Corak, caché depuis son crash sur Terra, rejoint sous une fausse identité cinq aventuriers à la recherche de légendes. Glanant des renseignements sur leur parcours, Corak retrouve peu à peu la trace de Sheltem et décide d’attaquer avant qu’il ne déclenche son cataclysme et détruise à tout jamais Terra, son monde d’origine.
Cette fois, c'est le hardware qui va changer la donne, le jeu est développé sous DOS et sort sur PC, exit donc l'Apple II et ses capacités limitées, voici qu'arrivent le VGA 256 couleurs et une résolution de 320*240 pixels. Might and Magic – Isles of Terra est un vrai cap pour New World Computing, et si le gameplay a peu changé, cet opus bénéficie des avancées technologiques de l’époque et se dote de graphismes hauts en couleur et d’une réelle profondeur de champ. Les ennemis peuvent à présent être repérés de loin et les rencontres ne sont plus aléatoires selon la case où vous vous trouvez, ce qui permet d’introduire les armes de jet. Le son n’est pas en reste puisque la plupart des cartes son sont acceptées, offrant une qualité plus qu’acceptable, les voix sont digitalisées et les musiques excellentes, une autre marque de fabrique de la saga qui perdurera jusqu'à la fin, les musiques ont toujours été de très bonne facture.
On incarne six héros, avec à peu de choses près les mêmes races, classes, sorts et mécanismes de jeu. Ce qui change radicalement la donne, c’est l’interface graphique, qui utilise des icônes à la place du texte, la possibilité d’utiliser la souris dans des jeux jusqu’alors limités au clavier, les différentes améliorations liées au nouveau hardware (merci le VGA) telles que le portrait évolutif de vos personnages, les terrains plus détaillés et la gestion des distances et youpi, on a aussi droit à l'automap.
Le scénario et la conception du monde commencent à être rodés, l'univers est cohérent, les maps sont toujours aussi vastes mais mieux construites et plus diversifiées. Le nombre de quêtes, de donjons, d’ennemis et de PNJ est toujours aussi important. Enfin, la sauvegarde est possible à n’importe quel endroit du jeu à quelques exceptions près, elle prend en compte l’état du monde au moment où vous sauvegardez, les ennemis ne respawnent plus à l’infini et il est possible de nettoyer progressivement les maps des régions et les donjons.
De l’avis de certains joueurs vétérans, il s’agit là du meilleur jeu de toute la saga. Le scénario est certes bien ficelé, le gameplay tient la route et nous restitue une expérience de jeu immersive, les possibilités sont nombreuses, mais cela reste encore un jeu difficile qui demandera beaucoup de temps et de courage aux débutants.