tout le monde!
Aujourd'hui, je vous propose une fic.
Cette fic parlera d'histoires se passant dans Rapture, plus ou moins vaguement citée dans les deux jeux. Ca pourra prendre pour base n'importe quoi, mais qu'on ai déjà vu un pan de récit dans les jeux, pour que ce soit intéressant
J'écrirais donc des textes sur l'histoire de Rapture, et vous aussi, puis, après 5 textes, vous voterez pour le meilleur auteur
Tout le monde peut s'inscrire, donc à vos claviers
Très bonne idée. En revanche j'ai deja les portrait qui me prennent pas mal de temps, en plus de mes devoirs pour les cours, donc je ne m'inscris pas.
Zut alors
Les petites histoires de citoyens de Rapture, comme par exemple Pretence Mill, la transformation de Mark Meltzer en protecteur, la démence de Cohen, les attaques de 1959, les piratages de Pablo Navarro, la vie de Grace Holloway, les réunions de la Famille au Parc Dionysos, etc etc etc
Pour l'instant j'écris la création de Jack
J'pense que je vais m'inscrire même si je n'ai pas beaucoup de temps. ca devrait aller pour les vacances
«-Je voulais donc vous présenter mademoiselle Jolene, dit le docteur en invitant la jeune femme à s'approcher. Mary-Catherine, c'est cela ?
-Mes amis m'appellent Jasmine, déclara t-elle en souriant.
Elle avait une voix magnifique. Comme si un ange venait d'ouvrir la bouche.
-Jasmine...répéta Fontaine d'une voix qu'il ne reconnut pas lui-même.
Il voulut l'inviter à s'assoir à cette table du Hall de la Marine, à l'entracte de "Patrick et Moira" de Cohen, mais il rendit compte que toutes les places étaient prises.
-Ce n'est pas grave monsieur Fontaine, je peux rester debout.
Frank secoua négativement la tête. Il se refusait à l'idée qu'une femme comme Jasmine doive rester debout. Il se tourna vers Suchong.
-Docteur, ça vous ennuierait-il de laisser votre place à mademoiselle Jolene ? demanda l’entrepreneur sur un ton aimable.
-Bien sûr que non. Je comptais rentrer dormir de toute façon, répondit le docteur en se levant et en cédant sa place à la jeune femme.
-Merci, murmura Jasmine en prenant place à la table carrée. A celle-ci était assis Tenenbaum, Alexandre, Jasmine qui avait pris la place de Suchong et lui. Ils étaient là pour parler «affaire», c’est-à-dire trouver un moyen de renverser Ryan. C’est en fait la seule raison pour laquelle Jasmine était assise à cette table. Enfin, tant qu’elle ne le savait pas…
Fontaine vit nettement Tenenbaum observer la jeune femme avec attention. De la jalousie peut-être? Elle ne laissait généralement personne s'approcher de Fontaine sans un examen complet. Nul doute que cette nuit, l’allemande irait fouiller dans le passé de Jolene.
-Alors dites moi mademoiselle Jolene, commença Fontaine en tentant de cacher le trouble dans sa voix. Qu'est-ce qui a amené une aussi belle femme que vous ici?
-Le travail, répondit-elle simplement. J'avais trop de problèmes à la surface avec mon métier. Quand j'ai entendu parler de cet Eden, je n'ai pas hésité un seul instant.
-Quel est votre métier, je vous prie? Demanda Tenenbaum, visiblement intrigué par cette nouvelle venue.
-Je suis danseuse.
Fontaine fronça les sourcils. Il ne voyait pas en quoi le fait de danser pouvait poser un quelconque problème à qui que ce soit. Ce fut Alexandre qui éclaira sa lanterne :
-Mademoiselle Jolene vient tout juste d'être engagée au Jardin d'Eve.
Frank comprit instantanément : le Jardin d'Eve était comme on le disait pudiquement un club de gentlemen. Le genre de clubs qui s'accordaient peu avec la morale puritaine qui étranglait les Etats-Unis. Pour sa part, Fontaine n'avait jamais été vraiment choqué. Après tout, chacun disposait de son corps comme il le voulait. Ce n'était pas aux politiques de réguler cela.
