Renault - Fisichella P1, Alonso P2
Denis Chevrier, responsable d´Exploitation moteur, avait confié dès vendredi sa hâte de plonger pendant 90 minutes de course le V8 dans l´étuve malaise. La température ambiante la plus élevée de la saison signifiait un rendement thermique moins favorable à l´expression de la puissance, et un danger extrême et permanent pour la survie du bloc. Viry-Châtillon avait produit le V10 le plus glorieux de l´histoire de la F1 (victoires et "titres" honorifiques moteur). Le V8 français a été la clé du premier doublé depuis 1982 et la survie à ces conditions extrêmes, qu´aucun autre bouilleur n´a pu contester, en fait la référence de ce début de saison.
Pour le reste, un concours de circonstances a mené Giancarlo Fisichella sur la plus haute marche du podium. L´Italien a usé de trois avantages sur Fernando Alonso. Il avait un moteur neuf -sans pénalité sur la grille- suite à son abandon la semaine passée, alors que l´Espagnol avait tiré sur son moteur à Manama. Le Romain avait aussi un réservoir rempli de façon optimale pour viser la pole position. C´est tout bête, mais une erreur de manipulation chez Renault a conduit à administrer le double de la dose prévue dans le réservoir d´Alonso... Et puis, Flavio Briatore a gelé les positions en faveur de l´Italien à quelques tours de l´arrivée, l´équipe prétextant une crainte -fondée ?- sur la tenue de la pompe à essence et l´allumage. Le patron a été particulièrement démonstratif à l´arrivée, heureux du quasi K.-O. technique infligé aux adversaires, mais pas seulement. Il fallait faire oublier à Alonso, auteur d´un départ absolument fabuleux, le couac de la qualification et la bride au cou en course.
44e pole position, 27e victoire de Renault, et 2e doublé de l´histoire.
Honda - Button P3, Barrichello P10
On se demande si, paradoxalement, l´écurie challenger de Renault la mieux placée à Sepang ne serait pas déjà sortie du lot des candidates au titre. Brackey a été la seule à placer un pilote N.1 devant des pilotes N.2 (Montoya, Massa, Villeneuve...) et a exprimé en cela son potentiel maximum en termes de performance. Car le sens tactique lui fait encore cruellement défaut. Il aurait fallu anticiper la deuxième rentrée de Button au box lorsque l´Anglais est arrivé sur Speed (Toro Rosso) et Sato (Super Aguri), en bagarre. L´Etasunien a fait perdre environ 6 secondes à JB, qui est du coup passé derrière Alonso.
On a malheureusement retrouvé chez Barrichello ce côté un peu chat noir qu´il avait chez Ferrari. Reculé de 10 places sur la grille de départ, il est parti chargé à bloc, pour un seul arrêt. Il était le seul dans ce cas. Cela aurait pu valoir les points d´une 7e place, mais le Pauliste a remonté trop vite la pit lane lors de son arrêt. Le stop and go a ruiné sa course.
McLaren - Montoya P4, Räikkönen Ab
Le Mercedes était la faiblesse cachée. Les engins allemands fabriqués en Angleterre n´ont pas failli et pour cause, ils ont été ménagés, même bridés peut-être. Résultat : les MP4-21 de Montoya et Räikkönen ont plafonné en 3e ligne. Et qu´arrive-t-il dans ces cas, lorsque l´on s´élance avec les turbulents ? Des ennuis ! Le Colombien et le Finlandais ont eu l´étrange faiblesse de se faire croquer au départ par Alonso, passé tout simplement entre les deux. Et puis, on y arrive, Klien était dans les parages... Une grosse faute de l´Autrichien plus tard, la suspension arrière droite de la McLaren de Raikko a cédé à toute allure, jetant son occupant dans le décor&hellip
Montoya s´est félicité aux essais d´avoir une monoplace docile. Il n´avait donc pas vraiment de marge, si ce n´est celle du moteur. 4e à 39 secondes du vainqueur, le Colombien sature, c´est à présent une certitude. Les propos de Ron Dennis résument les insuffisances de l´ensemble anglo-allemand : "L´accident de Kimi et du grainage sur les pneus de Juan Pablo lors du premier relais ont masqué notre vraie compétitivité", a commenté le patron. En Formule 1, le grainage est un inconvénient de plus auquel il faut savoir s´adapter, surtout quand on a les mêmes pneus que le vainqueur. A mots couverts, le patron anglais a aussi pointé du doigt son partenaire : "Nous avons aussi du sacrifier de l´appui pour améliorer le refroidissement de la voiture" , a-t-il ajouté. La "voiture" ? Le moteur, plutôt.
Ferrari - Massa P4, Schumacher P5
En 2005, le châssis, l´aéro, les pneus étaient incriminés. Mais on ne pensait pas que Maranello allait lâcher l´affaire sur le moteur en ce début de saison ! Du grabuge aux essais donc, avec deux changements de moteurs avant la qualification. Sans compter les bombes à retardement de Bahreïn, traduites par de nouvelles installations sur la voiture de Felipe Massa, et la Red Bull cliente de David Coulthard, avant les premiers essais. Bref, quatre V8 Ferrari dans le sac. Et quand les pistons sont poreux, c´est plutôt inquiétant&hellip
Michael Schumacher tombé de la 4e à la 14e place en qualification, Felipe Massa assuré de partir en dernière ligne, les pilotes de la Scuderia étaient condamnés à se dépouiller. Un set de pneus au rendement médiocre a affecté le deuxième relais de l´Allemand. Spectaculairement revenu aux avant-postes, le Brésilien a tenu tête au septuple champion du monde dans les dernières boucles. La fièvre était aussi dans les stands : Schumacher est LE pilote de Jean Todt, et Massa le pilote managé par Nicolas Todt. Pas de consigne déguisée sur la fin, donc. Schumi a accepté son sort : "Je n´étais pas en mesure de passer Felipe car je n´étais pas assez rapide et il n´a fait aucune faute."
