Sorti en 1986 sur l'ordinateur japonais MSX2, le jeu Akumajô Dracula (ou Vampire Killer) est une version remaniée du tout premier Castlevania. Méconnu des joueurs, cet épisode est assez amusant à découvrir dans le sens où, sous ses faux airs de copier-coller (mêmes environnements, mêmes boss, mêmes musiques), il détourne les codes du gameplay de la série pour déboucher sur un titre qui n'a finalement plus grand-chose à voir avec les autres opus de la franchise.
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Vampire Killer trahit en effet très vite un certain nombre de changements qui bouleversent complètement la manière de progresser dans le jeu. Plus labyrinthique que le Castlevania original, le titre délaisse le scrolling au profit d'une multiplicité d'écrans fixes qui donnent l'impression d'évoluer dans un gigantesque puzzle dont toutes les pièces se ressemblent et où l'on se perd facilement.
Heureusement, l'abandon du chrono ne rend pas nos errances trop pénalisantes, et ce choix va de pair avec le fait qu'il faille désormais parcourir les écrans méthodiquement pour s'emparer des très nombreuses clefs qui servent à déverrouiller les portes ou les coffres qui pullulent dans les niveaux. A l'intérieur, on peut trouver des items de natures diverses et variées (ailes, bottes, boucliers...), pas forcément tous aussi utiles les uns que les autres mais qui viennent s'ajouter aux multiples pièces d'équipement que l'on peut désormais trouver ou acheter au fil de l'aventure.
Les stages renferment en effet bon nombre de marchands, parfois cachés dans des faux murs, qui vendent essentiellement des armes pouvant remplacer le fouet. Ces armes correspondent grosso modo aux armes secondaires du premier Castlevania (couteaux, croix, haches), et le jeu nous pousse un peu trop à farmer les cœurs pour les utiliser comme monnaie d'échange avec ces marchands. Original, certes, mais le fait est qu'on a vite le sentiment de jouer à un tout autre jeu où la chasse aux clés / coffres / marchands / objets prime sur le fait d'avancer dans les niveaux. Un peu comme si Castlevania avait fusionné avec la série Wizards & Warriors. Une bien belle curiosité en somme !