__________
Tenenbaum, au milieu des regards gênés des notables de Rapture, entra dans le Jardin d’Eve, et regarda un bref instant une affiche (support visuel: http://images2.wikia.nocookie.net/__cb20100109175807/bioshockfrance/fr/images/1/1e/Jasmine_Jolene_Poster.png ), s’assurant alors qu’elle était au bon endroit. Oui, elle était là pour voir Mary Catherine, ou comme elle préférait Jasmine. Elle s’avança vers la scène, et lança avec son perpétuel accent:
«-Mademoiselle Jolene? Puis-je vous parler en privé, je vous prie?
-Désolé, madame, je ne fais pas ce genre d’affaires. Je ne fais que danser, et seulement pour des hommes, répondit-elle pudiquement entre deux poses pour le moins acrobatiques.
-Ach, vous ne m’avez pas compris. Je suis venue ici pour parler affaire.
-Vous ne voyez pas que je travaille? Répondit sèchement celle qui était connue pour être la maîtresse de Ryan. Vous faites fuir mes spectateurs!
Tenenbaum lança une liasse bien garnie aux pieds de la «Première Dame» de Rapture, non sans un regard de défi par lequel Jasmine répondit:
-Suivez-moi.»
Les deux femmes empruntèrent alors le petit escalier menant à la loge de l’artiste. Un homme pesta contre la scientifique:
«-Eh, dis donc toi! On est là pour Jasmine, alors tu dégage et tu la laisse tranquille!
-Halt die Klappe, Arschloch! Aber geh zu betrinken!» Lui cria Brigid, fière d’elle-même si ce crétin ne comprenait pas.
Arrivée dans la chambre de Jasmine, elle s’assit sur son lit, et dit:
«-Bon, alors, de quoi vouliez-vous me parler? Avec un sérieux déconcertant par rapport à il y a avait encore quelques secondes.
-Je vais être franche, mademoiselle, dit-elle sur un ton non moins sérieux en s’avançant vers la table de nuit. Et si nous faisions une sorte de… d’échange de bon procédé, je vous prie?
-A quoi pensez-vous? Répondit l’intéressée.
L’allemande posa un regard insistant sur la plaquette de pilules contraceptives de mademoiselle Jolene, la pris entre ses mains puis regarda dans les yeux Jasmine:
«-Vous avez besoin d’argent, n’est-ce pas? Eh bien moi j’ai besoin de vous. Si vous oubliez de prendre pendant un temps ces pilules, je peux vous dire que vous ne le regretterez pas.»
Sur ce, elle tendit quelques gros billets à la chanteuse, qui pourrait presque permettre des habitants du point de chute de quitter cette misère. Même Jasmine n’en revenait pas en comptant l’argent à l’effigie de son amant. La scientifique reprit alors:
«-Tenez. Un acompte. Cependant, ce ne sera pas une grossesse normale. Mais mes employeurs prévoient en conséquence une récompense à la hauteur. Réfléchissez-y, je vous prie.
-Prenez-les… Je ne veux pas d’enfant, et je suis sûr qu’Andrew non plus. Et j’ai besoin d’argent, c’est vrai.» Elle donna ses pilules à Tenenbaum, qui s’en alla avec un sourire indescriptible.
__________
Frank Fontaine était là, à la place Apollon, en compagnie de Yi et Brigid, dans son appartement. Il aimait Annette Hanshaw, il avait presque tout ses disques. D'ailleurs, il en écoutait un en ce moment-même ( http://www.youtube.com/watch?v=2NTs_tXT9hM ). Le propriétaire des lieux se tourna vers celle sans qui rien n’aurait marché et dit:
«-Mademoiselle Tenenbaum, où en sont les progrès de notre petit prodige?
