Attendu pendant près de cinq ans par le public japonais (Dragon Quest VI date quand même de 1995 et sa suite était initialement prévue sur N64), Dragon Quest VII : Eden no Senshitachi voit finalement le jour le 26 août 2000 sur l'archipel, quelques mois avant la sortie du remake du quatrième volet sur PlayStation également.
Bien que les épisodes 16 bits n'aient pas été édités aux Etats-Unis, Enix choisira de reprendre l'appellation de Dragon Warrior lors de la sortie de ce septième opus en version américaine fin 2001. Bien sûr, l'Europe n'est toujours pas concernée...
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Quand la 3D s'incruste
Premier constat, le passage de la série sur PlayStation entraîne une refonte majeure sur le plan graphique, la 3D étant passée par là. Si le résultat ne fait pas forcément l'unanimité auprès des joueurs (notamment à cause du mélange 2D / 3D et de la délimitation cubique des villes), un peu de modernité ne fait pas de mal et le fait de pouvoir effectuer des rotations de caméra est à souligner. Cela permet notamment de déceler des trésors masqués par des bâtiments, les personnages étant désormais capables de soulever les jarres pour les briser.
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Du présent aux temps passés
S'il s'éloigne déjà de ses prédécesseurs sur le plan visuel, Dragon Quest VII le fait aussi dans la manière dont l'aventure elle-même est architecturée.
Incarnant le fils d'un pêcheur, le joueur est tout d'abord confiné sur une petite île qui semble être la seule sur toute la surface du globe. Mais alors qu'il explore les ruines des environs avec ses deux compagnons, il découvre le fragment d'une stèle ressemblant à une carte qui le mène tout droit sur une île inconnue. Très vite, les trois amis vont comprendre que ces fragments de tablette leur permettent d'accéder à des lieux inconnus situés plusieurs dizaines d'années dans le passé.
En résolvant les mystères de ces continents, ils pourront alors matérialiser ces îles dans le présent et agrandir ainsi les territoires accessibles dans leur propre temporalité.
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La chasse aux stèles
L'aventure ressemble ainsi à une gigantesque chasse aux fragments éparpillés aux quatre coins du monde, le jeu atteignant peu à peu des proportions insoupçonnées au départ, au point que l'on se demande pendant plus d'une dizaine d'heures quel est le fil conducteur de cet épisode.
Ce n'est pas pour rien que Dragon Quest VII est considéré comme le volet le plus long de la série, la quête dépassant allègrement la centaine d'heures, avec un démarrage assez longuet qui en aura rebuté quelques-uns. Les NPC sont d'ailleurs atrocement bavards et les énigmes plus nombreuses que jamais. Même vos compagnons peuvent papoter avec vous à tout moment si vous leur adressez la parole. Mais à moins d'être un joueur pressé, force est de d'admettre que le titre ne manque pas d'attrait et que l'aventure captive assez rapidement.
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Bavard, même en combat
Côté combat, la perspective à la première personne est conservée et seuls les arrière-plans sont en 3D. On retrouve la possibilité de recourir à des stratégies auto pour paramétrer les actions des alliés, et on peut désormais leur parler en plein combat pour bénéficier de précieux conseils. Attention toutefois à ne pas être trop bavard, car les ennemis n'hésiteront alors pas à vous reprendre l'initiative. L'une des principales nouveautés du système de jeu réside dans la présence de compétences, en plus des magies habituelles. Ces skills dépendent de la classe adoptée par chacun de vos personnages et peuvent consommer des MP. Les magies, elles, sont maintenant regroupées dans trois sections bien distinctes selon qu'il s'agit de sorts offensifs, de soin ou de soutien.
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Des vocations retravaillées
Dans Dragon Quest VII, ce n'est qu'une fois atteint le temple de Dharma (soit après une bonne vingtaine d'heures de jeu) que l'on peut apprendre les techniques et les sorts avancés propres aux différentes classes proposées. Chacun de vos héros peut devenir tour à tour chevalier, artiste martial, magicien, clerc, danseur, voleur, barde, marin, berger ou même bouffon. Chaque job possède plusieurs niveaux d'apprentissage, et il faut atteindre le niveau 8 pour les maîtriser.
On peut alors envisager de se spécialiser dans une classe avancée en combinant les aptitudes de plusieurs jobs différents. Par exemple, le pirate combine les pouvoirs du marin et du voleur, le dragon ceux du chevalier et de l'artiste martial, et le sage ceux du clerc et du magicien.
A cela s'ajoutent encore d'autres classes spéciales que l'on peut acquérir à partir de certains monstres et qui permettent d'en adopter les techniques et même l'apparence. Sans parler des jobs les plus élevés (héros, invocateur) qui requièrent la maîtrise de plusieurs classes avancées.
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L'épisode le plus long de la série
Non content de bénéficier d'une durée de vie colossale (on parle quand même d'une bonne centaine d'heures en ligne droite !), Dragon Quest VII n'oublie pas non plus les à-côtés et propose bon nombre d'activités annexes, comme la collecte des mini-médailles, les jeux du casino ou encore l'apprivoisement de monstres à envoyer dans un espace dédié. On retrouve également l'idée de devoir aider un NPC à développer son propre village en y faisant venir des gens des quatre coins du monde, avec possibilité de faire des échanges avec d'autres joueurs (via Memory Card).
Au final, Dragon Quest VII compte facilement parmi les épisodes les plus ambitieux de la série, et on peut regretter que l'Europe ait été une nouvelle fois oubliée.
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