Nous sommes sur la face obscure de Xeen où Sheltem, sous les traits du tyran Alamar, a détrôné la reine Kalindra lors de la "Nuit des étoiles filantes". Des monstres rebelles détruisent les pyramides de transport et l’armée d’Alamar assiège la pyramide du dragon Pharaon. Ce dernier se barricade au dernier étage et envoie un appel au secours. Vous dirigez une équipe de six aventuriers qui trouvent un orbe de nature étrange. Le ramenant à une voyante, ils apprennent qu’il leur faut trouver un moyen de ramener l’objet au gardien de Xeen, le Pharaon Dragon.
Might and Magic – Darkside of Xeen est techniquement identique à l’épisode précédent, c'était annoncé dès le départ, l'objectif était de faire un grand jeu en deux parties, le joueur n’est donc pas dépaysé et retrouve facilement ses marques. Il ne faut pas voir Darkside of Xeen comme une suite fadasse de Cloud of Xeen, mais réellement comme une continuité directe de l'histoire entamée quelques mois plus tôt, ce n'est qu'à cette condition qu'on découvre avec émerveillement toute l'ampleur de cette aventure en deux parties. Le point fort de Might and Magic, c'est sa narration au service du gameplay et si techniquement on reste sur sa faim, au niveau du scénario on découvre énormément de choses dans cet épisode, qui conclut la première partie de la saga.
A l’instar de Secret of Inner Sanctum et Gates to Another World, il est possible de conserver son équipe d’un épisode à l’autre, une très bonne chose mais qui impose de prendre véritablement ces deux volets comme un tout dès le départ. Cette fois l'équipe de développement va plus loin, car installer le jeu dans le même répertoire que l’épisode précédent permet de fusionner les deux, laissant la liberté de passer d’une face à l’autre de Xeen, en outre la combinaison des deux épisode offre de nouvelles quêtes et donjons. La compilation World of Xeen, sortie un an plus tard, propose le jeu complet plus un volet spécial Swords of Xeen développé par les fans (voir chronologie).
Avec World of Xeen, puisqu'il s'agit bien d'un seul et unique jeu, Jon Van Caneghem s'offre une conclusion digne des plus grandes épopées fantastiques, un jeu tout simplement titanesque doté d'un scénario en béton, d'une multitude de monstres et d'énigmes, d'étendues immenses à découvrir, le tout supporté par un savoir-faire irréprochable, les défauts du gameplay et de l'interface ayant été gommés au fil des épisodes.