BMW - Villeneuve P7, Heidfeld Ab
Un grand numéro de Heidfeld. 11e sur la grille, l´Allemand a bondi au 6e rang au 1er tour. La 5e place lui était promise, au nez et à la barbe des Ferrari, lorsque son V8 a cédé, au 49e des 56 tours. Nettement distancé par son équipier, Jacques Villeneuve a marqué les deux premiers points de BMW en Formule 1, après avoir laissé passer un peu facilement Schumi. "Après avoir doublé Trulli, il s´agissait de tenir. Physiquement, ce fut plus facile que je ne l´avais imaginé", a dit le Canadien.
Toyota - Schumacher P8, Trulli P9
Moins pire qu´à Bahreïn, c´est déjà ça ! Voilà qui va peut-être calmer la contestation anti-Gascoyne qui monte à Cologne. Les TF106 ont encore souffert de la difficulté à faire grimper la température des Bridgestone.
Manque d´agressivité évident de Trulli dans la bagarre, au départ notamment, ce qui a conditionné sa course. "Quelqu´un m´a heurté et le diffuseur s´est retrouvé cassé. J´ai ensuite souffert de sous-virage et de survirage", a-t-il expliqué. Schumacher a cueilli le dernier point mis en jeu, après un recul de 10 places sur la grille (bris de V8 aux essais) et un passage de deux à trois pits. Toyota a maintenant une montagne de datas à décortiquer sur les Bridgestone. C´était le but du déplacement.
Red Bull - Klien Ab, Coulthard Ab
Räikkönen n´est pas du genre à balancer gratuitement alors, quand il explique que Klien a fait une "énorme faute", c´est que c´est vrai. Le Finlandais sortait du virage N.4 et tenait sa ligne lorsque Klien a percuté sa roue arrière droite. Le fautif y a aussi laissé ses illusions. Train avant ouvert, il est rentré pour faire réparer. 7 tours, le temps de revenir et d´y trouver la RB2 de Coulthard à l´agonie hydraulique (13e tours). 5 boucles après l´Ecossais, l´Autrichien à l´arrogance revendiquée a lui aussi grossi la liste des abandons. L´hydraulique a finalement lâché.
Toro Rosso - Liuzzi P11, Speed NC
Victime d´un contact au premier tour, l´Italien est rentré changer de capot avant. Il a cédé dans beaucoup de duels et on a compris ses arguments à l´arrivée, lorsqu´il a confié être en délicatesse avec ses freins. Il a multiplié les blocages sur la roue intérieure avant. L´équilibre général de la STR1 n´était pas non plus un modèle du genre. "Une course à oublier", a-t-il commenté.
Dès son deuxième grand prix, Speed s´est arrangé pour taper son chef de file en qualification. Pas mal. Le 3e du championnat GP2 a néanmoins souffert d´un train arrière difficile et d´un trop plein d´appuis aéro, ce qui a grevé sa vitesse de pointe. L´Américain s´est dinstingué en ignorant les drapeaux bleus à son intention. En deux tours, il a sapé la course de Button, autour de second pit stop de l´Anglais. Tout ça pour finir sur un embrayage HS.
Midland - Albers P12, Monteiro P13
Beau tir groupé. Fort d´un solide V8 Toyota, les pilotes Midland sont remontés au classement par les casses mécaniques adversaires. Car les M16 n´étant pas carrossées au mieux sur ce circuit réclamant de l´appui, la tenue de route s´annonçait problématique. Albers s´est plaint du trafic. Handicapé par un dos douloureux, Monteiro a fait preuve de courage.
Super Aguri - Sato P14, Ide Ab
Les progrès sont sensibles, Sato a apprécié les pit stop sans déperdition. Limité en ligne droite, Sato san s´est rattrapé sur quelques freinages qui font sa marque de fabrique. Ide n´y est pas arrivé, pour la même raison qu´à Manama : moteur.
Williams - Webber Ab, Rosberg Ab
Une 2e ligne incroyable, avec le sensationnel Nico Rosberg devant son leader (supposé) Mark Webber, suite à la rétrogradation de Michael Schumacher. Malheureusement, la chevauchée fantastique a fait long feu. Se refusant à risquer de reproduite le scenario de Manama, l´Allemand n´a pas osé fermer la porte à l´Australien, infiltré à la corde du N.1. Sage mais improductif car Alonso s´est engouffré dans la brèche béante. Relégué en 6e position, Rosberg n´a eu que quelques secondes de préavis avant l´explosion de son Cosworth. Immense gâchis encore au 16e tour. Webber roulait avec Alonso, une sacrée perf, lorsqu´une canalisation s´est rompue. Quel dommage !
J´y vais
lso
thomas
moi aussi je vais pas tarder à y aller
moi j´y vais
brice ^^
Brice.^^
Moi aussi je vais me coucher.
à tous.
Aujourd´hui je commence à 11 heures ^^
Moi je vais pas en cour, je suis malade
Ya encore quelqu´un ? ^^
Brice.
Pas cours aujourd´hui ? ^^
non mais je suis en cours
Ah.
T´es encore en Techno ?
Y´a que ça de bien en Techno
vive le blocus
Non mais parce que dès fois, il s´amène alors qu´il est en Techno.