Il est difficile de se lancer dans une présentation de la série sans y passer des heures… D’après les dires de l’auteur, Hirohiko Araki, c’est à la fois la plus grande qualité de JoJo mais aussi son pire défaut. Mais qu’à cela ne tienne ! Ce dossier est rédigé pour que cela ne soit plus un problème.
Débuté en 1987 dans l’hebdomadaire “Weekly Shônen Jump”, JoJo’s Bizarre Adventure est toujours en cours de parution aujourd’hui et compte, à l’heure de l’écriture de ces lignes, 108 tomes ! L’histoire a la particularité de ne pas narrer les aventures d’un seul protagoniste mais plutôt celles des membres d’une même famille au fil des générations, des époques et des pays. Les ambiances des différents arcs narratifs de la série se distinguent donc suffisamment entre elles pour pallier le sentiment de répétitivité. Cela dit, le lien entre toutes ces parties reste suffisamment léger pour que le lecteur puisse profiter de celles-ci dans l’ordre qu’il souhaite.
La série doit son titre à ses protagonistes qui portent tous le surnom « JoJo » qui est généralement la contraction du nom et prénom du personnage. Ainsi “Jonathan Joestar” laissera vite place à son petit-fils “Joseph Joestar” dans la trame narrative pour qu’ainsi se succèdent les différents “JoJo” descendants de l’illustre famille Joestar et héritiers de sa volonté.
La série est tellement longue qu’on la « scinda » au tome 62. Cette décision éditoriale fut prise juste avant le début du sixième arc qui sortira du coup sous le nom de “Stone Ocean”, reléguant alors le titre historique “JoJo’s Bizarre Adventure” au rang de sous-titre. A partir de là, chaque partie de l’histoire sortira en librairie en tant que série indépendante (malgré le fait que la continuité subsiste). Au début de la partie 7, intitulée « Steel Ball Run », la série changera même de magazine de prépublication pour prendre un rythme bimensuel.
Tout au long de sa publication, le manga n’a jamais cessé de se montrer innovant et surtout en avance sur son temps. D’une très grande renommée au Japon, beaucoup de mangakas reconnaissent s’être grandement inspirés de l’œuvre de Hirohiko Araki pour dessiner leur propre manga. Pilier de la culture populaire japonaise, et épousant un succès rivalisant, là-bas, avec des titres comme Ken, Dragon Ball ou encore Saint Seiya ; un nombre incroyable de références et clins d’œil lui sont faits quotidiennement dans l’univers médiatique nippon.
Cependant, en dehors du Japon, le succès a toujours été assez marginal. Publiée dans de rares pays et n’ayant bénéficié pendant longtemps d’aucune série animée digne de ce nom, l’œuvre aura beaucoup de mal à s’exporter jusqu’à aujourd’hui.