Après les événements de Might and Magic – Secret of Inner Sanctum, les six aventuriers qui avaient aidé Corak à battre Sheltem sur VARN passent par « Les portes vers un autre monde » et se retrouvent sur CRON (Central Reshearch Observationnal Nacelle) afin d’empêcher Sheltem de précipiter ce monde sur son soleil.

Cet épisode exploitera à fond les capacité de l’Apple II, machine pour laquelle il a été conçu. En reprenant son concept et son gameplay initial, JVC a pris le parti de se donner du temps pour peaufiner son moteur graphique, le jeu est beaucoup plus agréable.

Vous incarnez une équipe de six héros et avez le choix entre 5 races, 8 classes, les classes Ninja et Barbare font leur apparition, 7 caractéristiques vitales, 3 alignements, et 95 sorts répartis en deux classes de 9 niveaux chacune, réservées aux Sorciers et aux Clercs. En dehors des deux classes supplémentaires et d’un sort de plus, rien n’a vraiment changé depuis le précédent épisode, excepté l'apparition de quelques compétences secondaires telles que l'escalade ou l'apprentissage des langues, parfois très utile pour simplifier les négociations. La mécanique de jeu reste la même, on se promène en tour par tour dans des environnements variés, extérieurs, donjons, villes, labyrinthes, le tout en libre accès.

Le coup de génie, c'est la possibilité d’importer nos personnages de Might and Magic 1 - Secret of the Inner Sanctum dans cet épisode, leurs caractéristiques sont en revanche limitées. Une idée très intéressante, malheureusement abandonnée lors du prochain opus.

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Il reste beaucoup de choses en mode texte, mais l’interface est mieux découpée, plus ergonomique et des dessins agréables (pour l’époque) viennent agrémenter les balades en ville ou en extérieur. Beaucoup de bugs ont été corrigés ce qui rend le jeu plus fluide et plus abordable que son prédécesseur. L'évolution des personnages est également améliorée, le jeu permettant de continuer sa partie même lorsque la quête principale est remplie, ainsi, si la limite d'évolution est de 255 niveaux, vous pouvez continuer de progresser et de faire évoluer vos statistiques jusqu'à devenir des demi-dieux. Cette très bonne idée sera reprise pour tous les jeux de la série, les maps ayant un facteur de respawn calé sur le temps passé, il vous suffit de patienter un peu pour retourner vider une zone nettoyée auparavant.

Chaque nouvel épisode apporte son lot de nouveautés qui est conservé pour les suivants, on notera entre autres la possibilité de s'enivrer à la taverne, ce qui booste la force, mais baisse l'intelligence, vos personnages vieillissent, une notion introduite dans Might and Magic 1, mais cette fois ils peuvent aussi mourir de vieillesse, plus ils sont âgés et plus leurs compétences sont impactées, fort heureusement il est possible de rajeunir à l'aide de fontaines, de sorts ou en engageant certains PNJ. Enfin, le véritable plus, c'est l'automap, mais elle n'est pas disponible par défaut, c'est une compétence à apprendre.

A bien des égards, cette version est plus agréable que le précédent volet de la série. Bien qu’encore très basique dans sa conception (pas dans son contenu) Might and Magic – Gates to another world reste un jeu de rôle bien ficelé que les passionnés prendront plaisir à finir. Les plus jeunes auront cependant bien du mal à goûter aux joies de ce JDR à l’ancienne.