-Oh, ils sont un peu décevants, mais bien suffisant. Je lui ai acheté un petit chien pour qu’il joue avec… C’est tout de même un enfant. J’ai comme un doute sur le bien-fondé moral de ce qu’on fait…
-Brigid, dit alors Fontaine en prenant les épaules de sa collaboratrice, vous ne voulez pas renoncer maintenant, si? Les petites sœurs aussi sont des enfants, mais elles ne sont pas devenus des monstres. Elles ont simplement évolué. Cet enfant aussi va encore évoluer, et il est promis à un grand avenir.
-Frank a raison, surenchérit Suchong. Ce n’est pas comme si on le tuait ou qu’on le torturait… Malgré nos projets, il reste humain et peut vivre en conséquence. N’abandonnez pas maintenant.
-Vous avez sans doute raison…
-Sinon, comment se passe son conditionnement? continua l'initiateur du projet.
-Son corps se développe bien, son mental suit, répondit Tenenbaum, maintenant concentré sur autre chose que ses états d’âme. Il ne présente aucune anomalie physique, mais à ce rythme de croissance, il ne vivra pas plus d’une dizaine d’années… Mais ce n’est pas le plus important.
-Son cerveau se développe bien aussi, pas de problème. J’ai déjà fabriqué une partie de sa mémoire. Quand nous le déclencherons, il pensera s’appeler Jack, qu’il vit dans une ferme dans le Kansas, que sa mère s’appellera Martha et son père Roger. Il ira voir ses cousines à Cambridge. Pour ce qui est de son obéissance, j’ai étudié quelques livres. Je pense à un conditionnement, qui selon Povlov une simple image, un simple son pourra faire de lui un véritable esclave. Je pense à une phrase, mais je ne sais pas encore laquelle… Vous avez une idée, Tenenbaum?
-Hum… Non, pas vraiment. Frank, pouvez-vous nous faire part d’une suggestion, je vous prie?
-Je vous prie? Vous le répétez depuis déjà quelques années, et à vrai dire, peu de gens utilisent cette expression. De plus, cette phrase à l’avantage d’être polie. Oui, restons sur «Je vous prie»!
_________
Quelque part à Rapture, Tenenbaum, Atlas et Jack se tenait devant une bathysphère. Fontaine était mort, mais Atlas, lui, était encore là. Tenenbaum, quel que soit le nom, savait que c’était cette personne qui signait ses chèques. Atlas annonça fièrement:
«-Mon garçon, tu es la résultat de deux ans de recherches. Ne nous déçois pas. Tableau Rotterdam! Prenez cette bathysphère pour la surface, et prenez le vol A-3561, je vous prie.
-Il est vraiment en marche, maintenant?
-Oui, ça y est, maintenant, il est opérationnel. Ah! Au fait! Prenez ce paquet, je vous prie.»
C’est sur cette phrase que le jeune homme monta dans la bathysphère et s’enferma dedans.
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«-Atlas est vraiment ma meilleure arnaque!» Dit alors Frank Fontaine dans sa planque sombre cachée au fin fond de Rapture. C’est lui qui a fondé cet endroit, le foyer Fontaine pour les pauvres, Hestia. Cependant, désormais, il ne s’appelait ni Frank et n’étais ni le propriétaire de cet endroit, car officiellement, il était mort pendant les émeutes…
Aaah, ces émeutes, un bon souvenir pour celui qu’on nomme maintenant Atlas. La confusion, la panique, le chaos dans Rapture, et pourtant c’est lui qui dirigeait les opérations. Lui, qui était arrivé une dizaine d’années auparavant, en humble entrepreneur de pêches. Quand les derniers douze coups de 1958 ont résonné dans la ville, des hommes étaient déjà là-bas. Là-bas? Même Fontaine ne le savait pas réellement, tant ils étaient nombreux.
