d'un coup vertical que l'assaillant esquiva, l'alchimiste enchaîna par un coup de genou lui aussi éviter par l'assaillant. Qui était ce type?
-Mash!
Quoi? Qu'avait l'orc? Il aurait hurlé s'il c'était reçu un coup non? Il était donc mort, logique. L'altmer tourna la tête, s'attendant à voir l'Orsimer la gorge ouverte et répandant son sang sur ses chaussures. Pire, il avait un couteau enfoncé dans le dos et rien ne le choquait, il avait juste regardé la lame et reprit son inspection du corps. L'alchimiste s'approcha du dos de Mash et regarda la lame, apparemment elle avait frôlé la colonne vertébrale et n'avait touché que du muscle, aucun organe de touché. L'extraction de la lame allait pouvoir se faire.
-Bon, je vais extraire la lame du dos.
-Faut être un prêtre ou s'y connaître en médecine pour faire ça. Dit Irène d'un ton neutre. Je m'en charge. Elle saisit la poignée de l'arme et continua. Mon ami, ne bougez pas.
Elle retira la dague de Mash. Plus qu'à voir sa réaction face à la douleur.
- "Madame, monsieur, je me présente : Jeelus-Tei, fils de Seewul, fier dignitaire de la caste Archéenne de Gideon, en Argonie. Je remarque que nous sommes tous dans le même pétrin à cause de ce Dragon qui vole au dessus de nos têtes depuis maintenant un bon bout de temps. Hommes, femmes de tous milieux. Puis-je vous demander votre nom à tous les deux ?", dit l'Argonien en faisant une courbette.
Grands dieux ! Enfin quelqu'un de civilisé ! Même si cette personne s'avérait être un gros lézard immonde d'argonien croisé dans les égouts de la ville. Elle regarda la peau écailleuse du lézard avec dégout sans vraiment le montrer, elle n'aimait vraiment pas cet aspect "écaille de reptile" que ce soit sur des bottes, des manteaux ou la peau d'une personne.
Ses vêtements ne coïncidait pas vraiment avec ce qu'il venait de dire mais il avait le mérite de bien parler. Et puis c'était peut être la dernière mode argonienne. Qui sait avec leurs gouts d'animaux peut être qu'ils considéraient ça comme beau. Enfin au moins, les Argoniens avaient meilleure réputation que les Khajiits. Dieu qu'elle n'aimait pas les Khajiits... le simple fait de voir un espece de chat voleur géant lui parler... si en plus elle devait protéger ses affaires et guetter chaques entourloupes... décidément elle les préférait vraiment en descente de lit, au moins là ils étaient pratiques et pas dangereux.
L'argonien voulait savoir leurs noms et elle ne voyait aucunes raisons de ne pas lui donner. De toute façon il avait déjà donné le sien et ne semblait pas agressif, même plutôt sympathique pour un lézard bipède.
- "Je suis Adèle Kalderac, fille unique et héritière légitime de feu mon père Astav Kalderac, Breton de noble lignée et figure importante de Haute-Roche. Et voici Rodrik, mon garde du corps. Avez vous une quelconques idée de comment sortir d'ici ? Et de préférence sans retourner dans cette maudite ville et ses habitants fous. Et sans tomber sur des Altmers alchimistes pédants. Sans tomber sur n'importe quel Mer en fait. Du Dunmer à l'Orsimer.", demanda-t-elle à son tour.
Elle espérait vraiment que les deux elfes aient servi de repas à ce dragon, mais elle les avait vu plonger dans les égouts et il y avait donc des chances pour qu'elle retombe sur eux si les Divins étaient sadiques, et au vu de tout ce qui lui était arrivé jusqu'alors il y avait de fortes chances pour qu'ils le soient...
« Faut être un prêtre ou s'y connaître en médecine pour faire ça, fit la Dunmer d'un ton neutre. Je m'en charge. Mon ami, ne bougez pas.
Mash était encore penché sur le corps du gamin quand sa lointaine cousine ôta la lame de son dos, et sa réaction sema d'autant plus le trouble que son insensibilité à la vision d'horreur alentours.
Il lança un simple « Merci... » à l'attention de l'Elfe-noire puis se replongea dans ses "recherches".
« Très bien, ce garçon est donc définitivement mort, conclut-il le plus simplement du monde. Si l'un de vous pouvait brûler le corps au plus vite pour éviter qu'il ne pourrisse et ne contamine cet endroit, je vous en serai gré. »
Sans attendre de réponse, l'Orque se remit debout et continua sa progression dans les égouts. Alors qu'il avançait lentement, comme pour attendre ses compagnons, il prodiguait des explications sur l'un de ses souvenirs durant l'une de ses pérégrinations aux abords de Markarth.
« ...le cadavre de l'homme était aussi inanimé que ces murs, fit-il en tapotant les parois, mais après l'intervention d'une créature que les Parjures vénèrent – les Harfreuses...sales bêtes si vous voulez mon avis - le bougre s'est relevé et semblait animé par une soif de sang... »
Peu importe si les trois autres le suivaient ou non, Mash était plongé dans son anecdote...
-Merci.
"Merci" On lui enlevait une dague du dos et pas un cri de douleur, pas un rictus. Inquiétant les effets de sa potion.
-Très bien, ce garçon est donc définitivement mort. Si l'un de vous pouvait brûler le corps au plus vite pour éviter qu'il ne pourrisse et ne contamine cet endroit, je vous en serai gré.
L'altmer se masqua le visage de son écharpe, Irène fit de même tandis que son camarade laissa tomber une fiole de grégeois sur le corps. La sale besogne faites, l'elfe rabattit sa capuche, seuls ses yeux étaient désormais visibles et c'était mieux ainsi. Personne ne pourrait le reconnaître ainsi, puis il vit son amie et son allure de géante.
-Emmitoufle toi dans ton manteau, rabat la capuche et caches toi le visage. Mieux vaut que personne ne nous reconnaissent après mes exploits.
-Le cadavre de l'homme était aussi inanimé que ces murs, fit-il en tapotant les parois, mais après l'intervention d'une créature que les Parjures vénèrent – les Harfreuses...sales bêtes si vous voulez mon avis - le bougre s'est relevé et semblait animé par une soif de sang...
-Pire que ma grand mère, quelle vieille pie celle la.
S'il y avait une personne qu'il ne pouvait voir c'était sa grand mère, toujours à imaginer les enfants innocents. Mais apparemment l'orc avait ignoré la pique et continuait à raconter sa vie en détail, Jyggalag lui-même voudrait que l'Orsimer se taise. Mais ce daedra n'était plus et était devenu Shéogorath, le dieu de la folie. Malgré tout ils continuèrent de marcher en attendant de voir quelqu'un. Puis au bord de la crise de nerfs, Irène et Raquen décidèrent d'aller en avant pour prévenir le groupe d'éventuelle menace.
-Pire que ma grand mère et toi, t'a envie de parler de ta famille? Je t'ai jamais vu une seule fois parler d'eux.
Il était sur une pente glissante, l'alchimiste avait vu une marque sur son torse après une échauffourée avec des brigands. Celle d'une amulette de Mara, sans doutes avait elle voulut se marier dans les traditions nordiques, était elle veuve? Ou alors son mari avait pris le large?
-Je crois que j'ai quitté l'archipel par ce que je pouvais plus rien supporter. Mes parents voulaient que je sois mage comme eux.
Raquen soupira, il avait fait le premier pas, plus qu'à entendre ce que la Dunmer avait à dire. Des silhouettes se découpaient au loin, mais impossible de dire ce qu'elles étaient.