C'est avec Dragon Quest V que la série fait son entrée sur Super Famicom le 27 septembre 1992 au Japon.
Cette fois les Etats-Unis n'auront pas la chance de voir ce titre édité chez eux, cet opus restant inédit en dehors de l'archipel jusqu'à l'arrivée du remake DS bien des années plus tard.
Si le ton du quatrième opus était plutôt léger, la trame narrative de Dragon Quest V se veut beaucoup plus sombre.
Ce deuxième volet de la trilogie zénithienne s'ouvre ainsi à la fois sur une naissance et sur un décès, le jeu assumant d'emblée sa volonté de nous confronter au thème de la vie et de la mort. L'abandon, le sacrifice, puis l'esclavage, voilà ce qui attend notre jeune héros au cours de son voyage par-delà le monde en quête d'un mystérieux élu capable de brandir l'épée zénithienne.
Trois générations de héros
Se déroulant sur trois générations successives, Dragon Quest V fait partie des rares RPG sur consoles à suivre le parcours des personnages à travers toute leur vie.
Débutant son périple en tant que jeune garçon, le héros sera plus tard amené à choisir celle qui partagera sa vie lorsqu'il sera adulte.
Le plus étonnant est que le jeu vous demande bel et bien de choisir entre plusieurs jeunes femmes que le héros a rencontrées au cours de son voyage, et ce choix aura son importance sur la suite des événements.
Non pas dans le déroulement de l'aventure en elle-même, mais sur votre descendance et sur le gameplay, puisque chacune de ces demoiselles se distingue par des capacités d'évolution différentes en termes de magies et d'aptitudes.
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Le premier Dragon Quest développé pour la SFC
Par rapport à son prédécesseur sur Famicom, Dragon Quest V profite des capacités supérieures de la console 16 bits de Nintendo pour augmenter d'un cran le niveau de la réalisation.
Les compositions de Koichi Sugiyama pour Dragon Quest V comptent parmi ses plus belles réussites, notamment le thème des combats. L'interface se voit légèrement améliorée avec l'ajout de nouvelles fonctions automatisées, comme pour ouvrir un coffre, parler à quelqu'un ou pousser une porte, même s'il reste encore des contraintes liées à la taille de l'inventaire.
Concernant les affrontements, on apprécie tout particulièrement l'abandon du fond noir, les combats se déroulant à présent dans une fenêtre large dotée d'un arrière-plan, ce qui renvoie davantage à la présentation choisie dans le tout premier volet de la série.
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L'art du domptage
De Dragon Quest IV, cet épisode conserve la possibilité de donner des directives générales à ses compagnons dans le but d'automatiser leurs actions, mais aussi la présence du chariot qui joue cette fois un rôle décisif dans le déroulement de l'aventure.
Car la nouveauté principale concernant le gameplay de Dragon Quest V réside dans le fait qu'il est désormais possible de dompter les monstres pour les rallier à vous. En plus des individus qui se joindront à vous au gré du scénario, vous pourrez ainsi être amené à capturer des monstres après les avoir affrontés et vaincus en combat. Attention toutefois, il n'est pas question de les affaiblir pour les capturer, mais plutôt d'attendre qu'ils acceptent de sympathiser avec vous pour les voir rejoindre leurs nouveaux compagnons dans le chariot.
Vous pourrez ensuite les équiper dignement pour en faire des alliés puissants sur lesquels vous pourrez compter et entre lesquels vous pourrez alterner à tout moment. Un énorme atout pour cet épisode qui profite ainsi d'une quête supplémentaire passionnante consistant en une vaste chasse aux monstres dont l'intérêt se répercute directement sur le déroulement du jeu.
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Notez toutefois que ces créatures n'accepteront de vous obéir qu'à partir d'un certain seuil de sagesse, celui-ci évoluant au fil des niveaux. Ainsi, si vous intégrez un monstre encore sauvage dans votre groupe, attendez-vous à ce qu'il ne suive pas scrupuleusement les ordres que vous lui aurez donnés. Malgré tout, la présence de quatre monstres mis en réserve dans le chariot permet de remplacer immédiatement un membre actif en difficulté.
On dispose ainsi de huit personnages susceptibles d'intervenir au cours d'un même combat, sauf dans les donjons où la caravane ne suit pas. Dans certains villages, un vieil homme vous offrira d'ailleurs ses services en assurant la garde des monstres que vous ne souhaitez pas conserver avec vous, faute de place dans le chariot.
L'Aventure avec un grand A
Déjà introduit dans le quatrième volet, le casino regorge de machines à sous et autres épreuves destinées à vous divertir, pour peu que vous ayez le goût du jeu. Entre les paris sur les courses de slimes et le jeu de l'oie grandeur nature, on trouve toujours une bonne raison de faire quelques écarts à la quête principale. Ces à-côtés viennent consolider une durée de vie déjà énorme, la quête s'étalant sur trois générations dans un monde vaste et rempli de secrets qui s'étend même au-delà du planisphère principal.
A pied, en chariot, à bord d'un navire ou même sur un tapis volant, les voyages nous offrent même la possibilité de prendre les commandes d'une citadelle volante ! Beaucoup plus riche sur le plan narratif que son aîné, ce Dragon Quest V constitue clairement l'un des épisodes majeurs de la saga.
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