La Grande Offensive (United Offensive en VO) est une curiosité dans l'histoire de CoD : en effet, il s'agit de la seule véritable extension que la série ait connue ! Certes, les épisodes récents ont tous droit à de nombreux DLC – nous y reviendrons – mais Call of Duty 2, par exemple, n'aura pas les honneurs d'un add-on, pourtant encore la norme à l'époque.
Infinity Ward commence d'ailleurs à travailler sur CoD 2 dès la sortie du premier volet. Du coup, c'est à Gray Matter qu'Activision confie le développement de La Grande Offensive. Une équipe plutôt calée en FPS, puisqu'on lui doit le solo de Return to Castle Wolfenstein, ainsi que Redneck Rampage et Kingpin sous son ancien nom (Xatrix). Gray Matter sera ensuite fusionné par Activision avec un autre de ses studios : Treyarch, que l'on retrouvera bientôt associé à la saga... Mais n'allons pas trop vite.
Trailer de La Grande Offensive
Sorti fin 2004, La Grande Offensive propose tout ce que l'on est en droit d'attendre d'une extension, avec du nouveau contenu aussi bien en solo qu'en multi. Trois nouvelles campagnes côté solo, avec les mêmes camps, mais des protagonistes différents. Au programme : le siège de Bastogne, la Sicile, la bataille de Koursk... Le tout réutilise les ficelles du jeu de base, avec un déluge d'action, sans doute un peu trop d'ailleurs, les tests de l'époque mentionnant un certain écœurement. Ainsi l'ami Dinowan écrivait-il que « s'il est vrai qu'on en prend souvent plein les yeux, il est également exact que les yeux finissent par souffrir de l'overdose d'action encore plus scriptée qu'auparavant. »
Côté multi, La Grande Offensive ne se contente pas d'ajouter de nouvelles armes et cartes. L'extension introduit aussi des véhicules (tanks, jeeps), un ajout plutôt sympathique, même si l'on n'atteint pas la richesse d'un Battlefield. Trois modes de jeu font leur apparition, dont Capture The Flag. Enfin, un système de grades non persistants permet aux bons joueurs d'obtenir des avantages, comme des grenades en rab ou le soutien d'un tir d'artillerie. Voilà qui préfigure les futurs killstreaks.