Le quartier des entrepreneurs, la clinique, le théâtre, le restaurant récemment inauguré, le parc d’attractions le quartier résidentiel et même le centre de Rapture avait été attaqué! Ce soir-là, l’Allée des Sirènes résista, le Pavillon Medical fut attaqué, la Forteresse Folâtre a été fermée avant que quiconque ne puisse entrer ou sortir, une bombe fut posée au Kashmir, le Parc d’Agrément Ryan a été vandalisée, les habitants de Mercure furent massacrés et la plus grande déception d’Atlas: que Ryan s’en sortit avec seulement une jambe blessée…
Cependant Ryan a perdu sa compagne, elle est passée dans son camp. De toute façon, son fils allait bientôt revenir ici pour le tuer, laissant ainsi la place de chef à Atlas.
Humm... Quelle raison pourrait pousser cet enfant à en vouloir à Ryan? Cherchant dans ses souvenirs, il se remémora sa soirée passée avec ses collaborateurs, le soir-même où il rencontra Jasmine... Il repensa à la pièce qu'ils avaient été voir... Patrick et Moira. Oui, c'était bien ça. Peut-être que...
L’arrachant à ses pensées, la porte de son bureau s’ouvrit, accompagnée par une douce voix:
«-Il sera ravi!
-Mademoiselle McClintock? Que faites-vous ici? Attendez, laissez-moi éteindre ça!»
En espérant que ça vous a plu
Pas mal pas mal
GG Hold-em.
Alors, ça tente vraiment personne?
Dites, j'ai envie d'écrire un texte HS, mais j'hésite entre deux sujets
-Diane qui quitte Ryan pour rejoindre les rangs d'Atlas
-La cinématique du début de Bioshock 2 du point de vue d'Eleanor (avant, pendant et après)
Lequel vous interesserais plus?
ça sent l'impatience tout ça *.*
chuis comme vous trop envie de tater cette pure merveille jdeviens ouf
au fait cool ta fiction jkiffe
dsl pour le double post
Aaah, enfin un lecteur
hein?
Deux
Finalement j'écris la vie de Grace Holloway
Presque trois heures pour l'écrire, mais je suis content du résultat
Je pensais que mon ancienne vie dans le Missouri était une malédiction, et pourtant, je suis venue à Rapture…
Cette ville nous avait promis tant de choses… L’égalité, la liberté, liberté de la presse, liberté d’entreprendre, une liberté pour les artistes! Je pensais vraiment que le maître de la ville lui-même respecterait ces règles, c’est en cela que je me pensais dans mon droit de chanter ce que je voulais.
Je suis arrivée ici en 1947, peu avant Fontaine et Lamb. J’avais un peu d’argent, au début, du moins je le pensais, mais ce qui aurait pu me servir à survivre à St Louis n’est même pas la moitié d’un salaire, à Rapture. C’était là ma première déception… La première, mais certainement pas ma dernière
J’ai du m’installer sous les lignes de l’Atlantic Express, dans les anciennes maisons des chemineaux, partis d’ici après la construction, nous laissant, à nous, les pauvres, des logements. Et quels logements… Je ne sais même pas si une famille entière pourrait vivre dans un de ses studios, car oui, au Point de Chute, un logement est luxueux quand on y trouve deux pièces.
Pendant un temps, j’ai mendié aux appartements Mercure, et je me faisais cracher au visage, dans plusieurs sens du terme. J’ai du voler de l’argent et de la nourriture, comptant sur l’Arcadie pour me nourrir. Je ne pouvais pas rester ainsi, ce n’était pas la vie que je m’étais choisie en venant ici!
A la surface, mes parents et mes proches m’ont toujours dit que j’étais douée pour la chanson, et ils comptaient en partie sur moi pour rapporter de l’argent à la maison… Je me postais au milieu de la rue, avec une tasse sale, et je chantais, chantais encore et encore, toute la journée… Mes parents me prenaient dans leur bras quand je ramenais une dizaine de dollars, ils étaient fiers de moi. Je n’avais plus rien à perdre, ici, alors j’ai décidé de me remettre à chanter.
