Tout juste un an après Big Red One, Treyarch remet le couvert avec Call of Duty 3 : En Marche vers Paris – Call of Duty 3 « tout court » pour le reste du monde, le sous-titre étant réservé à notre verte contrée. Cet épisode est une curiosité à plus d'un titre. Déjà, il s'agit du seul volet de la série principale à ne pas avoir eu de version PC. Ensuite, CoD 3 constitue un épisode de transition, puisqu'il est sorti à la fois sur les machines de sixième et de septième génération. Le jeu faisait d'ailleurs partie du line-up de lancement de la PS3, ce qui explique sa sortie décalée sur cette machine en Europe (mars 2007 au lieu de l'automne 2006). Enfin, c'est le dernier Call of qui utilise un moteur graphique différent, le NGL de Treyarch. Pour les épisodes suivants, Activision imposera l'utilisation du IW Engine d'Infinity Ward, même quand le développement échoit à un autre studio. Le début de la standardisation...
Sur le plan narratif, CoD 3 adopte une recette un peu différente, hybride : il n'y a qu'une seule campagne, mais plusieurs personnages jouables. Si l'on reste cantonné à la fin de la bataille de Normandie, on la vit tour à tour à travers les yeux d'un GI, d'un soldat polonais et du Britannique James Doyle, déjà aperçu dans La Grande Offensive, l'extension du premier CoD (rappelons que Gray Matter, son développeur, a alors été absorbé par Treyarch). Le jeu pâtit d'un certain manque de variété des décors, puisqu'on passe son temps dans le bocage. La série nous avait habitués à davantage de dépaysement.
Sur le plan ludique, En Marche vers Paris est classique. Les rares nouveautés de gameplay sont les gadgets alors à la mode : des actions contextuelles pour poser des bombes ou échapper aux griffes des ennemis, et un peu de motion gaming sur Wii et PS3... Bref, rien de bien folichon. Et le jeu traîne toujours les mêmes vieux défauts, comme l'indiquait notre testeur dans sa conclusion : « il serait temps que Treyarch révise sa copie en rajoutant de vraies nouveautés et en se penchant un peu sur l'IA des adversaires ou la construction linéaire de son aventure solo qui se termine toujours trop rapidement. » Verdict : 14/20. Il faudra encore quelques années à Treyarch pour atteindre le niveau des productions Infinity Ward. D'autant que le géniteur de la série s'apprête à la révolutionner...
En Marche vers Paris se déroule exclusivement dans le bocage normand