La présence des deux jeux suivants dans un dossier dédié à Castlevania pourrait en étonner certains, mais leur appellation originale ne laisse pourtant aucun doute quant à leur appartenance à la série.
Akumajô Special : Boku Dracula-kun (Famicom)
C'est le 19 octobre 1990 que Konami décide de proposer au jeune public une déclinaison « kawaii » de Castlevania sur Famicom, que l'on pourrait presque considérer comme une parodie. Le jeu est baptisé Akumajô Special : Boku Dracula-kun, le sous-titre signifiant à peu de choses près « je suis le petit Dracula ». Bourré de clins d'oeil aux premiers épisodes de la saga Castlevania, ce sympathique jeu de plates-formes / action nous glisse dans la peau du fils du seigneur des vampires, celui-ci n'ayant pas grand-chose de commun avec l'éternel adversaire des Belmont.
On retrouve malgré tout quelques similitudes au niveau des décors (certes bien plus colorés), au niveau des ennemis (bien moins effrayants) ou encore à travers les pièges et les mécanismes de progression qui sont utilisés (pics acérés, ponts tourniquets, ascension d'une tour...). L'influence de la série Super Mario Bros. se fait aussi fortement ressentir, notamment lors de la traversée du désert ou du bateau volant.
A chaque boss vaincu, le petit Dracula hérite de nouveaux pouvoirs qui optimisent les effets de sa boule de feu, lui permettent de se transformer en chauve-souris ou de défier les lois de la gravité. Des mini-jeux bonus servent également de transition amusante entre les différents stages et permettent de gagner des vies supplémentaires. Au bout du compte, le jeune vampire parviendra à régler son compte au démon Galamoth (adversaire présent dans certains volets de la série Castlevania) et à reconquérir son titre. Si ce jeu reste encore largement méconnu des joueurs occidentaux, c'est parce qu'il n'est jamais sorti en dehors des limites du Japon.
Kid Dracula (GB)
Ce ne sera bizarrement pas le cas de sa déclinaison Game Boy qui, étonnamment, aura les honneurs d'une sortie japonaise, américaine et européenne en 1993. Toujours baptisé Akumajô Special : Boku Dracula-kun dans son pays d'origine, le soft est renommé plus simplement Kid Dracula en Occident, et on ne peut pas dire que sa jaquette française laisse soupçonner la moindre appartenance de ce titre à la série Castlevania.
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Pourtant, là encore, les clins d'oeil ne manquent pas, d'autant que Kid Dracula est une suite directe de l'épisode sorti trois ans plus tôt sur Famicom. Le démon Galamoth est encore une fois la cible numéro un du petit vampire, mais ce dernier a oublié comment utiliser ses pouvoirs et n'a retenu que la transformation en chauve-souris... Côté jeu, le soft s'apparente finalement davantage à un remake qu'à une suite tant les niveaux sont proches de ceux découverts sur Famicom, avec des boss identiques. Ces deux opus d'Akumajô Special : Boku Dracula-kun n'auront finalement engendré aucun autre spin-off du même genre par la suite.