Je suis allée voir M. Cohen, à la Forteresse Folâtre. Je lui ai demandé si je pouvais avoir une place, même modeste, dans un de ses spectacles. J’étais venue avec quelques textes avec moi, pour lui montrer de quoi j’étais capable:
Once I lived the life of a millionaire,
spending my money, I didn't care
I carried my friends out for a good time,
buying bootleg liquor, champagne and wine
Then I began to fall so low,
I didn't have a friend, and no place to go
So if I ever get my hand on a dollar again,
I'm gonna hold on to it till them eagle's grin
Nobody knows you when you down and out
In my pocket not one penny,
and my friends I haven't any
But If I ever get on my feet again,
then I'll meet my long lost friend
It's mighty strange, without a doubt
Nobody knows you when you down and out
I mean when you down and out…
(Paroles de “Nobody Knows You When You’re Down And Out” par Bessie Smith: http://www.youtube.com/watch?v=6MzU8xM99Uo )
J’ai commence à chanter, et il m’a dis «d’aller voir ailleurs! Ce théâtre n’a pas besoin de tristesse, ni de chansons sur les désillusions et la misère, les gens viennent ici s’amuser!»… Si je ne pouvais pas chanter ici, je n’avais plus qu’à chanter devant un peuple aussi pauvre que moi.
J’ai invité des compagnons de misère chez moi, et j’ai chanté… Chez moi? Le studio «luxueux» au dessus du poste de soin, à l’étage, près du Dépôt du Roi.
J’ai chanté, chanté, comme pendant mon enfance, et presque chaque jour quelques personnes venaient me voir chanter… Il me payait un dollar et des pourboires. J’avais un peu honte de faire payer mes chants, mais qu’avais-je d’autre pour vivre? En 1956, après des années à amasser peu à peu un petit magot caché dans mon grand coffre mural, j’ai pu acheter une petite salle en sous-sol, au marché. Le marché, lui, offrait quelques conserves, de l’huile de moteur sur des étalages de bois complètement défoncé. Plus loin, on trouvait une place, avec deux grandes pompes trônant au milieu, et quelques distributeurs. Cet endroit que j’ai acheté, je l’ai refais moi-même. J’ai construit une scène avec quelques planches, que j’ai verni avec du carburant. Le résultat était déplorable, évidemment, mais pour moi, cet endroit ressemblais de plus à plus à un bar, et c’est ce que je voulais. Tout était là: un comptoir à l’entrée, des tables et des chaises autour d’une scène, un piano, et même une loge rien que pour moi!
Le Limbo venait d’ouvrir! Je pouvais désormais vivre décemment! J’ai fais imprimer des affiches par le libraire, M. Parson, et quelques jours plus tard, des portraits de moi étaient placardés partout dans Rapture! Ils venaient de toute la ville me voir, j’étais si heureuse… J’ai chanté contre Ryan, car c’est de sa faute si j’avais vécu dans cette misère! De plus en plus de gens venaient me voir, me laissant plus ou moins d’argent, j’allais enfin quitter cette misère!!
Un jour, un journaliste du Rapture Tribune est venu m’écouter chanter. Il a dit qu’il s’appelait Stanley Poole, et quelques jours plus tard, devinez quoi? Des hommes de Ryan sont venus et ont vandalisé mon appartement et arraché les affiches que j’avais eu tant de mal à mettre sur les murs de Rapture. Mais qu’étais devenu les grands principes de Ryan?! «Une cité où les artistes ne craindraient pas les foudres des censeurs», quelle blague!
J’ai entendu parler d’une psychiatre, le Docteur Sofia Lamb, qui aidait les habitants qui en avait assez. C’est dans sans hésitation que je suis allée la voir, et peu à peu, au fil des séances, nous sommes devenue amies. Est-ce que c’est parce que j’étais sa patiente, que je lui signais des chèques? Je ne savais pas, et je ne pensais pas qu’elle ait une si grande bonté d’âme.
Je devais désormais chanter dans MON bar des chansons patriotiques de Rapture! Les hommes de Ryan me l’ont vivement conseillé, pour ne pas dire menacé! «Rise, Rapture! Rise!» ou au moins ne plus rien chanter contre Ryan. J’étais devenue une martyre, et je devais me servir de cette image pour dénoncer Ryan. Sa cité va de plus en plus mal depuis que les scientifiques ont découvert l’Adam, cette chose pouvant modifier les gens. Evidemment, c’est Ryan Industries le magnat de ce «miracle». Les gens s’injectent de l’Adam, deviennent plus fort, plus intelligent, plus beau, mais en définitive, est-ce que ça change leur position sociale ou leur compte en banque? Non, c’était évident pour moi. Pour quelqu’un comme moi, l’Adam ne sert à rien, à part se ruiner pour une drogue, et se ruiner, je n’en avais surtout pas besoin, pas après tout ces efforts.
James était encore venu me voir, ce soir-là, comme très souvent. Je l’avais invité dans ma loge, et nous avons parlé. On a parlé de mes chansons, de la misère de Rapture, et que bientôt quelque chose allait se passer, que des gens allaient se monter contre Ryan. Puis, nous avons peu à peu fait connaissance, et une chose que je n’aurais jamais imaginé s’est produite: je suis tombée amoureuse de cet homme! De là, James et moi avons décidé de vivre un aventure, ensemble, bien qu’il savait que je voulais plus… Nous avons déménagé dans un hôtel fraichement inauguré, le Sinclair Deluxe. C’est un bel endroit. Avec mon argent et le sien, nous avons acheté à titre permanent une chambre, tout en haut. La chambre numéro 307. Ca a été notre foyer, et… J’avais envie de fonder une famille. James et moi nous nous aimions, et nous avons de nombreuses fois tenté d’avoir un enfant. Mais… Je n’ai jamais pu… C’est à ce moment que j’ai pris conscience que je ne pourrais pas avoir d’enfant. Je suis stérile.
«-Voilà Docteur… je suis venue. Mais je ne vois pas en quoi porter ce papillon signifie que je suis heureuse.
-Grace. Je ne vous connais que trop bien. Vous êtes définie par ce besoin d’enfant qui vous hante. Mais voyez-vous, la loyauté biologique nous monte contre le reste du monde, alors que c’est l’amour de notre prochain qui devrait nous animer. Votre pauvreté est la preuve de cette perversion. Votre voix inspire le peuple, Grace. Je vous demande de rejoindre une Famille plus nombreuse. Votre corps vous a fait défaut, mais grâce à notre Famille, vous triompherez».
C’est ce jour-là que j’ai rejoint la Famille de Rapture, les partisans de Sofia Lamb, qui m’avait aidé pendant ces dernières années. Je porte désormais un papillon en papier sur ma poitrine, montrant que je fais partie de cette grande Famille qui nous unit tous, pour aller de l’avant ensemble.
James et moi vivions ensemble, unis de par notre amour et par notre appartenance à la Famille. Il soutenait les actes de Sofia. Il se disait prêt à l’aider dans ses actions.
Mais un jour, il est partit… Un matin, je me suis réveillée, seule dans mon appartement. Il n’avait rien laissé derrière lui, mis à part un mot sur mon miroir: «Avec tout mon amour. James».
C’était un soir de décembre 1958. Je me suis retrouvée seule, sans rien, juste mes chansons, et moi. Ma vie n’a jamais été au plus bas… Jamais je n’aurais pensé un jour me séparer de James. Puis vint le Nouvel An. Il y a eu des attentats, et j’étais presque sûr que James y avait participé. Il m’avait quitté pour défendre la liberté des citoyens de Rapture, mais aussi ma liberté. Ce soir-là, Andrew Ryan a verrouillé les bathysphères, ne laissant plus personne circuler dans la ville. L’état d’urgence avait été déclaré, et Ryan emprisonna tout ses opposants politiques, le temps des émeutes, disait-il… J’ai du fermer le Limbo, car la panique en ville fut telle que l’économie chuta, et que des milliers de citoyens allait tomber dans la pauvreté. Plus personne n’est venu me voir.
Sofia est venue me voir, moi, le paria de Rapture, moi qui me suis retrouvé toute seule. Elle a frappé à ma porte, je l’ai fait entrer, elle et sa fille, Eleanor. Imaginez ma surprise quand elle m’a annoncé qu’elle allait aller en prison. J’étais effondré, j’avais perdu l’amour de ma vie, j’étais devenue une gêne pour Ryan, il ne me restait plus rien, et là, on m’annonçait que j’allais perdre ma seule amie!
J’allais pleurer, mais sans attendre, elle m’a demandé si je pouvais garder Eleanor, un temps. Je voulais crier de joie, remercier la providence, prendre la petite dans mes bras, mais la Famille, ma famille, allait perdre sa mère. J’aurais dû être en train de pleurer pour d’autres raisons, c’est pourquoi j’ai essayé de paraître triste quand ces larmes de joie ont coulé le long de ma joue. Sofia m’offrait le plus beau cadeau que personne n’aurait jamais pu me donner, même pas James: un enfant.
Je suis allé avec ma petite Eleanor au Parc Dyonisos, pour une Réunion de la Famille. J’ai recroisé Stanley Poole, et après quelques regards, j’ai sentis qu’il voulait se repentir. J’ai dit à Eleanor d’aller s’amuser avec d’autres enfants au carrousel, le temps de la réunion. Je suis allée au piano bar, je me suis assise sur le piano, et tandis qu’un homme en jouait, je chantais ( http://www.youtube.com/watch?v=_eqs0FNRF7g ).
En descendant les escaliers pour passer prendre Eleanor, je n’ai trouvé que quelques enfants, mais pas ma petite… Je l’avais perdue!! Sofia allait m’en vouloir, elle allait me détester, j’en étais certaine!
Dix ans… Dix ans qu’Eleanor et James sont partis… J’avais recroisé un jour Eleanor, j’étais folle de joie, comme si je reprenais vie! J’ai couru vers elle, mais son protecteur, lui, s’est violemment retourné et m’a assené un coup dans la tête que jamais je n’oublierais. J’ai saigné, j’ai perdu quelques dents, et ce monstre est parti avec ma petite tandis que je gisais là, au sol…
Depuis ce jour, j’ai fais installé des caméras un peu partout, pour que plus jamais une petite ne se fasse enlever. J’ai déjà fais tuer par des chrosomes quelques-uns de ces monstres. Un devant le restaurant de l’aquarium et un autre près du Limbo. J’ai même fais construire dans mon appartement une chambre secrète, pour plus de sécurité. Je n’ose plus regarder le portrait de Sofia et d’Eleanor dans la chambre de la petite. J’ai l’impression que toutes deux, elles m’en veulent, et elles auraient raison, je ne peux le nier...
Je suis là, maintenant, au fin fond du Sinclair Deluxe, à fumer mes cigarettes et observant les chrosomes... Rien ne se passe, rien ne vis… Tout comme moi. Je regarde distraitement l’écran de contrôle, et… Comment?! Le monstre de métal qui m’a pris Eleanor a osé revenir?!
Sans attendre, je prends le micro et dit à son attention:
«Je te reconnais, sale monstre! Tu m’as pris Eleanor, et tu l’as transformé en une créature si tordue, que même la mort ne veut plus d’elle! Quand nous t’aurons pendu à un lampadaire… Là, j’aurais ma vengeance!!»
Il progresse sans cesse, sous mes yeux, et maintenant, il entre dans l’hôtel. Je mobilise toute la Famille pour le capturer, et que jamais plus il ne fasse de mal. Le voilà à ma porte… Il reste quelques minutes dans l’appartement. Je crois que je vais fumer une dernière cigarette… Ca y est, il est là, il passe sa main sur le hublot, enlevant la crasse.
En espérant que ça vous a plu
Alors? Personne?
c'est pas mal j'aime bien
non c'est parfait,t'as eu peur hein?
Désolé en ce moment j'ai ma dose de lexture avec ma prof de français j'en peut plus